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« She was hapiness. » [PERSÉPHONE.]

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Jesse Miller

Jesse Miller
❝ lost in neverland

› arrivée : 23/03/2014
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MessageSujet: « She was hapiness. » [PERSÉPHONE.] « She was hapiness. » [PERSÉPHONE.] EmptyDim 30 Mar - 19:25


   

   


   Perséphone & Jesse
   She was beautiful, she was happy … No, she was happiness itself.

Un jour de plus sur le Neptune. Décidément, ces derniers jours Jesse passait tout son temps sur son navire. Il n’avait plus vraiment envie de visiter Neverland, ni de rencontrer qui que ce soit. En plus, son équipage avait voulu s’arrêter au port pour aller visiter les bordels et les bars, et il se méfiait de plus en plus de Hook. Donc il était hors de question de laisser son bâtiment sans surveillance, et il avait libéré son second. Bref, le Capitaine se retrouvait coincé là. Mais ça ne le dérangeait pas vraiment. Déjà, parce qu’il pouvait plus facilement se concentrer sur ses futurs plans quand il était seul, et en plus, parce qu’il faisait en ce moment un travail sur lui pour maîtriser sa folie. Et pour l’instant, ça semblait être bénéfique, donc il ne fallait pas qu’il commence à se distraire.

En plus, aujourd’hui était jeudi, et le jeudi, il arrivait que Perséphone vienne le voir. Jesse sourit. Il espérait qu’elle viendrait aujourd’hui, ça faisait quelques semaines qu’il ne l’avait pas vue. Certes, ce n’était pas grand-chose sachant qu’il avait passé deux semaines à naviguer, mais maintenant qu’il était de retour au port, elle lui manquait. Cette petite boule d’énergie ne faisait qu’illuminer ses arrêts sur la terre ferme, et sans elle ces jours ça, il lui semblait que quelque chose manquait. Des rires, des yeux pétillants, … du bonheur. Certes il adorait son équipage, mais à force de naviguer tous ensemble, ils commençaient à s’installer dans une routine qui ennuyait le Capitaine. A part la routine du rhum. Ça, il ne s’en lasserait jamais.

Cette pensée le conduit tout droit dans la cale, et il attrapa une bouteille. Oh, il valait mieux que Hawk ait pensé à se réapprovisionner, parce qu’ils ne pouvaient pas repartir en mer avec le peu de rhum qu’il leur restait … Quelle pensée idiote, bien sûr que Hawk y avait pensé, c’était le responsable de la moitié de la descente. Souriant, il remonta les escaliers jusqu’au pont en débouchant la bouteille avec les dents, parce que c’est classe. Il but un peu, assis sur la proue. Il adorait s’asseoir là, l’eau loin sous ses pieds, à peine en équilibre. La sensation de risque le faisait se sentir plus vivant que jamais.

Il fut distrait de ses pensées en entendant une voix l’appeler. Une voix douce, enjouée, familière. « Perséphone ! » Il se balança en arrière pour retomber sur le bateau, posa la bouteille par terre et courut vers le pont. Reprenant sa contenance à la dernière minute, il tenta tant bien que mal de remettre ses vêtements débraillés en ordre, sans succès et arriva devant son amie. Elle était toujours pareille à elle-même, avec ses cheveux d’une couleur si étrange voletant au grès du vent, ses grands yeux curieux admirant la moindre poussière, et son sourire … Oh, ce sourire. Il n’était pas humain, il était magiquement beau. Magique, oui, c’était le mot.

Voir son visage magnifique suffit à rendre le sourire à Jesse. C’était ainsi à chaque fois. Peu importe la noirceur des pensées de l’adulte, la vue de Perséphone suffisait à le rendre apaisé à nouveau. Il était heureux quand elle était là. Il redécouvrait ce qu’était l’innocence, la vraie, dans ce monde corrompu. Vivre tel un pirate avait été son choix, mais quand il voyait les grands yeux naïfs de la jeune fille, il ne pouvait s’empêcher de penser qu’il aurait pu être aussi heureux qu’elle s’il avait essayé. « Ca fait un moment dis donc ! J’espérais que tu viendrais. » Le Capitaine prit la main de Persée et l’amena s’asseoir avec lui sur la proue. Il n’aurait pas fait ça avec n’importe qui, mais il savait qu’elle n’avait pas froid aux yeux. « Magnifique, n’est ce pas ? » Il sourit et se tourna vers son visage rayonnant. « Alors, qu’est ce que tu veux apprendre aujourd’hui ? »

   
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Elizabeth Lewis

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MessageSujet: Re: « She was hapiness. » [PERSÉPHONE.] « She was hapiness. » [PERSÉPHONE.] EmptyDim 30 Mar - 20:24

He was my precious friend.. My precious adult.. And now ?
Jesse & Perséphone



Aujourd’hui, c’était jeudi. Et le jeudi était un jour sacré pour Perséphone. Un jour qu’elle n’aurait manqué pour rien au monde. Un jour merveilleux ! Tous les jours étaient merveilleux, en réalité.. Surtout du point de vue de la si optimiste petite fée.. Mais le jeudi était le jour le plus fabuleux de tous les autres jours ! C’était toujours le jeudi qu’elle avait l’habitude de s’éclipser discrètement de l’arbre des fées, sans en toucher un mot à personne – pas même à Tinkerbell – pour se rendre jusqu’à un certain navire qu’elle trouvait de toute beauté.. Le Neptune. La première fois qu’elle s’y était aventurée, toute en discrétion et dans sa taille d’origine, le Capitaine de ce navire l’avait tellement fait rire qu’elle avait failli se faire repérer.. Et puis, elle avait tenté sa chance en revenant sous taille humaine pour voir s’il ne pouvait pas lui apprendre deux ou trois petites choses.. Elle prenait des risques, elle le savait. Mais la vie n’était pas amusante, sans risques ! Et puis.. Jesse ne lui ferait jamais de mal, elle en était persuadée. C’était un homme bon, et un pirate d’exception ! Elle apprenait beaucoup à ses côtés, et elle n’aurait manqué leur petit rendez-vous régulier pour rien au monde. Elle adorait cet homme. Elle savait qu’elle n’avait pas le droit de l’approcher, qu’elle avait encore moins le droit de se lier d’amitié avec lui.. Mais elle ne pouvait pas s’en empêcher. Il faisait parti de sa vie, et elle n’aurait voulu le perdre pour rien au monde.

Elle s’était faite jolie, ce jour-là. Ça faisait un moment qu’elle n’avait pas vu Jesse, et il lui manquait terriblement.. Pour l’occasion, elle avait même mis un peu de ce maquillage qu’elle ne mettait presque jamais. Juste légèrement, parce qu’elle trouvait ça joli et parce que ça agrandissait son regard si pétillant et plein de vie. Elle avait trépigné d’impatience toute la matinée, coincée dans l’Arbre des Fées par ses parents adoptifs qui voulaient absolument lui rappeler et lui expliquer chaque règles régissant les fées.. Elle trouvait ça d’un ennui mortel ! Et pourtant, il en fallait à Perséphone pour s’ennuyer.. Elle avait même piqué du nez à plusieurs reprises, se rattrapant de justesse lorsque son visage glissait de sa main. Non, vraiment.. Les règles n’étaient pas faites pour elle. Elle le savait depuis longtemps déjà, mais ceux qui l’avaient élevée s’entêtaient à essayer de les faire rentrer dans son cerveau. C’était peine perdue.. Elle n’avait envie que d’une seule chose ; s’envoler et foncer vers le Neptune. D’ailleurs, lorsque son « père » mit un point final à son petit cours, Perséphone se leva d’un bond en s’étirant, lui déposa un baiser sur la joue et s’envola aussitôt, entendant à peine sa dernière recommandation. Le vent, contre son visage, la fit rire et elle fit plusieurs loopings en riant à gorge déployée.. Avant de prendre la direction du port à toute vitesse.

Le navire était là. Perséphone ne pu s’empêcher de ressentir une joie profondément enfantine l’envahir toute entière. Elle descendit jusqu’à la terre ferme, dans un buisson, à l’abri de quelques regards indiscrets avant de prendre une taille humaine. Elle réarrangea rapidement ses cheveux qui semblaient dotés d’une volonté propre et se dirigea en courant vers le Neptune. Un grand sourire sur les lèvres, elle monta sur le pont. « Capitaine ? Dis ! T’es là ? » Lâcha-t-elle, toute enjouée qu’elle était. Et, quand elle le vit apparaitre, son sourire s’agrandit de plus belle alors qu’elle courrait elle-même à sa rencontre. Elle lâcha un rire en le voyant essayer de remettre ses vêtements en ordre, elle-même attrapant une mèche de ses cheveux à la couleur particulière pour essayer de la faire tenir derrière son oreille sans grand succès.  Elle acquiesça vivement à la remarque de Jesse, en s’empressant de répondre ; « Dès que j’ai vu que le Neptune était de retour, je suis venue ! Et puis.. On est jeudi !!! » Elle aurait presque sautiller, tant elle était heureuse ! Jesse lui prit la main, et elle se laissa entrainer à sa suite.. Elle s’installa sur la proue et.. « Ooooh ! » Ne pu-t-elle s’empêcher de lâcher. Elle avait l’habitude de voir Neverland de haut.. Mais tout changeait lorsqu’on prenait plus d’un mètre de haut soi-même ! « C’est.. C'est tellement magnifique.. Regarde ! Regarde ! » Elle s’agita, comme une gamine, en pointant du doigt la queue d’une sirène sortant de l’eau pour vite y replonger. « C’est tellement beau, Jesse ! Regarde toutes ces merveilles ! C'est merveilleux tout ce que Neverland peut nous offrir ! » Elle lui adressa un sourire purement naïf et innocent, avant de se perdre dans la contemplation de ce spectacle naturel qui lui était offert.. Et fixa à nouveau Jesse à sa question, avant de froncer les sourcils « Eh bien.. » Elle hésita. « Qu’est-ce que j’ai encore à apprendre ? Voyons.. Je.. OH REGARDE ! » Elle se pencha presque à en tomber, juste pour voir un peu mieux ce qui avait attiré son attention.

Elle avait la concentration d’une enfant.. C'est-à-dire très peu et se sentit rougir alors que son regard quittait le poisson qui avait glissé presque à la surface de l’eau « Et si tu m’apprenais à naviguer, Capitaine ? Je sais faire tout un tas de choses, mais je ne me suis jamais approchée de.. Comment ça s’appelle ? La barre ? ... Tu m’apprends à naviguer ? » Et puis, aussi vite que sa pensée traversa son esprit, elle lâcha « Jesse.. Est-ce que tu crois aux fées ? Je veux dire.. Est-ce que tu leur ferais du mal ? » Parce qu’il faudrait bien qu’elle lui dise un jour ce qu’elle était, non ? Elle ne lui mentait pas à proprement parlé, elle ne faisait que de lui cacher la vérité.. Mais elle avait confiance en lui, maintenant.. Maintenant, c’était même peut-être le bon moment pour lui dire ce qu’elle était vraiment.. Peut-être..

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Jesse Miller

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MessageSujet: Re: « She was hapiness. » [PERSÉPHONE.] « She was hapiness. » [PERSÉPHONE.] EmptyDim 30 Mar - 23:10


   

   


   Perséphone & Jesse
   Fairies ? What bout fairies ?

L’enthousiasme de Perséphone allait toujours droit au cœur de Jesse. Il était totalement incapable de résister à ses démonstrations si évidentes d’affection, de joie et d’intérêt. Oui, il était décidément totalement sous le charme de cette femme-enfant. Pas dans le sens sexuel du terme, mais dans le sens affectif. Il avait l’impression de voir une éternelle enfant à chaque fois qu’il la regardait. Et, ayant tendance à se comporter parfois de façon immature, il savait qu’au moins, avec elle, il pouvait se le permettre.

Le Capitaine du Neptune, souriant, se contentait de suivre des yeux le doigt curieux de la jeune femme, émerveillée par le plus simple petit poisson. Avec elle, il redécouvrait à chaque fois la beauté des plus simples choses. L’aspect sombre et énigmatique de l’océan, la beauté froide des sirènes, la couleur qui se reflétait sur les écailles des poissons, … Tous ces détails qui l’avaient fait tomber amoureux de cette étendue d’eau infinie, et qu’il avait, il ne savait comment, fini par occulter de sa mémoire, Perséphone les lui remémoraient. Si elle n’avait pas été si enfantine, si naïve et si gentille, elle aurait fait un excellent pirate. Il était évident qu’elle ressentait pour l’Océan ce que les pirates ressentaient, et sa passion pour la piraterie n’avait pas de limite. Avec sa curiosité et son goût de l’aventure, Jesse aurait pu l’engager sans réfléchir. Mais il savait aussi que si l’occasion s’était présentée, elle aurait été incapable de faire du mal à quelqu’un. Et c’était ainsi qu’il l’aimait. Douce, enjouée et innocente.

C’est merveilleux tout ce que Neverland peut nous offrir … Vraiment ? Jesse fronça les sourcils. Oui, en soi elle avait raison, il n’y avait pas de loi à Neverland, c’était la liberté complète, sans risque de se faire arrêter par je ne sais quel flotte nationale. De plus, il y avait plus de trésors et de bateaux à piller à Neverland que n’importe où ailleurs. Mais, il se rendait bien compte que Persée ne parlait pas de liberté ou d’or. Elle avait dit cela en parlant des sirènes. Le Capitaine du Neptune se prit à réfléchir à son innocente phrase. Lui aussi trouvait les sirènes magnifiques, pleine de grâce et d’une froideur exquise. Mais il s’était tellement habitué à leur présence qu’il ne pensait plus à leur aspect envoûtant. Maintenant quand il pensait à elles, il pensait à leur neutralité et au fait qu’elles ne risquaient pas de mettre ses plans en déroute. Pourtant elle avait raison, Neverland, malgré le fait qu’elle soit sortie de l’imagination de cet exécrable gamin qu’était Peter Pan, était merveilleuse.

