Sauvetage d'une connaissance (Ezechiel Robin)

**Invité** ❝ Invité

Ce samedi, je n'avais pas eu de message à aller porter à quelqu'un... J'avais donc passé une partie de la matinée dans la crique où j'avais observé les autres habitants de Neverland. J'avais également profité du soleil, faisant bronzé le haut de mon corps et briller ma queue de sirène. Je m'étais aussi amusée avec mes amies les sirènes, nous avions fait des batailles d'eau, des courses poursuites et d'autres jeux. Lorsque midi est venu, je me suis rendue chez moi et j'avais mangé une salade d'algues agrémentée de quelques tomates cerises qu'une amie humaine m'avaient offertes. C'était la première fois que je goutais cela et je trouvais ça délicieux. Une fois mon repas terminé, je fit ma vaisselle puis je rangeais le tout. Je partis faire un tour dans le coin des dauphins, comme tous les jours afin de soigner les éventuels blessés et de voir si je ne devais pas aller aider l'un d'eux à se libérer d'un filet. Heureusement, ils étaient tous la. Je fut rapidement rejointe par une jeune dauphine qui aime s'amuser avec moi. Je caressais doucement son ventre comme elle aime que je le fasse puis je jouais avec elle et d'autres dauphins jusqu'à la tombée de la nuit. Je m'en allais afin de les laisser dormir. En rentrant, je passais devant une grotte et j'aperçut quelqu'un qui tentait difficilement de nager. Je m'approchais et reconnu Ezechiel. Je l'attrapais par la main et l'aidais à s'accrocher à moi. J'attendis qu'il soit bien accroché puis je l'emmenais à la crique où je le déposais doucement sur un long rocher assez plat. Je pose ma main sur sa poitrine, inquiète mais heureusement il est toujours conscient. Je pousse un soupir de soulagement et m'installe près de lui, j'appuie ma tête sur ma main gauche et je le regarde.

-Que faisais tu dans cette grotte ?

Je fronce les sourcils.

-Tu m'as fait peur tu sais, je ne voudrais pas que tu te noies.

› arrivée : 11/04/2014

ou comment faire de l'inconscience, une force.

i'm not sorry, dearie.

Quelle idée stupide j'avais eu ! Qui a dit que les adultes étaient responsable ? Pire, des individus réfléchit et doté de bon sens ? A croire que moi, l'enfance l'avait gardé. Ou alors, que je n'avais jamais eu une once de raison.
Je prenais souvent des risques inutiles, pour la simple raison que je voulais me sentir vivant. Pourquoi avoir une vie éternelle sans qu'on ne prenne de risque ?
Cette fois -ci, j'avais pris un risque conséquent… Mortel, à vrai dire. Je savais que la marée montait, je savais que j'avais décidé de nagé à une heure absurde, alors que la mer s'agitait grandement. Mais mon esprit s'était fermé à toute forme de sagesse. Hermétiquement, je n'avais écouté que le feu de ma hardiesse, sans me soucier des conséquences… Cruelle erreur.

J'avais rejoins une grotte, loin du rivage. Je nageais pourtant bien, pas aussi bien qu'une sirène et bien moins qu'un poisson. J'avais cru que j'aurais profité de se refuge, le temps que la mer ne monte… A croire que j'avais oublié de réfléchir…
L'eau montait, bien trop vite à mon gout. Agité, les vagues ronronnaient, me brusquait alors que je battais avec elle. De l'eau salé dans le nez, j'éternuais, pestant contre ma légèreté face aux dangers. Je n'avais pas la moindre idée de comment j'allais me tirer de ce pétrin… Et rejoindre le rivage sans risquer de finir aux fonds des mers…
Sauf que le Destin avait décidé que j'avais de la chance… Bizarrement, ma vie n'avait été une réussite parce que la chance tournait en ma faveur. Une main agrippa la mienne, sans que je ne m'y attende… Une nouvelle fois, je risquais de boire la tasse, prit de panique… mais je reconnus les cheveux blonds qui ornait le visage de cette déesse des mers…
- Sharon !

Une vague m'arriva en pleine face, avalant un peu plus d'eau de mer. Marée pourri ! Je me laissais emporter, m'agrippant au rocher pour montrer dessus, trempé et remplit d'eau. Je levais la main vers elle pour lui faire signe d'attendre un peu, en recrachant l'eau que j'avais avalé, toussant mes poumons.
Fébrile, je m'assois face à elle et essaye d'essorer ma chemise, mes cheveux dégoulinant devant mes yeux.
- Je pensais que j'aurais pu rester dans la grotte…
Je renifle et l'observant, penaud.
- Si j'avais été une sirène, j'aurais pu aller jusque là sans problème… je glisse alors avec un sourire, comme si de rien n'était, alors que j'avais encore une fois risquée ma vie.

