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« This is it. The apocalypse. » ▬ PERSIFLEUR.

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Jesse Miller

Jesse Miller
❝ lost in neverland

› arrivée : 23/03/2014
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MessageSujet: « This is it. The apocalypse. » ▬ PERSIFLEUR. « This is it. The apocalypse. » ▬ PERSIFLEUR. EmptyVen 30 Mai - 22:24

This is it. The apocalypse.
This is PersÉphone. She is beautiful, funny, unique. But more important than anything, she is happy, and she gives happiness to others. She gave me so much happiness that I could never hurt her. But the problem is, I just hurted her, I just took away her happiness. And the only thing I want is to be there for her when she’s sad. But I just can’t now.


Déjà jeudi. Le jeudi était habituellement une journée merveilleuse, la journée qu’il attendait avec impatience, la journée qu’il refusait de manquer. Il s’arrangeait toujours pour être au port le plus souvent possible, ce jour-là. Parce que c’était un jour spécial, un jour différent des autres. Le jeudi était un jour de bonheur. Et le bonheur portait le doux prénom de Perséphone. Oui, depuis qu’ils se connaissaient, le jeudi avait toujours été leur jour, avant même qu’elle ne lui révèle sa véritable identité. Et c’était tous les jeudis la même chose sur le Neptune ; le Capitaine se réveillait avec le sourire, chose rare, laissait passer les erreurs stupides de son équipage, tournait en rond, impatient, et finissait par être aux aguets, guettant le port à la recherche de la petite tête rousse qu’il chérissait tant.

Mais ce jeudi ne s’annonçait pas comme une journée merveilleuse, loin de là. Certes, Jesse tournait en rond comme à son habitude, mais ses pas habituellement légers et impatients dans ces moments-là, devenaient inquiets et appréhensifs. Il se mordillait la lèvre, guettant le port du coin de l’œil, sans bien savoir s’il voulait vraiment voir sa fée tout de suite. Oui, tout allait mal. Il savait que Perséphone ne viendrait pas, ou alors si elle venait, ce serait pour lui dire qu’elle le haïssait. La petite tête rousse ne se montrait pas, alors que le soleil était au zénith, et le pirate commençait à s’écorcher la lèvre à force de la mordre. Oui, il avait décidément fait une énorme connerie.

Il ne s’était pas encore passé une semaine depuis le couronnement d’Eriel, l’« évènement de paix », et tout empirait. Les nuits s’allongeaient, le soleil disparaissait, le temps était à un point crucial, et le tonnerre semblait gronder sans cesse. La vie à Neverland avait définitivement changé, la magie s’amoindrissait, le monde s’affaiblissait, en même temps que son créateur. Neverland ne pouvait pas exister sans Peter Pan, tout était donc lié à lui. Et l’enfant immortel était blessé, entraînant l’île dans sa douleur, sa colère, sa peur, et sa faiblesse. Et tout ça à cause d’un petit évènement insignifiant, un petit coup de colère stupide, une pulsion de folie, de Jesse Miller.

Il ne regrettait pas d’avoir poignardé Pan. Non, au contraire, il en était plutôt fier en fait. Il avait attendu une opportunité comme celle-ci durant bien trop longtemps, et il avait enfin pu faire du mal à l’être qu’il haïssait le plus au monde. Il n’avait ressenti aucune culpabilité quant à l’acte lui-même. Ce qu’il le faisait culpabiliser, c’était de penser à Perséphone. Il avait promis à la fée qu’il ferait tout pour la rendre heureuse, et il avait presque réussi à tenir cette promesse ; il se contrôlait plus souvent, arrêtant de tuer ou de torturer sans raison, et s’était peu à peu habitué à penser à elle avant de faire un mauvais choix, pour se raviser assez tôt. Mis à part ses pulsions de folie, il n’avait jamais été si calme. Sauf ce soir-là, bien sûr. Ce soir-là, où l’ambiance tendue, menaçante, hypocrite, avait installé une lassitude intense dans l’esprit du pirate, ce soir où Pandore l’avait menacé, où Hook l’avait provoqué, où Espérance avait été semblable à elle-même, où Perséphone l’avait ignorée durant un bon moment, et où Peter s’était montré aussi détestable que les autres jours. C’avait été trop pour la limite de Jesse, et une remarque assassine du gamin-dieu avait suffi à libérer sa folie. Malheureusement, à ce moment précis, ce soir précis, Neverland entier était présent, les yeux posés sur eux, et Perséphone, sa douce, gentille, innocente Perséphone, était cachée dans le col de sa chemise. Autrement dit, elle avait eu droit à la première place. Et lorsque tout fut terminé, qu’il se retrouva, il ne se souvenait toujours pas comment, dans sa cabine, la fée était portée disparue. Et il n’avait pas eu une seule nouvelle depuis. Et bordel, ce que ça lui faisait mal.

