So you thought you were alone, you realize you've never really been ! [Jarod]

› arrivée : 03/03/2014

Encore une nuit où Jenny n’était pas bien. Encore une nuit où elle pleurait en silence pour ne pas alerter les autres filles mais même si elle pleurait fort, il n’y avait aucune chance pour que les autres se réveillent. Chacune avait sa propre chambre ou la partageait avec une autre. Dans le cas de Jenny, elle avait sa chambre à elle. Elle avait été la première fille à rester depuis Wendy, ce qui lui avait donné le privilège d’être la première à avoir sa chambre dans la cabane qui s’était agrandie au fil du temps. La dernière fois qu’elle avait pleuré, c’était après avoir aperçu Peter avec Wendy qui le soignait. Normalement, cela aurait du être Jenny. Elle était le bras-droit féminin de Peter. C’était à elle de prendre soin de lui et non Wendy ! Après tout, elle les avait abandonné, elle l’avait abandonné, oublié … Mais elle savait qu’entre Peter et Wendy, il y avait toujours ce petit quelque chose que la fille perdue n’avait jamais pu obtenir de son chef et c’était ça qui la rendait malade, triste et malheureuse ! Et encore plus jalouse de l’Anglaise ! Mais cette nuit-là, alors qu’elle pleurait, quelqu’un était venu la rejoindre pour la consolée : Jarod. Cela avait fait du bien à jenny d’être dans ses bras. C’était bien la première fois qu’un autre garçon que son frère la prenne dans ses bras. Elle aurait tellement aimé que ce soit Peter mais il était avec Wendy et ce serait surement ainsi pour toujours : Peter et Wendy, les inséparables ! Que pouvait-elle faire de mieux que de pleurer dans les bras de Jarod. En même temps, à la fin, elle avait dû reconnaître que ça lui avait plu et secrètement, elle ne demanderait surement pas mieux pour qu’il revienne les autres nuits. Même Clochette, avant que les derniers évènements n’aient lieu, avait tenté plusieurs fois de l’envoyer dans les bras de Jarod plutôt que dans ceux de Peter.

La jeune fille devrait peut-être réfléchir et faire le point sur ses amours d’adolescente. Avec Peter, c’était certain que c’était voué depuis des années à un échec mais Jenny s’y était accrochée comme un espoir, une bouée de secours. Malgré tout, il resterait son premier amour mais son premier chagrin d’amour aussi ! Nightingale ? Oui, elle avait fini par flasher sur lui mais apparemment, c’était passé. Dieu merci ! Et maintenant, Jarod, son bras droit à elle ! Elle ne savait pas quoi pensé de lui ! Bon, c’est vrai qu’il était plutôt mignon mais … il était toujours là quand elle avait besoin de quoi ce soit, même si c’était des broutilles ! Tout à coup, elle entendit qu’on ouvrait la porte de sa chambre. Elle se retourna et vit que c’était justement Jarod. Elle se dépêcha d’essuyer ses yeux encore humides. C’était la seconde fois qu’il la voyait pleurer.

- Oh, c’est toi ! T’arrives pas à dormir toi aussi ?

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Éternellement là pour toi
Jenny Red & Jarod

Il laissa sa tête retomber contre la façade de la maison. Cela faisait déjà un moment qu'il était là... comme presque tous les soirs. Il se retrouvait là, juste sous la fenêtre de Jenny à attendre. Attendre que la respiration de la jeune fille ralentisse peu à peu et qu'elle s'endorme enfin. Si quelqu'un se rendait compte de ce qu'il faisait, il serait traité de pervers, de stalker... mais il ne pouvait pas s'empêcher de prendre ce risque. Il devait être là si elle avait besoin de lui, toujours prêt. C’était son rôle après tout. Il lui avait offert ses services il y a déjà bien longtemps… Il s’apprêta à se relever. C’était assez pour aujourd’hui. Il s’arrêta brusquement dans son geste. Des sanglots ? Cela ne pouvait être que Jenny… toutes les autres fenêtres étaient fermées et à cette heure-ci, tous les Enfants dormaient depuis un bout de temps.

C’était sa chance… n’est-ce pas ? Il se sentait horrible de se dire ça mais en même temps, il restait là tous les soirs spécialement pour pouvoir profiter de cet instant. Il devait être cinglé. La « tempête » devait avoir chamboulé son cerveau et lui avoir mis des choses pas nettes à l’intérieur…

Il se dirigea rapidement vers la porte de la cabane des filles. La main sur la poignée, il hésita. Est-ce qu’elle voulait vraiment de lui dans un tel moment ? Peut-être qu’elle préférait être seule… Trop tard, il pénétrait déjà dans la cabane, comme si son corps avait bougé tout seul. Il marchait sur la pointe des pieds. Si quelqu’un se réveillait… si quelqu’un le voyait ici… Ce n’était pas un lieu où un garçon devait traîner, aux risques de passer pour un obsédé. Il accéléra le rythme. Il savait exactement où se trouvait la chambre de Jenny. Comme s’il pouvait ignorer une telle chose.