« Naviguer ? Oula ! Oui, bien sûr que je peux t’apprendre, mais ça va prendre du temps. C’est plus compliqué qu’il n’y paraît en fait. » Jesse sourit en imaginant Perséphone en vêtements de pirates, cheveux aux vent, chapeau sur la tête, mains sur la barre et vociférant des ordres à l’équipage. A cette pensée, il ne put s’empêcher de laisser échapper un petit rire. En voilà une vision amusante.

Mais son rire fana bien vite quand Perséphone aborda le sujet des fées. Sans réfléchir, il répondit son habituelle tirade. « Les fées ? Et bien quoi les fées ? Que veux-tu que je te dise ? Elles sont là, à papillonner partout avec ce bruit agaçant, on ne sait jamais vraiment pourquoi. Elles s’amusent avec ces idiots de gamins perdus, nous mettent des bâtons dans les roues dès qu’elles en ont l’occasion, … Et attention hein, on n’a pas intérêt à toucher un seul de leurs cheveux, sinon c’est Peter qui va s’énerver. » Jesse déglutit. Décidément, il avait répété ce discours tant de fois qu’il finissait par paraître convaincu.

Les fées … Les pirates se devaient de les détester, de tenter de les capturer et d’être des menaces pour elles, c’était presque une règle d’embauche. Mais le Capitaine du Neptune avait un peu de mal avec cette règle. Bon d’accord, il avait du mal avec n’importe quelle sorte de règle, mas celle-ci … Il avait trouvé les fées fascinantes dès son premier jour à Neverland, de leur façon de rire à leur façon de s’énerver, elles lui semblaient magnifiques en toute circonstance. Mais ça bien sûr, il ne pouvait l’avouer, pas même à Perséphone ; si ça se savait, beaucoup de pirates risquaient de se retrouver contre lui. Alors oui, il aurait voulu répondre que oui, il croyait aux fées, et que non, il ne pourrait jamais leur faire de mal, mais pour une fois, il décida d’être responsable. « Non je n’y crois pas, et si j’en vois une, je l’attrape et la met dans une petite cage jusqu’à la fin de ses jours. Les pirates et les fées ne sont pas vraiment amis, Perséphone. » Il tenta de sourire, mais le cœur n’y était plus. De son côté, la jeune femme avait l’ai perturbée. « Qu’est ce qui ne va pas ma belle ? » Jesse était inquiet. Il avait dit quelque chose de mal ? Enfin, il était compréhensible qu’une jeune femme aussi adorable que Persée aime les fées, mais de là à avoir l’air triste qu’il ne les aime pas, vraiment ? Que pouvait-il bien se passer ?

   
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Elizabeth Lewis

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MessageSujet: Re: « She was hapiness. » [PERSÉPHONE.] « She was hapiness. » [PERSÉPHONE.] EmptyLun 31 Mar - 0:00

He was my precious friend.. My precious adult.. And now ?
Jesse & Perséphone



C’était un peu la force de Perséphone ; voir de la beauté dans les plus petites choses habituelles. Une queue de sirène qui disparait dans l’immensité de la mer, un poisson qui semble vouloir venir voir ce qu’ils peuvent bien fabriquer sur la terre ferme.. Elle portait un regard tendre et curieux sur tout. Parce qu’à ses yeux, tout méritait d’exister, tout avait une beauté qu’on ne voyait que si on se donnait la peine de la voir. Tout était merveilleux, ici plus qu’ailleurs, certainement.. Oh, bien sûr, Perséphone n’avait pas vu autre chose que Neverland en 232 ans d’existence.. Elle n’avait pas le droit de quitter cet endroit, et c’était une des rares règles qu’elle comprenait et respectait.. Mais d’un autre côté.. Ce qu’elle aurait voulu découvrir ce que les adultes appelaient « le monde réel » ! Elle était certaine qu’il y avait là-bas plus de découvertes à faire que ce que son esprit imaginait ! Mais elle se contentait des beautés de Neverland, celle qu’elle connaissait déjà par cœur mais qu’elle semblait redécouvrir à chaque fois. Elle ne s’en lassait pas. Lorsqu’elle émit l’idée d’apprendre à naviguer, la réaction de Jesse et son discours, la fit tout simplement sourire « Eh bien, on a tout notre temps, n’est-ce pas ? » lui répondit-elle, avant de rire doucement « Ca me plairait vraiment. » Son regard alla se perdre dans l’étendue immense d’eau. Oui, ça lui plairait de pouvoir découvrir ce qu’il y avait au-delà de ce qu’elle connaissait déjà. S’imaginer à la barre avait quelque chose de réellement comique, car elle n’avait ni la carrure, ni l’allure d’une pirate.. Et puis, il y avait ce problème de taille.. Ce qui l’amena à penser à sa véritable nature. Et à la question qu’elle posa à Jesse.

La réaction du Capitaine, son rire qui se fana aussi vite qu’il était apparu, ne présageait rien de bon. Mais il était différent des autres adultes, n’est-ce pas ? S’il y avait bien un adulte qui pouvait apprécier les fées, c’était lui.. Non ? Elle ne s’attendait pas à se prendre un tel choc en plein cœur, alors que Jesse parlait. Bruit agaçant. Idiots d’enfants perdus.. Perséphone sentit son cœur se fissurer à mesure que le Capitaine du Neptune laissait les mots couler hors de sa bouche. Mais elle n’était pas au bout de ses peines. Elle ne répondit rien, quand bien même elle aurait voulu lui dire de ne pas en rajouter. Elle était incapable de parler, sur le coup. La tête baissée, elle l’écoutait parler plus encore. Elle l’écouta dire qu’il ne croyait pas aux fées. Que s’il en croisait une, il n’hésiterait pas à l’enfermer dans une petite cage pour le restant de ses jours.. Etait-ce pour cette raison que les fées n’avaient pas le droit de se lier d’amitié avec des adultes ? Est-ce que tous les adultes étaient réellement aussi cruels ? Toute trace de joie avait quitté le visage de Perséphone. L’entendre parler ainsi.. L’entendre dénigrer sa propre race.. L’entendre dire qu’il retiendrait prisonnière une fée pour le restant de l’existence de cette dernière.. C’était comme un coup de couteau planté profondément dans son cœur. « Qu’est ce qui ne va pas ma belle ? » Perséphone releva le regard vers lui, les sourcils froncés par le chagrin, presque prête à pleurer. « Tu es comme tous les autres. » Entre froideur et tristesse, sa voix n’avait plus rien de celle enjouée qui lui collait tellement à la peau.

« Je pensais que tu étais différent. Je pensais que tu pouvais comprendre toutes les beautés de Neverland. Je pensais que tu pouvais me comprendre. Mais j’avais tord. Tu es comme tous les autres. Tu es aussi aveugle que les autres. Aussi stupide que les autres. Tu.. Tu.. » Elle serra les poings et se mordit la lèvre « Pourquoi est-ce qu’une fée et un pirate ne pourraient pas être amis ? Hein ? Dis-moi.. Pourquoi est-ce qu’une fée et un pirate ne pourraient tout simplement pas parler de.. D’apprendre à faire naviguer quelqu’un !? Ou de la beauté de Neverland ? Pourquoi une fée et un pirate ne pourraient pas être tranquillement assis sur une proue, à contempler l’océan ? » Elle voulait qu’il se rende compte de lui-même de ce qu’elle était. Qu’il se rende compte de lui-même à quel point il avait pu la blesser en parlant ainsi de ses consœurs.. « Est-ce que c’est si difficile à imaginer, Jesse ? Où est-ce que les adultes sont stupides au point d’être fermés à ce point à ce qu’ils ne comprennent pas tout à fait ? Est-ce qu’il n’y a vraiment aucun espoir pour que tout le monde finisse par enfin s’aimer, et que les uns et les autres arrêtent de se considérer tous comme des foutus rivaux ou que sais-je encore ?! » De la colère. Elle en ressentait tellement peu.. Mais elle était en colère, présentement. Parce que tout le monde, même lui, s’évertuait à se comporter comme des êtres si peu civilisés.. « Enfermer une fée dans une petite cage pour le restant de sa vie.. Torturer des gens.. Piller des trésors.. Ce n'est vraiment que ça, la piraterie ? Dans ce cas, je n’ai rien à faire là.. Dans ce cas, même, l’amour et la sympathie que j’ai pour toi n’ont aucune raison d’être.. » Elle sentit une larme couler sur sa joue. Et elle l’essuya du revers de la main.

Comment avait-elle pu être stupide au point de croire que les fées pouvaient se tromper sur les pirates ? Les adultes n’avaient aucune tolérance.. Aucun respect pour les êtres vivants..


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Jesse Miller

Jesse Miller
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MessageSujet: Re: « She was hapiness. » [PERSÉPHONE.] « She was hapiness. » [PERSÉPHONE.] EmptyLun 31 Mar - 1:21


   

   


   Perséphone & Jesse
   Se was hapiness and I broke her. The monster sadly win.

Tu es comme tous les autres. La phrase assassine claqua directement contre le cœur du Capitaine. Que se passait-il tout à coup ? Pourquoi Perséphone avait cet air de colère et de dégoût ? Qu’est-ce qu’il avait manqué ? Ses yeux papillonnèrent, comme pour se remettre d’une énorme claque en plein visage. Ce n’était pas possible. Il ne pouvait pas avoir déçu la jeune femme, pas elle aussi. Il ne fallait pas qu’elle le déteste à son tour. Il n’en pouvait plus de perdre tout le monde à cause de son comportement stupide. Il pensait qu’elle, au moins, elle resterait quoiqu’il arrive. Il l’aimait tellement …

Sa voix froide et triste lui donnait des frissons. Chacun de ses mots le poignardait en plein cœur. Comme tous les autres. Aveugle. Stupide. Jesse n’en pouvait plus. Il sentait un poids sur son cœur à chaque nouveau mot, à chaque nouvelle syllabe. Il aurait préféré qu’il la frappe, qu’elle crie qu’elle le haïssait et qu’elle parte pour ne jamais revenir. Mais l’entendre l’acculer comme ça, ça faisait trop mal. Perséphone était énervée. Non, pire que ça, elle était folle de rage. Et c’était de sa faute. Il déglutit, se leva et s’approcha doucement d’elle. Il fallait qu’il parle, qu’il dise quelque chose. Qu’il s’excuse. Il ne comprenait pas pourquoi elle s’emportait à ce point. Mais ce qui était sûr, c’est qu’il devait arranger ça. Il ne fallait pas qu’elle le haïsse, pas elle, jamais. « Persépho … » Mais la petite ne le laissait pas en placer une. Elle continuait à parler, en flots ininterrompus, sa voix devenant de plus en plus dure, de plus en plus triste à chaque mot.

Puis le doute s’installa. Apprendre à naviguer. La beauté de Neverland. Assis sur une proue. Le jeune homme fronça les sourcils. Essayait-elle vraiment de dire ce qu’il pensait qu’elle voulait dire ? D’autres mots retentissaient, toujours, sans jamais s’arrêter. Adultes fermés. Aucun espoir. Foutus rivaux. Jesse n’en croyait pas ses oreilles. Ce n’était pas possible. Non, elle était juste en train de défendre les fées parce qu’au fond, c’était encore une enfant. Ou parce qu’elle avait de grands idéaux de paix entre toute créature vivante. Oui, ça ne pouvait être que ça. Ah, quelle idée stupide il avait eue. Bien sûr que ce n’était que ça. N’est-ce-pas ? Il recula et se prit la tête entre les mains. Tout était confus. Il ne comprenait pas. Les voix augmentaient. Il avait mal à la tête. Il ne comprenait pas. Il regarda Perséphone, vit une larme sur sa joue. Dans ce cas, même, l’amour et la sympathie que j’ai pour toi n’ont aucune raison d’être.. Il ne comprenait pas. Il déglutit, essaya de faire taire les voix. Il ne comprenait pas. Il s’appuya sur le rebord du navire, comme épuisé. Il ne comprenait pas. Il ne voulait pas comprendre. Et pourtant, tout était clair.

« Tu es … une fée … »

Perséphone était une fée. C’était évident, depuis le début de sa tirade. Il le savait depuis qu’elle avait commencé à s’énerver. Il ne voulait juste pas le voir. Il ne voulait pas voir à quel point il avait été stupide de ne pas le remarquer avant, de ne pas avoir posé de question sur sa famille, de ne pas s’être posé de question sur elle. Un être aussi merveilleux qu’elle ne pouvait pas être humain. C’était évident maintenant. Les grands yeux rêveurs, le sourire magique, les cheveux enchantés. Et la lumière. La lumière qu’elle semblait amener partout sur son passage. Le bonheur. A chaque fois qu’il pensait à ce mot, c’était elle qu’il voyait, son rire qu’il entendait, son odeur qu’il sentait. Il aurait dû réaliser plus tôt. Mais non, il était trop aveuglé par le bien qu’elle lui faisait, par son propre esprit trop étroit qui se bornait à classer les gens qu’il appréciait dans la classe des humains, des adultes. Ce maudit règlement.

Puis il réalisa autre chose. Il venait de dire des choses horribles sur la famille de son amie. Des choses qu’il ne pensait même pas, parce qu’il avait un trop grand orgueil, parce qu’il attachait trop d’importance au regard des autres pirates, parce qu’il ne voulait pas être le seul adulte qui aimait les fées, parce qu’il ne voulait pas être vu comme une anomalie … ou comme un monstre. Mais il avait échoué. La seule personne qu’il n’avait jamais déçu elle-même, pour le même sujet qui aurait rendu n’importe qui d’autre heureux, le voyait désormais comme un monstre. Et elle avait bien raison. Il ne savait plus quoi faire. Il restait là, interdit, les bras ballants, incapable de dire quoique ce soit. S’il disait la vérité, il pourrait peut-être se faire pardonner, mais il risquait très gros. Mais s’il mentait, alors il perdait Perséphone. Et ça, c’était un risque qu’il n’était pas prêt à prendre.