Soupirant, il décida de prendre l’initiative et d’aller la retrouver. Il allait s’excuser, lui dire qu’il ne savait pas ce qu’il lui avait pris, ou tout lui expliquer, absolument tout, sa folie comprise, il allait prier pour son pardon, lui promettre de ne jamais recommencer, il allait … Il ferait tout ce qui était nécessaire pour que sa fée gardienne ne le considère pas comme un monstre, pour qu’elle ne parte pas. N’importe quoi. Parce qu’il était incapable de vivre sans elle, parce qu’il ne pourrait supporter un monde dans lequel elle n’existerait pas, parce que savoir qu’elle le haïssait était pire que la mort à ses yeux. Oui, le Capitaine du Neptune pouvait tuer, torturer, blesser des enfants, trahir n’importe qui, voler, faire souffrir, mentir, ou n’importe quelle chose réprimée par la morale, sans jamais ressentir ni chaud ni froid, mais il était totalement incapable de respirer une seconde de plus en sachant que Perséphone était triste, par sa faute qui plus est. C’était elle, sa plus grande faiblesse.

Alors il finit par arriver à l’arbre des fées. Bien sûr, il n’était pas censé se trouver là, l’accès lui était totalement interdit, et il n’y avait d’ailleurs jamais mis les pieds. Mais il s’en fichait, parce qu’il savait que son adorable fée était là. Il la sentait. L’air devenait plus pur lorsqu’elle était dans les environs. Se souvenant de la description que Persée lui avait faite de sa maison, il finit par se retrouver au pied de l’arbre qui l’abritait, et garda les yeux plantés dessus. Elle était là, dedans, il pouvait entendre le tintement de ses ailes. Mais il était incapable de monter si haut, ou de rentrer dans une maison si petite. Alors il ramassa de minuscules pierres par terre et les jeta une à une sur l’habitation, attendant que sa fée le remarque. Il devait avoir l’air fin, debout devant l’arbre, à lancer des cailloux entre les branches ! Mais peu importait.

« Perséphone, répond-moi, s’il te plaaaaît … »

Jesse fixait toujours la maison. Il avait chuchoté, mais il était persuadé qu’elle l’avait entendu. Lâchant un soupir, il s’adossa à l’arbre et se laissa tomber au sol. Il n’avait jamais été doué en explications ou en excuses. Mais la boule d’énergie rousse en méritait, et des bonnes.

« Je t’en prie, descend. Je sais que j’ai fait une chose impardonnable, et que tu meurs d’envie de me crier dessus. Il faut qu’on en parle, on peut pas tout arrêter comme ça, je t’en supplie … Descend, parle-moi, crie si tu veux, mais cesse de m’ignorer. Et laisse-moi m’expliquer. Je te dois au moins ça. Après, si tu le veux, je m’en irai, et je ne reviendrai jamais. Mais au moins cette fois, accepte de me parler. Accepte de m’écouter. Juste une fois de plus, une dernière fois … »

Il ferma les yeux, essayant d’entendre les mouvements de Perséphone. Mais il n’entendait rien. Oui, après tout, ce n’était qu’un humain, il n’avait pas une ouïe exceptionnelle. Son cœur battait la chamade dans sa poitrine, et il se mordillait toujours la lèvre, rongé par la peur et la honte. Il avait réussi à tout foutre en l’air, et en beauté cette fois. Sa fée, la personne qu’il aimait le plus au monde, en qui il faisait le plus confiance, sans qui il ne pouvait pas vivre, le haïssait. Bien joué, Jesse, vraiment.