Il toqua à sa porte avant d’ouvrir. Lorsqu’il vit les larmes sur son visage… son cœur se serra. Lui ? Des difficultés à dormir ? Non… en général, il posait sa tête sur n’importe quelle surface et il arrivait à s’endormir, la tête pleins d’images de Jenny. « Je… oui… certaines choses me trottent dans la tête. » Il s’avança dans la pièce, en sa direction. Il se sentait timide. Il marchait sur les œufs. Jenny était une bête sauvage, un seul faux pas et elle risquait d’avoir peur et de fuir. Il écarta peu à peu ses bras, les tendant vers elle. Un câlin… il n’avait que ça à proposer pour espérer la soulager. Dans ses yeux, une question… est-ce cela dont elle avait besoin ou n’avait-il qu’à ravaler sa proposition ? Il se mordit la lèvre inférieure. Il avait le droit de rêver, non ? Peter Pan avait tellement de gens qui lui courraient après… il avait bien le droit d’avoir un peu d’attention lui aussi, non ? Il était jaloux. De Peter, de Nightingale, de toutes les personnes qui avaient eu quelques regards et sourires de Jenny… Il voulait aussi pouvoir en profiter de temps en temps…

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› arrivée : 03/03/2014

Jarod venait d’entrer après avoir toqué à la porte et Jenny s’était empressée de vite sécher ses larmes mais en vain. Il devait avoir vu les yeux humides de la jeune fille malgré ses efforts pour les cacher. La discrétion n’était pas toujours le dort de la demoiselle, surtout quand il s’agissait de ses sentiments.

Jarod : « Je… oui… certaines choses me trottent dans la tête. »

Jenny fronça un instant les sourcils en entendant qu’il avait des choses qui lui trottaient dans la tête. Mais bon, elle l’avait toujours trouvé timide et un peu solitaire mais depuis quelques temps, sa présence lui faisait du bien. Alors qu’il s’avançait vers elle, elle lui fit de la place dans son lit. Le voyant écarter un peu les bras avant de regard rapidement dans les yeux du garçon, elle comprit vite qu’il souhaitait lui faire un câlin et elle ne demandait pas mieux d’ailleurs. Elle se sécha complétement les yeux et lui fit un sourire, bien qu’un peu forcé. Elle lui fit un petit signe de la tête, lui suggérant de la rejoindre.

- Qu’est-ce qui trotte dans ta tête pour que tu ne saches pas dormir ?

Bien entendu, elle remarqua qu’il était venu comme s’il s’était précipité. L’avait-il déjà entendu pleuré que c’était pour ça qu’il était venu la rejoindre ? En plus, c’était rare qu’un garçon vienne dans la cabane des filles ! Bon, Jenny était venue dans la cabane des garçons mais en journée et c’était bien souvent pour parler un peu avec son frère, Drew. Des seuls garçons avec qui elle était la plus proche, il n’y avait pas beaucoup. Juste Peter et son frère. Nightingale, ça avait été longtemps la guerre entre eux, même s’ils l’avaient toujours bien caché.

L’adolescente attendit que Jarod se soit bien installé dans le lit pour se blottir dans ses bras. Quand elle était plus jeune, c’était vers Drew qu’elle allait se blottir dans les bras mais depuis qu’ils avaient tous grandi, elle n’y allait plus du tout. Elle gardait sa tristesse pour elle mais à force de tout garder pour soi, on finit par avoir besoin de tout laisser sortir !

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Éternellement là pour toi
Jenny Red & Jarod

Il resserra délicatement son emprise sur Jenny lorsqu’il la sentit dans ses bras. Il aurait pu jurer qu’il était en train de rêver. Depuis qu’elle était arrivée à Neverland, elle a toujours été la seule… dans son cœur, dans sa tête, dans ses rêves et ses pensées. Pourtant. Elle l’envahissait peu à peu comme un délicieux poison. Il ne voulait pas se libérer de ce piège… non, il serait plutôt du genre à se laisser couler doucement dans son amour pour elle. Après tout, à quoi cela servirait de lutter ? Il était foutu. Il l’aimait.