Jesse prit une grande respiration et avança vers son amie. Avait-il seulement le droit de l’appeler son amie ? Il se retrouva derrière elle et la serra contre lui. « Perséphone … Je suis désolé. » Les mots avaient du mal à sortir de sa bouche, peu habituée à dire la vérité. Il ferma les yeux, incapable de regarder la jeune femme. « Tout ça n’était qu’un immense tissu de mensonge. Les pirates n’ont pas le droit d’aimer les fées. Mais … Moi je les aime. Je n’arrive pas à m’en empêcher, je les trouve magnifique. J’y crois. Et en réalité, si j’en voyais une passer, je m’arrangerai pour que personne ne la voit et qu’elle puisse continuer son chemin pour ne pas finir dans … une cage pour l’éternité. » Il s’éloigna et baissa les yeux, rempli d’une honte qu’il n’avait pas ressenti depuis très longtemps. Il avait l’impression d’être un gamin qui déçoit pour la première fois ses parents. Son cœur se déchirait dans sa poitrine, pendant qu’il gardait obstinément les yeux fixés sur le sol, incapable de regarder la fée dans les yeux. « Je mens pour que les gens ne sachent pas ce que je ressens pour les fées. Si ça se savait, je pourrais perdre énormément. Mais je n’avais pas le droit de dire ça. Je n’avais pas le droit de te faire de mal. Je suis désolé. »

Il déglutit de nouveau. Le plus dur était passé. Il savait que s’excuser ne changerait pas grand-chose, rien de ce qu’il dirait ne pourrait effacer ce qu’il avait déjà dit. Mais s’il devait être considéré comme un monstre par son amie, il tenait à ce qu’elle sache tout de même la vérité. « Voilà, c’est ce que je suis. Je mens pour garder ce que j’ai, même si je blesse les autres pour cela. Pas très reluisant, hein ? Enfin … Je comprendrai que tu ne me pardonne pas, ou même que tu ne me croies pas. Je ne me pardonnerai pas moi-même. Tu peux partir si tu veux, je ne te retiendrai pas. Tu peux même me frapper si tu veux. Mais je veux que tu saches à quel point … à quel point je suis désolé d’avoir été un tel monstre. »

Il ferma les yeux, et attendit. Il ne savait même plus ce qu’il attendait. Un coup ? Les bruits de pas qui s’éloignent ? Il s’en fichait, plus rien n’avait d’importance …. Il venait de faire pleurer le bonheur lui-même. Il avait réussi à vraiment tout rater, cette fois.

   
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Elizabeth Lewis

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MessageSujet: Re: « She was hapiness. » [PERSÉPHONE.] « She was hapiness. » [PERSÉPHONE.] EmptyLun 31 Mar - 2:44

He was my precious friend.. My precious adult.. And now ? I just want his happiness..
Jesse & Perséphone



Il s’approcha d’elle, et Perséphone eut un mouvement de recul instinctif. Il n’était plus son ami à cet instant. Il n’était plus celui qu’elle avait cru connaitre. Il n’était plus ce professeur si drôle, ce guide si doux. Il n’était plus rien qu’un monstre, plus rien qu’un adulte comme tous les autres. Alors, bien sûr qu’elle ne le laissa pas en placer une. Sa voix devenait de plus en dure. De plus en plus cassante. De plus en plus froide. La colère prenait toute la place dans son corps. Ça faisait mal de voir ses idéaux brisés par un ami. Ça faisait mal de devoir dire tout ce qu'elle était présentement en train de dire, à quelqu’un qui avait compté pour elle. Elle se sentait trahie, elle se sentait rejetée, elle se sentait humiliée.. Elle avait tellement mal au fond de son cœur ! C’était si douloureux, si insupportable.. Comme si le bonheur lui-même avait totalement disparu à cet instant, à cet endroit. Comme si elle n’était plus capable que de ressentir la peine et la colère. Elle n’était pas habituée à tout ça. Elle n’était pas habituée à souffrir autant. A se sentir si peu à sa place, aussi malheureuse d’un seul coup. Il avait dénigré sa famille. Il avait fait preuve d’une cruauté qui l’aurait effrayée si elle n’avait pas été aussi en colère..

Elle parla, elle lâcha tout ce qu’elle avait sur le cœur, et aurait voulu en dire plus encore. Qu’il se rende compte ! Qu’il se rende compte comme il lui avait fait mal.. « Tu es … une fée … » Elle frappa dans ses mains, comme si elle applaudissait. Mais ça sonnait tellement sèchement. Oui, elle était une fée. Il avait compris. Et Perséphone arrête de pseudo-applaudir alors qu’elle sentait de nouvelles larmes couler le long de ses joues, sans qu’elle n’ai la moindre emprise sur ça. Elle n’avait que peu pleurer de chagrin dans son existence. Elle ne se souvenait même pas de la dernière fois.. Elle avait pleuré de rire, à s’en faire mal au ventre. Mais c’était au cœur qu’elle avait mal aujourd’hui. Et ce n’était pas les rires qui lui coupaient le souffle, à cet instant.. Elle ferma les yeux, alors que toute sa colère laissait la place à une tristesse bien trop grande à gérer pour l’éternelle optimiste joyeuse et idéaliste qu’elle était. Elle était incapable de le regarder davantage. Elle ne voulait plus le voir. Elle ne voulait plus l’entendre. Elle voulait juste partir. Oublier. Remonter le temps, et ne jamais lui poser cette question. Continuer à faire semblant de n’être qu’une adulte avec un cœur d’enfant. Continuer à être son amie. Continuer à le faire sourire. Continuer à le rendre heureux.. Continuer à sourire à ses côtés.. Elle ne se rendait compte que maintenant d’à quel point elle avait pu se comporter avec lui comme elle aurait pu le faire avec un enfant dont elle aurait été la gardienne.

Elle ferma les yeux plus fort encore. Et sursauta lorsqu’elle le sentit contre elle. « Perséphone … Je suis désolé. » Désolé ? Elle lui échappa, s’écarta encore de lui. Il était désolé ? Et de quoi, exactement ? D’avoir craché sur la famille de Perséphone ? D’avoir été aussi stupide que tous les autres adultes ? De l’avoir blessée ? D’avoir compris qu’elle était une fée ? De quoi s’excusait-il ?! Elle aurait voulu ne pas l’écouter. Mais elle le fit. Parce qu’elle était née pour écouter les autres.. Parce qu’il était son ami. Et parce qu’elle voulait comprendre. Elle fronça les sourcils à s’en faire mal. Il avait mentit ? Elle ne lâcha pas une seule parole, ses sourcils froncés à mi-chemin entre sa colère qui s’apaisait et son incompréhension qui commençait à prendre une place énorme en elle. Si lui ne semblait pas être capable de la regarder, Perséphone le fixait intensément. Il déglutit, avant de continuer à parler. Avant d’avouer qu’il n’était qu’un menteur qui voulait garder ce qu’il avait, au risque de blesser les autres. Elle tiqua sur quelque chose.. Le frapper ? Même dans l’état de rage le plus complet, elle en aurait été incapable.. Quant à partir.. La dernière phrase de Jesse trouva écho dans le cœur de Perséphone. Elle n’était pas faite pour détester. Elle n’était pas faite pour abandonner quelqu’un qui souffrait, quand bien même cette personne l’avait fait souffrir..

« Je te pardonne. » lâcha-t-elle, innocemment. « Je te pardonne d’être un menteur. Et je te pardonne d’être aussi matérialiste. Mais je ne te pardonnerais pas d’avoir dit du mal de ma famille. D’avoir dit du mal des enfants perdus.. Je ne te pardonnerais jamais de l'avoir fait. Mais de m'avoir blessée.. Ça.. Ça je peux te le pardonner.. Parce que c'est toi. Et parce qu'au fond, tu as l'air aussi blessé que moi par ce que tu as dit. » Elle le fixa quelques secondes, avant de venir le prendre dans ses bras. Elle en avait besoin. Et il en avait besoin. « Je t’aime, Jesse. Tu m’as apporté autant de joie que les enfants perdus, et je crois que malgré moi, je suis devenue ta gardienne. Et je t’aimerais pour le restant de mes jours, pour l’éternité s’il le faut. Je n’en ai pas le droit, je pourrais me faire bannir de l’arbre des fées à cause de toi. Mais je m’en fiche. Je ne veux pas mentir, ni à moi, ni aux autres, je ne veux pas cacher qui je suis, juste pour paraitre ce que les autres veulent que je sois. Je n’ai pas le droit de me faire ça à moi-même. Et pour personne, pas même pour les autres fées. » Elle le lâcha, pour aller retrouver le sol en dur du bateau et sécher les quelques larmes encore visibles sur son visage « Tu mens aux autres pour garder ce que tu as.. Mais perdre ceux que tu aimes pour des biens matériels n'est-elle pas la chose la plus stupide qu'un être capable d'amour puisse faire ? Tu es encore un enfant, qui cherche à plaire aux plus grands nombres pour ne pas perdre sa crédibilité.. Mais quelle crédibilité vaut de mentir et de blesser quelqu'un ? Tu devrais te contenter d'être le vrai Jesse, et de rendre heureux ceux qui t’aiment pour ce que tu es et non pour ce que tu as.. Tu serai bien plus heureux toi-même.. Tu es un grand Capitaine, et un adulte qui aime les fées. Et je suis une simple petite voyageuse, et une fée qui aime les adultes. Nous devrions être fiers de ça. Nous sommes différents, et ce n’est pas une tare. Des gens comme toi peuvent entretenir les espoirs des gens comme moi. Et ça, Jesse.. Ça vaut toutes les fausses crédibilités du monde.. » Elle était peut-être naïve, et enfantine. Elle n’en demeurait pas moins mature sur certains points. Plus que certains de ces gens qui se disaient « adultes » mais qui n’agissaient que par égoïsme. Après tout, son rôle était autant de livrer des courriers que de veiller sur les enfants perdus, même si elle n’était pas gardienne à proprement parlé. Et pour protéger des enfants, il fallait être un tant soit peu mature, dans le fond.. Ou au moins avoir des principes et se battre pour eux.. « Tu n'es pas un monstre. Tu es juste un enfant qui veut jouer à être adulte. Qu'importe ton âge. »

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Jesse Miller

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MessageSujet: Re: « She was hapiness. » [PERSÉPHONE.] « She was hapiness. » [PERSÉPHONE.] EmptyVen 4 Avr - 22:36


   

   


   Perséphone & Jesse
   I don’t care what they say, I will fight for your love every day of my life.

Les larmes. C’était sûrement les larmes qui faisaient le plus mal. Jesse avait longtemps cru que c’était ses paroles, mais la voir pleurer était le plus difficile. C’est pour ça qu’il ne pouvait pas la regarder en face. Sinon il se serait simplement bouché les oreilles. Mais voir son magnifique visage imbibé, ses grands yeux dévastés et son sourire laissant place à une grimace de douleur étaient les choses les plus compliquées à supporter finalement. Tout venait de la honte qu’il ressentait face à ces larmes de douleur, ces larmes que l’on ne verse que lorsque l’on est trahi. Ces larmes qu’il connaissait trop bien pour les ignorer. De plus, sur le visage de Perséphone, le visage de l’innocence, du bonheur, ces larmes blessées avaient un impact plus grand encore, comme il n’en avait jamais vu. Et ça faisait tellement mal de s’en rendre compte.

Lorsqu’il la prit dans ses bras et qu’elle se dégagea brutalement, il eut tout à coup très froid. Comme si la chaleur qu’elle lui avait procurée pendant il ne savait combien de temps s’était échappée à tout jamais. Il ne sentait plus ses bras, quand ils ne pouvaient plus l’accueillir. Il ne sentait plus ses lèvres, quand elles ne pouvaient plus lui sourire. Son monde s’effondrait de l’intérieur, craquelant peu à peu jusqu’à redevenir poussière.

Il aurait pu être en colère après elle. Après tout, elle lui avait menti tout ce temps, en lui cachant la vérité sur ses origines. De plus, il aurait pu décider de ne pas lui dire la vérité, de continuer à mentir, et de la chasser définitivement de sa vie. Ainsi, il n’aurait pris aucun risque ; il aurait réussi à garder absolument tout ce qu’il avait obtenu, son orgueil aussi, et il continuerait une vie sans problèmes, craint et respecté de tous. Mais il aurait perdu toute possibilité de bonheur à tout jamais. Il aurait perdu sa lumière, son rire, sa joie enivrante. Et comment fait-on pour vivre sans bonheur, sans risques de tout perdre ? Alors il avait parlé. Il avait dit tout ce qu’il avait sur le cœur, sans jamais la regarder. Et bon Dieu, le bien que ça faisait ! Au fur et à mesure que les mots sortaient de sa bouche, ils prenaient un tout nouveau sens. Comme il avait été stupide de suivre bêtement les règles que d’autres avaient inventées. Mais ça faisait mal en même temps ; mal de laisser de côté son orgueil pour s’excuser, mal de dire la vérité après tant de temps en aveugle, mal de s’avouer monstre, mal de se reconnaître tel qu’il était vraiment.

Elle lui pardonnait. Les mots tombèrent comme un baume directement sur son cœur. Certes, elle ne lui pardonnerait pas d’avoir dit du mal de ceux qu’elle aimait, mais elle lui pardonnait d’être ce qu’il était ; un menteur matérialiste. Au final, ces mots le définissaient assez bien. En effet, là encore il aurait pu le prendre mal et s’énerver, mais il était beaucoup trop heureux du pardon de Perséphone pour se formaliser du reste. De plus, pour la première fois depuis longtemps, il se fichait d’entendre la vérité. C’est également pour cette raison qu’il ne se vexa pas pour la suite des évènements.

