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|VIOLENCE| INHUMANITÉ | « - Les sentiments dominant dans les rapports humains sont bien la peur et la méfiance. » | Jesse Miller |

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MessageSujet: |VIOLENCE| INHUMANITÉ | « - Les sentiments dominant dans les rapports humains sont bien la peur et la méfiance. » | Jesse Miller | |VIOLENCE| INHUMANITÉ | « - Les sentiments dominant dans les rapports humains sont bien la peur et la méfiance. » | Jesse Miller | EmptyJeu 10 Avr - 0:41


 ❝Interdiction de se souvenir de ce qui blesse, de ce qui gêne. Car si on se souvient, on y pense, on en parle, on pose des questions et ça revient, ça rôde, comme un spectre.❞
feat. Jesse Miller

Beuverie, chant et gaieté était au rendez-vous, seule dans la taverne Espérance observée la population de Neverland faire la fête, profitant à chaque instant de l'éternité qui leur était offert et c'est ainsi qui en profiter ? A boire, profiter des filles de joie confortablement assise sur leurs genoux ou bien à jouer aux jeux de cartes, les adultes était tombé bien bas. Et la jeune fille n'était pas une exception et elle le savait très bien, elle était sûrement une des pires adultes de ce fichu pays, pouvait-elle non seulement la considéré comme adulte ? Elle en douter fortement, peut-être était-elle coincée entre le monde de l'enfance et celui de l'adulte ? Encore au stade de l'adolescente en crise sûrement. Que venait-elle faire dans cette taverne au beau milieu de tous ses débauchés ? Sûrement la même chose qu'eux, oubliés pendant un instant que l'éternité qui lui était offerte était aussi misérable que sa vie d'avant. Qu'avait-elle de plus ici ? Quelques-amis certes mais, dans l'autre monde elle avait perdu sa famille, une famille brisée mais, sa famille tout de même. L'éternité c'était beau, ça faisait rêver mais, l'éternité était bien mélancolique lorsqu'on n'arrivait pas à en profiter correctement.


Elle était déjà dans la taverne depuis deux bonnes heures maintenant, elle avait bu seulement un verre ou deux puisqu'elle avait l'horrible impression de boire un peu trop en ce moment et devenir dépendante de l'alcool ne la réjouissait absolument pas, elle n'avait pas besoin de ça en plus de tout le reste. Alors pendant ses deux heures elle avait seulement joué aux cartes, écoutant les conversations de ses compagnons de jeu et parfois participant lorsqu'elle faisait semblant qu'elle était intéressée. Espérance pouvait se vanter d'être une bonne joueuse, sur tous les plans en plus de ça, Paul lui avait appris bluffé lorsqu'il jouait avec elle au poker pour faire passer les longues journées de pluie. Bien sûr se faire battre au poker par une femme, surtout en faîte perdre son argent, n'était pas au goût de certains joueurs et finalement la partie de poker avait dégénéré entre règlements de comptes par les poings avec un des joueurs. Encore une fois la jeune fille pouvait se vanter d'être une bonne bagarreuse, certes complétement cinglée au point d'avoir balancé une table en travers la pièce mais, une bonne bagarreuse tout de même ! Oui bon elle avait tout de même eu un petit avantage, l'homme était bien rempli par l'alcool, donc ce n'avait pas était bien difficile de le mettre au sol, au final elle ne s'en sortait pas trop mal. Elle n'était pas vraiment blessée, elle avait juste son nez qui saigner à cause d'un mauvais coup mais, rien de grave.


Avoir foutu une raclé à l'un des joueurs ivres n'était pas ce qui l'avait poussé à sortir de la taverne mais, c'était plus le sentiment de dégoût envers l'humanité qui l'avait poussé à partir. Elle n'en pouvait plus de ce monde, de ses gens, même à Neverland les gens de cette fichue planète l'exaspéré au plus haut point, à cet instant elle aurait voulu croiser un visage amical, un visage rassurant. Oh seigneur elle aurait tellement aimé que son frère soit là, il était une partie d'elle, son frère jumeau et chaque minute qu'elle passait loin de lui était comme un coup de couteau en plein cœur.


Profitant de la brise d'air frais de la nuit Espérance arrêta de marcher et par la même occasion arrêta d'appuyait le tissu, qu'elle avait arraché de son haut, contre son nez saignant, constatent que ses pas l'avait mené au port de Rivebois. Peut-être parce que son frère était un pirate et qu'inconsciemment elle avait l'espoir de le croiser sur le port de la ville ? C'était un espoir fou et insensé. La jeune fille observa pendant quelques instants l'horizon se demandant cette fois-ci si un jour elle arriverait à repartir d'ici puis enfin lorsque son regard glissa sur sa gauche elle remarqua enfin le bateau, un bateau qu'elle connaissait par cœur après tout sa meilleure amie et son.. Capitaine ? Attirance ? Fantasme ? Ami ? Ami. Étais maître de ce navire, comment pouvait-elle ne pas le connaître ?


Espérance s'approcha doucement à pas de loup comme elle en avait l'habitude, les membres de l'équipage semblaient partir ? Ou elle ne savait pas très bien, elle remarqua juste quelques personnes partir mais, une personne en particulier attira son attention. Cette personne était à présent dos à elle, elle était beaucoup trop discrète pour qu'il la remarque de toute manière et elle ne pouvait pas se trompait sur la personne il n'y avait que lui pour avoir cette paire de fesses à en damner un saint. Prise d'un excès de tendresse elle enlaça sa taille subitement par derrière se collant à lui pour lui faire un câlin, elle était déjà amusée car elle savait très bien qu'elle avait dû lui faire peur.


« - Diiiiiis Bambi, tu ne veux toujours pas me ramener chez moi ? Demanda-t-elle d'un air suppliant avant de soupirer excédé avant même qu'il ne réponde. Ton bateau est trop nul de toute manière, il ne ferait même pas quelques mètres. Continua-t-elle en le taquinant.»


La jeune fille se détacha de lui, retirant doucement ses bras dont l'une de ses mains caressa pendant un instant la fesse du capitaine sans gêne, elle s'avança jusqu'à être dans son champ de vision, intrigué elle lança un regard au bateau.


« - Alice n'est pas avec toi ? Questionna-t-elle surprise »


Elle observa une nouvelle fois le bateau espérant voir sa petite tête brune sortir mais, tout ce qu'elle vit était seulement un membre de l'équipage qui lui était inconnu, elle le gratifia d'un petit clin d'œil charmeur avant de reportait son attention au capitaine du Neptune.


« - Tu sais que traîner la nuit ce n'est pas très conseiller, amour ? Tu sais avec le grand méchant loup et tout ça.. Plaisanta-t-elle en essayant d'avoir un air sérieux en pressant une nouvelle fois le tissu sur son nez qui saigner presque plus. »


Le grand méchant loup n'était rien comparé à cette femme, absolument rien comparé à la folie qui l'animait et elle savait très bien le pirate en était bien conscient, après tout, il l'avait vu de nombreuses fois cette folie qui l'effrayait.
@Eques sur Never-Utopia


Dernière édition par Espérance Rosenbasch le Mar 29 Avr - 3:48, édité 2 fois
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Jesse Miller

Jesse Miller
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› arrivée : 23/03/2014
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MessageSujet: Re: |VIOLENCE| INHUMANITÉ | « - Les sentiments dominant dans les rapports humains sont bien la peur et la méfiance. » | Jesse Miller | |VIOLENCE| INHUMANITÉ | « - Les sentiments dominant dans les rapports humains sont bien la peur et la méfiance. » | Jesse Miller | EmptySam 12 Avr - 0:51

La folie humaine.
Espérance & Jesse

C’était décidément une très mauvaise journée pour Jesse Miller. Depuis qu’il s’était levé, les mauvaises nouvelles s’étaient enchainées. D’abord, ils étaient à cour de rhum, ce qui l’obligeait à sortir de sa cabine, dans laquelle il était enfermé depuis des jours, pour crier à un membre de son équipage de repartir faire le plein. Autant dire que le début était déjà mauvais en soi. Il ne s’était pas passé une heure qu’on lui annonçait que la carte qu’ils avaient récupérés n’amenaient pas à un trésor mais à une cabane en bois construite par les Enfants Perdus, contenant tout au plus des cacahuètes. Deuxième raison de détester s’être levé. Puis elles s’étaient enchaînées, toujours plus nombreuses, toujours plus décevantes. Décidant d’utiliser un peu de sa responsabilité, le Capitaine ordonna le quartier libre. Tant qu’à être de mauvais poil, il n’avait pas besoin que tous les membres de l’équipage chantent des chansons obscènes sur le pont.

Si il n’était pas sorti de sa cabine depuis si longtemps, ce n’est pas seulement parce qu’il aspirait à la tranquillité. A vrai dire, il avait plutôt tendance à aller boire avec l’équipage la plupart du temps. Non, le vrai problème, c’est qu’il se sentait de moins en moins lucide ces derniers jours. Il commençait à se retrouver à des endroits sans se souvenir avoir marché jusque-là, à voir des gens qu’il ne connaissait ni d’Ève ni d’Adam s’enfuir quand il s’approchait, à se retrouver en train de demander aux membres de son équipage ceux qu’ils faisaient, pour qu’ils lui répondent qu’ils ne faisaient que ce qu’il venait d’ordonner, … Sa maladie dégénérait plus vite que jamais. Pourtant, c’était déjà arrivé auparavant, et il savait que ce n’était pas permanent, mais toutes les autres fois, ça c’était fini assez mal. Alors cette fois, il avait pris ses précautions : les pirates quittaient peu à peu le navire, histoire qu’il ne puisse tuer personne, et il se retrouvait dans sa cabine avec l’ultime bouteille de rhum, qu’il gardait en cas d’extrêmes urgences. Une approche de crise de démence faisant partie de sa définition de « cas d’extrême urgence », il se permit de l’entamer. La légère brûlure de l’alcool lui donna pour quelques secondes l’impression d’aller mieux.

Et il ouvrit les yeux sur le pont. Au moins une heure s’était écoulée, d’après le soleil, et en examinant ses vêtements d’un peu plus près, il y vit des marques de sang sur ses mains. Bagarre ? Meurtre ? Difficile à dire, mais ce n’était pas très joli. Grimaçant, il remarqua une douleur au niveau de ses côtes et ne tarda pas à comprendre qu’il s’était visiblement lui aussi fait frapper assez violemment. Génial, voilà que même lui ressortait blessé maintenant. Jesse soupira. Décidément, c’était vraiment une très mauvaise journée. Il se sentait en trop-plein d’énergie, comme toujours quand sa folie voulait prendre le pas sur sa lucidité, et lutter commençait à l’épuiser.

Des bras s’enroulèrent autour de sa taille. Au début, il crut qu’il faisait également des hallucinations sensorielles désormais, mais la vue de bras de femmes ne fit que l’inquiéter un peu plus. Il se raidit, et attendit, la boule au ventre. Il n’hallucinait pas. Mais il aurait préféré. Il n’était jamais très rassuré lorsqu’il sentait un corps féminin contre le sien. Spécialement quand il ne savait pas qui c’était, qu’il était seul sur son navire, au beau milieu de la nuit, et qu’il ne maîtrisait déjà pas très bien ce qu’il se passait dans sa tête. Puis sa voix résonna, et tous les muscles du corps de Jesse se détendirent enfin.

Espérance. Espérance, qui était à la foi fantasme, amie, et prédatrice. Espérance, dont il avait rêvé tant de fois, et qui pourtant laissait toujours en lui une marque de méfiance. Espérance, qui voulait quitter Neverland. Espérance, et sa folie si dévastatrice. Espérance, sans qui il ne pouvait plus vivre. Espérance, qui avait tant de sang sur les mains qu’il se sentait pur à ses côtés. Espérance, la femme fatale inaccessible. Espérance, dont il ne savait même pas comment il devait la qualifier. Amie ? Fantasme ? Camarade de folie ? Il ne pouvait pas savoir. Il ne le pourrait certainement jamais.

« Non mais oh, on ne parle pas de mon navire comme ça. Neptune pourfend les Océans, Môdame Rien-N’est-Assez-Bien-Pour-Moi. »

Il ne put continuer, puisque la jeune fille venait de passer la main sur ses fesses et qu’il s’en était retrouvé muet. Espérance avait tendance à faire ce genre de choses. On ne peut pas dire que ça dérangeait Jesse, loin de là, mais ça avait toujours le don de le rendre muet. Il put enfin admirer la magnifique femme qui était venue lui rendre visite, et pourtant il n’arrivait pas réellement à s’en réjouir, trop occupé qu’il était à essayer de calmer les voix dans sa tête. Elles augmentaient peu à peu, et ce n’était jamais bon signe.

« Alice ? Non, c’est quartier libre ce soir, elle a dû partir voir … »

Il soupira. Elle n’était tout de même pas partie voir Candice, n’est-ce pas ? Pas après qu’elle soit rentrée dans un état aussi pitoyable que la dernière fois ? Non, ce n’était pas possible. Alice n’était pas assez folle pour aller se fourrer elle-même dans ce genre de situation. Pourtant, sans pouvoir s’en empêcher, le pirate ne cessait de s’inquiéter pour son amie, pour son cœur brisé, et pour sa santé physique.
Le clin d’œil charmeur d’Espérance à un membre de son équipage fit sourire Jesse. Elle usait souvent de son charme sur n’importe qui, et il ne cessait de se dire qu’elle avait dû avoir de nombreux ennuis à cause de cela. Mais quand on la connaissait vraiment, on ne s’inquiétait pas non plus pour elle.

« Oh tu sais, le grand méchant loup, tout ça … C’est dans les histoires pour enfant. Et nous ne sommes plus des enfants désormais. »

Il avait dit ça d’un ton moins naturel que d’habitude, plus détaché. Il commençait à atteindre la limite entre la lucidité et la folie. Il était épuisé de lutter, épuisé de se retenir, et il savait qu’avec Espérance, sa folie ne dérangerait personne et pourrait se défouler un peu. Alors il lâcha prise.