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Elizabeth Lewis

Elizabeth Lewis
❝ lost in neverland

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MessageSujet: Re: « This is it. The apocalypse. » ▬ PERSIFLEUR. « This is it. The apocalypse. » ▬ PERSIFLEUR. EmptySam 31 Mai - 13:22


This is it. The Apocalyspe.
« Personne ne sait combien de temps peut durer une seconde de souffrance. »


Quelques jours plus tôt – La musique était joyeuse, festive et l’espace de quelques secondes Perséphone y avait cru. A la paix factice. A la possibilité d’une entente entre pirates et enfants, indiens et fées, sirènes et humains… Un large sourire dessiné sur son petit minois, elle s’était confortablement calée dans le col de la chemise de Jesse, loin du regard des autres. Simplement bien. Elle avait même brièvement fermé les yeux, bercée par l’odeur si familière de son adulte. Les autres disaient souvent que les pirates sentaient mauvais. Elle n’était pas d’accord ; elle aimait ce mélange d’alcool et de sueur qui laissait une empreinte particulière sur la peau de chacun des pirates qu’elle avait pu croiser. Aucun ne sentait pareil que son voisin. Et Jesse sentait bien plus bon que tous les autres... Mais lorsque ses yeux clairs s’étaient rouverts alors que Jesse bougeait, elle avait eu un coup de panique en le voyant s’approcher de Peter Pan. « Jesse, refuse cette danse… » lui avait-elle dit si bas que même-elle n’était pas convaincue qu’il l’ai entendu. Elle savait que son adulte détestait Peter Pan. Et elle n’était pas assez sotte pour croire que Peter n'avait aucune animosité envers le Capitaine du Neptune. Elle essaya d’attirer l’attention de Jesse, de tirer sur son col, mais elle fut forcée de se raidir lorsqu’ils entrèrent en contact. Peter Pan et Jesse Miller.

Elle serra si fort dans ses petites mains le col de la chemise de Jesse que des marques s’imprimèrent dans sa chaire. Tout se passa si vite. Elle était aux premières loges pour voir la main du pirate se refermer sur la dague. Et une douleur fulgurante l’avait traversée lorsque Jesse avait planté la lame dans les côtes de Peter. D’un bond, Perséphone s’était relevée, quittant sa place pour essayer de se mettre entre Jesse et Peter. Mais cette expression… Ce visage tordu par le sadisme, tordu par une joie malsaine… Elle sentit une larme rouler sur sa joue avant même de se rendre compte qu’elle pleurait. Et la peur l’enveloppa toute entière. Fuir. Le plus vite et le plus loin possible… Elle n’avait pu que fuir… Elle fut prise dans la tempête, forcée de poser pied au sol et s’accrochant à ce qu’elle pouvait pour ne pas se faire entrainer. Les larmes ne cessaient de couler sur son visage, alors que la peur laissait place à la douleur et la douleur à la tristesse comme une boucle infinie. Elle trouva refuge dans une petite fissure au creux d’un arbre, se recroquevilla sur elle-même. Et elle hurla. Elle hurla à s’en déchirer les cordes vocales, à s’en déchirer l’âme. De toutes ses forces, celles qui étaient en train de la quitter. Elle ne su pas pendant combien de temps elle hurla et pleura, avant de tomber de fatigue…

Au bout de trois jours, elle pu quitter son abri de fortune. Il n’y avait qu’un seul endroit où elle voulait se trouver ; à l’Arbre des Fées. Chez elle. Dans les bras de ses parents. La douleur ne disparaissait pas. Ce n’était pas une douleur physique, c’était beaucoup plus profond que ça. Elle avait réussi à rejoindre l’Arbre des Fées. Mais autour d’elle, tout n’était que douleur et peine. Et les regards accusateurs qui glissèrent sur elle, la poignardèrent de plein fouet. Elle entendit des murmures sur son passage. Et ses parents refusèrent de lui ouvrir leur porte. Ils savaient tous, ils avaient tous compris qu’elle était la Gardienne de celui qui avait poignardé Peter Pan. De celui qui avait plongé Neverland dans un chaos indescriptible. La magie diminuait, s’amoindrissait… Les fées faiblissaient… Elle s’enferma dans sa cabine. Et elle pleura, encore. Elle avait la sensation qu’elle ne pouvait plus rien faire d’autre que de pleurer. Perséphone, la fée si joyeuse et si idéaliste, s’était fait rattrapée par la réalité. Et la réalité n’avait rien d’agréable…