Le Capitaine sentit les bras de la Fée autour de lui. La précédente froideur de son corps semblait disparaître peu à peu, comme si une simple étreinte de son amie lui permettait de nouveau d’être heureux. Enfin, c’était à peu près le cas, puisqu’avec Perséphone qui le haïssait, il n’aurait plus eu aucun espoir de se regarder dans le miroir un jour, ou d’être tout simplement heureux. Je t’aime Jesse …  Des frissons parcoururent le corps de l’adulte. Depuis combien de temps n’avait-il pas entendu ces mots au juste ? Les avaient-ils déjà entendus auparavant seulement ? Une chaleur intense se répandit dans tout son corps, jusqu’à son âme elle-même. Alors c’était ça, une preuve d’amour ? C’était agréable. Il n’avait à vrai dire jamais rien senti d’aussi agréable par le passé, pas même le vent sur son visage lorsqu’il voguait sur les flots, pas même les baisers d’une personne, pas même lorsqu’il buvait jusqu’à s’assoupir, pas même lorsqu’il réussissait à maîtriser ses moments de folie, pas même … Non, jamais, tout simplement, jamais il ne s’était senti aussi en paix avec lui-même. Paradoxal, n’est-ce-pas, que de se sentir en paix après avoir brisé de manière odieuse une si belle amitié ? Le pardon était la preuve d’amour la plus puissante du monde, il en était maintenant persuadé.

Ta gardienne. Elle disait être devenue sa gardienne. Jesse ne put s’empêcher de rire doucement de l’ironie. Lui, qui avait tout fait pour que personne, pas même les principales concernées, ne sache qu’il aimait les fées, se retrouvait avec l’une d’entre elles comme gardienne personnelle. Lui, le plus immature et dérangé des Capitaines pirates de Neverland, se voyait accorder le même privilège que les Enfants Perdus. Cocace situation que voilà. Et en même temps, peu lui importait à présent, parce que Perséphone l’aimait. Elle l’aimait pour l’éternité. Et il ne pouvait être plus heureux qu’il ne l’était en ce moment même.

La fée continuait à parler. Au fur et à mesure, Jesse découvrait de nouveaux sentiments, inconnus ou oubliés. Perdre ceux que tu aimes. Peur. Encore un enfant. Gêne. Le vrai Jesse. Incompréhension. Bien plus heureux. Doute. Grand Capitaine. Fierté. Adulte qui aime les fées. Joie triste. Différents … pas une tare. Soulagement. Doute. Peur. Un flot de sentiments en tout genre le traversait si vite qu’il était incapable de tous les identifier. Il se sentait à la fois confus et sûr de lui, triste et heureux, gêné et plus affirmé que jamais, perdu et compris. Cela se vit d’ailleurs, puisqu’il ne cessait de bouger ses mains sans savoir réellement quoi en faire, et que ses yeux semblaient plongés en pleine réflexion. Tu n’es pas un monstre. Tu es juste un enfant qui veut jouer à être adulte. Enfin, le Capitaine du Neptune réussit à lever les yeux et à les planter dans ceux de son amie. Il n’y avait jamais pensé ainsi, mais maintenant qu’elle le disait, tout prenait sens. C’était pour ça qu’il était immature, qu’il ne se sentait parfois pas à sa place. Il n’avait, au final, jamais vraiment grandi. Pour lui, la vie était un jeu. Un jeu triste, certes, mais un jeu tout de même.

Une larme coula sur sa joue. C’était arrivé, comme ça, comme s’il ne pouvait rien y faire. Il n’avait même pas réalisé avant qu’il ne la sente couler. Il n’avait plus pleuré depuis qu’il s’était enfui de la pièce sans fenêtre. Mais étrangement, le sentiment qu’il ressentait alors était bien différent de celui qu’il ressentait face aux mots de Perséphone. Jesse se recula et prit ses mains. La voix qui sortit de sa gorge était rauque de s’être tue trop longtemps, et un peu tremblante à cause de l’émotion qui le transperçait. « Perséphone … Merci. Merci de m’avoir pardonné. Merci de te battre pour moi. Merci d’être ma gardienne. Merci de comprendre ce que je n’ai pas compris. Merci de ne pas penser que je suis un monstre. Merci d’être différente. Merci de m’aimer. Merci de m’apporter du bonheur. Merci d’être ce que tu es. Merci, merci, merci. » Il la serra dans ses bras, précautionneusement. Il ne voulait pas lui faire mal. Enfouissant son visage dans les magnifiques cheveux de la fée, il souriait comme il n’avait jamais souri auparavant.

Un sentiment de paix et d’amour plus fort que jamais flottait en lui. Il se sentait lui-même. Sourire planté sur le visage, il n’arrivait plus à s’arrêter de montrer ses sentiments comme cela. Un sentiment de vulnérabilité sentimentale, rare pour lui certes, mais pas si déplaisant finalement. « Je veux me battre pour nous moi aussi. Je ne mentirai plus … à propos des fées du moins. Je leur dirai que tu es ma gardienne quand les gens me le demanderont. J’assumerai qui je suis, peu importe ce qui en découle, parce que … » Sa voix resta dans sa gorge, et il eut plus de mal que jamais à parler pour dire ces deux simples mots. C’est comme s’ils n’existaient pas dans son vocabulaire. D’ailleurs, il ne se rappelait pas les avoir déjà dits. « Parce que je t’aime, Perséphone. Je t’aime plus que je n’ai jamais eu l’occasion d’aimer personne auparavant. Je t’aime à tel point que je ne peux plus me passer de toi. Et si on ne se bat pas pour ça, nous autres humains, pour quoi nous battrions-nous ? Je me battrai pour nous. Pas pour les guerres de clans, pas pour la paix à Neverland, juste pour toi. Je ferai tout ce que tu voudras. Parce que je ne veux pas être un monstre pour toi, et parce que je ne veux plus jamais, absolument jamais, voir de larmes sur ce visage du bonheur. » Il passa le dos de sa main sur la joue désormais collante de son amie et y déposa un baiser. Souriant, il finit par retrouver son air enfantin habituel, lui prit la main, l’entraîna de nouveau sur le proue et garda sa main dans la sienne tout en parlant. Jamais il n’avait été aussi heureux de la voir. « Alors, parle-moi des fées un peu ! Naissent-elles vraiment des rires d’enfant ? Sont-elles toutes faites de glace ? Peuvent-elles rester sous taille humaine éternellement ? Ont-elles des obligations ? Ne me cache rien, s’il te plaît. » Comme un enfant qui avait retrouvé son jouet préféré, Jesse regardait Perséphone avec des yeux pleins d’admiration et de rêves. La révélation de sa nature ne faisait, au final, que les rapprocher, et cette amitié atypique causerait certainement plus de remue-ménage à Nerverland que beaucoup. Mais, au final, ce n’était pas important, parce qu’à ce moment précis, ils étaient heureux, et c’était tout ce qui comptait.

   
BY .TITANIUMWAY

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Elizabeth Lewis

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MessageSujet: Re: « She was hapiness. » [PERSÉPHONE.] « She was hapiness. » [PERSÉPHONE.] EmptyDim 6 Avr - 2:39

Je voudrais rester avec lui pour toujours, juste dans ses bras, juste à regarder son sourire. Juste à le voir heureux.  
Jesse & Perséphone



Il était devenu ce qu’elle avait de plus cher au monde. Il était devenu « son » adulte, et elle comprenait aujourd’hui le lien qui pouvait unir une gardienne à son enfant. Si elle devait le perdre, est-ce qu’elle arriverait seulement à s’en remettre ? Est-ce qu’elle resterait la joyeuse petite Perséphone, s’il venait à disparaitre de son existence ? Elle savait qu’elle n’avait pas le droit de l’aimer comme elle le faisait.. Que c’était comme trahir Peter Pan, et les fées, que de s’attacher de cette façon à un adulte. Que de vouloir être sa gardienne était la pire chose qu’elle pouvait faire en tant que fée.. Elle était sûrement née pour un enfant, ou pour être simplement voyageuse.. Pas pour veiller sur un pirate. Mais elle était ainsi ; elle avançait en faisant ses propres choix. En écoutant son cœur. Et son cœur lui hurlait qu’elle ne devait surtout pas abandonner Jesse. Qu’elle devait être là pour lui, à chaque instant de sa vie. Qu’elle devait continuer à l’aimer, encore et encore, sans jamais s’arrêter. Qu’elle n’avait pas le droit de lui enlever ça, ce privilège, ce bonheur.. Qu’importe les défauts qu’il pouvait avoir. Ce n’était pas important. Qu’il soit un menteur matérialiste. Ce n’était qu’un détail. Il était son ami, avant tout. Il était son adulte. Il était une des personnes qui comptaient le plus à Neverland pour la petite fée. Elle voulait penser que c’était de loin le principal. Que c’était tout ce qui devait compter dans leur relation, même si elle était consciente que lorsque celle-ci commencerait à s’ébruiter sur l’île, ça causerait bien du remue-ménage.. Est-ce qu’elle était prête à supporter tout ça ? Pour lui, elle l’était. Pour lui, elle était prête à affirmer haut et fort, avec fierté, que la petite voyageuse qu’elle était, que la Perséphone que tout le monde connaissait, était devenue la gardienne d’un pirate. Parce qu’elle l’aimait. Parce qu’elle l’aimerait toujours, et pour toujours. Peu importait les conséquences.

Elle parla. Longuement, peut-être, sans retenir ses pensées. Lui dire qu’il était encore un enfant n’était pas péjoratif de la part de Perséphone. Non, elle était même fière de ça. Fière qu’il ai gardé une part d’enfance en lui. Aussi cruel qu’il pouvait être, peut-être, aussi menteur, aussi matérialiste, aussi fou qu’il était.. Le simple fait de savoir, tout au fond d’elle-même, que Jesse restait un éternel enfant la rassurait, la réchauffait et la remplissait de joie. Parce que cela signifiait, pour elle du moins, qu’elle pouvait le protéger, le guider et l’épauler. Il croyait en elle. Et elle le sentait, elle sentait que ce n’était pas un mensonge. Qu’il croyait vraiment en elle, car sa magie se renforçait lorsqu’elle était à ses côtés. Elle se sentait forte avec lui.. Il était gêné par ce qu’elle disait, elle le voyait. Elle voyait bien les mains de son ami qui ne cessaient de bouger et son regard qui ne cessait de la fuir. Ce n’était pas grave. Ça voulait dire qu’il écoutait ce qu’elle avait à dire. Et c’était parfait. C’était tout ce qu’elle voulait. Et, lorsqu’il leva les yeux sur elle, lorsqu’il planta sa rétine dans celle de Perséphone, elle fit ce qu’elle savait faire de mieux ; elle lui offrit un sourire. Un beau sourire. Ce qui était pour la fée une preuve d’amour et de tolérance pure.

Elle vit une larme sur le si beau visage de son adulte. Une larme qu’elle s’empressa de venir cueillir, parce que même si c’était d’émotion, elle ne voulait pas le voir pleurer. Elle voulait le voir sourire, elle voulait l’entendre rire, elle voulait le voir heureux. Pour le restant de son existence, Perséphone voulait ressentir cette joie de le voir heureux.. Elle continua à sourire. Pendant qu’il lui prit les mains. Cette douce chaleur qui se répandit en elle à ce moment-là valait tous les risques qu’elle pouvait prendre pour être auprès de lui.. Mais ce furent les mots qui la touchèrent en plein cœur. Ce furent les mots qu’il prononça, qui lui firent ressentir ce qu’elle n’avait encore jamais ressenti de toute son existence. Un bonheur d’une pureté jamais égalée. Une fierté qui lui gonflait le cœur d’une joie presque trop forte pour être supportable. Elle avait envie de rire et de pleurer en même temps, de le remercier lui aussi. De le remercier d’être qui il était, et de le remercier de tout ce qu’il pouvait lui apporter. Elle sentit ses yeux se remplir de larmes.. Mais c’était tellement différent de ce qu’elle avait ressenti avant.. C’était agréable. Même la petite boule dans sa gorge, alors qu’elle se retenait de pleurer, était agréable. Elle se sentait en paix avec le monde entier. En paix avec elle-même. Plus à sa place que jamais.. Elle lui rendit son étreinte avec un rire d’une sincérité qui était propre à Perséphone. Elle le serra contre elle, et se blottit contre lui, comme si c’était là le seul endroit au monde où elle voulait être. Ce qui était un peu le cas en cet instant..

Le sourire de Perséphone s’agrandit à mesure que Jesse parla. Se battre pour eux, assumer leur relation, assumer qui il était.. Par amour. Tout ça, par amour. L’entendre lui dire « Je t’aime » fit battre plus fort le cœur de Perséphone. La suite la rendit plus heureuse que jamais.. « Là.. Tu redeviens toi-même, Jesse.. Tu redeviens celui qui m’a appris des choses.. Celui que j’ai toujours été heureuse de venir retrouver sur ce bateau.. Celui qui m'a fait rire dès la première fois où je l'ai vu sans que lui me voit.. Je te promets, mon beau pirate, que je ferai de toi l’adulte le plus heureux de Neverland. Que je ferai de mon mieux pour être la meilleure des gardiennes.. » Elle fronça le nez en riant lorsqu’il passa le dos de sa main sur sa joue, eut un sourire presque un peu gêné lorsqu’il y déposa un baiser, avant de rire. Elle se laissa entrainer sur la proue, à nouveau. Sans lui lâcher la main. Elle n’avait aucune envie de le lâcher. Jamais. Pour rien au monde. Elle ne pu s’empêcher de rire, de ce rire enfantin et joyeux, tout en faisant balancer leurs mains tandis qu’il déversait un flot de questions sur les fées. Là. C’était là qu’était précisément sa place, elle en était plus que certaine ! « Doucement ! On dirait moi ! Je serai heureuse de répondre à tes questions, Jesse.. » lâcha-t-elle dans un grand éclat de rire, avant de poursuivre « .. mais tu en poses tellement ! Tiens ! J’en ai oublié la première ! Comment naissent les fées, c’était ça ? C’est un secret.. » Elle le regarda malicieusement, en se mordant la lèvre inférieure, tenant à peine un quart de seconde avant d’exploser de rire à nouveau « En réalité, nous naissons du mélange de deux poussières de fées. En tout cas, moi, c’est comme ça que je suis née ! Lorsque l’heure est venue pour moi de naitre, les fées qui m’ont permis de voir le jour on mélangé leur poussière et je suis née. Puis, on m’a placée chez d’anciennes voyageuses, pour que j’apprenne à en être une. Tout simplement.. Ce n’est pas comme ça que ça se passe, pour les humains ? ... Et nous ne sommes pas faites de glace, aucune de nous, quelle drôle de petite idée ! Ce serait amusant, pourtant.. J’aimerai beaucoup rencontrer une fée de glace, ce doit être très beau.. Nous sommes faites de magie, de poussière de fée, de chair et de sang.. Tiens, aide-moi. J’aimerai me mettre debout sur la proue, mais j’ai peur de tomber.. » Elle se leva, se stabilisant en se tenant à Jesse et dû se retenir pour ne pas sautiller. Debout, sur la proue, elle avait vraiment une vision magnifique de Neverland.. « Et je suis désolée de te l’apprendre.. Mais si je reste trop longtemps sous taille humaine, je finirai par m’épuiser, et par reprendre ma taille normale sans le contrôler. Nous n’avons aucun moyen de garder notre taille humaine éternellement.. Et ça reviendrait à nous séparer de nos ailes.. Ce serait triste ! Même si nous avions le choix de devenir humaines, je crois qu’aucune fée n’accepterait de perdre ses ailes et sa poussière.. Tu comprends, c’est comme si on t’enlevait.. Hm.. Comme si on t’enlevait ton navire ! Je n’ai jamais réussi à rester sous taille humaine plus de deux... Wooooh !» Elle trébucha, en poussant un petit cri. Et par réflexe, se sentant chuter, Perséphone reprit sa forme féérique en faisant battre immédiatement ses ailes pour ne pas tomber..