Code by Silver Lungs

**Invité** ❝ Invité

Lorsque j'arrive près de lui, je l'attrape sans hésiter et je remarque de la peur sur le visage Ezechiel. Il aperçoit cependant mes cheveux et se calme. Il prononce mon nom. Je le regarde.

-Oui Zech. Ne t'inquiète pas je vais te ramener. Ne panique pas tu boiras moins la tasse.

Je l'aide à s'accrocher à moi puis je nage en vitesse jusqu'à la crique. Une fois arrivé, il se ramasse une vague dans la figure et avale de l'eau de mer. Il s'agrippe au rocher et grimpe dessus, je reste en dessous au cas où il glisserait puis une fois qu'il est installé je monte moi aussi et l'allonge sur le sol dur. Il me demande d'un geste de la main d'attendre, je le fais tout en retirant ma main de son torse. J'essore doucement mes longs cheveux blonds tandis qu'il tousse et crache l'eau qu'il a ingurgitée. Je le regarde s'asseoir face à moi. Je l'écoute m'affirmer qu'il pensait pouvoir rester dans la grotte.

-Je m'en doute mais cette grotte lorsque la marée est basse se remplit. Elle ne reste pas vide d'eau comme en plein jour. Tu le sauras la prochaine fois. Mais qu'est tu allé faire la bas ? Tu as bien vu les vagues non ?

Je le regarde tandis qu'il me dit qu'il aurait pu aller jusque la sans souci s'il avait été une sirène.

-Tu as réussi a y aller oui. Mais le retour par contre si j'avais pas été la ça aurait été un gros soucis.

Je lui fais un léger sourire.

-Tu as déjà souhaité devenir une sirène que tu me dit ça ? Ou tu dis juste ça en l'air ?

J'observe son visage, il a les yeux rouges à cause du sel. Il est aussi enrhumé.

-Au fait désolée mais je n'ai même pas un mouchoir pour toi. Ni de remède contre le rhume ici. Mais si tu veux je peut essayer d'aller en chercher.

› arrivée : 11/04/2014

ou comment faire de l'inconscience, une force.

i'm not sorry, dearie.

Installé sur mon rocher désormais sûre, j'observe les vagues montantes s'agiter autour de nous. Heureusement qu'elle avait été là, la puissance des vagues, dans le fond, ça me faisait peur, parce que je savais que je n'avais aucun pouvoir sur elles.
Je tendis une main, pour effleurer le remous des vagues. L'eau tait un peu froide, mais une fois que mes vêtement avaient été complètement trempés, je ne remarquais pas la différence.
- J'ai cru que j'aurais pu en faire un repère, gromellais-je honteux, tu connais des grottes où on peut se cacher pendant les marées ?
Je m'étonnais moi même d'être encore attiré par ce genre de gamineries. Chercher des grottes et s'y cacher… En construire et se créer des aventures. J'en avais envie, toujours, j'avais besoin de m'évader… De construire des rêves de fumées et de faire une vie de " Et si ! "

Je remonte alors les genoux contre moi, posant mon menton dessus. Je ne suis pas très à l'aise, alourdit et handicapé par la pesanteur de mes vêtements. L'humidité me grattait et me collait, mais ce n'était pas un problème. Je remonte les manches de ma chemise jusqu'à mes coudes en frottant ma peau pleine de sel.
- Oh, j'aurais voulu être trop de chose… Une sirène pour nager, une fée pour voler… Mais une vie, ça ne suffit pas !
J'avais déjà décidé de changer de vie, mais je ne changeais pas d'identité. J'étais né humain et je le resterais...
Je regarde alors attentivement sa queue, en effleurant une de ses écailles, me demandant si au fond, j'ai le droit. Ses écailles sont douces, elles sont l'air fragile et pourtant...
- Mes vêtements sont trempés, ça n'arrangera rien… mais toi, tu as déjà pensé à changer de vie ? Comme abandonner ta queue pour de bon ? Vivre sur terre…

Code by Silver Lungs

**Invité** ❝ Invité

Je regarde Ezechiel qui lui observe les vagues avant de les toucher. Il a l'air d'avoir honte et m'avoue qu'il avait espéré faire un repère de la grotte où il s'était retrouvé piégé. Il me demande si j'en connais une où il pourrait rester durant la marée. Il a l'air étonné par sa question et je dois avouer que sa question est fort étonnante. Je passe la main dans mes cheveux et le regarde.