Retour au présent – Les jambes repliées sur sa poitrine, Perséphone peinait presque à remuer les ailes. Elle se sentait si fatiguée, malgré les heures de sommeil qui s’alignaient. Elle ne faisait plus que cela ; dormir. Et lorsqu’elle était éveillée, ce n’était que pour pleurer. Elle voulait s’éteindre, mais cela ne venait pas. Elle désespérait d’être toujours vivante, après ce qu’il avait fait. Pourtant… Elle n’arrivait pas à totalement détester Jesse. Ce visage qu’il avait eu, ce jour-là… Ce n’était pas le visage de l’adulte que Perséphone s’était jurée de protéger et d’aimer. Ça avait été le visage de quelqu’un d’autre, le visage d’un monstre. Et la fée refusait encore de croire que Jesse en était un. Depuis le couronnement, Perséphone ne vivait que dans ses souvenirs. Elle se remémorait ces moments de bonheur pur, où le rire de Jesse lui apparaissait comme la plus merveilleuse des mélodies. Elle se rappelait le regard brillant et fasciné de l’humain. Son sourire. Son regard doux et bienveillant. Jesse ne pouvait pas être ce monstre qu’elle avait entraperçu au couronnement. Ce monstre au visage déformé par le sadisme. Ce monstre dans lequel il n’y avait pas un gramme de bonté. Elle avait eu beau chercher. Elle qui arrivait toujours à voir la beauté des choses, n’avait vu que la laideur sur le visage de Jesse ce jour-là. Elle ferma les yeux, alors que de nouvelles larmes en coulaient. Et sursauta en entendant un premier caillou venir frapper les parois de sa petite cabane. « Laissez-moi tranquille ! » cria-t-elle en resserrant un peu plus ses jambes contre sa poitrine. Mais un nouveau caillou termina sa course contre sa fenêtre. Puis un suivant… « Perséphone, répond-moi, s’il te plaaaaît … » Son cœur manqua un battement. Et elle se leva. Cette voix… Cette voix ne pouvait appartenir qu’à Jesse. Uniquement à Jesse. Elle le sentait. Elle sentait la force qui revenait dans ses membres, l’engourdissant presque. Elle ignorait si cela venait de leur lien si particulier, ou du fait que Jesse croyait suffisamment en elle pour venir jusqu’au pied de l’Arbre des Fées pour demander à la voir… Mais elle eut moins de mal à battre des ailes.

Elle se pencha à sa fenêtre, au moment où il se laissait tomber au sol. Et Perséphone eut un violent pincement au cœur, et l’espoir fou qu’il regrettait peut-être ce qu’il avait fait. Il parla. La supplia de descendre. Il disait savoir qu’il avait fait une chose impardonnable, et pensait que Perséphone avait probablement envie de lui crier dessus. Elle ne savait pas très bien ce dont elle avait envie. Mais elle sentit une bouffée de colère commençait à monter en elle. « Il faut qu’on en parle, on peut pas tout arrêter comme ça, je t’en supplie … » C’était de sa faute. De sa faute à lui s’ils en étaient là… C’était de sa faute à lui si elle était brisée. Méritait-il seulement qu’elle le laisse s’expliquer ? N’était-ce pas plus simple que tout s’arrête comme ça, justement ? Il ne regrettait pas ce qu’il avait fait… Il avait juste peur d’être seul. Et cette pensée fit encore monter d’un cran la colère de Perséphone. « […] mais cesse de m’ignorer. » N’était-ce pas exactement ce que lui avait fait lorsqu’il avait poignardé Peter ? Ne l’avait-il pas lâchement ignorée, parce que c’était plus facile de se laisser aller à la violence ?! « Ferme-la.. » cracha Perséphone, consciente néanmoins qu’il ne pouvait pas l’entendre. Mais il continua à parler. A faire monter la colère en l’espace ridiculement petit du corps de la fée. « Après, si tu le veux, je m’en irai, et je ne reviendrai jamais. » Une larme roula sur sa joue, qu’elle essuya rageusement. Pourrait-elle seulement vivre sans lui ? Il demandait à pouvoir s’expliquer, juste une dernière fois. Et la fée hésita réellement. Mais avant même de s’en rendre compte, elle était déjà sortie de sa cabane.

