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« This is the day of the beginning of our story. » [PANDORE.]

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Jesse Miller

Jesse Miller
❝ lost in neverland

› arrivée : 23/03/2014
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MessageSujet: « This is the day of the beginning of our story. » [PANDORE.] « This is the day of the beginning of our story. » [PANDORE.] EmptyLun 28 Avr - 0:47

Pandore ∞ Jesse
C’était une des pires journées pour Jesse Miller depuis bien longtemps. Il n’y avait pas un jour de cela, il était en mer, dans son élément, en train de boire avec son équipage.  Puis ce fichu gouvernail s’était bloqué, et ils avaient heurté un rocher. Non mais vraiment, c’était le genre de chose qui mettait de bonne humeur d’emblée. Heureusement, ils avaient réussi à atteindre le port avant de couler, mais le Neptune avait été gravement endommagé, et le temps qu’il soit réparé, ils n’étaient pas repartis avant deux semaines. Deux semaines … Bordel, il détestait rester au port aussi longtemps. Il finissait toujours par tourner en rond, et il n’y avait rien au monde qu’il détestait plus que tourner en rond.

« Capt’n, le gouvernail se débloque pas ! » Rester calme. Il fallait rester calme. Ne pas les traiter d’idiots, peu importe à quel point il en avait envie. Il fallait sourire et leur dire de demander à Hawk. Dire qu’il n’était pas d’humeur. Rester calme. Il fallait rester calme … Les poings serrés, il se leva doucement, prit une bouteille de rhum sur la table, puis sortit de sa cabine. Un pirate s’approcha, visiblement prêt à lui demander quelque chose, mais le regard du capitaine suffit à l’en dissuader. Les dents serrées, il grommela un « J’me casse. » et s’accomplit aussitôt. S’il devait rester calme, autant qu’il s’éloigne du raffut que faisait la réparation du navire. Oh, il détestait partir et laisser le Neptune blessé, mais c’était ça ou il tuait la moitié de son équipage. Et il ne pouvait pas naviguer avec la moitié de son équipage, alors il valait mieux partir.

Partir, oui, mais partir où ? Sous l’effet de la colère, le pirate avait marché loin, si loin qu’il ne savait même plus où il était. Décidément, il faudrait vraiment qu’il se promène avec une boussole. C’était tout de même un comble, pour un navigateur, de ne pas avoir de sens de l’orientation. Rageant, il donna un coup de poing dans un mur pour se défouler. Stupide, certes, mais qu’est-ce que ça faisait du bien … Enfin, un moment, parce qu’il ressentait désormais une douleur cuisante dans toute la main. Décidément, c’était la pire journée de sa vie. Soupirant sans cesse de son malheur, il marcha sans but durant au moins une heure, avant d’arriver par miracle à la lagune des sirènes.

Il jeta un coup d’œil autour de lui, étonné. Comment était-il arrivé là ? Il n’était pas venu dans cet endroit depuis sa première promenade sur Neverland. Il faut dire que malgré leur prétendue neutralité, les sirènes n’étaient pas à proprement parler friandes de pirates. Oh, et puis au diable les sirènes, il n’y avait personne, et la proximité de l’océan le calmait. Sans cesser de ronchonner, Jesse se fit un chemin jusqu’à un rocher et s’assit dessus. Au moins là, il n’y avait aucune raison pour qu’il soit dérangé.

Mauvaise pioche. Le Destin, ou qui sait, Peter peut être, avait décidé de s’acharner sur le Capitaine du Neptune. En effet, alors qu’il était allongé sur une pierre, les yeux fermés, reprenant peu à peu son calme, il entendit un clapotement qui lui fit tendre l’oreille. Non, pitié, dites-moi que ces abrutis de pirate n’avaient pas trouvé leur chemin jusqu’à lui. Il lança un soupir désespéré, puis, les yeux toujours fermés, cria un magnifique et poli « Vous avez tous décidé de me faire chier en fait, c’est ça ? C’est un complot ? »