C’était la première fois qu’elle prenait cette forme devant Jesse. Elle se sentit rougir, défroissant ses vêtements plus par réflexe que par réelle nécessité.. Et fini par lâcher un rire qui devait ressembler à un petit tintement à l’oreille de Jesse à cet instant. Elle s’amusa à voler quelques secondes autour de Jesse, avant de se rassoir sur la proue, de se concentrer à nouveau, et de reprendre sa taille humaine.. « J’adore l’expression de ton visage ! Je voudrais la graver dans ma mémoire pour toujours ! » Elle se pencha vers lui, pour venir poser un baiser sur sa joue, tendrement. « Et oui, Monsieur le Pirate, nous avons des obligations. Et des règles. Et tout un tas d’autres choses terriblement assommantes comme.. » Elle imita la voix de son père, pour poursuivre « Perséphone, ma chérie, tu n’as pas le droit de quitter Neverland, et distribuer le courrier doit être ta principale préoccupation ! Arrête d’entrainer notre future Reine dans tes petites aventures Perséphone ! Ne va pas voir les adultes, Perséphone, ils sont dangereux ! Voyons Perséphone, une fée ne nait pas pour découvrir le monde, mais pour protéger les enfants ! » Elle alla spontanément se blottir dans les bras de Jesse, soupirant et repris son ton de voix normal, un peu triste néanmoins « J’aimerais tellement découvrir le monde, pourtant ! Ce doit être si beau ! Comment est-ce, Jesse ? Au-delà de Neverland ? Tu viens de cet autre monde, n’est-ce pas ? Est-ce que.. Est-ce que tu pourras m’amener là-bas, un jour ? Je ne sais pas si c’est possible.. Mais si tu crois en moi, même dans cet autre monde j’aurais assez de magie pour continuer à vivre.. Ce serait merveilleux.. »

Elle ne trahissait pas les règles par défi, jamais.. Elle ne faisait qu’écouter son cœur et ses envies.. Elle l’avait toujours fait, même lorsque cela lui avait apporté des problèmes. Et elle savait qu’elle n’aurait jamais de plus gros problèmes que si Jesse l’emmenait hors de Neverland un jour..

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Jesse Miller

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MessageSujet: Re: « She was hapiness. » [PERSÉPHONE.] « She was hapiness. » [PERSÉPHONE.] EmptyDim 6 Avr - 23:20


   

   


   Perséphone & Jesse
   I will take you anywhere if you ask for it, I promess.

Il savait que sa vie ne serait plus jamais la même. Il l’avait su au moment où elle avait mentionné le fait d’être sa gardienne. Il le savait si bien que son âme toute entière lui criait que tout allait changer. Lorsqu’on a une fée gardienne, on ne peut pas vraiment s’attendre à avoir une vie normale, après tout. De plus, les membres de son équipage risquaient de devenir fous à essayer de comprendre comment leur capitaine, qui prétendait exécrer ces petites créatures volantes, et adulte qui plus est, s’était retrouvé avec l’une d’elles comme « fée attitrée ». Il sourit à la pensée de leurs visages perplexes. Il n’avait plus du tout peur de leur réaction maintenant. S’ils protestaient de toute façon, c’était la planche, comme ça pas besoin de batailler à expliquer quoique ce soit. Mais au juste, une fée qui devient la gardienne d’un pirate, comment pourrais-ce se finir bien ? Peter Pan allait en entendre parler, c’est sûr, et il ne serait sûrement pas très enthousiaste à cette idée.

Mais Jesse s’en fichait. Il se fichait de ce que son équipage, Peter Pan, ou même je ne sais quelle fée, reine des fées, poisson dans l’océan, humain ou créature quelconque, pensait. Lui, il était heureux, et Perséphone l’était également. C’était tout ce qui importait. Il avait désormais l’impression que si la fée ne ressentait pas de bonheur, il ne pouvait pas en ressentir. Étaient-ils à ce point liés ou se faisait-il juste des idées parce qu’il ne pouvait plus vivre sans elle ? Oui, vraiment, il ne faisait plus la différence. Que ce serait-il passé s’ils ne s’étaient jamais rencontrés ? L’homme se serait senti bien seul, bien triste, bien vide. Sans son bonheur.

Il était en admiration devant la force de conviction de son amie. Elle n’avait pas l’air d’avoir peur, d’être inquiète de ce que sa famille, ses amis allaient dire. Comme si elle écoutait juste ce que son cœur lui disait de faire. Jesse n’avait pas cette opportunité. Son cœur ne disait pas grand-chose, battant plus par nécessité que par conviction, et la seule chose qui lui parlait était dans sa tête, et il n’avait aucune envie de savoir ce que ces voix avaient à lui dire. Mais pour la première fois depuis très longtemps, ça n’avait aucune importance. Oui, il allait devenir fou à cause de sa folie dégénérative. Oui, à cause de cette même folie, il lui arrivait de faire du mal aux gens. Oui, il allait très certainement en mourir un jour. Mais en ce moment précis, la seule chose qui avait de l’importance, c’était sa fée, son sourire, et ses yeux illuminés.

Tu redeviens toi-même. L’adulte le plus heureux et la meilleure gardienne. Jesse sourit de nouveau, incapable de décoller la joie de son visage. C’est vrai que Perséphone ne l’avait jamais vu que de cette façon après tout, et c’était bien mieux ainsi. En même temps, un doute s’empara de lui, fugace. Qu’allait-il se passer si elle le voyait agir comme un pirate, si elle le voyait piller, torturer ou tuer ? Elle ne s’en remettrait jamais … Le capitaine du Neptune se dit qu’il valait mieux qu’elle évite de le voir ainsi. « Et euh … Les fées gardiennes ne sont pas là tout le temps je suppose ? Je veux dire, on se verra toujours le jeudi ou tout change ? » Il est vrai qu’il acceptait entièrement ce qu’il était, et il savait que son amie connaissait ses actes cruels de piraterie, passionnée comme elle l’était par les histoires qu’elle lui racontait … Mais il refusait qu’elle le voit de ses yeux. Il appréciait, au fond, tuer, piller, saccager, faire souffrir ou énerver, mais il savait que si la petite fée assistait au spectacle, elle aurait du mal à le regarder comme elle regardait le capitaine qui lui apprenait des choses sur la piraterie.

Son rire. Comme son rire lui avait manqué. Il était si beau, si doux, si mélodieux. C’était le genre de musique que vous n’entendiez normalement qu’une fois dans votre vie, et vous souhaiteriez que ce moment dure pur l’éternité, mais même vingt ans plus tard, vous vous en souvenez toujours clairement. Tous les rires de fées étaient-ils ainsi ou celui de Perséphone était-il le seul si exceptionnellement délicieux ? C’est un secret. Jesse fronça les sourcils. Un secret ? Quels secrets pourraient recouvrir une naissance ? Étrange. De nouveau le rire, et le pirate ne put s’empêcher de la rejoindre dans son fou rire. Sa joie était réellement communicative. « Un mélange de poussières ? Huhu, c’est donc comme ça que les fées font des enfants. Mais alors … tu n’as pas de vrais parents, de parents biologiques ? » C’était plutôt triste finalement comme histoire. A la question sur la naissance des humains, il explosa de rire de nouveau. « Eh bien, par un mélange de poussières ? Si l’on veut oui, mais c’est beaucoup moins beau chez les humains. » Il souriait, ne pouvant s’empêcher de pouffer. Il n’avait encore jamais réalisé que Perséphone ne savait vraiment rien sur les humains. Enfin, rien d’aussi évident que la manière de faire des enfants. Pendant qu’elle déblatérait sur les fées des glaces, l’adulte souriait. Il souriait, comme ça, juste parce qu’il était heureux. Et il avait si peu l’habitude de cela qu’il commençait à avoir des crampes au niveau des joues. Mais c’était sans importance.

La soutenant, il regarda l’éternelle enfant se redresser jusqu’à se lever. Là, debout sur la proue, elle ressemblait vraiment à une créature magique, avec ses étranges cheveux voletant derrière elle et ses grands yeux tournés vers l’horizon. Alors la taille humaine était impossible à garder. Tout à coup, Jesse eut une peur bleue. Son amie avait disparu, volatilisée dans une espèce de nuage de poussière. C’est quand il plissa les yeux après s’être légèrement redressé qu’il comprit. Elle s’était miniaturisée. Enfin, elle avait repris sa taille normale serait plus exact. Riant, il posa les yeux sur cette minuscule créature qui faisait un bruit cristallin, comme des petits tintements. Si le bonheur devait avoir une musique, il l’avait trouvée. « Tu es vraiment … Minuscule. Le monde n’est pas étrange vu de cette taille ? Eh mais attends … Ca veut dire que je suis gigantesque à te yeux maintenant. Héhé, je peux te manger et … » Il n’eut aucune chance de terminer sa phrase, puisque sa gardienne avait déjà repris forme humaine et lui avait posé un tendre baiser sur la joue. Il sourit et ne dit rien, profitant du moment.

Interdiction de quitter Neverland, vraiment ? Ça c’était une règle étrange ; compte tenu de leurs ailes, elles pouvaient aller n’importe où normalement, non ? Jesse ne comprenait pas plus les règles que Perséphone. Mais quand elle continua, sa voix était teintée de tristesse. « Au-delà de Neverland ? Oui, je viens de là-bas mais … Tu sais, ce n’est pas si extraordinaire. Les gens sont méchants, personne ne croit aux fées, et tout le monde semble triste tout le temps. Ce n’est pas un endroit qui te plairait je crois. » Il sourit tristement. Des images de son monde lui revinrent. Londres sous la pluie. Les bousculades dans le métro. Les gens qui s’ignoraient dans la rue. La mer qui devenait verte. Le ciel qui s’obscurcissait. La pièce sans fenêtre.

Il secoua la tête, chassant ces mauvais souvenirs. Il ne voulait pas y penser. Non. « Bien sûr que je t’amènerai si tu veux tant y aller ! Mais il faut que tu ne coures aucun risque alors, il faut que tu m’assures que tu n’auras aucun problème, et si c’est le cas, alors on partira à la fin de la semaine. C’est à ce moment-là qu’on repart du port. » Même si elle ne s’y plairait pas aussi bien qu’à Neverland, il comprenait son besoin irrépressible de savoir ce qu’il y avait d’autre, de nouveau. « Je t’emmènerai où tu voudras, quand tu voudras. » Il lui prit la main, la baisa, rit, et prétendit d’incliner respectueusement. « Je suis ton humble serviteur. »

Puis il reprit son sérieux et la regarda dans les yeux, calme. Elle le savait déjà, mais il fallait qu’il le dise. « Je le pense. Pas seulement pour le monde des humains, mais si tu as besoin de quoique ce soit, tu peux me demander, je le ferai. C’est compris ? » Il sourit et lui caressa les cheveux en regardant l’eau sous leurs pieds et le soleil au-dessus de leur tête. « Alors ça consiste en quoi exactement, être gardienne ? »

   
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Elizabeth Lewis

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MessageSujet: Re: « She was hapiness. » [PERSÉPHONE.] « She was hapiness. » [PERSÉPHONE.] EmptyVen 11 Avr - 1:02

Je voudrais rester avec lui pour toujours, juste dans ses bras, juste à regarder son sourire. Juste à le voir heureux.
Jesse & Perséphone



Comment est-ce qu’elle allait faire ? Elle s’était mise dans une drôle de situation, elle le savait. Elle était devenue la première fée de Neverland à vouloir protéger un adulte. Un pirate, de surcroît. Et un Capitaine, en plus de ça. Si ça se savait – et ça se saurait, elle le savait pertinemment – elle devrait trouver de solides arguments pour ne pas devenir une paria aux yeux de ses consœurs, ou aux yeux des enfants perdus. Peter Pan lui-même risquait de ne pas voir ça d’un très bon œil, pour les mêmes raisons qu’il ne pouvait pas supporter les pirates ; parce qu’il n’était plus le seul à profiter de quelque chose qu’il avait créé. Mais Perséphone était convaincue d’une chose.. Ce changement, c’était le début d’une grande, très grande aventure pour elle. Et, étrangement, il lui suffisait de poser les yeux sur le visage de son adulte pour ne plus avoir peur de quoi que ce soit. Parce qu’elle savait, parce qu’elle était convaincue, qu’il la protégerait toujours. Elle savait qu’en lui confiant sa vie, elle serait heureuse. Alors, ça n’avait pas d’importance que les autres fées la jugent. Ça n’avait pas d’importance que les enfants perdus la voient comme une traître. Parce qu’elle voulait faire ses propres choix. Elle voulait protéger Jesse, être là pour lui. Elle voulait que chaque jour, il puisse sourire comme il souriait lorsqu’il était avec elle. Elle voulait que personne ne puisse le blesser, que personne ne puisse l’atteindre.. Elle n’osait pas penser à la possibilité qu’un enfant le blesse. Penser à la possibilité qu’elle doive un jour prendre parti. Car, au fond d’elle-même, elle savait déjà qu’elle le choisirait, lui, l’Adulte qui aimait les Fées. Son adulte.. Et, plus au fond encore, elle savait que cette idée l’effrayait. Les fées avaient été crées pour les enfants. Et elle brisait cette tradition.

