poppy l'enfant fleur, comme une lueur de printemps. poppy et ce dessin de sourire qui fleurit au bout de ses lèvres. poppy est si rêveuse, si joyeuse, et pourtant tempétueuse, capricieuse. poppy rime avec joli, avec poésie et puis avec mélancolie un peu aussi. poppy c'est un arc-en-ciel, une poignée d'étoile, un flocon de neige perdu au milieu d'un désert de sable. poppy c'est une armée de sourire, une esquisse de court -circuit, poppy c'est un regard, un sourire, deux syllabes, cinq lettres, mirage. poppy c'est bien plus grand, poppy c'est bien plus beau. parce que c'était elle, parce que t'étais toi.


les fées naissent du rire des bébés mais les bébés naissent de quoi ? on m'a dit qu'ils naissaient de l'amour. alors, c'est ça l'amour ? c'est avoir un bébé ? toujours et encore des questions. poppy, t'as toujours quelque chose à demander. tu dévores le monde de tes yeux trop grands, tellement grands que quand tu ris on y voit ton coeur à travers. problème de coeur. tu n'y comprends rien pas vrai ? tu ne connais rien sur l'amour. pourtant, depuis un certain temps ton coeur frétille, pétille, s'émoustille rien qu'en entendant adulte, oiseau, ou neuzs. neuzs, il est beau comme un oiseau. tu sais qu'il a toujours ses yeux d'enfants, vous avez même joué ensemble une fois. c'était magique, ça a déclenché la panique mécanique de ton engin fragile. et pourtant y'a pas de mots, neuzs c'est juste un oiseau. l'amour, c'est pour les grands. l'amour, c'est pas pour toi, tu ne peux pas comprendre, tu ne veux pas aimer, et tu ne veux pas qu'on t'aime. toi poppy, tu veux simplement continuer à vivre avec les enfants perdus, et gambader la nuit. t'aimes bien la nuit toi, quand les étoiles sont tombées de là-haut retenues par le filet invisible qu'est le ciel. tu aimes bien la façon dont l'astre lunaire surveillés ces petites boules de feu, et la manière dont elle éclaire ta peau de neige. tu aimes voyager, rêver, effleurer les fleurs, esquisse de court-circuit. tu divague, défaille, déraille souvent. trop fragile, trop petite, trop rêveuse. tu as deux cent ans et pourtant, c'est comme si tu venais de naître, et chaque jours tu redécouvres le monde. sautes, cours, vole, déferlante d'horizon, nouvelles couleurs, odeurs, senteurs. toujours du nouveau, toujours encore plus de choses à découvrir. pourtant parfois, tu te sens fatiguée, exténuée. alors tu rejoins l'oiseau, l'oiseau qui devrait être avec les enfants, parce qu'il est trop petit pour être grand. décidément, la vie à neverland peut-être merveilleuse, mais fatigante parfois aussi. encore plus quand les problèmes d'adultes se mêlent aux problèmes d'enfants, et que les problèmes de cœurs se mêlent eux, aux problèmes de corps.