Voyant qu’on ne lui répondait pas, Jesse fronça les sourcils, ouvrit les yeux et se redressa. Il avait rêvé ? Il tourna doucement la tête, cherchant toute preuve d’une forme vivante, et un mouvement dans l’eau lui révéla la source du clapotement. Le soleil se reflétait sur des écailles. Déglutissant, le pirate leva les yeux sur le visage de la sirène qui avait nagé jusqu’à lui. Certes, elle était magnifique, ses longs cheveux flottant à la surface de l’eau, ses yeux éclatant posés sur lui, et son corps de rêve à peine caché. Mais le premier réflexe fut tout de même de se relever pour se reculer prudemment. Ok, donc là, la situation n’était pas vraiment à son avantage. Il y avait quelque chose chez cette sirène qui inquiétait Jesse, quelque chose qui était lié à sa peur des femmes. Courageusement, il prit l’option de la fuite, les yeux toujours fixés sur l’envoûtante créature. « Oh, navré de vous déranger, je cherchais un endroit calme. Je vais m’en aller. » Mais alors qu’il commençait à s’éloigner en marche arrière, se disant que cette journée ne pouvait pas plus mal se passer, la sirène en décida autrement. Décidément, c’était vraiment la pire journée de mémoire d’Homme. Et c’était loin d’être fini.
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MessageSujet: Re: « This is the day of the beginning of our story. » [PANDORE.] « This is the day of the beginning of our story. » [PANDORE.] EmptyJeu 29 Mai - 20:05


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This is the day of the beginning of our story.

Le plus dur c’est pas la chute, c’est l’atterrissage.#Flash-back#


« - Pandore ! Regarde ce que j'ai trouvé, c'est magnifique hein ? »
Les mains dans un coffre mystérieux, la sirène se retourna pour voir ce que la petite sirène brandissait, prenant la boite à musique entre ses mains, la sirène l'observa de toutes les coutures avant de l'ouvrir et d'enclencher intentionnellement la petite danseuse qui tourna au rythme de la musique, d'abords surprise la sirène rousse lâcha la boite qui s'arrêta de produire le son mélodieux. Hésitante, elle reprit la boite et la réouvrit, le son produit par la boite était l'une des plus belles choses qu'elle avait entendues, souriant à la sirène qui l'accompagnait elle lui rendit la boite en lui souriant pour lui faire comprendre qu'elle pouvait la garder. Aussi vite l'autre sirène repartis dans sa fouille, l'observant amusé Pandore n'était pas si mécontente de ça, de l'avoir invité à se joindre à elle. Normalement ça journée aurait dû se passer comme toutes les autres, elle aurait dû partir seule pour faire ses explorations comme dans ses habitudes hors, dès le matin cette petite sirène était venue la harceler en posant des questions à la pelle. Après avoir répondu à ses questions la rousse pensait que l'autre sirène allait la laissée tranquillement vaguée à ses occupations mais, apparemment celle-ci était décidée à ne plus la lâcher d'une semelle. Vite agacé de la non-discrétion de la petite sirène pour la suivre, elle avait finalement invité la sirène en question à se joindre à elle pour son exploration hors, cette fois-ci elle retourna dans un endroit qu'elle connait assez bien et plutôt proche des habitations, histoire qu'elle ne se perde pas ou bien qu'elles se fassent attaquer par un requin.

Ce fut seulement vers le début d'après-midi qu'elles refirent apparition, la petite sirène chargée de babiole en tout genre, trésor de son exploration, Pandore fut soulager que grâce à ses breloques la petite sirène la laisse en paix, au moins ça allait l'occuper pendant un bon moment avant qu'elle ne revienne la harcelais. Elle était gentille certes mais, elle était beaucoup trop bavarde et excitée et bien sûr c'était assez délicat de lui faire comprendre sans la froisser. Considérant qu'elle avait bien le droit à un repos bien mérité, la sirène nagea jusqu'à la lagune des sirènes prête à se prélasser en compagnie des autres sirènes hors, elle fût surprise de ne trouver aucune sirène, seule des bruits de pas attira son attention. Rapidement elle se cacha derrière le premier rocher venu, c'était fou à quel point elle passait son temps derrière ses rochers, un jour elle en transporterait un tien !

Se penchant discrètement, elle balaya du regard le bord, bizarrement il n'y avait personne. Avait-elle rêvé ? Elle était pourtant sûre d'entendu des pas, attendant silencieusement elle fut prise d'un élan de courage, elle prit appui sur le rocher où elle se cachait quelques secondes avant et sa surprise fut brutal lorsque sur ce même rocher elle découvrit un humain tranquillement allongé, les yeux fermés et surtout à quelques centimètres, sur le coup de la surprise elle sursauta et se lâcha pour retourner dans l'eau dans un clapotement pas vraiment discret. C'est fou à quel point elle ne pouvait pas être discrète et encore elle avait eu de la chance de ne pas se blesser, maladroite comme elle été.