La voix de Jesse la sortit de ses pensées et elle lui adressa un sourire tendre en écoutant sa question. « Si tu désires que tout soit comme avant, alors tout le sera. Je viendrais seulement le jeudi. Ou plus souvent. C’est toi qui décide. Je ne suis pas là pour t’imposer quoi que ce soit. » Est-ce qu’il lui demandait ça pour la protéger de quelque chose ? Elle en avait eu la vague impression, et une évidence la heurta de plein fouet ; il était un pirate. Oh, bien sûr, elle en était tout à fait consciente.. Mais ce qu’elle n’avait pas encore bien réalisé, c’était qu’il faisait parfois des choses horribles.. Et elle savait qu’elle ne supporterait pas d’assister à ce genre de chose. Qu’il vole ne l’inquiétait pas outre mesure, elle voyait ça comme un jeu.. C’était les autres choses. La torture, le meurtre.. Tout ce que son cœur ne pouvait tolérer. Ainsi, elle ajouta en baissant un peu le regard « De toute façon, je ne pourrais jamais être une pirate. Parce que je ne pourrais jamais faire de mal à qui que ce soit. Alors.. Même si je le voulais, je ne pourrais pas rester avec toi tout le temps. Nos habitudes me plaisent, Jesse. Je n’ai pas envie que ça change. Je veux rester ton apprentie, et ton amie.. La seule chose qui change, c’est que désormais, ma vie est à toi. Et que si ça peut te sauver, je n’hésiterai pas à la donner pour toi. Je suis ta fée, et tu es mon enfa.. mon adulte.. » Elle se sentit rougir. Il lui faudrait un peu de temps pour s’habituer à être la première fée à ne pas protéger un enfant, mais un adulte..

Fort heureusement, la conversation changea, divaguant sur les fées. Et Perséphone se rendit compte à quel point il ne connaissait rien. C’était amusant. Elle avait l’impression que leurs rôles étaient inversés. C’était elle le professeur, qui devait lui apprendre des choses. « Parents.. biologiques ? Eh bien.. Tu sais, les fées qui ont mélangés leur poussière m’ont donné la vie, et je les remercie pour ça.. Mais.. Mes vrais parents sont ceux qui m’ont élevée et aimée depuis ma naissance. C’est.. simple. Très peu de fées connaissent les fées qui leur ont donné naissance. C’est notre façon de faire. Si un jour je donne ma poussière pour créer une nouvelle fée, je ne la connaîtrais probablement pas. Mais je serai certaine d’une chose ; mon enfant sera dans une bonne famille. » Si elle n'était pas bannie de l'Arbre des Fées d'ici-là.. Elle fronça les sourcils avec un petit sourire lorsque Jesse parla brièvement de la façon dont les humains faisaient des enfants.. en restant particulièrement évasif sur le sujet. C’était vrai ; elle ne connaissait pas grand-chose aux humains. Elle avait passé les trois quart de sa vie à côtoyer des enfants.. Et on ne pouvait pas vraiment dire que les enfants étaient très calés sur le sujet.. Avec un rire, elle se permit de dire « Okay, je ne veux pas savoir. Ça a l’air.. compliqué ! » avant de poursuivre sur les fées de glace, pendant que Jesse souriait. Il avait un si beau sourire.. Puis, Perséphone décida que c’était une bonne idée de faire de l’équilibre sur une proue.. Elle se leva, soutenue par Jesse, parla et parla encore avant de perdre l’équilibre et d’avoir le réflexe de reprendre sa taille d’origine. Et elle ne pu s’empêcher de rire face aux mots de son adulte. Un vrai fou rire.. Il parlait de la manger, et elle reprit une taille humaine à ce moment, pour lui planter un bisou sur la joue. « Je fais 15 centimètres et demi. Et oui, je tiens au « et demi » ! Et si tu me manges.. Ce serait presque comme du cannibalisme ! » Elle eut l’air faussement outrée.. Avant d’exploser d’un grand rire.

Reprenant à grand peine son sérieux, Perséphone continua de répondre aux questions de Jesse. Sur les obligations des fées.. Et elles en avaient un paquet.. Comme la règle idiote de ne jamais quitter Neverland.. Son adulte lui parla de ce qu’il y avait au-delà de Neverland. Rien d’extraordinaire, disait-il. Des gens méchants. Personne qui ne croyait aux fées. De la tristesse.. Et ce sourire, si triste, sur le visage de son beau pirate ! Elle lui caressa la joue avec une tendresse toute particulière « Peut-être.. Peut-être que les gens ne savent simplement pas comment faire.. Tu sais, pour être heureux.. On ne peut pas être gentils si on est malheureux.. Mais peut-être que si quelqu’un leur montre ce qu’est le bonheur, ton monde pourrait devenir beau. » La naïveté de Perséphone, dans toute sa splendeur.. Mais elle y croyait. Elle croyait en ce qu’elle était en train de dire.. Et elle bondit littéralement, les yeux brillants d’excitation, lorsque Jesse lui annonça qu’il l’y emmènerait, si elle voulait y aller. A la fin de la semaine.. Elle sourit. Qu’est-ce qu’elle risquait si elle quittait Neverland à bord d’un navire pirate ? Peter Pan serait au courant, c’était certain.. Et les fées remarqueraient immédiatement sa disparation.. Mais c’était son rêve.. « Et vous partez longtemps ? » demanda-t-elle, avant de rire face à la suite du discours de Jesse. Il accepterait de l’emmener là où elle le voulait.. Ce passage la toucha plus qu’elle ne l’aurait cru.. « Eh bien.. Je.. Je vais réfléchir à cette possibilité.. Je ne sais pas ce que je risque à quitter Neverland. » Et la suite la fit rire franchement « Mon humble serviteur, rien que ça ? Je pourrais vraiment y prendre goût, et te demander tout un tas de choses ! » Elle cessa de rire lorsqu’il ajouta qu’il était sérieux. Que si elle avait besoin de quelque chose, elle pouvait le lui demander. « Merci, Jesse. » lui dit-elle doucement, en fermant les yeux lorsqu’il lui caressa les cheveux, les rouvrant à sa question.. Elle laissa un petit silence s'installer, avant de se décider à prendre la parole..

« Eh bien.. Etre gardienne, ça implique de se battre pour le bonheur de son protégé. D’être toujours là, de le soutenir, de ne pas juger ses actes mais de le guider sur le bon chemin. Ça implique un lien très fort, et une confiance totale. Etre gardienne, c’est être prête à donner sa vie pour son protégé. C’est être prête à faire des sacrifices pour le bien de la personne qu’on protège, sans hésitation. Etre gardienne, c’est être là à n’importe quel moment, c’est vivre pour la personne qu’on protège. C’est l’aimer, sans condition. C’est accepter l’autre, sans essayer de le changer et aimer cette personne, jusqu’à notre dernier souffle. Etre gardienne, c’est aussi tout faire pour protéger la personne pour laquelle nous sommes nées.. Tu sais que ce sera compliqué, Jesse ? » Elle avait été tellement sérieuse sur sa dernière phrase, qu’elle s’était surprise elle-même « Je suis la première fée à avoir osé briser les traditions. Je suis la première à oser être la gardienne d’un adulte. Mais je suis convaincue que je suis née pour ça. Que je suis née pour être la première à voir la beauté là où personne ne semble la voir, et à avoir confiance en une personne à qui une fée n’est pas censée faire confiance. On devra se battre pour faire accepter ça. Tu l’as dit toi-même ; une fée et un pirate ne sont pas censés être amis.. Alors gardienne et protégé ? Je ne suis pas assez naïve pour croire que les gens vont accepté ça avec facilité.. Mais c’est ce que je veux. Je suis sûre qu’au fond, c’est pour toi que je suis née. Enfin, je sais que c'est techniquement impossible, mais.. C’est si facile d’être heureuse, à tes côtés.. J’ai honte de l’avouer, mais j’ai toujours été jalouse du lien entre les gardiennes et leurs protégés.. Et aujourd’hui, je ne le suis plus.. Parce que je t’ai trouvé.. Et qu'en te trouvant, j'ai trouvé un sens à mon existence. »

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The Shadow

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MessageSujet: Re: « She was hapiness. » [PERSÉPHONE.] « She was hapiness. » [PERSÉPHONE.] EmptySam 12 Avr - 10:16

L'Ombre sortit de sa cachette de fortune, derrière les voiles splendides du Neptune, pour tournoyer un instant au dessus du Capitaine et de la Fée. Un rire rauque et caverneux s'échappa de ses lèvres invisibles, et elle prit son envol en direction de l'Île où elle s'enfonça dans les arbres mystérieusement.
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Jesse Miller

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MessageSujet: Re: « She was hapiness. » [PERSÉPHONE.] « She was hapiness. » [PERSÉPHONE.] EmptyMer 16 Avr - 0:56


 

 


  Perséphone & Jesse
  I will fight for you every day, love you every day, and die for you every day of my life.

Oui, Perséphone se retrouvait peut être dans une situation plus compliquée encore que la sienne. En plus de devoir contrer ses amis, sa famille, ses règles, elle devenait gardienne d’un pirate. C’est-à-dire qu’elle devait protéger quelqu’un qui faisait souffrir, et qui se mettait dans les problèmes jusqu’au cou dès que l’occasion se présentait. Et comme elle venait si bien de le dire, elle ne pourrait jamais être un pirate, parce qu’elle ne pourrait jamais faire de mal à qui que ce soit. Bien que cela brise le cœur du jeune homme de penser qu’il devrait être séparé de sa fée si souvent,  il ne pouvait pas abandonner la piraterie, c’était toute sa vie. Alors il se contenta de sourire, et de hocher la tête, incapable de parler. Que pouvait-il dire d’autre ? Il n’allait pas promettre qu’il ne ferait plus de mal à personne, c’était impossible. Et Persée le savait depuis le moment où elle l’avait vu, la première fois, et qu’il l’avait tant fait rire. Elle savait que c’était un pirate, un vrai, et elle ne souhaitait pas changer ça. C’est une des choses que Jesse trouvait d’extraordinaire chez elle ; elle acceptait tout, même ses pires côtés. Elle hésita avant adulte. Jesse comprit qu’elle était sur le point de dire enfant. Oui, c’était décidément bien étrange qu’un adulte ait une fée gardienne.  Autant pour elle, pour lui, que pour le reste du monde.

Lorsque Perséphone lui expliqua des choses sur les fées, Jesse mit du temps à comprendre.  Leur manière de grandir était à la fois triste et belle. Triste parce qu’ils n’avaient pas de parents biologiques à proprement parler, mais belle parce qu’ils étaient sûrs d’être aimés par leur famille. D’un point de vue objectif, c’était sans doute une meilleure idée, car ainsi, aucun enfant n’aurait à sentir qu’il n’est pas aimé. Le monde ne s’en porterait donc que mieux. A cette pensée, le pirate eut l’image de sa mère, et la chassa vite de son esprit pour regarder son amie. Voilà, ça allait déjà mieux. Si elle n’avait pas été là, il aurait probablement été obligé de boire une bouteille ou deux de rhum pour effacer l’image, mais elle avait ce pouvoir étonnant, qui le calmait et l’empêchait de penser à des choses tristes trop longtemps. Lorsque la fée annonça que la manière de faire des enfants des humains paraissait trop compliquée, Jesse ne put s’empêcher de rire. Son innocence était touchante.  Il se mit à penser à un évènement antérieur, un jour où la jeune fille était venue sur le navire, sous forme humaine, il y a de cela un certain moment. L’équipage n’était pas encore tout à fait partit, et le Capitaine se souvint que l’un des membres de son équipage avait lancé un regard relativement tendancieux à son amie, qui ne l’avait pas remarqué. Il s’était dit que ce n’était rien, trop habitué aux hormones en folie de l’équipage après plusieurs semaines sur les océans. Mais maintenant qu’il y repensait, après le révélation récente, ce regard l’énervait. Ce n’était pas de la jalousie, il n’avait pas la moindre idée de ce que c’était, et de toute façon, il ne pourrait jamais en ressentir. Non, c’était quelque chose de bien plus profond, de bien plus violent, … De la possessivité, voilà ! Et de la peur aussi. Comme si Perséphone était une petite fille, et qu’il se retrouvait dans le rôle du grand frère protecteur. Il ne permettrait pas qu’on la touche, qu’on la salisse. Elle était trop pure, trop innocente, pour attirer un regard comme celui que le pirate lui avait envoyé. Pour la peine, il lui ferait faire une corvée détestable lorsqu’il reviendrait.

La caresse sur sa joue le ramena à la réalité. Il avait trop parlé de l’autre monde, et elle avait vu qu’il était triste. Damn, il n’arrivait pas à cacher ses sentiments quand elle était là. Elle le rendait à la fois invincible et vulnérable. Il ne restait plus qu’à savoir si Perséphone serait une force ou une faiblesse, au final. Elle serait certainement les deux. Elle le rendait fort, mais elle lui enlevait sa seule force : celle de ne pas avoir de faiblesse visible. Perséphone était devenue sa faiblesse. Si quelqu’un qui lui en voulait s’en prenait à elle, il ne s’en remettrait jamais. A vrai dire, si on enlevait sa fée, il serait certainement capable de faire des folies pour la récupérer. Oui, il était décidément encore plus dans les problèmes. « Je ne crois pas que mon monde ait le moindre espoir de devenir beau. Je ne suis même pas sûr de le souhaiter, en fait. Laid, triste, et sale, c’est ce qui le définit, et ce n’est pas prêt de changer à mon avis. » Il se leva, avança sur la proue, et laissa le vent fouetter son visage en fermant les yeux. Ce que c’était agréable. Il se retourna et sourit à la magnifique créature qui le regardait, avec un sourire à la fois triste et nostalgique. « Tu sais, il se passe des choses affreuses dans ce monde. Des choses plus horribles que celles que tu peux imaginer. » De nouveau la pièce sans fenêtre. Il changea de conversation, dérivant sur son futur voyage, et la possibilité d’emmener sa gardienne avec lui. Oh, il adorerait voyager avec elle. « Je ne sais pas vraiment, ça dépendra de ce qu’on trouve. On avise sur le moment quand on est un pirate. Bien sûr, il faudra essayer de garder ta forme humaine la plupart du temps, sinon l’équipage va être infernal, ou tu devras rester dans ma cabine jusqu’à ce qu’on atteigne la terre ferme, mais ce serait dommage tout de même. » Ce n’était pas tant l’idée de voyager qui le tentait désormais, mais plutôt de partir avec elle. Avant, il considérait les océans et les voyages comme son seul but, son seul amour, la seule chose qui le rendait vivant. Maintenant, il n’arrivait pas à imaginer tout cela sans elle. Et pourtant, il le faudrait bien. Il faudrait bien qu’il parte plusieurs semaines, plusieurs mois, sans elle. Ce serait dur, mais les retrouvailles n’en seraient que meilleures.