Il s’approcha de la jeune femme et la regarda dans les yeux en souriant, l’air ailleurs. « On joue les grands méchants loups ce soir ? J’ai besoin d’un divertissement ? » Sa voix elle-même étaient teintée d’une démence inquiétante. Le moindre de ses mouvements devenait plus saccadé, moins naturel. Plus paniqué aussi, comme s’il devenait à la fois proie et prédateur. Mais lui, il ne voulait surtout pas être une proie.

Il attrapa la main de son amie, sans la gêne qui aurait dû le prendre en temps normal, et commença à courir. Ils coururent longtemps, il ne savait combien de temps, jusqu’à arriver dans un endroit plus sombre, plus glauque, de Rivebois. Peu de gens passaient, et quand il y en avait, ils passaient plutôt inaperçus. Jesse sourit de ce sourire torturé, se retourna vers la jeune femme et lui lança un regard, un regard qui lui demandait de faire ce qu’ils faisaient d’habitude, un regard qui signifiait tout ce qui n’avait plus besoin d’être dit. Un regard que seuls eux deux seraient jamais à même de comprendre dans ce monde étrange.

Le regard de la folie.

« Hâtez-vous de céder à la tentation avant qu’elle ne s’échappe. Résistez, et votre âme se rend malade à force de languir de ce qu’elle s’interdit.  » ► OSCAR WILDE.
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MessageSujet: Re: |VIOLENCE| INHUMANITÉ | « - Les sentiments dominant dans les rapports humains sont bien la peur et la méfiance. » | Jesse Miller | |VIOLENCE| INHUMANITÉ | « - Les sentiments dominant dans les rapports humains sont bien la peur et la méfiance. » | Jesse Miller | EmptySam 12 Avr - 22:43


 ❝Interdiction de se souvenir de ce qui blesse, de ce qui gêne. Car si on se souvient, on y pense, on en parle, on pose des questions et ça revient, ça rôde, comme un spectre.❞
feat. Jesse Miller

Le lancer de piques était son activité préférée avec le capitaine, elle adorait le titiller, le provoquer un peu puis, elle savait qu'il ne prenait pas vraiment ses piques à cœur, il lui rendait plutôt bien en faîte. La jeune femme ne savait plus depuis combien de temps exactement ils se connaissaient mais, une chose était sûre, chaque minute de plus à ses côtés lui donnait envie de rester à Neverland. Parce que deviendrait-elle sans lui ? Lui qui la complétait tant. Avec qui elle ne se sentait que réellement vivante qu'à ses côtés, oh non elle n'était pas amoureuse de lui peut-être que si elle aurait eu cette capacité elle aurait pu tomber sous son charme de torturer mais, elle n'avait pas cette capacité qu'elle ne comprenait pas et tout ce qu'elle ressentait pour lui était un fort attachement et du désir.


« Non mais oh, on ne parle pas de mon navire comme ça. Neptune pourfend les Océans, Môdame Rien-N'est-Assez-Bien-Pour-Moi. »


Elle sent soudainement un sourire idiot s'incrustait sur son visage, il avait raison elle se plaignait toujours pour un oui ou pour un non avec lui, juste pour l'embêter et c'était assez drôle pour elle. Espérance remarqua soudainement les vêtements froissés du pirate et les mains tâchés de sang, prise d'une pulsion étrange elle prend une de ses mains et examine les taches de sang avant de passer doucement sa langue sur une des taches de sang en le fixant. Le sang était vraiment une de ses plus grosses faiblesses, elle aurait pu presque être vampire. Elle lui sourit avant de relâcher sa main avant que sa main vienne se poser nonchalamment sur la hanche de l'homme puis elle glissa doucement jusqu'à son ventre qu'elle caresse presque timidement, la jeune fille n'avait vraiment aucune honte à tripotait le pirate et de toute manière ça ne semblait pas le gêner tant que ça du coup elle en profitait pas mal.


« - Ahahah ! « Neptune pourfend les océans » Oh.. Excuse-moi ça rigole plus là ! Répondit-elle en pouffant de rire, Oh mais, tu sais très bien qu'il n'y a que toi qui est assez bien pour moi chéri. Continua-t-elle en le détaillant d'un air gourmand de la tête aux pieds »


Puis soudainement elle arrête ses caresses qu'elle procure pour le tirer par son haut pour l'attirer vers elle, tout proche d'elle au point de sentir sa respiration fouettée sur son visage, son regard reste bloqué pendant un instant sur les lèvres du pirate. Dire qu'il ne l'attirait pas était un mensonge, il était bien plus que désirable, une tentation dure et brûlante qu'elle s'efforçait de résister, par fierté, c'était un peu le jeu de celui qui craquerait le premier entre eux. La jeune femme se mordilla doucement sa lèvre inférieure elle avait envie de l'embrasser mais, elle ne le ferait pas, elle devait se retenir, elle ne voulait pas être celle qui craquerait, elle le lâcha donc et se recula avec son éternel air mi- prédatrice mi- amusé.


« Alice ? Non, c'est quartier libre ce soir, elle a dû partir voir ... »


Espérance souffla bruyamment sentant l'agacement monté en flèche, il n'avait pas besoin de continuer pour savoir qui sa meilleure amie avait dû aller voir, elle ne comprenait pas Alice parfois, comment pouvait-elle encore amoureuse de son ex-fiancée après tout ce qu'elle lui avait fait ? Peut-être parce qu'au final le seul vrai amour que la traqueuse avait ressenti était pour son frère ? Elle ne savait pas et de toute manière elle ne voulait pas connaître une nouvelle fois l'amour, c'était trop douloureux. La dernière fois lorsqu'Espérance avait trouvé Alice amoché devant sa porte, elle avait senti la haine qu'elle avait contre la pirate du Jolly Rogers augmentait d'une manière époustouflante, à présent rien qu'entendre le prénom de la pirate la mettait en rogne.


« - Candice hein ? Tss.. Elle a beau être ma meilleure amie parfois elle mérite des claques quoi que, sa Candice s'en charge très bien à ma place. Répliqua-t-elle agacée en shootant dans un petit caillou innocent qui traînait par là. »


Elle se doutait qu'il fût au courant pour la mésaventure d'Alice dans la taverne après tout Alice avait refusait de rester dormir chez elle donc, à moins qu'elle ait errait dans les rues de Rivebois, elle avait dû rentrer au Neptune et son état n'avait pas dû passer inaperçus aux yeux du capitaine. Espérance enleva le tissu qu'elle pressait contre son nez, vu que le sang avait cessé de couler.


« Oh tu sais, le grand méchant loup, tout ça ... C'est dans les histoires pour enfant. Et nous ne sommes plus des enfants désormais. »


La jeune femme se mit à rire, est-ce qu'il lui parlait vraiment d'histoire pour enfant ? Les sirènes, les fées, les enfants perdus et les pirates n'étaient pas des histoires pour enfants ? Le grand méchant loup était bien réel dans le monde réel après tout mais, ici non, comme si les croyances d'un monde à l'autre étaient inversées, c'était assez déroutant lorsqu'on y pensait.


« - C'est vrai nous ne sommes plus des enfants mais, il y a toujours le danger.. Enfin jusqu'à ce qu'on réalise qu'est-ce qu'est vraiment le danger. Ou plutôt qui. Répondit-elle un sourire amusé aux lèvres, insinuant bien évidemment que le danger c'était eux. »


Pour elle il n'y avait pas plus dangereux que deux fous réunis et qu'est-ce qu'ils étaient tous les deux ? Deux fous. Avec le capitaine du Neptune Espérance savait qu'elle pouvait être totalement elle-même, sans masque et sans artifice, que de toute manière quoi qu'elle fasse ou quoi qu'elle dise il ne la jugerait jamais parce qu'au final il la comprenait, mieux que personne tout simplement il était comme elle. Aussi dérangé qu'elle.


« On joue les grands méchants loups ce soir ? J'ai besoin d'un divertissement ? »


Espérance se figea quelques instants face à la voix remplie de démence du jeune homme face à elle, c'était rare qu'elle l'entente et à chaque fois ça la surprenait toujours autant. Puis la surprise laissa place à l'amusement mêlé à sa propre folie, contrairement à Jesse, elle ne montait pas progressivement mais, elle refaisait tout simplement surface comme ça d'un coup. Comme si au final elle n'était jamais partie, comme si elle était toujours en elle, qu'elle l'habitait constamment et qu'il ne suffisait qu'une seule petite chose pour la réveillait.


« - Nous avons toujours était les grands méchants loups ce soir plus que jamais ! Oh.. Tu sais très bien à quel point j'adore te divertir. Susurra-t-elle les yeux pétillants et la voix basse et dangereuse »


Et d'un seul coup il attrapa la main de la jeune fille et à cet instant elle sut qu'il n'était plus vraiment lui-même et ça la réjouissait autant que l'effrayait d'un côté. Ainsi main dans la main, elle ne sut pas combien de temps ils courraient ensembles, longtemps, sans s'arrêtait jusqu'à l'endroit le plus sombre et le plus glauque de Rivebois. Aussi étonnant que ça puisse paraître leurs folies respectives ne c'était jamais abattu l'une sur l'autre, pourtant ça aurait pu être intéressant comme combat mais, comme quoi leurs folies préféraient s'allier pour frapper plus. Bien entendu Eden était un cas à part lorsqu'elle remplaçait Espérance alors, qu'il y avait Jesse, elle adorait lui faire peur, le torturé un peu. Elle ne le blessait jamais physiquement mais, psychologiquement c'était autre chose, elle n'avait aucune pitié à lui dire des choses méchantes et cruelles justes parce qu'elle trouvait ça amusant. Elle n'était qu'une enfant et pour elle tout ça était un jeu dont elle seule avait le pouvoir de gagner.


Oh seigneur elle adorait à un point pas possible le regard qu'avait le capitaine dans ce genre de moment, ce regard qui la faisait frissonner d'envie et qu'elle était probablement la seule personne à le croiser sans ressentir de la crainte. Elle échangea ainsi ce regard rempli de folie et sûrement aussi de complicité avec son compagnon de crime, elle pouffa de rire et se met un doigt sur sa bouche pour signifier un « chut » lorsqu'elle entend des bruits de pas s'approcher, les bruits de pas laisse deviner que la personne est légèrement titubant, puis soudain une voix grave s'élève joyeusement, il chantonne ne se doutant pas ce qu'il l'attend. C'était une proie facile mais, avaient-ils vraiment la patience de trouver quelqu'un d'autre qui servirait à défoulait leurs folies ? Pas vraiment non. Espérance ne fait pas de bruit, elle se contente juste de s'appuyait contre le mur derrière elle, l'endroit était suffisamment sombre pour que l'homme ne les voie pas et de toute manière dans son état ils les auraient à peine vues et ça les arrangeait à moitié.


La jeune femme attendit qu'il soit bientôt à leurs hauteurs pour agir, elle asséna un violent coup de coude dans la trachée de l'homme apparemment ivre, ne le laissant pas se remettre du coup elle lui assena un nouveau coup, cette fois-ci dans l'estomac plus particulièrement au foie, elle savait très bien à quel point c'était douloureux à cet endroit. Évidemment l'inconnu ne se laissait pas totalement faire, il se débattait pour respirer et ne tarda pas à claque sa bouteille qu'il avait en main sur l'épaule de la jeune femme, un crie douloureux passa entre ses lèvres alors qu'elle sentait quelques bouts de verres pénétrés sa peau de porcelaine à travers sa chemise. Sur le coup de la colère elle jeta l'homme au sol, poussant une vague de juron contre lui, elle ne voulait pas le tuer, enfin pas maintenant. Pour l'instant elle voulait le voir souffrir et le torturé alors, lorsque l'inconnu, qui avait sûrement réalisé dans la merde qu'il était, commença à ramper au sol elle appuya brutalement son pied sur son dos le forçant à rester immobile au sol.


« - Chuuuut.. Si tu te plains mère Sabine vas se mettre en colère poussin. S'exclama-t-elle nostalgique en se penchant légèrement sur lui comme s'il s'agissait d'une confidence. »


La jeune femme se releva le pied toujours durement appuyé contre le dos de la victime à peine blessé, le regard nostalgique braqué sur l'inconnu, elle avait était de nombreuse fois à sa place. Plaqué durement au sol, à moitié blessé sans pouvoir faire quelque chose et cette phrase qu'elle connaissait par cœur et qu'elle ne pouvait pas s'empêcher mécaniquement prenant brusquement la place de sa tortionnaire. Ça lui arrivait souvent de divaguer dans ce genre de moment, de répéter les choses que jadis,on lui avait dit alors, qu'on la « punissait », il ne fallait pas se plaindre parce que sœur Sabine rentré dans une colère monstrueuse à ce moment et la punition était beaucoup plus sévère et violente après ça.


« - Amour, nous avons trouvé notre petit chaperon rouge. S'amusa-t-elle tout en lançant un regard à Jesse »

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MessageSujet: Re: |VIOLENCE| INHUMANITÉ | « - Les sentiments dominant dans les rapports humains sont bien la peur et la méfiance. » | Jesse Miller | |VIOLENCE| INHUMANITÉ | « - Les sentiments dominant dans les rapports humains sont bien la peur et la méfiance. » | Jesse Miller | EmptyMer 16 Avr - 23:38

La folie humaine.
Espérance & Jesse

Jesse ne pouvait nier l’attirance qu’il avait pour Espérance. Lorsqu’elle s’approcha pour lécher le sang sur ses mains, avec cet air, à la fois sensuel et sauvage qui lui était propre, moins que jamais. Elle avait le talent de le mettre dans tous ses états, partagé entre désir et crainte à chaque seconde. Son charme était certain, et elle savait en jouer. Ainsi, à chacun de ses mouvements, il se retrouvait désarmé, perdu dans leur éternel jeu de séduction.  Il n’était pas quelqu’un de très tactile habituellement, et la proximité des femmes avait plutôt tendance à le rendre mal à l’aise, mais lorsque la main de la jeune fille s’aventura sur son corps, il ne fit rien pour l’arrêter, se contentant de sourire. C’était devenu un jeu pour eux, et il savait que, l’un comme l’autre, ils passaient leur temps à se chercher et à lutter contre leur propre désir pour ne pas perdre.