Elle vola droit vers l’endroit où il se trouvait. Et puisa dans la force qu’il lui insufflait - sûrement ne s'en rendait-il pas compte que c'était lui qui lui donnait la force de pouvoir encore faire ça - pour prendre sa taille humaine. Ce qui était frappant à cet instant était cette absence de sourire sur le visage trop fatigué de Perséphone. Et ses yeux gonflés par les larmes qu’elle n’avait de cesse de verser. Elle n’avait plus cette étincelle dans ce regard souligné par des cernes, et même ses cheveux semblaient avoir ternis. C’était peut-être le cas. « J’ai le droit à qui, aujourd’hui ? » demanda-t-elle sèchement, la voix rendue légèrement plus rauque que d’habitude de ne plus avoir parlé pendant plusieurs jours, avant d’ajouter sans lui laisser le temps de parler « Je suis en face de Jesse, ou du Monstre qu’il s’évertue à devenir malgré la chance inespérée pour un pirate de pouvoir avoir une fée gardienne ? » Sa voix tremblait de colère. Tout son être vibrait de colère, à vrai dire. Et elle fit un pas vers lui, laissant son bras prendre de l’élan avant que sa main ne vienne brutalement s’abattre sur la joue du pirate. L’empreinte de la main de Perséphone laissa une marque rouge sur la peau de Jesse, et elle fixa droit dans les yeux. « Félicitation, Capitaine, tu as réussi ce que je m’évertue à éviter depuis des années ; tu as commencé à détruire Neverland. Alors, tu te sens fort ? Ça fait quoi d’être un PUTAIN DE CONNARD QUI NE SAIT PAS REFLECHIR AVANT D’AGIR ?!! » Elle tremblait, maintenant. Parler de la sorte était loin d'être habituel chez elle... Tout son corps tremblait, animé par toute cette colère qui ne cessait de monter en elle. « Est-ce que tu te rend au moins compte de ce que tu as fait ? Est-ce que tu en as seulement conscience ?!!! » Une seconde gifle fendit l’air pour venir s’abattre de nouveau sur le visage de Jesse. Et Perséphone se recula, trébucha sur une branche et reprit sa taille féérique pour éviter une chute. « Je te déteste. » lâcha-t-elle suffisamment fort pour qu’il l’entende. Avant de pleurer. De pleurer si fort que tout son minuscule corps fut secoué de sanglots…

Répondre à la violence par la violence... Bravo Perséphone. Tu fais preuve de beaucoup de bêtise, toi aussi...




mocking jay.
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Jesse Miller

Jesse Miller
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MessageSujet: Re: « This is it. The apocalypse. » ▬ PERSIFLEUR. « This is it. The apocalypse. » ▬ PERSIFLEUR. EmptyLun 2 Juin - 2:36

« This is it. The apocalypse. »
Hit me hard, if it makes you feel better. Hate me with all your heart, if it can help you moving on. I will go now, now that you know the truth. But hey, my sweet fairie, I will love you ‘till the end of times.


Perséphone avait toujours été quelqu’un de très expressif. Lorsqu’elle disait quelque chose, elle le pensait. Lorsqu’elle pensait quelque chose, elle le faisait sentir. Lorsqu’elle ressentait quelque chose, elle le montrait. C’était une des nombreuses choses que Jesse adorait chez elle. Cette faculté à ne jamais mentir, à ne jamais rien cacher. Mais aujourd’hui, en ce moment précis, il aurait préféré qu’elle cache ses sentiments, qu’elle mente, qu’elle mette un masque, comme eux tous. Parce que la vérité, affichée sur son visage, était trop dure à affronter. Ses cernes, ses yeux bouffis, son teint terne, ses cheveux foncés, et surtout, ce manque de sourire. La lumière de bonheur dans ses yeux avait totalement disparue, et ses lèvres semblaient scellées à jamais en une expression de colère. Il lui avait retiré sa lumière. Il lui avait retiré tout ce qui faisait d’elle ce qu’elle était. Il l’avait détruite. Le cœur du pirate semblait se briser dans sa poitrine alors qu’il posait les yeux sur elle. Comment avaient-ils pu en arriver là ?