Il était heureux qu’elle lui fasse assez confiance pour se reposer dans ses bras. Tellement heureux qu’il pourrait se mettre à chanter. Mais il préférait se taire. C’était certainement mieux pour tout le monde. « J’ai des tas de choses dans la tête mais… » Il hésitait… devait-il vraiment commencer sur cette voie-là ? C’était risqué, très risqué. Mais en même temps, s’il ne le faisait pas, il ne le ferait jamais. Il avait déjà attendu des années et des années… des siècles… même s’il ne s’était pas rendu compte du temps qui filait. Il avait déjà assez attendu, non ? « J’ai pensé à toi… tu sembles… ennuyée ses derniers temps… » Il avait bien vu que Jenny n’était pas au top de sa forme et la retrouvée en train de pleurer ce soir ne faisait que confirmer ses doutes. « J’aimerai bien pouvoir aider… mais il faut me dire ce que je veux bien faire pour toi… sinon je suis inutile… »

Et être inutile, il détestait ça. Il aimerait pouvoir déplacer des montagnes pour elle, évincer tous les ennemis,… même lui offrir l’amour de Peter… celui dont elle a toujours rêvé… Mais il savait bien que si les choses s’arrangeaient entre elle et Peter, cela signifierait la fin de son espoir. Il ne pouvait pas se battre contre Peter pour gagner le cœur de Jenny. C’était au-dessus de ses forces. Il le respectait bien trop pour cela. Mais en même temps, Peter n’était pas décidé à ouvrir les yeux ou faire quoi que ce soit pour faire avancer la situation… Alors il voulait prendre les choses à son avantage, c’était humain, non ?

« Quelque chose doit bien te tracasser si tu en viens à pleurer… tu… tu as besoin d’en parler ? » Peut-être qu’elle ne lui faisait pas suffisamment confiance pour lui en parler. Peut-être qu’elle trouvait que cela n’avait rien à voir avec lui et qu’il était en train de dépasser les bornes… mais il voulait espérer que ce ne soit pas le cas. « Enfin… on peut bien rester comme ça sans parler si tu préfères… »

› arrivée : 03/03/2014

Étrangement, elle se sentait bien dans les bras du garçon. Encore plus lorsqu’il resserra son étreinte. Un instant, elle s’imagina que c’était Peter mais elle s’en voulut ensuite. Non, ce n’était pas convenable de penser à un autre garçon alors qu’elle se trouvait dans les bras d’un autre. Elle revoyait d’ailleurs Peter couché contre Wendy, le front du garçon contre l’épaule de l’anglaise. Cela lui la rendait encore plus mal qu’elle ne l’était. Elle avait l’impression qu’elle ne serait jamais heureuse, surtout si ce n’était pas avec Peter. Comment l’oublier ? Cela en était impossible. Même en étant dans les bras de Jarod, elle luttait contre son envie de pleurer à nouveau. Non, pas devant Jarod ! Elle ne devait pas pleurer devant lui.

Jarod : « J’ai des tas de choses dans la tête mais… »

La jeune fille remarqua qu’il semblait hésitant à poursuivre.

Jarod : « J’ai pensé à toi… tu sembles… ennuyée ses derniers temps… »

Jenny releva la tête vers le garçon. Il avait pensé à elle ? C’était bien la première qu’un garçon autre que son frère lui dise qu’il avait pensé à elle. Elle ne se souvenait pas cependant si Peter avait pensé au moins une seule fois à elle. Non, il avait dû plus penser à Wendy qu’à elle. C’était certain ! Tinkerbell, elle avait trouvé normal que Peter pense plus à la fée. Après tout, c’était sa fée ! Même Jenny pensait parfois à sa Talya.

Jarod : « J’aimerai bien pouvoir aider… mais il faut me dire ce que je veux bien faire pour toi… sinon je suis inutile… »

C’était gentil de sa part mais Jenny ne voyait pas trop ce qu’il pouvait faire pour l’aider. Surtout pour ne plus avoir si mal au cœur comme maintenant. Trouver une solution pour qu’elle arrête de souffrir ainsi ! Cela commençait à devenir insupportable !

Jarod : « Quelque chose doit bien te tracasser si tu en viens à pleurer… tu… tu as besoin d’en parler ? Enfin… on peut bien rester comme ça sans parler si tu préfères… »
- Si tu savais comme ça me fait mal de les voir ensemble !

Elle se remit à pleurer à nouveau, restant malgré collée à lui comme si sa vie en dépendait.

- J’ai si mal et il ne le voit même pas ! Ni même mon frère ! Personne ne le voit ! J’ai tout tenté ! Je lui ai même avoué mes sentiments mais il ne voit rien ! S’il te plait Jarod, aide-moi à ne plus souffrir ainsi, c’est horrible !

Elle pleura, pleura, pleura toutes les larmes de son corps. C’était sa façon de faire sortir la douleur mais pleurer, ça n’enlevait pas le poignard qu’elle avait dans le cœur. Pourquoi y avait-il fallu que Wendy revienne ? Elle n’avait pas assez mis le bordel sur cette ile, dans la vie de ses habitants ?

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