« - Ahahah ! « Neptune pourfend les océans » Oh.. Excuse-moi ça rigole plus là ! Répondit-elle en pouffant de rire, Oh mais, tu sais très bien qu'il n'y a que toi qui est assez bien pour moi chéri. »

Le regard pervers de la jeune fille provoqua une sorte de gêne chez le pirate, qui s’enfuit dès lors qu’elle le tira vers lui, à quelques centimètres seulement de ses lèvres. C’est alors qu’il était le plus difficile de se retenir pour Jesse, qui mourrait d’envie de l’embrasser, pour que ce désir soit assouvi une fois pour toutes. Espérance était bien trop désirable, et la main du capitaine se posa sur sa taille sans qu’il ne s’en rende vraiment compte. Ils semblaient tous deux sur le point de craquer quand elle rompit le contact, s’éloignant de cet air provocateur qui lui collait à la peau. Ils étaient passés prêt cette fois. Un jour viendra où l’un d’eux ne résistera plus, et alors il se demandait comment ça tournerait. Leur relation serait sûrement bien différente une fois ce jeu enlevé. De toute manière, il ne craquerait pas, il se l’était promis.

« - Candice hein ? Tss.. Elle a beau être ma meilleure amie parfois elle mérite des claques quoi que, sa Candice s'en charge très bien à ma place. »

Jesse soupira à son tour. Il était lassé d’essayer de raisonner Alice. La jeune pirate n’en faisait de toute façon qu’à sa tête, et peu importe le nombre de fois où ses amis la mettait en garde, peu importe le nombre de fois où les choses tournaient mal avec Candice, elle revenait vers elle. Il ne pouvait s’empêcher de se demander si c’était vraiment l’amour qui rendait les gens aussi stupides. Si c’était le cas, il était bien content de ne pouvoir le ressentir alors. Certes, parfois, il se disait que si sa stupide maladie ne l’empêchait pas de tomber amoureux, tout serait plus simple, mais lorsqu’il regardait Alice, il était au final plutôt soulagé. Ce n’était peut-être pas un si grand fardeau que de ne pouvoir aimer finalement.

« - C'est vrai nous ne sommes plus des enfants mais, il y a toujours le danger.. Enfin jusqu'à ce qu'on réalise qu'est-ce qu'est vraiment le danger. Ou plutôt qui. »

Jesse sourit. La manière dont Espérance acceptait le fait d’être folle lui donnait presque envie de faire de même. Mais perdre contrôle, c’est quelque chose qu’il détestait. Pourtant, il n’avait plus le choix. C’était déjà trop tard maintenant. Et puis, si l’on enlevait le fait de ne pas être vraiment lui-même dans ses moments de démence, il devait avouer qu’une fois qu’Espérance était dans les parages dans ces moment-là, il en gardait toujours un bon souvenir, peu importe les horribles choses qu’ils faisaient. Après tout, il n’avait pas un très grand sens de la morale, alors ce n’était pas comme si torturer et tuer ne lui procurait aucun plaisir, spécialement lorsqu’il perdait contrôle, et encore plus avec la schizophrène à ses côtés.

« - Nous avons toujours était les grands méchants loups ce soir plus que jamais ! Oh.. Tu sais très bien à quel point j'adore te divertir. »

Et ils étaient partis. La femme échangea avec lui un regard de folie mêlée de complicité, et un frisson d’adrénaline parcourut son dos. Dieu qu’il aimait ces moments, où rien d’autre n’avait d’importance que de laisser libre court à leurs pulsions respectives. Ce moment où ils étaient plus libres que jamais, en proie à leurs démons et pourtant si proches de l’extase du Paradis. Le moment où tous leurs problèmes disparaissaient. Le seul moment où Jesse pouvait ne plus être vraiment lui, ou être totalement lui, il ne savait plus. Laisser partir les barrières. Libérer la folie. Le premier coup de son acolyte tomba sur un pauvre alcoolique qui souhaitait sûrement juste rentrer chez lui, dans les bras de sa femme. Il n’aurait plus jamais cette chance maintenant. Il ne rentrerait plus jamais chez lui. Parce qu’il avait croisé leurs routes, et qu’il ne s’était pas douté du danger qu’ils représentaient. Parfois, lorsqu’il entendait les gens parler à Neverland, surtout dans les tavernes, ils les évoquaient. C’était alors assez amusant de les écouter propager la rumeur de leurs virées nocturnes. Les versions changeaient très vite, bien entendu, comme se doit toute rumeur. Parfois, ils étaient des amants unis par Satan lui-même, d’autre fois ils étaient des démons envoyés de l’Enfer, d’autre fois des Enfants Perdus abandonnés par Pan, … Tant de versions pour un si simple fait ; ils étaient dangereux, et ils étaient bien réels.

Le Capitaine vit rouge lorsque la bouteille de l’homme ivre vint s’abattre sur l’épaule d’Espérance, et lui donna un coup de pied dans le visage par réflexe. Heureusement, son amie s’en chargeait déjà assez bien, alors il s’appuya contre le mur de la ruelle et sourit en regardant le spectacle. Il ne pouvait s’empêcher de la trouver encore plus belle lorsqu’elle avait cet éclat sauvage dans les yeux, celui qui la rendait capable de tout. Comme une bête sauvage enfermée trop longtemps et qui est enfin libérée.

« - Chuuuut.. Si tu te plains mère Sabine vas se mettre en colère poussin. »

Cette phrase … Jesse fronça les sourcils. Il avait déjà entendu cette phrase auparavant. Elle la disait à chaque fois qu’elle laissait sortir sa violence, comme une prière, ou une malédiction. Une litanie avant chaque meurtre. Il s’était toujours demandé ce qu’elle pouvait bien signifier, mais n’avait jamais osé lui demander. Il s’était dit que ce devait être un secret, ou une histoire compliquée. Mais il s’était libéré de ses soucis en libérant sa démence, et ainsi, il se fichait des conséquences de ses actes, ou de ses questions.

« - Amour, nous avons trouvé notre petit chaperon rouge. »

Un sourire sadique se dessina sur son visage, il posa ses yeux sur leur pauvre victime et s’avança. Attrapant la main de sa camarade, il planta son regard vide de bon sens dans le sien, et déposa un baiser sur sa joue. C’était un des avantages, ou des inconvénients, lorsqu’il perdait contrôle ; il faisait absolument tout ce dont il avait envie, même si les circonstances n’y étaient pas. Ses yeux de nouveaux connectés avec ceux d’Espérance, il sourit, de ce sourire dérangé et perdu.

« Alors allons-y, mangeons le, c’est l’heure de passer à table. »

Il s’accroupit pour être à la hauteur de l’homme, coincé sous le pied de son amie, et déjà en assez mauvais état, qui le regardait, les yeux exorbités. Il avait compris, il savait qui ils étaient. Lui aussi avait entendu les rumeurs. Le Capitaine sourit à nouveau, sans pouvoir s’en empêcher, et déposa un doigt sur ses lèvres pour lui conseiller de ne pas faire de bruit. Les minutes qui suivirent furent assez floues. Tout ce que Jesse avait réalisé, c’est qu’il avait sorti son couteau et scarifié l’homme, qui criait et suppliait clémence, pendant que la jeune fille s’amusait également de son côté. De temps en temps, leurs regards se croisaient, et ils se souriaient, comme en transe. Ils n’étaient plus vraiment eux même, emportés par leur propre drogue ; la violence, la torture, le meurtre. L’odeur du sang enivrait leurs sens, flottant partout autour d’eux, sur eux, en eux, plus puissante que l’alcool. Une fois que l’homme n’eut plus la force de crier, de bouger, ou même de supplier, lorsque la souffrance paraissait si grande qu’il ne restait plus qu’à l’abréger, le pirate se redressa et mit son couteau ensanglanté dans la main d’Espérance, avant d’attraper sa taille et de déposer un doux baiser sur ses lèvres en souriant. Dieu, il l’avait attendu si longtemps, ce baiser, qu’il ne comprenait même pas comment il avait pu être assez idiot pour y résister jusque-là.

«  A toi l’honneur ma belle. Il a assez crié à mon avis. »

Puis il s’appuya de nouveau contre le mur en face du futur cadavre et se laissa glisser au sol. Ses mains étaient noyées par le sang, tout comme la ruelle, et ses vêtements. Heureusement, ce n’était pas mieux pour son fantasme. Il sortit sa flasque de rhum, but, puis invita Espérance à venir la partager avec lui. Il se passa quelques minutes de flottement, où ils profitèrent encore de l’odeur, des sensations, et de la vue du massacre. Puis Jesse passa sa langue sur ses lèvres et décida de rompre le silence, et d’obtenir la réponse qu’il avait attendue depuis si longtemps.

«  Alors, c’est qui, cette mère Sabine ? Une autre histoire pour enfants ? Je t’entends souvent prononcer son nom. »

Il se retourna pour admirer son amie et fut surpris de voir qu’il ne s’habituait toujours pas à sa beauté et à son charme. Espérance était vraiment comme un animal sauvage qui a été en cage trop longtemps, pleine de férocité et de rage, pourtant si magnifique … Comment résister à ce désir qu’elle respirait ? Il avait envie de l’embrasser, de la toucher, … Pourtant, bien qu’aillant perdu tout sens de la raison, il savait à quel point elle pouvait se montrer dangereuse, alors il se contente de prendre sa main et de jouer avec, regardant le sang couler au sol dans une mélodie sombre.




« To burn with desire and keep quiet about it is the greatest punishment we can bring on ourselves.  » ► FEDERICO GARCIA LORCA.
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 ❝Interdiction de se souvenir de ce qui blesse, de ce qui gêne. Car si on se souvient, on y pense, on en parle, on pose des questions et ça revient, ça rôde, comme un spectre.❞
feat. Jesse Miller

La main de Jesse sur sa taille lui provoqua un frisson, c'était fou à quel point le pirate pouvait faire enflammer son corps au moindre frôlement, si seulement elle pouvait mettre sa fierté de côté et se jeter sur ses lèvres aussi tentante qu'un doux péché. C'était comme une sorte de torture dont elle c'était soumis volontairement mais combien de temps allait-elle pouvoir encore résister ? Plus pour longtemps c'était évidant rien que lorsqu'on la regardait, ça se voyait qu'elle était sur le point de craquer face au sexy capitaine. La jeune femme aussi avait entendu ses rumeurs qui courraient un peu partout à Rivebois et qui la faisaient toujours aussi rire, à chaque fois qu'elle entendait une de ses nombreuses rumeurs elle ne pouvait pas s'empêcher de venir rajouter une couche, provoquant davantage la peur dans les esprits des commères. Et Dieu sait à quel point la traqueuse était une pro dans ce domaine, elle savait toujours comment bien faire pour alimenter les commérages sans en faire trop ou pas assez, juste assez pour semer le trouble dans les esprits.


Tenant toujours fermement l'homme sous son pied elle ne le lâcha pas du regard lorsque Jesse s'avança vers elle, elle leva un sourcil intrigué lorsqu'il lui attrapa la main puis retient un sursaut lorsqu'il dépose un baiser sur sa joue. Observant le regard vide de bon sens elle comprend que ce n'est plus son Capitaine qui est devenant elle mais, juste son côté meurtrier souriant d'un air attendrit elle dépose à son tour un baiser sur la joue du pirate. Avec ce regard-là elle le trouvait encore plus attirant si c'était possible.


« Alors allons-y, mangeons le, c'est l'heure de passer à table. »


Espérance ria qu'est-ce que son fantasme pouvait être con parfois, elle l'observa quelques instants alors qu'il sortait son couteau et qu'il sacrifiait devant elle l'homme qui suppliait et criait clémence. Excité par le spectacle Espérance se mit-elle aussi en mouvement, ses poings frapper tout ce qu'ils pouvaient frapper, elle lui cassa les deux bras lentement prenant un plaisir fou alors qu'il hurlait de douleur, parfois son regard croisé celui du Capitaine avec qui elle échangeait des sourires. Elle ne réalisait plus vraiment ce qu'elle faisait, elle laissée juste son corps parler alors que son cerveau retenait chaque moment du meurtre, elle ne savait plus à quel instant elle avait ramassé la brique qui se trouvait au sol mais, elle se souvenait très bien se chaque coup qu'elle avait assénait avec, d'abords les doigts qu'elle avait explosé grâce à la brique puis les poignets puis les genoux et enfin le visage. L'odeur du sang la mettait dans tous ses états alors en plus avec la personne qu'elle désirée le plus à ses côtés, elle devait se faire violence pour ne pas l'allonger dans le sang et profiter avec lui de ce que le pacte la laisser faire en compagnie d'un homme. La jeune femme redressa en même temps que le capitaine, elle ne cacha pas sa surprise lorsqu'il lui donna le couteau avant de l'attraper d'un seul coup par la taille et déposa un baisa doux sur ses lèvres, elle resta stupéfaite quelques secondes avant de l'attraper par la nuque et le ramener vers elle pour lui voler à son tour un baiser. Depuis le temps qu'elle voulait sentir ses lèvres contre les siennes maintenant qu'elle en avait l'occasion elle n'allait pas la laissée filer comme ça sans en profiter.