Être gardienne … Prête à donner sa vie. Aimer, sans condition. Protéger. Jesse se sentait de plus en plus vivant à chacun de ses mots. Jamais, de sa vie entière, il ne s’était senti si important aux yeux de quelqu’un. Jamais il ne s’était senti si aimé. Il souriait, bêtement, parce qu’il était comblé. Et la dernière phrase, plus sérieuse, ne réussit pas à lui arracher ce sourire. Briser les traditions. Pas censée faire confiance. Se battre. Pour toi que je suis née. En te trouvant, j’ai trouvé un sens à mon existence. Le pirate ne savait plus quoi dire, ses mots semblaient noués au fond de sa gorge. Il ne savait pas s’il avait envie de la prendre dans ses bras ou d’éclater lamentablement en sanglots de bonheur. Il choisit la première option, et la serra contre lui, prenant soin de ne pas lui faire mal. Il ne s’était jamais senti si heureux. « On va y arriver. Je sais qu’on y arrivera. Parce que de toute façon, je laisserai jamais rien ni personne nous séparer. Parce que je peux plus vivre sans toi moi, je peux plus imaginer une seule seconde de ma vie où tu n’es pas, je suis incapable d’imaginer un monde où tu ne serais pas ma fée gardienne. Parce que je t’aime, je ferai tout pour toi, et je suis sûr qu’on peut réussir à faire en sorte que personne ne nous en empêche. Je n’ai jamais cru en la bonté humaine, mais je sais qu’ils marcheront avec nous si ils ont quelque chose qui les décide. Si ils ont une raison de croire en nous. Et la voilà la raison ; notre amour. Ce n’est pas une question d’amour au sens sentimental, c’est plus pur, plus universel. N’importe qui comprendrait. Et cet amour que j’ai pour toi, il est plus fort que tout ce que j’ai ressenti jusqu’à aujourd’hui. Et il me donne la force de croire en l’avenir, il me donne l’espoir de … »

Il ne put jamais finir sa phrase. Une ombre noire s’était mise à tourner autour d’eux. L’ombre de Peter. Le premier réflexe de Jesse fut de sortir son épée, puis il réalisa qu’elle ne servirait pas à grand-chose. Après tout, on ne peut pas blesser une ombre, n’est-ce pas ? Alors il se contenta de serrer Perséphone contre lui, prêt à la protéger en cas d’attaque. Un rire caverneux sortir de la silhouette, et elle partit. Alors, il ne put plus contenir sa colère. « Peter, espèce de … » Des jurons fleuris s’échappèrent de sa bouche, tandis qu’il lui souhaitait milles morts et milles expériences douloureuse. Il haïssait le gamin plus qu’il était possible d’expliquer. Si il devait détruire Neverland pour le tuer, il s’en contrefichait, tant que le môme en souffrait le plus possible. Mais peu à peu, il commença à reprendre son calme et regarde Perséphone. Elle était fidèle à Pan. Il avait oublié. Craignant de l’avoir de nouveau blessée, il s’éloigna avec précaution et baissa la tête avec un sourire gêné. « Navré. Je me suis emporté. Je déteste savoir qu’il peut débarquer à n’importe quel moment. On n’est jamais en sécurité à Neverland au final. Enfin … Qu’est ce qu’on va faire ? Il sait maintenant. Je ne pensais pas que ça arriverait si vite. » Un soupire s’échappa des lèvres du Capitaine. Ils étaient dans la merde, c’était le cas de le dire. Il s’approcha pourtant de la fée et déposa un bisou sur sa joue avec tendresse, en la tenant par la taille. « Bien, ne nous inquiétons pas. Peter ne peut pas nous faire de mal pour l’instant. Mais nous devons monter un stratagème. Peter n’est pas notre seul ennemi maintenant, c’est nous contre le monde entier. Tu es prête à te battre avec moi, peu importe les stratégies à utiliser ? Parce que je me battrai pour toi, jusqu’à mon dernier souffle. »

 
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MessageSujet: Re: « She was hapiness. » [PERSÉPHONE.] « She was hapiness. » [PERSÉPHONE.] EmptyJeu 17 Avr - 3:09

Je me battrais jusqu'à la mort pour qu'il ne t'arrive rien..
Jesse & Perséphone



C’était évident qu’elle voyait les sentiments qu’il essayait de réprimer. Elle avait l’habitude d’observer, l’habitude de voir ce qui échappait à la plupart des gens. Elle avait l’habitude de l’observer, lui, surtout. Et elle commençait à connaitre ce Capitaine, suffisamment pour savoir reconnaitre lorsqu’il était triste. Il n’avait plus ni le même sourire, ni le même éclat dans le regard, lorsque c’était le cas. Et elle détestait ça. Elle détestait le savoir triste. Ça lui vrillait l’âme, bien plus que ce qu’elle pouvait bien admettre. C’était une évidence, après tout ; vu à quel point elle l’aimait, tolérer de le voir malheureux était impossible pour elle. Même si c’était infime, même s’il n’y avait peut-être qu’elle pour remarquer le petit détail qui n’allait pas.. Elle voulait qu’il soit heureux tout entier. Il parla encore de son monde. Le qualifiant de laid, triste et sale. C’était triste de parler de son propre monde ainsi. « Si tu ne veux pas voir la possibilité d’un changement, alors effectivement ça ne changera jamais à tes yeux. » répondit tendrement la fée. Ce n’était pas une leçon de morale, c’était simplement une pensée. Une simple pensée envolée de ses lèvres. Elle le regarda profiter du vent, profiter de ce plaisir, avec un sourire presque maternel au bord des lèvres. C’était ainsi qu’elle aimait le voir ; débordant de petit bonheur simple. « Il se passe des choses horribles ici aussi. Pourtant, Neverland est un endroit magnifique, si on sait où regarder. Si on sait exactement où poser les yeux et si on sait passer outre ce qui peut sembler laid. » Ce qu’elle venait de dire renvoyait un peu à ce qui les liait. Perséphone avait vu la bonté en Jesse, là où d’autres ne voyaient que le laid et le monstrueux. « Je vois que tu as souffert, là-bas. Et j’en suis désolée.. J’aimerais avoir le pouvoir d’effacer ce qui te fait mal. Mais même si je le pouvais, je te rendrais davantage service en t’aidant à te reconstruire malgré les mauvais souvenirs. Et ça, je peux le faire. » Le sujet bascula sur le voyage. Partir avec lui.. Juste naviguer, découvrir d’autres endroits.. C’était tellement tentant ! Rester à ses côtés, et s’émerveiller avec lui des choses qu’elle pourrait découvrir.. Les mots de Jesse la firent rire joyeusement « Ou alors, je n’aurais qu’à me cacher dans ta poche ! Ce serait merveilleux, Jesse.. » Un sourire enfantin éclairait les traits de Perséphone « Je viendrais. Quand je serai certaine que ça ne nous attirera pas d’ennuis. Je ne peux plus penser égoïstement, maintenant. »

Il lui demanda de lui expliquer ce qu’était exactement le fait d’être gardienne. Et Perséphone parla avec son cœur, avec cette innocente honnêteté dont elle n’arrivait pas à se défaire. C’était facile, pour elle, d’exprimer tout ça. A tel point qu’elle en oubliait parfois que ce n’était pas le cas pour tout le monde. Par mimétisme, elle sourit en voyant le sourire de Jesse. Et elle se retrouva collée contre lui, dans une douce étreinte dont elle profita pleinement, resserrant ses bras autour de son adulte. Elle était si heureuse, à cet instant, convaincue que rien ne pourrait troubler ce bonheur.. Et lorsqu’il parla, Perséphone se sentit comme transportée dans un autre univers. Il s’ouvrait à elle, il lui disait des mots qui avaient aux oreilles de la fée une tendresse infinie. Il parlait de ses sentiments, il parlait de leur amour. Un amour pur et universel. Oui, il avait raison. Leur amour prouverait à tous la légitimité de leur relation. Elle était pendue à ses lèvres, son sourire s’élargissant à mesure qu’il parlait. Ses yeux, même, semblaient étinceler un peu plus à chacun des mots de Jesse. C’était un moment merveilleux.. Mais le pirate fut interrompu.. Et pour cause. Cette Ombre, Perséphone l’a connaissait.. L’ombre de Peter Pan. Jesse sortit son épée, mais Perséphone posa sa main sur le poignet du pirate. Ça ne servait à rien. Sans quitter l’ombre des yeux, Perséphone se serra un peu plus contre Jesse, alors qu’il était clairement dans une position protectrice. Elle sursauta légèrement lorsque l’Ombre lâcha un rire caverneux, malsain, et cacha son visage dans le creux du cou de Jesse, relevant seulement la tête lorsque son adulte commença à se répandre en insultes envers Peter. « Arrête. » lâcha-t-elle seulement, doucement, presque tendrement. Et Jesse s’éloigna, baissant la tête, tandis que Perséphone ne pu s’empêcher de revenir vers lui pour glisser un doigt sous son menton et la lui faire relever. Il s’excusa, parla tandis que Perséphone se contentait de lui caresser la joue « Je comprends. » dit-elle faiblement, face à ses excuses, avant de sourire sans vraiment de joie « C’est son île, Jesse.. Je pensais qu’on aurait un peu plus de temps, mais je ne suis pas étonnée que ce ne soit pas le cas. » Il lui déposa un baiser sur la joue, tout en la tenant par la taille et Perséphone ferma les yeux tout en se lovant contre lui, cherchant le bruit de son cœur.

« Je me battrais toujours pour et avec toi, n’en doute pas.. Jesse.. Je ne sais pas ce que tu as en tête. Mais fais attention à ce que tu fais. Peter n’est qu’un enfant qui voit son monde s’écrouler. Il a peur et il est en colère. Ne le sous-estime pas. » Elle se redressa, pour le regarder droit dans les yeux « Si tu lui fais du mal, ce sera Neverland que tu détruira. Si tu détruis Neverland, Jesse.. Je te laisse imaginer ce qui arrivera à ma famille. Ou ce qu'il m'arrivera, à moi.. Essaie de garder ça en tête. » Elle posa sa main sur le cœur de Jesse « Quand ta colère te dictera de faire du mal à Peter Pan, car je sais que ça arrivera, écoute plutôt ton cœur. Et si tu t’en crois incapable, alors pense à moi. Il y a d’autres chemins à emprunter que celui de la haine et de la colère. Je respecte qui tu es, Capitaine, (et elle avait insisté sur le Capitaine pour lui prouver qu'elle parlait bien du pirate et de ce qu'il était dans son intégralité.) et je ne te demande qu’une seule chose en retour ; respecte la personne que je suis. Si tu me respecte vraiment, tu sauras quoi faire au moment où ta colère te semblera impossible à surmonter. Je l’espère, au moins.. » Elle lui caressa la joue, avec une tendresse infinie. Elle ne cherchait pas à lui faire la morale. Elle cherchait juste à remplir son rôle de gardienne, maintenant plus que jamais « Quel stratagème penses-tu que l’on peut mettre en place, maintenant ? C’est toi le stratège, pas moi.. Et moi, je ne vois qu’une seule solution.. J’irais parler à Peter. Je lui expliquerais la situation. Et s’il refuse de comprendre, alors je ferai tout pour te mettre en sécurité. Peu importe ce qu’il m’arrivera. »

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Jesse Miller

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MessageSujet: Re: « She was hapiness. » [PERSÉPHONE.] « She was hapiness. » [PERSÉPHONE.] EmptyVen 25 Avr - 1:24


 

 


 Perséphone & Jesse
 But please, just remember, I love you. I love you like I’ve never loved anyone. And that will never change, love.

Refuser de voir la possibilité d’un changement. Jesse se retint de pouffer. Parfois, l’idéalisme de Perséphone était presque drôle. Elle était persuadée que le monde pouvait changer.  Le monde, dans son intégralité. Comme si tous les Hommes du monde pouvaient se mettre d’accord pour une chose. A vrai dire, si l’on prenait le Conseil des Pirates comme exemple, où seulement un nombre infime de pirates siégeaient, il était une assez bonne preuve de l’impossibilité des Hommes à s’entendre. A chaque fois, ils se retrouvaient pour établir une stratégie pour vaincre Pan, et à chaque fois, leur fierté prenant le dessus, ils finissaient par s’envoyer des mots fleuris et se retenir de ne pas s’entretuer. La stupidité humaine en action. Peu importe le problème, ils ne seront jamais capables de faire des compromis pour le régler, ou même le comprendre. Jesse s’était fait à cette idée il y a bien longtemps, et l’optimisme de Perséphone lui paraissait presque étranger. Comme si elle avait vécu dans un paradis pendant si longtemps qu’elle ne connaissait pas la laideur humaine. En soi, ce devait être le cas, puisqu’elle devait fréquenter uniquement des enfants, et que ceux-ci ne pouvaient représenter les adultes cruels et égoïstes. Comme la vie devait être belle lorsque l’on croyait en elle, comme la fée. Comme elle devait être heureuse. Passer outre ce qui peut sembler laid. Le pirate sourit doucement. Oui, c’est ce qu’elle avait fait, après tout. Approcher un capitaine pirate était déjà compliqué en soi, alors à Neverland, et quand on est une fée, … Ca n’avait aucun sens pour les autres. Après tout, les pirates sont les méchants de l’histoire. Ce sont eux qui posent les problèmes, pourquoi diable les approcher ? Mais la fée était au-dessus de ces préjugés, elle était pure de tout, … Au fond, Jesse ne savait pas ce qu’il pouvait reprocher à Perséphone. Après tout, si personne n’est parfait, elle devrait avoir un défaut. Mais quel était-il ? Sa naïveté ? Trop touchante pour être un défaut. Son opiniâtreté ? Elle était amusante. Alors, elle n’avait pas de défauts ? Sa gardienne sans défaut, voilà ce qu’elle était. Et c’était fou à quel point il l’aimait. Ca faisait presque mal.