« J’ai le droit à qui, aujourd’hui ? » Il fronça les sourcils sans comprendre. Que voulait-elle dire ? Avait-elle décidé d’ignorer son existence ? La réponse ne tarda pas à se faire connaître, malheureusement. « Je suis en face de Jesse, ou du Monstre qu’il s’évertue à devenir malgré la chance inespérée pour un pirate de pouvoir avoir une fée gardienne ? » Un poignard dans le cœur aurait été moins douloureux que les mots de Perséphone, lancés avec une voix rauque et tremblante de colère. Alors elle l’avait vu. Il ne s’en souvenait pas assez clairement, mais il pouvait facilement imaginer le visage de démence que la fée avait dû découvrir, le jour du couronnement. Et il aurait donné n’importe quoi pour retourner en arrière et faire en sorte qu’elle ne le voit jamais ainsi. Parce que c’était ce qu’il haïssait le plus chez lui, ce qui était laid, ce qui était enfoui. Ce qu’il cachait à tout le monde, et plus que quiconque, à sa fée gardienne. Parce qu’elle savait que si elle le voyait ainsi, elle ne le regarderait plus jamais de la même manière. Elle échangerait son regard plein d’amour et de confiance contre celui de peur et de dégoût qu’elle lui lançait en ce moment même. Et elle le haïrait. Elle le haïrait autant qu’il se haïssait. « Je … » Mais il n’eut pas le temps de parler que Perséphone le gifla violemment, si violemment que son visage s’inclina et que sa joue se teinta de rouge, la main ancrée dans sa chair. Au départ, sa réaction instinctive fut de se figer, et d’attendre. Les gifles ne rappelaient jamais de très bons souvenirs à Jesse. Mais une fois les quelques secondes de mauvais souvenirs passés, tout ce à quoi il pouvait penser, c’était à la colère dans laquelle devait se trouver sa fée gardienne pour lever la main sur lui. C’était tout sauf le genre de Persée de faire cela. Et c’est exactement pour cette raison qu’il se tut, et se contenta de retourner son visage vers elle, la tête baissée. Il n’avait jamais eu aussi honte de sa vie.

« Félicitation, Capitaine, tu as réussi ce que je m’évertue à éviter depuis des années ; tu as commencé à détruire Neverland. Alors, tu te sens fort ? Ça fait quoi d’être un PUTAIN DE CONNARD QUI NE SAIT PAS REFLECHIR AVANT D’AGIR ?!! » De nouveau, Jesse leva la tête pour la rebaisser, le poids de la honte pesant de plus en plus lourd sur ses épaules. Il ne savait pas si ce qui le perturbait le plus était le choc d’entendre Perséphone aussi énervée, elle qui était habituellement si douce, ou le goût amer de la culpabilité dans sa gorge. Même lorsqu’il avait dit des choses horribles sur les fées, il ne se souvenait pas l’avoir mise dans un tel état. Sa colère était palpable. Sa haine était palpable. « Est-ce que tu te rend au moins compte de ce que tu as fait ? Est-ce que tu en as seulement conscience ?!!! » Puis une seconde gifle fendit l’air, et il se retrouva de nouveau le visage incliné par la puissance de la main de la fée. C’était la première fois qu’il ne se sentait pas humilié par des gifles ; il avait, à vrai dire, la certitude qu’il les méritait. Et qu’il en méritait des millions d’autres.