« A toi l'honneur ma belle. Il a assez crié à mon avis. »


Léchant la lame ensanglantée du couteau elle se mit à réfléchir à ses prochaines actions, ayant fini de lécher le sang elle joua avec le couteau entre ses doigts, elle enlaça le pirate frottant doucement sa joue contre son torse.


« - Oooh.. Tu es trop bon avec moi sexy boy ! Répondit-elle une moue coquine au bord des lèvres, Tu trouves qu'il a assez crié toi ? Demanda-t-elle en retournant près de leur victime elle s'agenouilla devant lui, prenant sa tête entre ses mains dégageant les cheveux dégoulinant de sang de l'homme, tu sais ce que je veux hein mon amour ? Je veux que tu mettes ton âme à nue pour moi. Intégralement. Continua-t-elle amoureusement frottant doucement le bout de son nez contre celui du pauvre homme torturé. »


Relâchant le visage de la victime la jeune femme se releva prononçant des mots, des phrases, sans queue ni tête comme en transe elle tourna autour de la victime bien arrangé quelques secondes avant de le retourner pour le mettre sur le dos. Une fois l'homme allongé sur le dos la traqueuse s'assit sur ses hanches, jouant nerveusement avec le couteau elle semblait réfléchir à ce qu'elle allait faire puis éclatant d'un rire cristallin elle se mit à lécher la lame du couteau ensanglanté avec plaisir. Continuant de rire elle enleva ce qui resté de la chemise de l'homme, arrêta de jouer avec le couteau pour venir faire une profonde entaille, puis une deuxième, si l'on était assez futé pour le remarquer, les entailles formées un symbole, un triangle. Un triangle de peau qui fut vite enlevé non sans avec du mal par la jeune femme qui continua à couper la chair comme si elle cherchait quelque chose puis soudainement elle poussa un cri de joie en voyant les organes de l'homme mis à nue devant ses yeux, plongeant joyeusement les mains dedans, le couteau en mains elle trifouilla quelques instant dedans avant de sortir quelques boyaux puis d'un coup elle posa son couteau et se mit à donner des coups de poing sur la cage thoracique. C'est seulement lorsqu'elle eut beaucoup trop mal au poing, qui à cause des coups s'était mis à saigner elle se releva agacé et s'acharna à coup de pied alors que des craquements n'arrêtaient pas de se faire entendre, perdu dans sa démence elle hurla à la victime de se taire, ne remarquant pas une seule seconde qu'il avait déjà rendu son dernier souffle de vie il y a bien longtemps. Elle continua de frapper et de hurler des paroles qui n'avaient rien à voir avec la situation actuelle, des paroles qu'on lui avait trop souvent dites dans le passé, des paroles maudissant tout être humain, elle sentait nettement le poids invisible sur ses épaules s'affaissait de plus en plus. Poussant une nouvelle fois un crie réjouit-elle arrêta ses coups pour se pencher sur le corps de la victime, trifouillant une nouvelle fois dans le corps de la victime, elle provoqua quelques craquements sinistres avant de reprendre son couteau et de replonger les mains dans le corps chaud et sans vie.


Un grand éclat de rire franchit ses lèvres alors, qu'elle balança le couteau sur le côté et qu'elle se releva doucement, tenant entre ses mains le cœur de la victime comme si c'était quelque chose de fragile. Espérance le contempla un instant avant de plonger sauvagement les dents dedans, encore et encore jusqu'à le cœur entre ses mains ne soit plus qu'un bout de chair inconnaissable. Balançant les restes au sol, elle fixa le cadavre avant de se diriger vers son compagnon de crime. Elle se laissa tomber à genoux devant lui puis posa sa tête sur ses genoux alors qu'elle s'emparait de la flasque de rhum, elle but une ou deux gorgées avant de lui rendre puis elle se fit silencieuse alors qu'elle était plongée dans ses pensées. Elle se souvenait de tout et elle avait l'impression d'entendre résonnait encore dans ses oreilles chaque cries, chaque gémissement, chaque supplication prononcée par l'homme. La traqueuse passa le bout de sa langue sur ses lèvres ensanglanté sentant davantage le goût métallique du sang en bouche, elle était recouverte de sang, comme la plupart des choses qui se trouvaient dans la ruelle et même le capitaine à ses côtés, elle ne pouvait pas s'empêcher de le trouvait encore plus attirant ainsi, si elle le pouvait-elle aurait sans doute céder au désir ardent qui lui brûlait les entrailles.


«- Alors, c'est qui, cette mère Sabine ? Une autre histoire pour enfants ? Je t'entends souvent prononcer son nom. »


Cette simple petite phrase avait suffi pour refroidir la jeune femme, tendue comme un arc, elle était figée, comme si on lui avait lancé un mauvais sort. Elle sentit brutalement ses jambes se mettent à trembler alors que c'est souvenir remonté doucement la hanté une nouvelle fois, elle revoyait encore le visage saccagé par la vieillesse de la mère supérieur et surtout elle revoyait les électrochocs qu'elle tenait dans ses mains lorsqu'elle lui disait de ne pas faire de bruit. Respirant un bon coup elle récupéra un minimum de courage alors, qu'elle sentait nettement la boule de stress dans son ventre.


« - Ouais une histoire pour gosse, une sorte de grand méchant loup pas très différent de nous. Répliqua-t-elle ironiquement »


Puis sur ses mots elle laissa un petit blanc alors qu'elle se relevait pour s'adossait contre le mur, cherchant les mots justes, ce qu'elle pourrait bien dire ou encore ce qu'elle pourrait lui révélé. Parce que parlé de mère Sabine venait au faîte de parler de son séjour à l'Asile, très peu de personnes étaient au courant et elle n'en parlait jamais. Même pas à Alice qui était pourtant sa meilleure amie, à chaque fois les mots restés bloqués dans sa gorge comme si une main de fer l'empêché de prononcer le moindre petit mot. Mais là, à cet instant, près d'un cadavre elle se sentait prête à en parler, peut-être parce qu'elle n'était pas totalement elle-même ou bien parce qu'elle espérée au fond elle-même qu'il oublie tout demain. Finalement elle reprit la flasque de rhum et en but une longue gorgé pour se donnait du courage.


« - Arf.. Mère Sabine était.. la soeur supérieur ainsi que la directrice d'un Asile psychiatrique. J'y été interné. Je suis resté de longues années enfermées en quête de ma « guérison ». Ca ne t'étonne pas hein ? C'est grâce à ses années passées là-bas que j'accepte aussi facilement fait d'être folle Finit-elle en murmurant puis elle soupira un bon coup, Bref j'arrête les lamentations.. Donc. Mère Sabine était la pire chose qui pouvait nous arriver, on n'avait pas le droit de se plaindre, de protester ou encore de pleurer, on devait juste acceptez ce qu'on nous faisait parce que c'était pour notre bien. Et si on avait le malheur d'osé le faire, elle nous rappelait rapidement où était notre place. Continua-t-elle nostalgique alors qu'elle bougeait nerveusement son genou »


Sentir la main jouait avec la sienne rassura la jeune femme, peut-être qu'elle se tromper lorsqu'elle penser qu'il ne la rejettera pas aussi brutalement qu'elle le pensait. Hésitant quelques secondes elle finit par reposer sa tête sur les genoux du pirate, caressant avec son pouce le dos de sa main. Et malgré tout même si ses démons du passé prenaient possession de ses souvenirs, elle se sentait en sécurité, elle se sentait bien avec le pirate. Et même si sa tête lui faisait subitement mal et que ses paupières se faisaient lourd elle se sentait flottée.


« - J'ai une question moi aussi. Déclara-t-elle soudainement en tournant la tête pour le fixer avant de reprendre, Je me plains pas je te rassure, juste que ça m'intrigue. Pourquoi tu me laisses toujours finir le travail ? C'est le truc le plus excitant de donner le coup de grâce à quelqu'un, comment tu arrives à passer à côté de ça ? Questionna-t-elle amusé et intriguée »


Passant la main dans les cheveux du capitaine elle fut prise d'un seul coup d'un accès de violence, elle attrapa une poignée de cheveux du pirate et claqua sa tête contre le mur suffisamment assez fort pour lui faire perdre ses moyens pendant quelques secondes. Réalisant son geste la jeune fille se releva mais, à peine fut-elle relevée que sa tête tourna brutalement la plongeant dans les ténèbres. Lorsqu'elle ouvrit la seconde d'après son regard avait changé, elle n'était plus la même, plus elle-même, il n'y avait plus d'Espérance, il y avait Eden.


Eden l'enfant qui n'en faisait qu'à sa tête et qui adorait embêter Jesse Miller. Elle se retourna joyeusement sur le ventre, alors qu'elle balançait ses jambes comme une enfant derrière elle, se redressant finalement elle rampa jusqu'à lui avant de se mettre à califourchon sur lui. Elle passa ses mains ensanglantées à plat sur le torse du capitaine en remontant jusqu'au col où elle commença à déboutonner les boutons. Eden était bien consciente que Jesse avait peur des femmes, tout ce qu'il pouvait confier à Espérance, Eden le savait-elle aussi et elle n'hésitait pas un seul instant à l'utiliser contre lui.


« - Do you love me little boy ? Questionna-t-elle frottant doucement ses lèvres contre les siennes, I'm bad girl, very, very,very, bad girl. You gonna punish me ? Demanda-t-elle en le regardant farouchement »


Finissant de déboutonner sa chemise elle tira les deux pans pour pouvoir directement touché la peau nue sous ses doigts, les lèvres de la jeune femme glissèrent dans son cou pour déposer quelques baisers jusqu'à la clavicule du pirate qu'elle mordilla, elle remonta doucement, laissant le bout de sang traîné sur sa peau douce, jusqu'à le lobe de son oreille où elle souffla chaleureusement.


« - I want you. Now. »


Comme pour appuyer ses paroles la traqueuse qui n'avait plus possession de son corps écarta outrageusement ses jambes remuant lentement les hanches. Un sourire moqueur et à moitié amusée barrait le visage de la jeune femme possédée par sa deuxième personnalité. Oh que oui elle se doutait que le pirate dût se sentir mal à cet instant, il était sûrement la personne qui pouvait détecter le plus rapidement le changement de personnalité et il savait très bien qu'Eden ne se gênait pas pour l'embêter sur le rapport sexuel.
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La folie humaine.
Espérance & Jesse

Lorsqu’Espérance répondit à son baiser, un frisson parcourut Jesse. Du doux, il devint passionné, presque violent, et ils s’arrêtèrent avec difficulté, essoufflés. En prise à la démence ou non, personne n’excitait le pirate comme la jeune folle. Et ce baiser ne faisait que lui prouver une chose qu’il savait depuis longtemps : il était totalement incapable de lui résister, et la tension sexuelle qui régnait entre eux ne faisait pas que des étincelles, c’était une bombe à retardement. Il se surprit, dans sa folie, à se demander si, s’il en avait eu la capacité, il n’aurait pas pu tomber amoureux d’elle. Après tout, si cette stupide maladie qui gâchait sa vie ne l’empêchait pas d’aimer, c’était sûrement sur elle que ce serait reportée son affection. Mais ce n’aurait pas été un amour tendre, c’aurait été un amour violent, sauvage. Un amour destructeur. Enfin, les choses étant ce qu’elles étaient, la question ne se posait pas. Leur désir pourtant, était en quelque sorte destructeur. Ils mourraient d’envie l’un pour l’autre, sans jamais pouvoir réellement l’assouvir. Et lorsque le baiser se rompit et que Jesse et Espérance eurent un moment de vide, se contentant de se regarder, fous de désirs, l’homme ne pensait plus qu’à la serrer contre lui pour la plaquer contre le mur et laisser leur attirance mutuelle être enfin assouvie. Mais il ne le fit pas, parce que malgré tout, il ne voulait pas arrêter leur jeu malsain. Pas tout de suite. De plus, il y avait également le pacte avec Hook, qui empêchait à Espérance d’aller voir ailleurs, qui bloquait le tout. Après tout, il se demandait lequel des deux brûlait le plus de frustration. Lui, qui n’avait pas l’habitude d’être aussi attiré par quelqu’un et qui se retrouvait bloqué au point du baiser, ou elle, qui ne pouvait même pas compenser en faisant l’amour avec quelqu’un d’autre ?

« - Oooh.. Tu es trop bon avec moi sexy boy ! Répondit-elle une moue coquine au bord des lèvres, Tu trouves qu'il a assez crié toi ? Demanda-t-elle en retournant près de leur victime elle s'agenouilla devant lui, prenant sa tête entre ses mains dégageant les cheveux dégoulinant de sang de l'homme, tu sais ce que je veux hein mon amour ? Je veux que tu mettes ton âme à nue pour moi. Intégralement. Continua-t-elle amoureusement frottant doucement le bout de son nez contre celui du pauvre homme torturé. »

Jesse sourit et partit s’asseoir et boire contre le mur, admirant la scène. Dans sa folie sadique, Espérance semblait encore plus désirable que d’habitude. Lorsqu’il regardait ses mains dégoulinante de sang, sa langue passant sur le couteau, ou qu’il entendait sa voix voilée de démence, il ressentait la boule dans son ventre plus forte que jamais, et il ne pouvait empêcher son esprit de divaguer vers des fantasmes tordus. Avec elle, il n’avait pas à bloquer ses désirs pourtant tabous, et il pouvait laisser ses pensées dériver vers un monde ensanglanté et perverti. Il passa sa langue sur ses lèvres, la gorge séchée par le désir, et admira le massacre de son fantasme.