« - Vous avez tous décidé de me faire chier en fait, c'est ça ? C'est un complot ? »

La tête de nouveau sous l'eau la sirène resta silencieuse, paniquant légèrement tout de même, elle se demandait quoi faire. Devait-elle repartir ou bien laissé sa trop grande curiosité l'envahir ? Après tout elle avait déjà observé les humains comme toutes les sirènes mais, toujours de loin et pour l'instant la seule humaine avec qui elle avait discuté où c'était retrouvé à quelques centimètres était le bras droit du capitaine Hook, sa douce et tendre Candice qui faisait naitre en elle un désir interdit. Prenant une grande respiration, la sirène décida de montrer un peu plus de courage qu'elle pensait avoir, sortant une nouvelle fois sa tête de l'eau elle observa silencieusement l'humain avant que celui-ci tourne le regard vers elle ou bien ses écailles malgré tout la sirène ne pouvait pas s'empêcher d'avoir un mouvement de recul, il s'était tellement rapidement relevé pour se reculer comme si elle allait bondir sur lui et le manger tel une baleine. Pandore laissa son regard émeraude glisser sur le corps désirable de l'homme, c'était la deuxième fois qu'elle ressentait cette étrange chaleur dans son bas-ventre en rencontrant un humain, elle comprenait encore moins ce désir-là que celui avec la pirate du Jolly.

« - Oh, navré de vous déranger, je cherchais un endroit calme. Je vais m'en aller.   »

La sirène éclata d'un rire cristallin, c'était bien la première fois que quelqu'un avait peur d'elle, pourtant elle n'avait pas l'air dangereuse si ? Ressemblait-elle à Ursula pour faire fuir les humains ? Pourtant elle n'avait eu aucun geste ou aucune parole qui pourraient certifier la peur présente dans les yeux de l'homme, d'ailleurs en parlant des yeux du bel homme, il y avait quelque chose d'inexplicable concrètement qui clochait dedans. Une lueur qu'elle n'avait jamais vue dans les regards de ses confrères, une leur sombre et mystérieuse qui réveilla légèrement la peur chez la sirène mais, malgré tout sa curiosité était plus forte que tout et peut-être aller-t-elle le regrettée ? Sa mère lui avait toujours dit que sa curiosité la perdrait avait-elle à ce point raison ?

« - Oh attendez ! Se hâta-t-elle de s'exprimait avant de s'avancer prudemment du bord, Vous pouvez rester, vous ne me gêner pas de plus c'est la première fois que je vois un mâle humain d'aussi près. Déclara-t-elle pensive   »

En réalité elle aurait tout fait pour que l'humain reste avec elle ainsi elle pourrait l'admirer secrètement et savoir davantage de chose sur le monde mystérieux des humains et peut-être même allait-elle avoir son premier baiser ? Après tout elle était dans la période de l'adolescence, la période où tous les bébés poissons à l'intérieur d'elle faisaient la fête et la pousser à agir différemment que d'habitude. Ne quittant pas le pirate des yeux, son regard fut attiré par l'épée accrochée à la ceinture, elle fronça un peu les sourcils sentant un peu plus la peur l'envahir, pourtant il n'avait pas raison à qu'elle s'inquiète pas vrais ? Il n'avait pas l'air aussi méchant et sanguinaire comme tous les autres pirates, il fallait qu'elle arrête vraiment d'avoir peur pour rien, peut-être était-ce encore son côté enfantin qui l'a guidé par moment.

« - Vous êtes un pirate ? Vous êtes assez différents de ce que je l'imaginais.. Vous venez de briser toutes mes certitudes, je vais avoir l'air fin devant les autres petites sirènes lorsque je leur dirais que les hommes pirates ne sont pas tous bedonnants, poilus comme des singes et vieux. Chantonna-t-elle cherchant à détendre l'atmosphère  »