-J'en connais une oui. C'est un endroit où j'adore aller.

Je le regarde tenter de se débarrasser du sel. Je sourit, amusée par son expression.

-Tu devrais ôter ta chemise. Le sel collé au tissu ne doit pas aider à calmer les démangeaisons.

Il me répond qu'il aurait voulu être beaucoup de choses comme une sirène pour nager,une fée pour voler mais qu'une vie n'y suffirait pas. Je le regarde.

-Pour nager il n'y a pas besoin d'être une sirène tu sais. Pour voler par contre c'est plus compliqué.

Je remue légèrement ma queue de sirène, il l'observe puis effleure une de ses écailles. J'écoute sa question.

-Non je n'y ai jamais pensé. Mais tu sais je suis humaine lorsque je le souhaite. Cela dure maximum 4 heures. Et ça nous épuise d'être humaine si longtemps. Si je le reste au delà de 4 heures, je vais commencer à suffoquer et je finirais par mourir si on ne m'aide pas. Donc je ne crois pas que ça soit possible que je sois indéfiniment une sirène.

Je soupire légèrement. Je le regarde.

-Tu ne m'as jamais vraiment parler de ton passé depuis qu'on se connait. Tu veux bien m'en parler ? Comment c'était pour toi avant que Peter arrive et t'emmène à Neverland ?

J'espérais qu'il allait me répondre, car je brûlais d'envie de mieux le connaitre, j'aimerais bien savoir comment c'est le monde réel. J'espère donc qu'il pourra m'aider à le voir plus clairement.

› arrivée : 11/04/2014

ou comment faire de l'inconscience, une force.

i'm not sorry, dearie.

Je n'aurais pas plus froid que maintenant et puis, il faisait presque toujours bon, à Neverland. A son conseil, j'enlevais ma chemise, en profitant pour l'essorer un peu mieux. Le vent faisait malgré tout frissonner ma peau, mais ça ne me dérangeait pas… je me sentais rebelle à nouveau. Loin des règles, loin du quotidien…
Être coincé ici, sur un rocher, ç'avait quelque chose d'unique, de grisant. Une histoire de plus à raconter… J'adorais raconter des histoires…
Le regard posé sur l'horizon, la verdure de Neverland plus loin, je glissais un sourire pensif sur les lèvres, profitant de l'instant présent.
- Tu peux rester sous l'eau autant que tu veux… tes amis vivent dans l'eau et puis, tu n'as jamais froid… fit-je remarqué en tapotant sa queue.

Je me penche alors pour discerner un peu mieux le reflet de ses écailles. Nous ne sommes pas de la même race. Nous n'avons pas les même les devoirs, ni les même lois. Personne n'attends rien de moi, je ne suis personne pour les adultes. Elle, elle appartient à un royaume. Au fond, je suis heureux d'être humain. J'ai eu le choix d'être complètement libre, de faire ce qu'il me chante de ma vie…
Curieusement, elle me parle de moi. Mon histoire… Oh, des souvenirs tellement loin.
Je n'ose pas répondre tout de suite, pour la simple et bonne raison que ma mémoire me fait défaut. J'incline des sourcils plus triste en regardant le fond de l'eau, absorbé par ma mémoire.

- Avant Neverland… C'est tellement loin, Sharon. Je me souviens d'un chien, qui courrait dans le jardin et d'un autre petit garçon… Je pense que j'avais un petit frère.
La mention de cette famille aussi lointaine qu'elle ne m'était plus familière me refit penser aux frères adoptifs que j'avais eu, parmi tout les garçons perdus.
- J'ai oublié leur visage… Comme s'il n'avait pas été une partie de moi. C'est un peu triste, d'oublier ceux qui nous on vu naître, terminais-je avec un sourire triste.

Je recule un peu contre le rocher, pour m'y allonger et regarder le ciel.
- Je suis irlandais… mais tu ne sais probablement même pas ce que c'est, l'Irlande !
Je tournais la tête vers elle, un sourire tendre aux lèvres. J'avais toujours trouvé ça mignon, que ni indiens, ni sirènes, ni fées ne connaissent rien de notre monde…
- Je pourrais te trouver une carte de mon monde !

Code by Silver Lungs

**Invité** ❝ Invité

Ezechiel ôte sa chemise mais il se met à frissonner. Je le regarde et m'approche de lui. Je frictionne doucement son dos pour le réchauffer. Avec un sourire pensif, il me dit que je peux rester sous l'eau tant que je veut et que je n'ai jamais froid, que je suis avec amis et que je n'ai jamais froid. Je le regarde et lui sourit doucement.