Ouvrant l’homme, elle s’acharnait désormais sur sa cage thoracique, d’abord avec les mains, puis avec les pieds, riant d’un rire cristallin qui donna des frissons au pirate. Il n’avait pas peur de sa folie, aussi étonnant que ça puisse paraître. Il lui arrivait d’avoir de la peine pour elle dans ces moment-là, ne comprenant que trop bien ce qu’elle ressentait lorsqu’elle se laissait porter par ces élans de sadismes pervers, ne comprenant que trop bien cette boule au ventre et cet esprit bouillonnant, flou, ne comprenant que trop bien le plaisir vicieux qu’elle pouvait ressentir en fouillant les entrailles de leur victime, ne comprenant que trop bien quel bien cela faisait de se laisser porter par ses pulsions, quitte à manger un cœur humain. Il savait les frissons de plaisir que cela procurait, cette impression de liberté intense, libéré même de son propre esprit, laissant fuir toute trace de culpabilité, de honte, de gêne. Cesser de refouler. Et il était triste, parce qu’il savait que ces moments qui les élevaient si près de l’extase étaient fugaces, fugitifs, et laissaient ensuite la place à un vide, un moment de flottement où tout ne devenait qu’ennui et lassitude, où tout semblait être une épreuve, une obligation, où tout passait dans son esprit et dans son cœur sans faire apparaître le moindre frisson, le moindre sentiment. Lorsque l’on a goûté à une folie meurtrière qui nous rapproche tant du ciel, lorsque l’on a été aussi libres, libres de soi-même, il est impossible de se contenter d’une vie sur terre, d’une vie d’humain. Un monstre reste un monstre, quoiqu’il décide. Et être un monstre était malheureusement la chose la plus jouissive du monde. En donnant la mort, ils se sentaient plus vivants que jamais.

Revenant de ses divagations, Jesse posa la question qui lui trottait dans la tête depuis si longtemps. Il sentit Espérance se tendre, et regretta instantanément sa phrase. Lorsqu’elle commença à trembler, il la regarda, incapable de savoir quoi faire. Il ne savait que trop bien à quel point il était dur de se souvenir d’un passé douloureux, mais il n’avait jamais su comment y faire face, et était mauvais pour réconforter les gens. Comment pouvait-il dire aux gens de ne pas avoir peur alors qu’il était terrifié en permanence ? De plus, dans un instant de folie comme celui qu’il traversait, il ne ressentait pas les sentiments habituels, ainsi, il ne pensait même pas qu’il était utile de la rassurer.

« - Ouais une histoire pour gosse, une sorte de grand méchant loup pas très différent de nous. Répliqua-t-elle ironiquement »

Fronçant les sourcils, Jesse la regarda et attendit la suite. Elle paraissait très agitée. Visiblement, il avait touché un point sensible.

« - Arf.. Mère Sabine était.. la soeur supérieur ainsi que la directrice d'un Asile psychiatrique. J'y été interné. Je suis resté de longues années enfermées en quête de ma « guérison ». Ca ne t'étonne pas hein ? C'est grâce à ses années passées là-bas que j'accepte aussi facilement fait d'être folle Finit-elle en murmurant puis elle soupira un bon coup, Bref j'arrête les lamentations.. Donc. Mère Sabine était la pire chose qui pouvait nous arriver, on n'avait pas le droit de se plaindre, de protester ou encore de pleurer, on devait juste acceptez ce qu'on nous faisait parce que c'était pour notre bien. Et si on avait le malheur d'osé le faire, elle nous rappelait rapidement où était notre place. Continua-t-elle nostalgique alors qu'elle bougeait nerveusement son genou »

La capitaine du Neptune, malgré sa folie, réussit à ressentir un sentiment qui se rapprochait de la compassion pour elle et lui prit la main, en lui offrant le sourire le plus naturel qu’il pouvait donner. Au final, son sourire ressemblait plus à une grimace qu’à un mouvement de réconfort, mais c’était tout ce qu’il était capable de lui donner dans ces conditions. En temps normal, il l’aurait certainement serrée dans ses bras, lui aurait murmuré des mots doux, ou aurait trouvé quelque chose de sensé à faire. Mais il n’était pas sensé, actuellement, et la seule chose qu’il fut capable de faire fut de sourire sadiquement et de lui murmurer, les yeux agités :

« Et si je te prenais sur le Neptune et qu’on naviguait jusqu’à l’Asile, dans l’autre monde ? On pourrait lui rendre la monnaie de sa pièce, et lui dire que c’est pour son bien. On pourrait même ne pas la tuer et l’enfermer quelque part pour que tu puisses lui offrir l’agonie la plus lente du monde. »

C’était la manière maladroite de la folie de Jesse de montrer son amour. Par le meurtre. Mais il espérait qu’Espérance aurait compris ce qu’il voulait dire par là, qu’elle comprendrait que c’était une marque d’affection, sa seule option pour la réconforter.

« - J'ai une question moi aussi. Déclara-t-elle soudainement en tournant la tête pour le fixer avant de reprendre, Je me plains pas je te rassure, juste que ça m'intrigue. Pourquoi tu me laisses toujours finir le travail ? C'est le truc le plus excitant de donner le coup de grâce à quelqu'un, comment tu arrives à passer à côté de ça ? Questionna-t-elle amusé et intriguée »

Il sourit et la regarda, le regard à la fois détaché et pervers, et susurra près de son oreille « Parce que c’est encore plus excitant quand c’est toi qui le fait. Parce que la lueur dans tes yeux à ce moment-là est la plus belle lueur du monde. Parce que ta façon de tuer me remplit d’un désir violent. » Sur ces mots, il approcha ses lèvres de celles de son fantasme et mordit sa lèvre inférieure en souriant, doucement, les yeux pleins de désir, agités, et le cerveau plein d’images plus tordues les unes que les autres. Il releva lentement la tête, le sourire aux lèvres, les yeux plantés dans ceux d’Espérance, pendant qu’elle passait sa main ensanglantée dans ses cheveux. L’odeur du sang, leurs vêtements encore poisseux, leurs corps si proches l’un de l’autre, et cette ambiance à la fois meurtrière et sensuelle autour d’eux,  tout était parfait. Il se sentait plus proche du Paradis que jamais.

Puis sa tête heurta le mur, son fantasme se releva, sa vue se troubla sous le choc, et ce fut l’Enfer. Ce fut Eden. L’esprit dans les vapes pendant quelques minutes, Jesse reprit contenance au bout d’un moment, fronça les sourcils et regarda la jeune fille avec colère. Pourquoi avoir fait cela ? Pendant quelques secondes, il ressentit l’humiliation qu’il ressentait lorsque sa mère faisait de même, et son ventre se serra. Mais la colère laissa très vite place à la peur. Les yeux d’Espérance avaient changés. La lueur de folie n’était plus la même. Ce n’était plus la même personne. La femme qu’il désirait avait laissé sa place à une enfant égarée, égarée dans sa folie, qui ne différenciait pas le bien du mal, qui ne distinguait pas ses amis de ses ennemis. Une enfant qui donnait envie au pirate de se terrer dans un trou et de ne plus en sortir. Une enfant qui représentait l’effroi même pour lui. Une enfant qui était, depuis sa première rencontre avec elle, devenue sa plus grande peur.  Sa boule au ventre grossit, jusqu’à l’étouffer. Il gardait les yeux fixés sur elle, incapable de parler, incapable de bouger, incapable de penser. Les seules choses capables de faire disparaître les crises de folie de Jesse étaient son apaisement, et un choc puissant. Et Eden était le choc le plus puissant qui pouvait arriver à ce moment-là. La folie qui aurait pu le protéger s’était enfuie à la seule vision du regard de la schizophrène, et il restait là, assis, incapable de faire quoi que ce soit, même déglutir.

Ses jambes se balançaient dans le vide, mais son comportement enfantin ne fit pas illusion. Il avait rencontré Eden plusieurs fois déjà, et il savait que rien de bon ne pouvait en sortir. Son petit jeu était de s’amuser à le torturer psychologiquement, de l’effrayer jusqu’à ce qu’il la supplie d’arrêter. Le sadisme d’Eden était différent de celui qu’il partageait avec Espérance. Il n’y avait pas de violence en lui, il était sournois, vicieux, cherchant uniquement à briser les personnes en face de lui, comme un jeu sans fin. Et il avait brisé Jesse plus d’une fois. Lorsqu’elle vient s’asseoir à califourchon sur lui et commença à déboutonner sa chemise, le pirate exorbita les yeux et se plaqua un peu plus contre le mur. Mais il était incapable de l’arrêter. Ses mains commencèrent à trembler, sa bouche devint pâteuse, et des frissons de peur parcoururent son corps entier. Plus encore qu’il avait peur des femmes, Eden l’effrayait plus que toute autre chose. Son estomac était noué, et commençait à le faire souffrir atrocement, pendant que son corps entier était pris de tremblement.

« - Do you love me little boy ? Questionna-t-elle frottant doucement ses lèvres contre les siennes, I'm bad girl, very, very,very, bad girl. You gonna punish me ? Demanda-t-elle en le regardant farouchement »

Il déglutit, tétanisé, et les tremblements amplifièrent. Il était frigorifié par la peur, et tout ce qu’il pouvait faire, c’était fermer les yeux très fort et espérer que ce n’était qu’un cauchemar, et que lorsqu’il les rouvrirait, Espérance serait là, étonnée de le voir trembler ainsi. Mais lorsqu’il rouvrit les yeux, tout ce qu’il vit fut le regard de la folie pure, fixé sur lui, prêt à lui faire subir une torture qui le briserait en morceaux.

Sa chemise lui fut retirée, et les doigts de l’enfant parcoururent son corps comme des millions de piqûres. Elle mordit sa clavicule doucement, et murmura à son oreille « - I want you. Now. » Puis la torture commença. Elle écarta les cuisses et fit des mouvements de hanches, le regard fou fixé sur sa victime. Et Jesse tremblait toujours. Il ferma les yeux si forts qu’il en eut mal, et sentit la boule de peur de son ventre monter jusqu'à  sa gorge et ses yeux se remplir de larmes. Il était terrorisé, se sentait comme un jouet dans les mains d’une enfant, destiné à être utilisé comme elle le souhaitait. La peur et l’humiliation lui déchirait les entrailles, et son cœur battait si fort qu’il l’entendait résonner dans sa boîte crânienne. « Pitié … Ne fais pas ça … Arrête, je t’en supplie … » Sa voix était chevrotante, et il ne semblait plus pouvoir s’arrêter de trembler. Allait-elle réellement le violer ? Espérance ne pouvait pas avoir de rapports sexuels, mais le pacte s’appliquait-il également à Eden ? Son visage fut déformé par une grimace de peur. Chaque mouvement de la jeune fille lui donnait envie de vomir, et ses doigts sur son corps lui donnaient envie de mourir, de disparaître pour que tout s’arrête. A bout de force, il attrapa la bouteille de rhum en verre à ses côtés, luttant pour la garder en main, et frappa le crâne d’Eden avec. Il n’avait pas assez de force pour la blesser réellement, mais assez pour l’étourdir. La peur lui servant de motivation, il la poussa le plus fort possible et s’enfuit.

Il courut, courut, courut plus vite que jamais, passant à travers des dizaines de ruelles, toutes semblables à la première, le vent lui fouettant la peau, ses vêtements pleins de sang voletant. Il entendait les bruits de pas d’Eden derrière lui, et la peur qu’elle le rattrape lui donnait plus d’énergie qu’il n’en avait jamais eue.  Il avait mal au ventre à cause de la boule terrifiée qui semblait grossir à chaque instant, et sa tête battait au rythme de son cœur, mais il courait comme si sa vie en dépendait, il courait comme si c’était le seul moyen d’échapper à la torture, à l’humiliation, à la menace. Et c’était le seul moyen. Mais pourtant, le monde entier semblait s’acharner contre lui. Il écarquilla les yeux, sa boule au ventre plus forte que jamais, et recommença à trembler, lorsqu’il remarqua la merde dans laquelle il était. Il était dans une impasse. Pas d’espoir de sortie. Le désespoir envahit son corps, et il se plaqua contre le mur maudit. Il n’y avait plus aucune échappatoire désormais. Ses yeux se fermèrent de nouveau, et une larme coula sur sa joue. C’était trop tard. Eden arrivait. Son corps s’effondra contre le mur, et il se contenta d’attendre. C’était tout ce qu’il pouvait faire désormais. Attendre qu’elle arrive, attendre qu’elle s’amuse, attendre qu’elle le brise morceaux par morceaux, attendre que tout soit terminé, attendre la fin. Et c’est ce qu’il fit.

« Alors c’est foutu. Vas-y, je ne peux plus fuir de toute façon. Amuse-toi. On dirait que je suis revenu au stade de jouet. » Sa voix était basse, vide. Il n’avait plus aucun espoir. Il savait qu’il ne pouvait pas faire revenir Espérance, pas tant qu’Eden n’aurait pas obtenu ce qu’elle souhaitait. Il avait trop de fois espéré inutilement. Désormais, il ne bougeait plus, prêt à être utilisé comme une marionnette. Son corps tremblait toujours, et il était terrorisé, mais il n’était pas capable de lutter une seconde de plus. Alors, les larmes s’effaçant peu à peu de ses joues, il posa son regard vide sur son bourreau et attendit. Attendit le début de la torture, la boule au ventre, en priant des dieux dans lesquels il n’avait jamais cru qu’elle ne soit pas trop longue. Autant en finir vite.  Il se surprit même à espérer qu’elle le tue, pour qu’il n’ait plus jamais à subir cela. Mais le meurtre n’amusait pas Eden. Ce qui l’amusait, c’était sa souffrance. Et elle allait en avoir, de la souffrance, il le savait.