En tant que chargé des rites Pandore racontait toujours tout un tas d'histoires, principalement sur Ursula bien évidemment mais, parfois il était arrivé qu'on lui demande comment était les humains ou bien les fées ou encore les Indiens. Généralement la sirène avait toujours du mal à répondre à ses questions, elle ne connait pas beaucoup de fées ni d'indien et les humains étaient un véritable mystère pour elle et même si elle avait fait la rencontre de Candice, elle se voyait mal dire à des sirènes en bas âges « Les pirates sont tous sexy, je meurs d'envie de m'en faire une particulièrement. » C'était beaucoup trop gênant, encore plus de se retrouver presque nu devant un inconnu et elle était sûre qu'avec les petites sirènes, cette nouvelle aurait fait le tour du peuple des sirènes en moins de dix secondes.
Hésitant quelques secondes, elle reprit appuis sur le rocher pour se hisser et finalement s'asseoir sur rocher occupé il y a encore quelques instants, elle ne savait pas quoi faire à cet instant ni quoi dire réellement, engagé la conversation avec un pirate était assez difficile lorsque l'on y pensée, avec les autres sirènes c'étaient tellement naturel qu'un inconnu était plus considérée comme une vieille connaissance qu'autre chose. Se raclant la gorge elle chercha pendant quelques secondes quoi dire, d'un geste distrayait elle fit glisser ses doigts dans ses cheveux mouillés ne faisant pas vraiment attention à la vue qu'on pouvait avoir sur sa poitrine.

« - Hum.. C'est quoi votre nom ? Attendez ! Laissez-moi deviner hum.. J'ai entendu dire que les humains avait à peu prêt tout le même prénom.. Pierre ? Marco ? Non je sais ! JOHN ? Non ? Aaaaw.. Je donne ma langue au poisson-chat.. S'exclama-t-elle la moue boudeuse avant de reprendre légèrement inquiète, Votre main saigne.. Vous devriez peut-être la main dans l'eau. Continua-t-elle en essorant ses cheveux  »

Etre pudique n'existait pas chez les sirènes, elles arrivaient au monde déjà à moitié nue et elles grandissaient ainsi, sans vraiment faire attention alors bien évidemment lorsqu'elles se retrouvaient en présence d'humain elle se comportait vraiment sans gêne hors, la chargée des rites avait déjà vu quelques sirènes d'âge mûres ou bien de son âge mettre des coquillages, des algues ou encore des bouts de tissus pour cacher leurs poitrines. Encore une chose qu'elle ne comprenait pas tien ! Elle avait pourtant essayé, les coquillages ne tenaient pas, les tissus la gênaient et les algues, elle préférée tout simplement les mangés

« - Je vais pas vous la mangez hein ! Regardez je reste loin, si ça peut vous rassurez S'exclama-t-elle en levant les mains en signe de paix  »

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Jesse Miller

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MessageSujet: Re: « This is the day of the beginning of our story. » [PANDORE.] « This is the day of the beginning of our story. » [PANDORE.] EmptyVen 30 Mai - 1:51

Pandore ∞ Jesse
Elle voulait qu’il reste. Elle disait qu’elle n’avait jamais vu d’humains males d’aussi prêt auparavant. Étrange manière de l’inviter à rester, mais soit. Oh bien sûr, il aurait pu dire non. Il aurait pu l’ignorer et continuer à tracer son chemin, se perdre de nouveau, pour finir par trouver un endroit tranquille où il pourrait enfin être seul et ne prendre aucun risque d’être dérangé par une quelconque créature extraordinaire de Neverland. Oui, il aurait pu se contenter de croiser cette sirène et de l’abandonner là, seule avec sa curiosité. Mais il n’avait jamais été doué pour refuser quoique ce soit à une femme. A vrai dire, il en était incapable. Jamais il n’avait appris à dire non à une femme, et jamais il n’avait pensé à le faire. Sa peur maîtrisait tout. Et refuser quelque chose à une femme, c’était la mettre en colère. Et une femme en colère, c’était probablement le pire cauchemar de Jesse. Après Eden, bien sûr. Non, le pire, c’était Eden, folle, en colère, et bien trop proche de lui.

« - Vous êtes un pirate ? Vous êtes assez différents de ce que je l'imaginais.. Vous venez de briser toutes mes certitudes, je vais avoir l'air fin devant les autres petites sirènes lorsque je leur dirais que les hommes pirates ne sont pas tous bedonnants, poilus comme des singes et vieux. Chantonna-t-elle cherchant à détendre l'atmosphère »