-Tu te trompes sur un point. Ça m'arrive d'avoir froid. Tu sais nous aussi on est parfois malades. Et lorsqu'on a de la fièvre on a chaud puis froid puis chaud et ça bouge sans arrêt notre température.

Je sourit et le regarde observer de plus près mes écailles. Il a l'air pensif tout à coup.

-A quoi penses tu ?

Je lui avais ensuite demandé de me parler de son passé, avant Neverland et il fais une moue triste, tout en regardant l'eau. J'avance doucement la main et lui relève le menton. Je laisse ma main sur sa joue en guise de réconfort. Il m'explique que c'est fort lointain, qu'il se souvient d'un chien qui courrait dans le jardin et d'un petit garçon, son frère sans doute.

-Tu n'as jamais tenté d'aller la bas pour le retrouver ? Savoir si il va bien. Ça ne te manque pas ta famille ?

Je lui demande cela avec douceur. Il me dit qu'il a oublié leurs visages comme si ils étaient des étrangers et que c'est triste. Je me penche et pose un bisous sur son front.

-Oui c'est triste. J'aimerais bien pouvoir t'aider à avoir des souvenirs d'eux.

Je le laisse s'allonger contre le rocher. Je me contente de passer le bout de mes doigts sur son avant bras.

Je l'écoute me dire qu'il est irlandais. Il ajoute que je ne doit pas savoir ce qu'est l'Irlande.

-Non je ne le sais pas mais j'aimerais savoir tu sais.

Je lui rend son sourire, un sourire qui me touche et fait battre mon cœur plus vite.

-Oui avec joie. J'aimerais beaucoup.

› arrivée : 11/04/2014

ou comment faire de l'inconscience, une force.

i'm not sorry, dearie.

Je suis surprit par sa réponse. En fait, je ne connais pratiquement rien de la vie des sirènes. Je les aime bien, j'ai toujours été jouer près d'elle, quand j'étais enfant… Et puis, maintenant, je fais partie de leur proie. Je sais qu'elle aime charmer les hommes et puis, elles en ont les capacités. Une nouvelle chose qu'enfant, j'ignorais… le pouvoir de séduction des sirènes est redoutable. Elles sont belles, envoutante et même si elle ne le cherche pas, on se perds dans leur yeux…
- Vous… avez des maladies comme nous ? m'étonnais-je, frappé par la révélation.

A quoi je pensais ? A l'absurdité du temps dont nous étions victimes. Il était long, à la fois trop long et trop court. Sa joue me tire vers elle, toute douce, mais son geste m'étonne. J'écarquille les yeux. Non pas gêné, mais surprit. J'esquisse un sourire reconnaissant en penchant ma joue dans la main qui me caresse.

- Non, elle ne me manque pas… Je suis partie depuis trop longtemps. Tu sais… j'aurais peur de retourner là bas. Tout a probablement changé… Ma place n'est plus là bas, j'ai donné ma vie à Neverland. Et puis, les sirènes me manquerait, si je filais !
Je lui adressais un clin d'oeil joueur, désormais allongé sur ce rocher.
Je profite du soleil qui dore lentement ma peau tacheté de sel… La caresse qu'elle dépose sur mon bras provoque un nouveau frisson. Je suis câlin, je ne m'en suis jamais caché. Câlin et tactile…

- Il doit y avoir longtemps, qu'ils ne sont plus de mon monde…
Je tourne la tête vers elle, curieux de savoir comment elle imaginait la vie, le monde… J'étais farfelu, un peu fou dans mes idées, je ne pouvais m'empêcher de voir si elle aussi.
- Est-ce que tu as déjà pensé à partir de Neverland pour découvrir de nouvel mer ? Découvrir l'Irlande, par exemple...

Code by Silver Lungs

**Invité** ❝ Invité

Lorsque j'avoue à Ezechiel que nous aussi, nous avons des maladies, tout comme eux, il est surpris et le répète, il a l'air étonné. Je le regarde.

-Oui comme vous. Et lorsqu'on a de la fièvre on a chaud, froid, chaud froid, ça change tout le temps jusqu'à ce qu'on guérisse.

Lorsque je pose doucement ma main sur sa joue, il écarquille ses yeux d'un air étonné et penche sa joue dans ma paume, un sourire reconnaissant aux lèvres. Je caresse doucement sa joue et lui rend son sourire. Il me dit que sa famille ne lui manque pas parce qu'il est ici depuis longtemps et il m'avoue qu'il aurait peur de retourner chez lui car ça a probablement changé. Il me dit que sa place n'est plus la bas et que les sirènes lui manquerait. Je le regarde. Je suis étonnée.