« We fear violence less than our own feelings. Personal, private, solitary pain is more terrifying than what anyone else can inflict. » ► JIM MORRISON.
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|VIOLENCE| INHUMANITÉ | « - Les sentiments dominant dans les rapports humains sont bien la peur et la méfiance. » | Jesse Miller | Empty
MessageSujet: Re: |VIOLENCE| INHUMANITÉ | « - Les sentiments dominant dans les rapports humains sont bien la peur et la méfiance. » | Jesse Miller | |VIOLENCE| INHUMANITÉ | « - Les sentiments dominant dans les rapports humains sont bien la peur et la méfiance. » | Jesse Miller | EmptyVen 2 Mai - 7:26


 ❝Interdiction de se souvenir de ce qui blesse, de ce qui gêne. Car si on se souvient, on y pense, on en parle, on pose des questions et ça revient, ça rôde, comme un spectre.❞
feat. Jesse Miller

C'était fou à quel point un baiser doux et presque innocent pouvait tout faire basculer, rapidement le baiser fut beaucoup plus passionné, presque violent qui suffisait pour rendre la jeune femme brûlante entre ses bras, elle aurait voulu que se baiser dure encore mais, le manque de respiration obligea rapidement à lui faire lâcher les lèvres du pirate. Elle l'observa droit dans les yeux, cherchant l'éclat de désir qu'elle avait elle-même dans son propre regard qu'elle trouva rapidement, elle caressa affectueusement la joue du pirate, se rendait-il compte de l'effet qui produisait à la jeune femme ? Qu'il suffisait d'un seul petit mot pour qu'elle s'exécute juste pour lui faire plaisir ? Ou bien que d'une seule de ses caresses pour la rendre tremblante de désir ? C'était évident que si la jeune femme n'était pas retenue par le pacte qui l'unissait au capitaine du Jolly Roger, il y a bien longtemps que la tension sexuelle entre eux aurait explosé et peu importe le moment ou l'endroit. Et comme une autre évidence si un jour cette tension devrait éclater l'acte n'aurait rien de tendre ou encore de doux, non ça serait brutal, vif, urgent et terriblement jouissif. N'importe qui pouvait voir qu'ils n'étaient absolument pas insensibles l'un à l'autre, que la tension entre eux était palpable, peut-être ressemblaient-ils à de vieux amants dont l'histoire était bien trop compliquée pour qu'ils puissent tranquillement profiter l'un de l'autre aux yeux des autres. Et c'était un peu vrai, leur relation était compliquée, ils ne ressentaient rien l'un pour l'autre, ils avaient une complicité différente des autres, ils se comprenaient et s'acceptaient avec les défauts et les qualités de l'autre et surtout ils se complétaient tellement bien dans leurs folies.


Dire qu'ils se comportaient comme un vieux couple était vrai malgré que leur relation soit platonique, s'adorant puis d'un seul coup se disputant comme des chiffonniers, le besoin excessif de se protéger l'un l'autre, la jalousie que la jeune femme tentait bien tant que mal d'oublier et l'affection étonnante qu'ils avaient l'un pour l'autre dans leurs moments de folies parlait d'eux-mêmes. La jeune fille connaissait très bien la frustration, elle la ressentait presque douloureusement après chaque entrevue avec le pirate devant elle, bien évidemment elle pouvait clairement assouvir sa frustration avec le créateur de son pacte mais, ce n'était pas si simple. Elle le haïssait mais, en même temps elle l'aimait, bien qu'elle ne s'en rende pas totalement compte pour l'instant puis elle était sûre que le capitaine du Jolly Roger le prendrait très mal si elle osait penser à quelqu'un d'autre pendant leurs ébats, non en faîte il le prendrait pas mal, il la tuerait probablement.


Espérance ne mentait pas lorsqu'elle disait que l'Asile lui avait appris à accepter sa folie, elle l'avait bien entendu trop de fois pour faire comme si c'était faux, comme si elle n'était pas folle, les traitements peu orthodoxes lui avaient évidemment bien rappelait également.


« - Espérance vous aviez toutes les raisons de tomber malade ! Votre mère cherchait par tous les moyens de contrôler votre vie, de vous contrôler, votre père ne faisait pas attention à vous et n'était pas présent. C'est ce qui a poussé à vous renfermer et à vouloir vous échapper en créant Eden. Votre violence et votre agressivité sont que le miroir qui projette votre souffrance. Espérance regardez-moi.. Je peux vous aider, je peux vous aider si vous croyez en vous-même ! Acceptez votre maladie et ça ira beaucoup mieux.. »



Ses paroles appartenaient à son psychiatre et jamais elle n'avait pu les oublier, résonant sans cesse dans sa tête à chaque fois que pendant les rares moments elle se disait que c'était faux qu'elle n'était pas folle, se rappelant à elle-même la cruelle vérité. « Ca ira beaucoup mieux » ça n'a jamais était beaucoup mieux, elle n'avait pas réussi à se rendre compte qu'elle était folle et la dernière solution pour la sauver avait était un traitement aux électrochocs, ça avait étais douloureux, aussi bien physiquement que mentalement, tellement douloureux qu'Eden avait fini par s'envoler pour revenir quelques années plus tard plus en forme que jamais. Et même maintenant alors qu'elle acceptait sa folie, elle avait commençait à tuer et pourtant c'était censé aller mieux, elle avait perdu tout espoir en sa guérison et elle l'acceptait plutôt bien. Bien évidemment sa folie meurtrière ne se tournerait jamais vers le capitaine, elle n'y avait jamais pensé même pas une seule seconde, après tout pendant ses moments-là elle était lucide et jamais elle ne voudrait faire du mal volontairement à son ami. Le pire dans toute cette histoire c'est qu'elle ne ressentait aucune pitié, aucune compassion, aucun remords a ôté la vie, au contraire elle se sentait incroyablement puissante et terriblement libre, pendant ses folies meurtrières elle était maîtresse de ses esprits, elle n'entendait plus l'insupportable voix de sa colocataire mentale ainsi pendant un instant elle se sentait presque normale et ça lui faisait un bien fou, un bien fou qui l'emporta bien vite dans l'excès de l'euphorie de la liberté, la poussant alors à faire des choses insensées comme manger un cœur humain.


Et après l'euphorie du moment que restait-il ? Elle redevenait cette âme errante sans but, elle perdait de nouveau sa joie de vivre, elle perdait l'envie d'être plus puissante que n'importe quoi, elle redevenait si on pouvait dire « normale ». La traqueuse était bien consciente qu'elle était un monstre, un monstre qui perdait son humanité un peu plus chaque seconde, un monstre qu'on ne pouvait pas changer et Dieu sait à quel point ça la mettait hors d'elle lorsqu'on lui affirmait qu'elle pouvait changer, elle avait essayé mais, elle avait lamentablement échoué et était devenue un monstre encore pire.


Parler du passée de la jeune femme c'était un peu comme lui plongé un clou dans le cœur, c'était douloureux et à chaque fois qu'elle en parlait c'était un peu plus douloureux, surtout que les seuls souvenirs qu'elle avait encore ne mémoire était les pires et surtout ceux de l'Asile. Elle était attendrie par les efforts du Capitaine pour la consoler du mieux qu'il pouvait elle lâcha un petit rire lorsqu'en guise de compassion il lui sourit, sourire qui ressemblait beaucoup plus à une grimace qu'autre chose. Puis son sourire se transforma en sourire sadique alors, qu'il lui murmura les yeux agités par un plaisir malsain.


« - Et si je te prenais sur le Neptune et qu'on naviguait jusqu'à l'Asile, dans l'autre monde ? On pourrait lui rendre la monnaie de sa pièce, et lui dire que c'est pour son bien. On pourrait même ne pas la tuer et l'enfermer quelque part pour que tu puisses lui offrir l'agonie la plus lente du monde. »


De nouveau la traqueuse ria alors qu'elle était touchée par le pirate qui essayé tant bien que mal de la réconfortait malgré son état secondaire, elle déposa un baiser sur sa joue avant de reprendre.


« - Ca serait génial tu sais ? Je la ferrais tellement souffrir pour tout ce qu'elle m'a fait, on la laisserait agonisait au milieu des cadavres de son personnel, tous abrutis les uns que les autres. Répondit-elle amuser, Mais.. J'ai bien peur que si nous faisions ça, je m'opposerais farouchement à remettre les pieds ici ! Continua-t-elle les lèvres pincées dans une grimace gênée »


Espérance souhaitait de tout son être de quitter Neverland parce que Neverland la plongée un peu plus dans sa folie, en venant ici elle avait pensé cette petite île que tout le monde parlait aller pouvoir l'aider à fuir la réalité. Et ça avait marché elle avait tellement fuit qu'elle avait oublié la réalité, elle n'arrivait plus à faire la différence entre l'imaginaire et la réalité, ça lui faisait horriblement peur, elle était complètement perdue et elle avait besoin qu'on lui tienne la main, qu'on lui dise que ça allait mieux, qu'on allait l'aider et qu'ensuite tout irait mieux. Mais personne ne le faisait et d'un côté ça arrangeait plutôt bien sa fierté, elle n'avait besoin de personne et c'était mieux ainsi, ainsi elle ne leur ferrait pas de mal. Soudainement elle sent un souffle chaud contre son oreille, sa main se met à serrer un peu plus fortement alors celle du pirate.


« Parce que c'est encore plus excitant quand c'est toi qui le fait. Parce que la lueur dans tes yeux à ce moment-là est la plus belle lueur du monde. Parce que ta façon de tuer me remplit d'un désir violent. »



Pour la deuxième fois de la soirée elle resta stupéfaite, les mots de son fantasme huerta directement son cœur, le réchauffant doucement, depuis le temps elle devrait être habitué à soudainement ce genre de chose mais, ça la surprenait toujours autant. Son regard envieux se posa sur les lèvres qui s'approchaient dangereusement des siennes puis sans prévenir l'homme à côté elle mordilla sa lèvre inférieure, ce simple geste plus le regard plein de désir et agité suffisait pour envoyer des milliers piques de chaleurs dans le bas-ventre de la jeune femme. Ne cherchant pas à réfléchir elle l'attrapa par le col de sa chemise avant de l'entraîner une nouvelle fois dans un baiser passionné et violent. Perdue dans son désir, elle relâcha soudainement les lèvres de son fantasme à contre cœur sans raison particulière qui s'expliqua rapidement lorsqu'Eden pris possession de son esprit.


Eden fut indifférente au regard rempli de colère que lui lança le pirate, beaucoup trop amusée, elle fût encore plus amusée lorsqu'elle vit clairement la peur s'installé sur le visage de Jesse, il l'avait reconnu, il savait qu'Espérance n'était plus elle-même, la folie qui habitait l'enfant était différent de celui de la traqueuse. Eden et Espérance étaient aussi différentes que le jour et la nuit, Eden était une enfant, perdue, à la recherche de l'amour et l'affection qu'elle n'avait jamais reçues, une éducation différente de celle qu'on lui avait imposait. Eden était au final qu'une enfant capricieuse qui se prenait pour une princesse, elle voulait se divertir, s'amuser. Mais deuxième personnalité ou pas, la folie était toujours présente chez la jeune femme mais d'une différente manière que la traqueuse n'arrivait toujours pas à mettre de mot sur chacune d'elle.


C'était loin d'être sa première rencontre avec le Capitaine Miller, c'était une parmi tant d'autre, une où elle aurait encore la joie de le briser vicieusement presque innocemment. Le pirate était sans doute une de ses cibles préférées ou plutôt un de ses jouets préférés, elle adorait le torturer jusqu'à ce qui la supplie et à chaque fois elle était tellement heureuse après mais, les supplications annoncées la fin du jeu, Eden était satisfaite que lorsqu'il la suppliait, signe évident qu'elle l'avait brisé une nouvelle fois. Les yeux exorbités et le corps frissonnant du pirate se pressant un peu plus contre le mur étaient la plus douce des récompenses, elle pouffa de rire tellement elle le trouvait pitoyable. Il ressemblait à un petit animal terrorisé, la plus esquisse des visions aux yeux de la jeune malade.


« Pitié ... Ne fais pas ça ... Arrête, je t'en supplie ... »


La voix chevrotante du capitaine la fit de nouveau rire, bon Dieu ce qu'elle aimait se servir de sa peur pour les femmes contre lui c'était tellement excitant et tellement amusant ! Bien sûr ses gestes et ses paroles n'étaient là que pour attiser la peur de l'homme, jamais elle n'aurait fait quoi que ce soit, pas juste parce que le pacte l'empêchait-elle aussi à allait voir ailleurs mais, bien parce que l'enfant était presque totalement dévoué à James Hook, son amour pour lui n'avait pas de limite, elle ne c'était pas soucier un seul instant de la possibilité de se mettre Espérance à dos lorsqu'elle avait supplié le pirate de la ramener avec lui à Neverland, promettant pour la fin des temps son corps et son cœur. L'agitation soudaine de son jouet alerta l'enfant qui essaya de récupérer la bouteille de rhum mais, que pouvait-elle faire contre un adulte dirigé par la peur ? Rien. Ainsi la bouteille frappa suffisamment la jeune femme pour la faire tomber sur le côté étourdi par le choc, elle resta quelques secondes au sol attendant, sans n'ayant vraiment le choix, de reprendre une vision normal.


Aussitôt elle fut de nouveau sur pied qu'elle se mit-elle aussi à courir, elle connaissait par cœur ses ruelles sombres de Rivebois grâce au temps qu'ils passaient dedans. Elle suivait à la trace les bruits de pas du pirate qui la fuyait, elle s'en fichait que ses jambes lui faisaient un mal de chien tellement elle courrait vite et longtemps, le jeu en valait bien la chandelle et de toute manière elle lui ferait payer pour ça. Eden détestait qu'on essaye de lui échappait, elle était butée et capricieuse, lorsqu'elle voulait quelque chose, elle le voulait maintenant et sans difficulté. Elle partait dans un grand éclat de rire victorieux lorsqu'elle se rendit compte que la ruelle était en faîte une impasse, ce qui expliquait pourquoi les pas du pirate c'était soudainement arrêté. Arrêtant de courir elle s'approcha de lui l'attitude encore plus méprisante que jamais, son air prédateur ne la quitta pas mais, ce n'était pas le même air qu'avec Espérance, celui d'Eden était moins sensuel, plus inexpérimenté.