Il aurait dû rire, il le savait, sinon elle se vexerait. Mais sa gorge était serrée, et il dût se retourner pour se retrouver de nouveau face à elle. Il n’était décidément pas rassuré, loin de là. Non seulement la jeune femme était … eh bien, une femme, ce qui suffisait généralement pour éveiller la crainte chez le Capitaine, mais elle avait aussi en elle quelque chose d’étrange, de différent. Un petit quelque chose qui nouait un peu plus la gorge du pirate, qui le forçait un peu plus à détourner la tête et à baisser les yeux devant elle. Il n’aurait pourtant su dire ce que c’était. Peut-être était-ce le fait que ce soit une sirène. A vrai dire, à part la Princesse Sunilda, il n’avait jamais eu l’occasion de vraiment parler à des sirènes, qui avaient tendance à se faire discrètes. Et Sunilda était relativement humaine, pour une sirène, donc … Oui, ce devait être ça. Se rassurant, Jesse releva les yeux pour les poser de nouveau sur la sirène, et les rebaissa aussitôt. D’accord, donc, elle était loin d’être pudique. Bon, alors pourquoi se gênerait-il ? Souriant en coin de l’absurdité de la situation, il releva la tête et admira son corps à moitié dénudé dévoilé, prolongé par une queue de poisson qu’il aurait pu qualifier de magnifique. Mais le plus beau, c’était tout de même cet air à la fois provoquant et ingénu qu’elle portait sur le visage, ce regard qui incitait au vice.

« - Hum.. C'est quoi votre nom ? Attendez ! Laissez-moi deviner hum.. J'ai entendu dire que les humains avait à peu prêt tout le même prénom.. Pierre ? Marco ? Non je sais ! JOHN ? Non ? Aaaaw.. Je donne ma langue au poisson-chat.. S'exclama-t-elle la moue boudeuse avant de reprendre légèrement inquiète, Votre main saigne.. Vous devriez peut-être la main dans l'eau. Continua-t-elle en essorant ses cheveux »

Il rit doucement devant le débit de parole de la sirène, qui paraissait si ignorante des humains. Elle lui rappelait un peu Perséphone, le jour où elle lui avait appris que c’était une fée. La même innocence, la même curiosité maladive, la même faculté à dire tout ce qui lui passait par l’esprit. Mais cette sirène n’avait pas l’aura bienveillante de sa fée, elle ne lui donnait pas la même impression de sécurité, le même sentiment de paix. Non, elle lui faisait peur, en fait. Mais pas plus que les autres femmes, pas beaucoup plus. Pas vraiment. Pour l’instant, en tout cas.

« - Je vais pas vous la mangez hein ! Regardez je reste loin, si ça peut vous rassurez S'exclama-t-elle en levant les mains en signe de paix »

Levant sa main devant son visage, il remarqua que la jeune femme avait raison ; ce coup dans le mur avait décidément été une très mauvaise idée. Il soupira, lassé de sa propre malchance, et s’avança prudemment à ses côtés. Il ne fallait pas montrer sa peur. Si les dangers guettaient sa peur, il se trouvait en position de faiblesse. Et il détestait se retrouver en position de faiblesse. Alors il s’assit, sûr de lui, en apparence du moins, à ses côtés, et plongea sa main dans l’eau. Le sang coula lentement, teintant la mer en une sombre couleur, qu’il devait avouer trouver absolument magnifique. Et lorsqu’il se redressa pour pouvoir plonger ses yeux dans ceux de sa voisine, il ne put s’empêcher de laisser traîner son regard sur son corps, plus que désirable, laissé à la vue de tous. C’était un homme, après tout.

« Jesse. Je m’appelle Jesse. Et je suppose que vous avez un nom étrange et inhabituel, comme toutes les sirènes ? »

Sur ces mots, il sortit sa main de l’eau et la secoua doucement à la surface pour en faire retomber le plus gros. Puis il se recula légèrement et se retourna, de manière à se retrouver face à face avec l’inconnue. Pourquoi ne partait-il pas ? Il avait toujours envie d’être seul et loin des problèmes, la sirène ne paraissait pas si dangereuse que cela, et même si c’était le cas, elle n’irait pas loin avec cette queue de poisson. Mais quelque chose le retenait pourtant. Peut-être était-ce le ton joyeux de sa rencontre, ou son regard insistant et curieux posé sur lui. Peut-être était-ce sa beauté, tout simplement. Peut-être était-ce autre chose, quelque chose de plus puissant qu’eux, comme le Destin, qui avait décidé qu’ils devaient se croiser un jour, et en sortir définitivement changés. Il n’avait jamais été aussi proche de la vérité. Ailleurs, il se passa la langue sur les lèvres, manie qu’il avait prise lorsqu’il était concentré, en fixant la sirène avec curiosité. Cette journée allait bientôt s’empirer, il le sentait.
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