-Tu ne peut pas penser ce que tu dis. Quoi qu'il arrive le lien avec la famille il existe, rien ne peut l'effacer.

Je m'allonge près de lui et pose ma tête sur son épaule de façon à le regarder dans les yeux.

-Franchement tu n'aimerais pas savoir ce que ta famille est devenue ? Ca ne ferait pas de toi un traitre. Tu as le droit de savoir. Et puis, tu pourrais avoir des souvenirs d'eux. Tu me manquerais aussi, mais tu reviendrais non ?

Je continue de caresser sa joue. De mon autre main je caresse son bras et je le sent frissonner. Il me dit qu'il y a sans doute longtemps qu'il ne sont plus dans son monde.

-Tu ne peut pas dire ça sans en être certain. Et tu n'es pas quelqu'un d'insensible, ça se voit à la façon dont tu parles d'eux.

Je l'écoute me demander si j'ai déjà songé à quitter Neverland pour voyager. Je le regarde.

-Non mais découvrir d'autres mondes me plairait. Mais je reviendrais ici après. Tu sais, si tu allais en Irlande, je crois que les autres te comprendraient. Après tout, la plupart viennent de ce monde aussi.

› arrivée : 11/04/2014

ou comment faire de l'inconscience, une force.

i'm not sorry, dearie.

La famille, chez les enfants perdus, c'est un cas délicat… A la fois abstrait et très fort. Nous abandonnons une famille qui nous a vu naître, qui nous aimait… La force de l'amour d'une mère, d'un foyer. La sureté, la protection… Et pourtant, nous, garçons perdus, nous avions tout abandonné. Sans regret, sans honte. Egoistement, pour une nouvelle vie, sans eux. Sans un souvenir ni un regard.
Pas même une larme… L'inconscience et l'ivresse du jeu nous aveuglait et clouait notre bonheur au sol.

Tu ne peux pas penser ce que que tu dis.

Et pourtant, Sharon… Je la regarde, un peu honteux de ce que je m'apprête à dire.
- Je ne m'en rends compte que parce que j'ai grandis… mais Peter a su nous faire oublier d'où nous venons…
Aussi cruel et brutal que ce fut, nous n'avions plus aucune attache vers le monde réel.
Si je voudrais savoir ce que ma famille est devenue ? Ca ne m'avait jamais vraiment effleurer l'esprit. Je ne me retournais pas souvent sur mon passé, mais c'était une chose que les adultes faisaient. Regarder en arrière, avoir des regrets parfois.. ou même trop souvent.
Je déglutis en me mordillant nerveusement la lèvre, regardant toujours le ciel.
- Peut-être que je m'en voudrais de les avoir abandonné, si je savais… je n'avais pas conscience que je manquerais à quelqu'un, quand je suis partie… Et puis…
Je marquais une pose, en fronçant les sourcils.
- J'ai peur de ce qu'est devenu mon monde… J'ai peur de ce que le temps me ferait…

Tu n'es pas quelqu'un d'insensible...

Ses mots m'arrachèrent un rire innocent, pur et cristallin.
- C'est gentil, Sha' … J'espérais que grandir ne briserait pas ça !
Je me laisse alors rouler sur le ventre, me redressant sur les avants bras pour la regarder curieusement.
- Si j'y allais, tu viendrais avec moi ? Je préfèrerais ne pas être seul. Tu sais, ça n'a rien à voir avec ici… Les gens du cirque parlent souvent de monde… Il m'a l'air tellement différent ! Presque cruel… Le monde des adultes est cruel...

Code by Silver Lungs

**Invité** ❝ Invité

Lorsque je dis à Ezechiel qu'il ne peut pas penser ce qu'il vient de me dire, il me regarde, d'un air honteux et me dit que s'il s'en rend compte c'est seulement parce qu'il a grandi, et parce que Peter a su leur faire oublier d'où ils venaient. Je le regarde, d'accord et pas d'accord sur ce qu'il vient de me dire.

-Tu sais je suis d'accord et pas d'accord. Il a su vous faire oublier d'où vous veniez, l'endroit oui par des jeux. Mais tes paroles me prouvent qu'il n'as pas pu te faire oublier ta famille. Et je ne pense pas que ce soit possible car tu as du recevoir de l'amour dans cette famille. Et pour moi l'amour, surtout familial est un lien fort qui ne se brise pas facilement.