« Alors c'est foutu. Vas-y, je ne peux plus fuir de toute façon. Amuse-toi. On dirait que je suis revenu au stade de jouet. »


L'enfant se rapprocha lentement mais, dangereusement de l'adulte qui avait glissé le long du mur, elle le gratifia d'un sourire doux avant que soudainement sans prévenir elle le gifla violemment depuis la première fois qu'ils s'étaient rencontrée. Pour cause le coup de la bouteille plus la fuite l'avait clairement remonté.


« - Est-ce que c'est ce que tu disais ça aussi à ta mère hein ? Tu lui disais ça aussi lorsqu'elle s'amusait avec toi ? Demanda-t-elle moqueusement visiblement contrariée La pauvre. Je la comprend tellement. »


Presque aussitôt sa phrase balancée celle-ci regretta d'avoir levé la main sur lui, la force avec laquelle la gifle avait était donnée faisait souffrir à présent sa main qui devenait rouge, tenant sa main Eden ressentis soudainement une drôle de sensation, comme si quelque chose n'allait pas mais, choisissant de croire qu'elle divaguée elle remit son attention sur le pirate le regardant d'un air méprisant.


« - Tu as toujours étais au stade de jouet little boy ! Répondit-elle amuser, Aussi bien pour moi qu'Espérance, qui pourrait vouloir un autre jouet qu'un homme comme toi ? Un pirate hein ? Regarde-toi, tu n'as même pas l'étoffe d'un pêcheur, tu es tellement pathétique. »


Comme pour appuyer ses dires elle cracha juste devant Jesse, encore une preuve flagrante qu'Eden et Espérance étaient absolument différentes, la traqueuse n'aurait jamais osée lever la main sur lui ou encore cracher devant lui parce que comparait à sa deuxième personnalité, elle le respectait. L'enfant remarqua enfin la larme qui coula le long de la joue du pirate, ayant un soupir faussement triste elle essuya la larme avec de s'abaisser en posant ses mains à plat sur le mur de chaque côté du visage de l'homme.


« - Oooh le « Capitaine » du Neptune, terreur des océans, a peur de moi. Oooh.. C'est désolant de voir à point la piraterie est tombé aussi bas. N'importe qui ferait un bien meilleur capitaine que toi, tu n'es qu'une épave méprisable. Enchaîna-t-elle un rictus mauvais au coin des lèvres »


Eden ne mâchait pas ses mots, comme Espérance en faîte, un de leurs rares points en commun, elle allait droit au but, cherchant directement à viser juste, à blesser. Alors qu'elle se régalait du spectacle sa tête lui fit soudainement mal, fronçant les sourcils, elle chercha quelques instants la raison puis, voulait pousser le sadisme jusqu'au bout elle continua malgré la douleur.


« - Un vrai capitaine est un homme, un vrai, pas une tafiole qui prend peur à la moindre occasion. Tu mérites aucun respect. Continua-t-elle en se penchant pour murmurer à son oreille, Tu es une honte pour l'humanité. Tu me dégoûtes du plus profond de mon âme. »



Prononçant ses derniers mots, l'enfant partie encore une fois dans un rire en s'éloignant de lui mais, son rire se bloqua dans sa gorge lorsque dans sa tête la voix d'Espérance se mit à résonnait soudainement puis sa tête se mit à tourner dangereusement, elle tituba jusqu'à pouvoir s'appuyer contre le mur de l'impasse alors qu'elle se tenait la tête murmurant une nouvelle fois des phrases sans queue ni tête, des insultes et elle se mit à crier plusieurs fois avant que brusquement elle se claqua la tête elle-même contre le mur, la plongeant dans les ténèbres encore une fois. Elle resta plusieurs minutes inconscientes avant de s'éveiller en grommelant, elle se tenait la tête qui à cause du coup c'était mis à saigner un peu, complètement perdu et ayant mal partout Espérance reprit possession de ses moyens. Seulement il y avait un hic. Elle ne se rappelait plus de ce qui c'était passé, seul le souvenir du meurtre dans la ruelle était encore dans sa mémoire, la traqueuse se mit sur ses pieds puis intrigué elle chercha Jesse du regard et elle recula de quelques pas choqué de le voir dans cet état-là.

Soudainement ses mains se mirent à trembler alors qu'elle sentait la culpabilité et le dégoût l'envahir, elle n'avait tout de même pas fait ça ? Hésitant quelques instants elle s'approcha du pirate, alors qu'elle réalisa peu à peu ce qu'Eden avait sûrement dû faire comme à chaque fois.


« - OOooh Jesse.. Tu.. Je.. Je suis tellement désolée ! Je ne voulais... C'est elle pas.. Je.. Pardonne-moi.. Je t'en prie ce.. Balbutia-t-elle alors, que les larmes c'était mis à dévaler sur ses joues tellement la culpabilité l'envahissait pour la première fois de sa vie »
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Jesse Miller

Jesse Miller
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La folie humaine.
Espérance & Jesse

Le rire d’Espérance semblait, dans ces moments de tristesse, la chose la plus belle du monde. Au milieu de cette ruelle ensanglantée, souillée par le meurtre et la débauche, dans un climat assassin et pervers, lancé par la même personne qui venait d’avaler des morceaux de cœur humain, il paraissait presque innocent, dissonant avec l’atmosphère. Dissonant avec tout d’ailleurs, de leur folie au regard triste et mélancolique de la jeune fille. C’était un rire enfantin, un rire chaleureux. Comment une tueuse au sang-froid comme elle pouvait-elle avoir un rire si dissonant ? Plus il l’entendait, et plus Jesse se disait qu’Espérance n’était pas humaine. C’était un être dissonant. Elle semblait ne pas avoir de cœur, et c’était pourtant la personne qui lui donnait le plus l’impression d’avoir le cœur en morceaux. Elle était folle à lier, mais elle comprenait le monde de la manière la plus lucide possible. Elle l’attirait plus que quiconque, et c’était la seule personne qu’il n’avait aucune chance de mettre dans son lit. Elle ne ressentait pas grand-chose, et c’était l’être le plus triste de tous les mondes réunis. Même les sentiments qu’elle lui faisait ressentir étaient dissonants. Il ne pouvait pas l’aimer, mais dans des moments comme celui-ci, il se surprenait à souhaiter être amoureux d’elle. Il aurait voulu vivre des moments romantiquement violents avec elle, l’embrasser autant de fois qu’il le souhaitait, la rejoindre dans leur chambre commune tous les soirs, se disputer pour des raisons stupides comme un vieux couple, ressentir des sentiments puissants en la voyant, autre que ce désir brûlant, et souhaiter la mort de tous ceux qui osaient poser leurs yeux sur sa beauté. Et il détestait ne pas le pouvoir. Il détestait être incapable de penser à elle autrement que dans un acte charnel, il détestait ressentir uniquement une boule de désir dans son estomac sans jamais que quoique ce soit atteigne son cœur, et il détestait penser que tout aurait été plus simple s’il l’avait aimée. Ils auraient pourtant fait un couple intéressant, passionné. Quel dommage.

« - Ca serait génial tu sais ? Je la ferrais tellement souffrir pour tout ce qu'elle m'a fait, on la laisserait agonisait au milieu des cadavres de son personnel, tous abrutis les uns que les autres. Répondit-elle amuser, Mais.. J'ai bien peur que si nous faisions ça, je m'opposerais farouchement à remettre les pieds ici ! Continua-t-elle les lèvres pincées dans une grimace gênée »

Les yeux dans le vide, Jesse savait qu’il était triste lorsqu’elle disait cela. Dans son état, il ne le ressentait pas pleinement, mais une pointe de peine pointait, qui grandissait un peu plus à chaque fois que son amie évoquait son départ rêvé. Pourquoi continuait-elle à cultiver ce désir stupide de partir, de quitter Neverland ? Que pouvait-il bien y avoir de si extraordinaire ailleurs ? Le monde normal n’était que haine, saleté, corruption, débauche, et douleur. Pour le pirate, le monde normal n’était rien d’autre que la pièce sans fenêtre et les ruelles louches dans lesquelles aucun enfant ne devrait jamais mettre les pieds. Rien n’était beau là-bas, rien n’était pur, ou bon, ou même intéressant. Il n’y avait que souffrance et désolation. Aucune place pour l’amour, pour l’espoir, pour l’aventure. Malgré ses désavantages, Neverland offrait un paysage magnifique, des trésors à découvrir, des aventures à vivre, des années de vie supplémentaires, des créatures fantastiques, … Alors pourquoi partir ? Enfin, pourquoi partir pour ne jamais revenir, du moins ? Parce que le Capitaine adorait partir dans le monde normal pour les affaires, mais jamais, ô grand jamais, il n’avait songé à y rester plus longtemps. Mais il ne dit mot de ses pensées, trop confuses, et se contenta de faire comme si rien ne s’était passé, et de se laisser porter par son désir. Lorsqu’Espérance le tira par le col de sa chemise pour l’entraîner dans un nouveau baiser passionné, il ne put s’empêcher de sourire face à la tendance dominatrice de son fantasme. En temps normal, cela aurait pourtant dû être un facteur de plus pour qu’il ait peut d’elle, mais elle semblait être un cas à part. Ils étaient bien trop semblables, bien trop complémentaires, pour qu’il ne puisse la craindre.

Eden, au contraire, était plus que crainte. Elle s’amusait, comme une enfant, pendant qu’il était persuadé qu’elle allait le violer. Il l’avait frappé, avait fui, s’était retrouvé piégé, à attendre. Et elle était là. Elle était revenue. Bien sûr il savait qu’il ne l’avait pas semée, mais réaliser que le temps allait être long avant que son fantasme ne reprenne le contrôle prenait un temps d’acceptation. Le rire que l’enfant fou lâcha au moment où elle le retrouva n’avait plus rien de dissonant. Il était fou, dément, comme sorti d’un autre monde. Tandis que le rire d’Espérance l’apaisait, lui donnait le sourire, ou l’excitait, le rire d’Eden provoquait en lui un sentiment d’insécurité plus grand que jamais. Il lui donnait l’impression qu’il était totalement à sa merci. Après tout, c’était un peu le cas. Et maintenant que son air hautain et supérieur le toisait, il se sentait plus que jamais impuissant face à elle. Sa peur l’empêchait de lever la main sur elle, et l’image d’Espérance ne cessait de se superposer au visage d’Eden, si bien qu’il aurait été incapable de lui faire du mal. Et elle sourit en s’approchant.

Et la claque retentit si fort que le crâne du pirate cogna le mur derrière lui, pendant que ses yeux s’exorbitaient, en proie au choc et aux souvenirs qu’il avait choisi de laisser de côté. Il resta ainsi, la joue contre le mur, l’autre joue brûlant encore du contact violent, et devant ses yeux s’étendit peu à peu les contours de la pièce sans fenêtre où il passa son enfance. Comme à l’époque, il mit sa main sur sa joue douloureuse et une boule d’humiliation commença à grandir dans son estomac, se sentant peu à peu un peu plus victime, un peu moins humain. Son ego, qu’il avait pris tant d’années à lever à ce niveau, commençait peu à peu à s’amenuiser. Tout ceci était pourtant parti d’une simple gifle, mais la gifle avait toujours été le début des jeux de sa mère, et il avait bien trop pris l’habitude d’attendre la suite. De plus, habituellement, Eden ne le frappait pourtant pas, et il sentait que cette fois serait différente, serait pire encore.

« - Est-ce que c'est ce que tu disais ça aussi à ta mère hein ? Tu lui disais ça aussi lorsqu'elle s'amusait avec toi ? Demanda-t-elle moqueusement visiblement contrariée La pauvre. Je la comprend tellement. »

Humiliation, de nouveau. Humiliation qui le prend à la gorge, qui serre ses dents, baisse sa tête, et ferme ses yeux. Non, non. Pitié. Non. Arrêtez. Ne faîtes pas ça. Ne ramenez pas ça. Lorsqu’il rouvrit les yeux pour les poser sur Eden et essayer de la supplier, la boule de peur grandit, et ses yeux s’exorbitèrent. La peur, l’humiliation, l’incompréhension les sentiments, étaient devenus bien trop semblables à ceux qu’il ressentait étant enfant, et il était victime d’hallucinations. A la place de l’air enfantin de la jeune schizophrène, les traits de sa génitrice le fixaient d’un air mauvais, tordu par la démence. Non, ce n’était pas possible. Confuses, les images d’Eden se superposaient à celle de la femme, et inversement, jusqu’à ce qu’il ne sache plus bien qui était réellement en face de lui.

« - Tu as toujours étais au stade de jouet little boy ! Répondit-elle amuser, Aussi bien pour moi qu'Espérance, qui pourrait vouloir un autre jouet qu'un homme comme toi ? Un pirate hein ? Regarde-toi, tu n'as même pas l'étoffe d'un pêcheur, tu es tellement pathétique. »


« Reste là, ne t’avise pas de faire le moindre bruit. Voilà, gentil jouet. Reste calme. Ne crie pas. Ne pleure pas. Ne me dérange pas. Maman a envie de jouer maintenant, c’est à toi de jouer ton rôle mon petit pantin. » Les leçons, il fallait toujours se souvenir des leçons. Il ne fallait pas oublier … Qu’est ce qu’il ne fallait pas oublier déjà ? Oui, oui, il n’était bon qu’à ça, c’est vrai. Il était juste bon à être utilisé par les autres. Oui, oui, c’est vrai. Il était un jouet. Peu à peu, il commençait à se souvenir de ce sentiment, ce sentiment d’acceptation auquel personne ne peut résister. L’envie de croire ce que le bourreau nous reprochait. Donner un sens à cette torture. Savoir que le bourreau a une raison. Que c’est normal. Qu’il est là pour ça, après tout. Et puis, si ça l’amuse, le bourreau, alors où est le mal ? Après tout, oui, il était un jouet fait pour amuser la galerie. Il était là pour amuser.