Se reconstruire malgré les mauvais souvenirs. Jesse détourna le regard et sourit le plus sincèrement possible. Il ne voulait pas en parler. Il était heureux, avec elle, pourquoi est-ce-que le sujet revenait toujours sur la table ? Pourquoi ne pouvait-il pas oublier, tout simplement ? … Il le pouvait. Il le pouvait quand il fixait son sourire. Et c’est ce qu’il fit, ce qu’il aurait voulu faire pour toujours. Je viendrais. Cela lui suffisait. Savoir que sa fée viendrait avec lui pour son prochain voyage lui suffisait pour être heureux. D’ailleurs, savoir qu’elle était là lui suffisait. Peu importait le reste, quand il savait qu’elle allait bien, quand il pouvait la prendre dans ses bras. Quand il pouvait l’aimer. Mais l’équipage finirait bien par rentrer, et ils ne pouvaient pas rester enlacés sur le pont éternellement. En plus, les blagues salaces de son équipage n’étaient pas ce dont il avait besoin tout de suite.

Puis Pan arriva, et gâcha tout. Comme à son habitude. Jesse détestait sa manière de débouler à l’improviste partout. C’est son île. Oui, il avait tendance à l’oublier. Il avait toujours du mal à croire qu’un simple gosse puisse être responsable du fonctionnement, de la vie, d’une vie entière, et de tous ses habitants. Comment un être aussi énervant que cet énergumène pouvait être si puissant, avoir autant d’importance ? En plus, c’était un gamin. Il avait beau être immortel, avoir vécu plus longtemps que chacun d’entre eux, il restait éternellement un enfant ; il ne murissait pas. Et c’était de ça que dépendait le destin de Neverland. Ils étaient vraiment dans un autre monde. Et le pirate avait beau adorer Neverland, ses mystères, et sa liberté, il détestait Pan plus que tout au monde. Sentiments difficiles à concilier, mais il était rare que le gamin volant ne vienne mettre le nez dans ses affaires, de toute façon. Jusqu’à maintenant en tout cas. Alors, c’était la guerre. Du moins, c’est ce que Jesse croyait, avant que Perséphone ne parle. Il croyait qu’il pouvait débarquer devant Peter, sortir son pistolet, et le tuer, aussi simplement que cela. Certes, c’était stupide et impulsif, mais il avait souvent ce genre de comportement. Il croyait qu’avec un plan solide, il pourrait s’en débarrasser. Il croyait que ce n’était pas un obstacle. Mais il ne sous-estimait pas Pan, il savait qu’il avait, au final, peu de chances face à lui. Mais il savait aussi qu’il s’affaiblissait, et que c’était le moment pour les pirates de saisir leurs chances. Mais il y avait une chose qu’il n’avait pas compris, une chose qu’il ne savait pas, qu’il n’avait pas calculée, pas vu venir.

Si tu détruis Neverland, Jesse.. Je te laisse imaginer ce qui arrivera à ma famille. Ou ce qu'il m'arrivera, à moi.. Non. Non, c’était impossible. Ça ne pouvait pas être vrai. Ses yeux étaient plantés dans ceux de sa fée, son corps ne bougeait plus, et son cerveau commençait à réfléchir trop vite. Il n’arrivait plus à penser correctement. Il ne voulait pas comprendre. S’il blessait Peter, l’être le plus haïssable des mondes, qu’il projetait de tuer depuis son arrivée sur Neverland, celui qui lui avait fait passer des nuits entières à tourner dans sa cabine pour réfléchir à un plan convenable, celui qui le narguait sans cesse d’une façon ou d’une autre, celui pour lequel il serait capable de s’allier avec Hook, qu’il ne portait pas non plus dans son cœur, celui … S’il blessait son ennemi, il tuait sa gardienne ? Perséphone, la personne la plus importante à ses yeux ? Alors soit il accomplissait sa vengeance, pour perdre le seul amour qu’il portait en son cœur, soit il protégeait la fée, et il acceptait de subir éternellement Pan et ses actes stupides ? Il était vraiment condamné à faire un choix ?

La jeune fille posa sa main sur son cœur et continua à parler. Écoute ton cœur. Jesse eut un rictus. Pense à moi. D’autres chemins. Respecte. Saura quoi faire. Le pirate reprenait doucement son souffle, se remettant de ses émotions. La caresse, tendre, sur sa joue, l’aida à se détendre, et son cerveau se remit à marcher à allure normale. Bon. Garder son sang-froid était primordial dans cette situation. Rester calme, et pragmatique. Stratagème. Parler. Sécurité. Jesse soupira et se recula, attrapant la main qu’elle avait posé sur son cœur dans la sienne. Il n’avait pas le cœur à parler stratagème. Il voulait juste que tout se finisse, que Peter décide de ne rien faire et qu’il parte loin. « Écoute, tu ne peux pas y aller toute seule. Je sais que Peter est votre allié, tout ça, mais ça va l’énerver, et de toute manière je suis persuadé qu’il a un très mauvais fond. » Il ne voulait pas le dénigrer, ou le critiquer, cette fois. Il essayait juste de mettre Perséphone en garde. Pan n’était pas tout blanc. Après tout, les enfants n’avaient aucune conscience du bien et du mal. Peter n’était pas différent des autres, et par ce fait, il était dangereux. Et il ne voulait pas que Perséphone se mette en danger sans raison. « Et je crois que ce n’est pas une bonne idée que j’aille le voir non plus. Alors, je déteste dire ça, mais … Je crois qu’on va devoir attendre sans rien faire, voir ce qu’il se passe. » Jesse se mordit la lèvre. S’il avait su qu’il dirait ça de plein gré un jour … Pourtant, même si c’était celle qu’il aimait le moins, c’était la solution la plus responsable. S’il allait voir le môme, il allait vouloir lui faire du mal. Si la fée y allait, elle risquait d’être blessée. S’ils envoyaient un message, il n’aurait aucune incidence, et c’était trop dur pour son ego. S’ils essayaient d’empêcher l’Ombre, ils n’y arriveraient pas. De plus, ils ne savaient même pas ce que Pan ferait de cette information. En soi, le savoir devrait déjà lui procurer un grand plaisir, puisqu’un des capitaines pirates qui veulent tant le détruire se retrouve dans une impasse, et qu’il se retrouve donc dans une position de faiblesse, face à une décision à prendre ; Pan ou Perséphone ? Un jour, le choix serait à faire. « On entendra parler de Pan. On entendra parler de tout ça. L’important, c’est maintenant, c’est nous, en ce moment précis. Parce qu’une fois que tu auras franchi le pont du Neptune, tout le monde sera au courant, et c’est là que tout deviendra compliqué. Alors restons comme ça un moment, restons heureux, s’il te plaît. »

Et il enlaça sa gardienne dans ses bras, les bras autour de sa taille, le front posé sur le haut de son visage. Le temps passa, ils ne savaient pas combien.  Ils restèrent là, sans parler, à profiter du calme qui leur était accordé. Du calme avant la tempête. Et Jesse ne s’était jamais senti aussi apaisé qu’en ce moment-là, aucun sentiment ne l’avait rendu aussi heureux que celui qu’il avait pour Perséphone à l’instant présent. Puis des bruits commencèrent à perturber leur paix, et des voix rauques retentirent aux alentours. L’équipage rentrait au navire. La capitaine fronça les sourcils, les yeux fermés, sans bouger, et essaya de se persuader que ce n’était qu’un mauvais rêve et qu’il leur restait encore du temps. Qu’ils avaient encore le temps de s’aimer. Mais les bruits augmentaient, et il fut obligé de desserrer son étreinte. Il soupira légèrement, puis planta ses yeux dans ceux de Perséphone et lui sourit, du sourire le plus heureux qu’il était capable de donner. Puis son sourire s’affaissa et il déposa un baiser sur sa joue de nouveau, avant de la lâcher définitivement et de murmurer à son oreille, doucement, comme une promesse. « C’est maintenant que tout commence. Je t’aime, Perséphone, je t’aime plus que quiconque. Je voudrais te dire de ne jamais partir, mais on ne peut pas rester ainsi éternellement. »

Il baissa les yeux et la suivit, la regarda partir, son bonheur s’évaporant petit à petit. Pourtant, il était calme, il était en paix avec lui-même, pour la première fois depuis longtemps. Et rien ne pourrait changer ça. Capt’n, on a fait la réserve de rhum ! Jesse sourit et se retourna pour prendre une bouteille. Au fond, tout était resté pareil. Pour l’instant. Mis à part le fait qu’il avait une fée gardienne, et qu’il était heureux. Pour l’instant. Le temps est plus long à Neverland, mais rien ne dure. Surtout pas le bonheur.

 
BY .TITANIUMWAY

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Elizabeth Lewis

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MessageSujet: Re: « She was hapiness. » [PERSÉPHONE.] « She was hapiness. » [PERSÉPHONE.] EmptyVen 25 Avr - 2:04

Je voudrais rester avec lui pour toujours, juste dans ses bras, juste à regarder son sourire. Juste à le voir heureux.
Jesse & Perséphone



Elle aurait voulu, tellement voulu, donner tord à Jesse sur ce qu’il était en train de dire à propos de Peter. Mais rien ne sortit de ses lèvres. Elle aurait voulu le contredire, lui dire que ce n’était qu’un enfant innocent.. Mais même elle n’arrivait plus à y croire. Peter Pan lui faisait peur, de plus en plus. Et ça, elle ne pouvait pas vraiment le nier. Et pendant que son protégé parlait, Perséphone le fixait droit dans les yeux, plus attentive qu’elle ne l’avait certainement jamais été de sa vie. Ne rien faire, pour le moment. Voilà ce que le Capitaine proposait. Attendre. C’était finalement la meilleure des solutions, oui. Les risques étaient sûrement trop grands pour l’instant.. « Tu as raison, je suis d’accord. » répondit la petite fée. Oui, il avait totalement raison. C’était ce qu’il y avait de mieux pour eux. Et puis, Perséphone avait encore cet espoir ; celui que Peter soit heureux de ce qu’elle avait réussi à accomplir en se liant de la sorte à un pirate. N’était-ce pas le début de quelque chose de beau, après tout ? Qu’une fée et un pirate puisse s’aimer ainsi, sans chercher un quelconque intérêt autre que le bonheur à cette relation ? Peter Pan ne pouvait-il pas voir que c’était là la preuve que tout le monde méritait une chance ? Alors restons comme ça un moment, restons heureux, s’il te plaît. Elle lui adressa un sourire pure, avant de poser ses lèvres sur le front de Jesse dans un baiser doux. Il l’enlaça. Et elle le laissa faire, mettant juste ses bras autour des épaules de Jesse, sans parler ensuite. Sans bouger non plus. Seul son cœur semblait être mécontent de ce moment de pur calme, battant à lui en faire mal dans sa poitrine. Combien de temps ils restèrent ainsi ? Les yeux clos, Perséphone s’en fichait comme de sa première lune..

Des bruits commencèrent à se faire entendre, mais la fée garda les yeux fermés jusqu’à la dernière seconde. Jusqu’à ce qu’elle sente Jesse desserrer son étreinte. Elle n’en avait pas envie. Elle s’était sentie si bien pendant ce moment hors du temps, si heureuse, si entière.. Elle aurait voulu que ce moment dure pour toujours, qu’il n'y ai plus qu’eux et cette proue pour l’éternité. Mais elle savait que c’était impossible. Elle avait envie de pleurer, là, tout de suite. Pleurer, parce qu’elle ne voulait pas partir mais qu’elle y était obligée.. Elle aurait voulu supplier Jesse de la laisser rester sur le Neptune, juste pour la fin de la journée.. Mais elle ne pouvait pas. Et ça lui déchirait le cœur. Elle se força néanmoins à rendre à son pirate le sourire qu’il lui donna, essayant au maximum de retenir ses lèvres de trembler. C’était dur, aujourd’hui, de le quitter. Plus dur que d’habitude. Peut-être parce qu’elle se rendait compte des difficultés qui allaient s’entasser sur leur chemin. Elle ferma les yeux au baiser sur sa joue, les rouvrant lorsque l’étreinte se brisa définitivement. Mais le murmure de son beau pirate, comme une promesse, réchauffa le cœur de la fée. « Ce serait fou de le pouvoir.. Je t’aime, Jesse. Je continuerais, peu importe les obstacles.. » lui répondit-elle, avant de se lever pour sauter sur le pont. Joyeusement, elle se tourna pour lui faire au-revoir de la main, et commença à s’en aller, saluant avec le sourire quelques marins qu’elle croisait. Capt’n, on a fait la réserve de rhum ! Elle ne pu s’empêcher de rire en entendant ça, avant de disparaitre et de reprendre son apparence normale. Ce fut presque par défi qu’elle repassa devant Jesse en riant de son rire semblable à un tintement avant de s’envoler plus haut pour disparaitre totalement. Retourner à l’Arbre des Fées.. Elle n’en avait pas la moindre envie, mais quel choix lui restait-il ? A vrai dire, elle n’avait pas envie de grand-chose, à l’instant. Alors, sa chambre, son lit, était le meilleur endroit pour ne rien faire..

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