Je l'observe se mordiller la lèvre de façon nerveuse. Je passe ma main sur son épaule tandis qu'il me dit qu'il s'en voudrait peut être de les avoir abandonnés, qu'il n'avait aucune conscience qu'il leur manquerait. Il commence une autre phrase, se tait un moment puis reprend et me dit qu'il a peur de ce qu'est devenu leur monde, ce que leur temps lui ferait. Je caresse doucement sa nuque.

-Ça je n'en sais rien. Mais c'est normal que tu n'avais pas conscience de leur manquer, tu n'étais qu'un enfant. Mais tu sais pour le temps, à Neverland il s'écoule beaucoup plus vite qu'ici. A mon avis tu aurais en plus de ton âge humain que tu avais à cette époque, le nombre d'années humaines qui s'y ajouterais. En gros le temps que tu as passé ici, bah tu l'ajoutes à ton âge humain et je pense que tu garderas cet âge la dans le monde humain.

Je lui avais ensuite dit qu'il n'est pas quelqu'un d'insensible et il éclate de rire, un joli rire je trouve. Je l'écoute me dire que c'est gentil et qu'il espérait que la croissance ne le rendrait pas insensible.

-Ce n'est pas gentil c'est la vérité. Et rassure toi je te connais depuis assez longtemps pour en juger.

J'ôte ma main de sa nuque lorsqu'il roule sur son ventre et se met de façon à me regarder de façon curieuse. J'ôte aussi ma tête de son épaule et l'appuie sur mon coude, allongée sur le côté tandis qu'Ezechiel me demande si je viendrais avec lui si jamais il y allait. Il me dit qu'il préfèrerait ne pas y aller seul parce que ce n'est pas la même chose qu'ici, que les gens du circus lui en ont parlé et qu'apparemment c'est différent, cruel même. Je le regarde. Je réfléchis un moment puis approche mon visage du sien et colle mon front au sien.

-Oui je viendrais mais alors il faudra prendre quelques précautions. C'est sans doute différent oui mais tu sais je pense que dans ce monde comme ici il y a de la cruauté et de la bonté. Regarde les adultes qui sont ici. La plupart ne sont ni totalement bons, ni totalement mauvais. Pourquoi ce serait différent la bas ? Bien sur ici, nous sommes heureux, c'est un petit paradis ici, mais rien ne nous empêcheras de revenir.

› arrivée : 11/04/2014

ou comment faire de l'inconscience, une force.

i'm not sorry, dearie.

Sa vision de la famille est différente de la mienne, forcément différente parce qu'elle n'a jamais été arraché à eux… je crois. En fait, hormis les indiens et les adultes, nous autres, enfant perdus, avons perdu tout sens de la famille. Je hausse doucement les épaules en la regardant.
- Le lien du sang ne représente plus grand chose pour nous… C'est affectif, j'illustrais mon propos en posant ma main sur mon coeur, nous avons crée notre famille. Et la seule que j'ai est chez les enfants perdus.

Elle parle du temps à Neverland. C'est le seul temps repère que j'ai ici. Je sais qu'il est faussé et fantasmer, mais c'est le mien. Ma jeunesse fut longue et le temps s'est mit à retourner. J'avais souvent essayé de compter, compter le temps, mon âge… Mon âge réel.
Je restais silencieux un moment, accusant le vertige du temps…
- J'ai presque 200 ans, Sha' … Tu imagines, comme mon monde à pu changer ? Tout va tellement vite là bas… Ici, on a tout le temps de profiter !

Elle se rapproche de moi, dangereusement. A mon grand étonnement d'ailleurs, j'ai toujours été tactile et sans gêne. La présence ne me dérange pas, même aussi près. Son front contre le sien, je louche sur son nez avec sourire, innocemment.
- Je pense qu'il y a de la bonté dans tout le monde, il suffit de chercher un peu… Mais ce paradis, même s'il en a moins l'air, change… Dis, qu'est-ce que tu ferrais, si les adultes déclaraient pour de bon la guerre aux enfants ?
Je détachais mon front du sien pour me lever sur le rocher, me penchant au bord de l'eau limpide. Je ne me souvenais pas non plus de la couleur de l'eau, dans mon Irlande…

Code by Silver Lungs

**Invité** ❝ Invité

Ezechiel hausse légèrement les épaules après que je lui ait exprimé ma vision de la famille. Il me dit que le lien du sang ne représente pas grand chose pour eux, que c'est plus affectif et que la seule famille qu'il possède est celle qu'il a à Neverland. Je retire ma main de sa joue. Je le regarde d'un air légèrement froid.