Les idées confuses, il n’arrivait plus à différencier les voix d’Eden, de sa mère, et de son passé, qui se mêlaient, se démêlaient, et commençaient à le rendre fou. Mais malheureusement pas assez fou pour lâcher prise et se ficher de nouveau de tout, pas assez fou pour lever la tête et regarder l’enfant dans les yeux et la défier. Non, il était toujours tremblant, pitoyable, incapable de relever la tête, simplement assis dans une position de soumission totale, puisque de toute façon, il n’y avait plus rien à espérer. Pourtant, un mouvement le prit lorsqu’Eden évoqua Espérance. Il se prit la tête entre les mains et ferma les yeux très forts, se répétant sans cesse qu’elle mentait, que c’était juste pour lui faire du mal qu’elle disait cela, et qu’Espérance le respectait, l’appréciait comme un ami, ne l’avait jamais considéré comme Eden le faisait. Mais son esprit n’arrivait plus à faire le clair. Après tout, elles avaient beau être différentes, elles devaient bien partager la même âme, le même cœur, et par conséquent les mêmes sentiments. Si, puisqu’Eden aimait Hook, Espérance ne pouvait pas vraiment lui résister, alors il devrait en être de même à l’inverse, pour le mépris. Espérance devait le  mépriser. Pour elle aussi, il ne devait être qu’un jouet. Oui, elle devait mentir depuis le début.

« Tu mens. C’est faux. », répondit-il, la voix faible, sans même y croire lui-même. La réalité était devenue la fiction, et les mensonges d’Eden, ses mots cruels, fourbes, qui attaquaient toujours exactement où ça faisait mal, semblaient plus réels que n’importe quoi au monde.

C’est lorsque la gamine cracha juste devant lui qui le persuada définitivement que la fiction était la réalité, que les mensonges d’Eden étaient vrais, que sa mère avait raison, et qu’il ne méritait pas même d’exister. Pourquoi rester dans un monde auquel on n’apporte rien ? Pourquoi continuer à parler à des gens pour qui l’on ne sera jamais rien ? Pourquoi continuer à se répéter qu’on peut faire de grandes choses quand la seule chose qu’on a jamais réussi à faire, c’est amuser les gens qui souhaitaient nous voir souffrir ? Pourquoi lutter lorsqu’on se retrouve face à une vérité écrasante ? Eden lâcha un faux soupir triste et se baissa à sa hauteur pour essuyer sa joue. Le contact de la peau de son bourreau lui fit relever la tête brusquement, paniqué, attendant une pluie de coups qui ne vint pas. Au lieu de ça, la folle posa ses mains sur le mur, de chaque côté de son visage, dans une position clairement dominatrice, et Jesse baissa de nouveau la tête. Il ne pouvait plus la regarder en face. L’humiliation courait plus vite que son sang dans ses veines, et toute trace d’ego avait disparu, pour ce qui lui semblait une éternité.

« - Oooh le « Capitaine » du Neptune, terreur des océans, a peur de moi. Oooh.. C'est désolant de voir à point la piraterie est tombé aussi bas. N'importe qui ferait un bien meilleur capitaine que toi, tu n'es qu'une épave méprisable. Enchaîna-t-elle un rictus mauvais au coin des lèvres »

Le pirate encaissa la moquerie sans broncher, les yeux fixement plantés dans le sol. Il n’avait pas vraiment l’impression d’être un capitaine pirate, de toute façon, en ce moment précis. Pourtant, quelque chose en lui commençait à s’agiter, comme réveillé par cette énième moquerie. Mais caché sous l’humiliation et le désespoir, Jesse le remarqua à peine, et n’y prêta pas grande importance, occupé qu’il était à se laisser accabler sans pouvoir agir.

« - Un vrai capitaine est un homme, un vrai, pas une tafiole qui prend peur à la moindre occasion. Tu mérites aucun respect. Continua-t-elle en se penchant pour murmurer à son oreille, Tu es une honte pour l'humanité. Tu me dégoûtes du plus profond de mon âme. »

« Pourquoi t’ai-je mis au monde ? Pourquoi a-t-il fallu que je sois celle à blâmer pour avoir donné la vie à un monstre tel que toi ? Tu m’as mise dans cette situation, c’est de ta faute si toutes ces horreurs m’arrivent ! Tu n’es rien de plus qu’un stupide petit monstre qui ne se rend pas compte de l’inutilité qu’il a dans ce monde. Allez, maintenant viens là et laisse maman jouer avec toi, elle en a assez de discuter avec une chose comme toi. » Des tambours raisonnaient dans le crâne de l’adulte au fur et à mesure que la voix de l’enfant, à son oreille, et celle de sa mère, lointaine, prononçaient ces mots, chacun comme un coup de poignard direct dans son cœur. Son esprit divaguait, comme criant à l’aide, ses yeux fermés plus forts que jamais, et une douleur cuisante, violente, lui battit le corps entier, lui enserrant le cœur. Soudain, ce fut comme si tout se calmait. Quelque chose en lui se brisa, et Eden gagna, une fois de plus, au jeu de la torture.

Sentant une lassitude extrême s’épandre en lui, il lâcha un soupir presque rassuré, sachant que c’était fini. Désormais, rien de ce que lui dirait Eden ne pourrait lui faire de mal. Il avait touché le fond, et elle le savait. Elle était habituée à ce regard vide qu’il posait désormais sur elle. Une sensation de flottement s’était emparée de lui, à tel point qu’il ne savait plus vraiment s’il était encore en vie. Il posa la main sur le mur derrière lui et se releva doucement en s’appuyant dessus.  Titubant, il réussit néanmoins à s’approcher de la jeune folle et à lui prendre la main, y mettant par la même occasion son pistolet. Sa voix n’était plus qu’un murmure lorsqu’il finit par parler.

« Tu as gagné. Je t’en supplie, arrête, j’ai compris. Alors je t’en prie, rend moi un service. Arrête tout. Met un terme à tout ça. Pitié. Je n’en peux plus. »

Disant ces mots, il avait les yeux fixés sur le pistolet qu’il avait mis lui-même dans la main de son bourreau. Il ne savait pas bien pourquoi il l’avait fait. Il ne savait plus bien non plus si ces mots avaient été prononcés pour qu’Eden mette un terme à sa torture, ou à sa vie. Il se fichait, en fait, d’être mort ou vivant. Et quand la jeune fille entra en crise, il était toujours dans un état second, les yeux fixés sur le sol, incapable ne serait-ce que de se souvenir de qui il était. Épuisé, vidé, lassé. Oui, en fait, il voulait mourir. Arrêter les tambours dans sa tête, le froid qui se répandait dans son cœur, et surtout, surtout, arrêter ce sentiment d’inutilité, de vide, et d’inexistence, qui l’étouffait, brisait un peu plus son cœur, et le serrait à la gorge. Que tout s’arrête, c’est tout ce qu’il demandait. Ce n’était pourtant pas grand-chose.

Mais les choses allaient pourtant en s’empirant. Les cris de la jeune fille retentirent, et quelque chose réagit dans la tête de Jesse. Son corps se mit de nouveau à trembler, pendant qu’autour de lui défilait tour à tour la pièce sans fenêtre, la rue glauque où il avait embrassé son fantasme, un champ enfumé, un bois, et l’endroit où il se trouvait. Ses yeux papillonnaient dans le vide, ses mains cherchaient un point d’appui, mais il n’arrivait pas à trouver un point d’accroche, quelque chose à quoi se tenir. Il revit sa mère, un fouet étrange à la main, il sentit des ongles lui déchirer la peau, il entendit des rires d’enfants, puis des cris, il fut ébloui par la lumière du jour, puis rendu aveugle par le noirceur de la nuit, et sans cesse, entendait ces voix dans sa tête, ces voix qu’il entendait pourtant si peut habituellement, et qui amplifiaient, amplifiaient tellement qu’elles lui vrillaient les tympans. Il ne réussit cependant pas à saisir le sens de leurs paroles, mais il fut pratiquement persuadé de discerner le mot « monstre ». Et de nouveau, quelque chose se brisa. Mais cette fois, ce fut sa raison.

Et la haine l’envahit. Une haine féroce, sauvage, dirigée à la fois contre le monde et contre lui-même, une haine qui le brûlait de l’intérieur, qui lui donnait mal aux entrailles, et qui continuait, toujours, à crier dans sa boîte crânienne. Alors il se baissa, récupéra le pistolet qu’Eden avait laissé tomber, et le regarda sous tous ses angles, comme si c’était la première fois qu’il y touchait. Même son contact sous ses doigts, pourtant si fréquent, lui paraissait nouveau. La folie l’habitait, certes, mais une folie différente de d’habitude. Il ne se rendait plus du tout compte de la réalité. Il ne savait plus qui il était, où il était. Il ne comprenait plus. Et bordel, qu’est-ce que ça faisait du bien que d’être étranger dans son propre corps.

« - OOooh Jesse.. Tu.. Je.. Je suis tellement désolée ! Je ne voulais... C'est elle pas.. Je.. Pardonne-moi.. Je t'en prie ce.. Balbutia-t-elle alors, que les larmes c'était mis à dévaler sur ses joues tellement la culpabilité l'envahissait pour la première fois de sa vie »

La voix d’Espérance lui fit tourner la tête lentement, ses yeux curieux désormais posés sur elle. Et la haine augmenta en flèche. C’était elle, la femme qui l’avait frappé et humilié il y a quelques secondes. C’était elle qui avait manqué l’occasion de le tuer. Dommage alors. Un sourire plein de rage déforma le visage du pirate et il leva le pistolet dans sa direction, s’approchant doucement pour mieux viser. Il voulait voir sa cervelle éclater en petits morceaux gluants.

Mais quelque chose s’agita de nouveau en lui, et il fronça les sourcils en regardant de nouveau celle qui avait l’habitude d’être son amie. Ce n’était plus Eden. Peu à peu, il commençait à se vider de sa haine, sa main tremblante tenant toujours le pistolet, et il cessa de sourire. Espérance était de retour alors. Et elle pleurait. Étrange, pourtant il ne lui semblait pas qu’elle puisse ressentir de la culpabilité. Soupirant, Jesse baissa le bras et laisse tomber le pistolet au sol. Il n’avait aucune envie de tuer son fantasme, qu’est ce qui lui avait pris ? Eden avait-elle activé un nouveau stade de sa maladie ? Non, il ne pouvait pas se maîtriser si facilement face à sa maladie. Ce ne pouvait être qu’un avant-goût.  

Il posa ses yeux désormais vide dans ceux d’Espérance, et se détourna aussitôt. Soutenir son regard était trop dur. S’éloignant d’elle, il referma doucement les boutons de sa chemise, réalisant qu’ils étaient toujours ouverts, et enfouit ses mains dans ses poches. Il se sentait minable, humilié, et honteux. Est-ce qu’elle se souvenait ? Maintenant que les voix se calmaient dans sa tête, et malgré le fait que son ego ai disparu, il se préoccupait de l’image qu’aurait son amie de lui. Après tout, s’il n’était qu’un jouet pour elle, elle le trouverait certainement moins amusant maintenant. La gorge serrée, il récupéra ses vieux réflexes et entreprit de faire ce qu’il faisait lorsqu’après sa leçon, sa mère éclatait en sanglots en le maudissant, et qu’il était au sol, incapable de bouger. Il assuma la responsabilité de son existence.

« C’est moi qui suis désolé. Ne m’en veux pas, je t’en prie. Je voulais pas. »

Même à ses propres oreilles, sa voix semblait lointaine et froide, cachant avec difficulté la peur qui avait envahi son être. Il se retourna avec appréhension, craignant de n’avoir qu’empiré la colère d’Espérance, et posa son regard terrifié sur elle. Allait-elle le punir, elle aussi ? Ou la méchante Espérance n’était-elle qu’une fiction à laquelle Eden avait voulu lui faire croire ? Il n’arrivait plus à savoir. Il ne discernait plus la vérité des mensonges. Il n’avait aucune idée de la personne qui était en face de lui. Celle qui l’utilisait comme un jouet, qu’il voyait, ou celle qu’il désirait ardemment et qui le rendait heureux, qu’il lui semblait avoir rêvé ? Quelle était la vérité ? Il devait essayer d’être le Jesse de ce rêve, peut-être qu’ainsi, elle deviendrait la belle jeune fille qui le séduisait tant.

Utilisant ses meilleurs talents de menteur, il posa sur son visage un sourire éclatant, avec une pointe de pervertisme, et s’avança vers elle d’un pas assuré pour la prendre par la taille, essuyer les larmes sur ses joues et poser brusquement ses lèvres sur les siennes. Mais au moment même où il le faisait, il eut un mouvement de recul et ferma les yeux. Elle allait le frapper. Non. Si. Non. Si. Non. Si. Elle était gentille. Non. Si. Non. Si. Non. Il devait se comporter en poupée docile. Non. Si. Non. Si. Non. Peut-être. Le pirate releva les yeux vers Espérance et lui lança un sourire gêné sincère, les yeux perdus, se sentant comme un gosse qui ne comprenait pas où il était.

« Qui es-tu vraiment ? »

Cela valait bien sûr pour les deux Espérance qui se confondaient dans son esprit, mais aussi pour Eden. Après tout, qui était là la première ? Qui avait créé qui ? Qui était Espérance Rosenbasch, au final ? Quelle était la vérité ? Était-elle la femme avec qui il aurait voulu vivre, ou la femme qui lui donnait envie de mourir ? Était –elle celle dont il avait rêvé tant de fois, ou celle qui hantait ses cauchemars ? Était-elle celle qui lui faisait toucher le Paradis, ou celle qui ne cessait de le ramener en Enfer ?


« Adulthood is when the ghosts of childhooh appear. » ► TERRI GUILLEMETS.
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