-Tu as tord. Lien affectif et lien du sang sont liés dans le cas de la famille.

Il reste silencieux durant un instant, il semble réfléchir après mon discours sur les âges. Il finit par me dire qu'il a presque 200 ans et me demande si je m'imagine le changement de son monde, que tout va vite contrairement à ici.

-Non je n'imagine pas vu que je suis ici et que je doute pouvoir partir un jour même si je le souhaitais.

Lorsque je me rapproche de lui, il parait un peu inquiet mais sans plus. Il me parle d'ici et me demande ce que je ferais si la guerre éclatait vraiment.

-Je protégerais les enfants et mes amis qu'ils soient adultes ou non.

Je le regarde.

-Mais toi tu ne ferais rien je suppose. Rien que le monde réel qui est le tiens t'effraie donc une guerre c'est un million de fois pire.

Je roule rapidement sur moi même et replonge dans l'eau, j'y reste un moment puis je remonte, ne laissant émerger que ma tête. Je tourne le dos à Ezechiel, attendant sa réponse qui ne devrait pas tarder. Je nage durant un bon moment tout en sifflotant ce qui attire un des dauphins. Je caresse doucement sa nageoire et nage avec lui à proximité de la grotte.

-Allais va te reposer maintenant. Dis-je au dauphin.

Je me retourne alors vers la grotte et m'installe sur le bord, j'observe la lune et je profite de ses rayons sur ma peau.

› arrivée : 11/04/2014

ou comment faire de l'inconscience, une force.
i'm not sorry, dearie.

Je restais silencieux, alors qu'elle finit sous l'eau, me laissant seul face à moi-même. Mes convictions, mes envies. C'était dur de vivre en temps que nouvel adulte… Pire lorsqu'on était un ancien enfant perdu. Constamment entre deux, jamais vraiment prêt à grandir… Un peu rejeté et en même temps fidèle à ses origines.
Souvent, je me sentais trop seul avec mes dilemmes et mes sentiments. Qui me comprenait, hormis ceux qui avait vécu la même chose.

Sharon revient, assise de nouveau sur le bord. Près d'elle, je reprends ma chemise en croisant les bras.
- Si je te demandais de choisir entre ta famille et la personne que tu aimes, alors que les deux ne s'aiment pas, tu saurais qui défendre ?
Je baissais les yeux vers elle, avant de m'accroupir au bord de celle-ci.
- Moi, c'est pareil… J'aime le monde des adultes, j'aime Rivebois et ce que je fais maintenant… mais je voudrais défendre les enfants perdus, alors qu'ils veulent pas des adultes…
Les adultes. Je trouvais le mot cruel dans leur bouche. Comme une insulte. Grandir, c'était de la trahison pur, comme si on refusait tout simplement la fatalité de la vie. Je comprends aujourd'hui que les enfants ont simplement peur.
- Ils ne veulent pas des adultes, donc pas de moi non plus.
Je remis ma chemise et glissa vers l'eau.
- On devrait rentrer… Je travaille ce soir.

Code by Silver Lungs

**Invité** ❝ Invité

Ezechiel s'approche de moi et reprend sa chemise qu'il avait posée sur le sol. Il me demande comment j réagirais si je devais choisir entre ma famille et la personne que j'aime, il me demande si je saurais qui défendre dans cette situation.

-Je refuserais de choisir, je m'efforcerais de faire en sorte que au moins vous vous tolériez. Et si chacun y met du sien, ici à Neverland, on peut arranger les choses.

Je le laisse s'accroupir près de moi. Il m'explique qu'il aime le monde des adultes mais qu'il aime aussi Rivebois et les enfants perdus, également ce qu'il fait maintenant. Il me dit qu'il voudrait défendre les enfants mais qu'eux ne veulent pas des adultes. Je regarde Zech.

-Rien ne t'empêche de le faire. Prouve leur que les adultes ne sont pas si méchants qu'ils le croient.

Son autre phrase me fait de la peine pour lui. Il glisse dans l'eau et me dit qu'on devrait rentrer. Je me laisse glisser et vais le prendre dans mes bras.

-Ne dit pas ça tu es entrain de te faire du mal pour rien. Ce n'est pas de toi qu'ils ne veulent pas, c'est de l'idée qu'ils se font des adultes. C'est à toi de leur prouver qu'il y a des adultes qui ont aussi une âme d'enfant.

J'hésite puis je pose un léger bisous sur les lèvres d'Ezechiel. Je le prends ensuite par la main et le fais s'accrocher à moi avant de me mettre à nager vers la plage. Après une bonne dizaine de minutes, nous arrivons à destination. Je regarde Zech.

-Tu devrais te reposer tu sais. Ça m'étonnerais pas que tu tombes malade vu le froid que tu as ressenti.

Je passe mon bras autour de ses épaules.

-Je suis contente qu'on ait pu parlé. Je ne me doutais pas que tu étais aussi triste que ça. Mais ne t'en fais pas tu es quelqu'un de bien et les enfants le savent au fond d'eux même.

› arrivée : 11/04/2014

ou comment faire de l'inconscience, une force.
i'm not sorry, dearie.

Sa réponse ne m'étonna guère. Je la connaissais optimiste et pacifiste et peut-être un peu trop innocente pour se rendre compte de la véritable violence des sentiments. Devenu adulte, je ne comprenais que trop bien pourquoi Neverland se déchirait en deux camps.
- Si les choses étaient si simple, Sharon… Les adultes ne trouvent pas légitime qu'un groupe d'enfant fasse la loi et à l'inverse, les enfants n'accepteront jamais que leur liberté soit bafoués… Entravé. Si j'avais vu des adultes, quand je venais d'arriver, j'aurais voulu qu'ils partent…

Dans l'eau, je manque de boire la tasse, étonné qu'elle me prenne dans ses bras. Et entre nous, elle a l'avantage de sa race… Sa queue la maintient hors de l'eau, moi, je me débat comme un jeune chiot pour garder le nez à l'air libre. Je m'accroche à elle plus que je ne la câline, en la regardant curieusement.
- Ce ne sera plus comment avant, Sha'…
J'aurais pu parler encore des différences du monde des adultes et celui des enfants, si elle n'avait pas déposé un baiser aussi léger qu'un papillon sur mes lèvres. Oh…
Je m'y attendais pas vraiment à celle là. Je recule la tête en la regardant, médusé. Elle venait de m'embrasser comme ça, sans crier garde… Je m'apprêtais à répliquer, mais elle m'entraine vers le rivage.

Arrivé sur place, j'essors ma chemise, mes cheveux et je renifle un peu. Le vent était plutôt frais… Surtout avec le corps humide. Je n'avais pas dis un mot… Des femmes, j'en avais embrassé bien sûre. Plusieurs, dans des situations pas toujours propice à la romance d'ailleurs…
Je n'ose pas la regarder en face alors qu'elle passe son bras autour de moi. Me contentant de hocher la tête, je réponds à voix basse.
- A l'occasion… Viens à Rivebois. Je te lirais ton avenir...

Code by Silver Lungs

**Invité** ❝ Invité

J'écoute attentivement Ezechiel, bien sur il n'a pas tout à fait tord, mais il n'a pas totalement raison non plus. Je réfléchis à ce que je vais bien pouvoir lui répondre, observant l'océan qui était encore un peu agité. Après un moment, je jette un oeil à Zech.

-Comment être sur que c'est ce qu'ils veulent ? Ce sont des adultes pas des dictateurs. Et si Peter met de côté son côté un peu rebelle, que les adultes acceptent de revoir leur notion de lois, de liberté je pense qu'un compromis pourrait être trouvé. Après tout, ils ne vont quand même pas réduire les enfants en esclavage. Je m'en doute oui mais tu as grandi et tu peux voir les choses des deux points de vue. Si tu pouvais parler avec Peter je suis certaine que à vous deux vous pourriez arranger ces soucis.

Il parait étonné que je le prenne dans mes bras, je sourit,touchée par son âme d'enfant qui refait surface. Il se débat et je l'aide à maintenir la tête hors de l'eau. Je le regarde dans les yeux.

-C'est possible mais ça ne veut pas dire que les rêves, les jeux seront interdits. L'imagination restera libre, personne n'est capable de l'entraver. Ce sera peut être même mieux si vous arrivez à trouver un compromis avec les adultes.

Lorsque je pose le baiser sur ses lèvres, il recule, étonné. Je lui fais un léger sourire puis je l'emmène vers le rivage. Je m'écarte de lui lorsque nous arrivons me contentant de passer mon bras autour de ses épaules. Il ne me regarde plus à présent, il baisse la tête. Je le regarde et j'écoute son invitation à me lire l'avenir.

-Avec plaisir. En attendant je te conseille vivement de te changer. Tu vas attraper la crève sinon.

Je pose un bisous sur sa joue puis le relâche et je repart.

**Contenu sponsorisé** ❝

Rechercher

Résultats par : Messages Sujets
Recherche avancée