Mais Perséphone reprit sa taille, et Jesse ne bougeait toujours pas. « Je te déteste. » Et les larmes. Il sentit son cœur se briser en mille morceaux, comme si on le lui avait arraché et broyé, avant de le passer dans un broyeur, puis un incinérateur, et réparti ses cendres. Rien n’était plus insupportable que d’entendre la personne qu’il aimait le plus au monde le haïr et souffrir par sa faute. Il aurait préféré recevoir des baffes jusqu’à la fin de sa vie plutôt que de la voir pleurer. Sans relever les yeux, bien trop honteux pour affronter son regard ou la vue de sa peine, il se laissa tomber à ses pieds minuscules, et murmura, dans un souffle : « Frappe moi. Frappe moi jusqu’à n’en plus pouvoir. Traite moi de tous les noms. Déteste moi. Maudis moi. Mais pitié, ne pleure pas à cause de moi … Je supporterai toutes les souffrances pour toi, mais jamais je ne pourrais me pardonner de t’avoir fait du mal. » Sa voix se brisa, les larmes commençant à lui monter aux yeux. Il ne s’était jamais senti aussi lamentable. « Je ne vais pas te dire que je regrette, je mentirai. Je ne regrette pas d’avoir blessé Pan. Je ne regrette même pas d’avoir contribué si activement à la destruction de Neverland, ou à la mort de tous ces gens. Je me fiche totalement de tout ça. Je sais que ce n’est pas ce que tu voulais entendre, mais c’est la vérité. Mais je regrette, plus que tout au monde, ce que je t’ai fait, à toi. Je me fiche des autres, mais toi, je t’ai blessée. Je t’ai trahie. Je t’ai affaiblie. Et ça, ça, je le regrette comme je n’ai jamais rien regretté. J’aurais préféré mourir que de te faire autant de mal. Et par ma faute, on en est là. Par ma faute, tu es comme ça. »

Il savait qu’il lui devait des explications. Il savait qu’il devait tout lui avouer. Lui dire ce qui l’avait poussé à faire ça. Il avait repoussé l’échéance bien trop longtemps déjà, par peur du jugement, de la peur, ou du dégoût. Mais aujourd’hui, il n’avait plus rien à perdre. Il avait déjà tout perdu. Il était toujours incapable de bouger, était resté aux pieds de Perséphone, à genoux, la tête baissée. Et sa voix se faisait plus basse, presque un murmure, tant il avait honte de ce qu’il se devait d’avouer. « Je … J’ai quelque chose à avouer. Ce n’est pas une excuse, je te préviens. Mais t’as le droit de savoir. » Il prit une grande inspiration et ferma les yeux. Il n’avait encore jamais prononcé ces mots, avoué ce secret. Les rares personnes qui le savaient l’avait découvert par elles-mêmes, souvent à leurs dépens. Et bordel, ce que c’était dur à dire. « Ce n’est pas vraiment moi qui ai attaqué Pan ce jour-là. Enfin, pas à proprement parler. Je suis … malade. Mon esprit est malade. Les humains appellent ça la démence, ou la folie, tout dépend. C’est-à-dire que je … Je perds parfois toute trace d’humanité, et je deviens celui qui tu as aperçu. Un monstre sans raison, sans sentiments. Et alors, je ne me contrôle plus du tout. » Sa gorge se serra, et pendant quelques secondes, il fut incapable de dire un seul mot de plus. « Et avec le temps, cette maladie grandit. Un jour, je disparaîtrais totalement par sa faute. Le Jesse que tu protèges n’existera plus. » Prenant une dernière grande inspiration, il sentit une larme rouler sur sa joue. Il lui avait fait tant de mal, et il était incapable de s’expliquer convenablement. Il était incapable d’expliquer ce qu’il avait sur le cœur, de lui dire à quel point il l’aimait, à quel point il regrettait. Et avouer sa folie ne le faisait que se sentir plus minable encore, plus odieux. « Je comprends très bien que tu détestes cette partie de moi. Je la déteste aussi. Mais c’est ce que je suis. Et ça ne changera jamais. Alors, maintenant, je crois que je devrais partir. Tu connais la vérité, je n’ai plus aucune raison de rester. Et je ne te demande pas de me pardonner, je te demande juste de me croire. Parce que je ne supporterai pas de savoir que tu me hais, sans que tu saches pourquoi tu devrais me haïr. »

Il se releva, doucement, les yeux plantés sur le sol. Une larme roula sur sa joue et alla s’écraser à ses pieds. Il se sentait vide, vide de toute énergie, de toute force, de tous mots. Il se sentait vide de Perséphone. Et plus il y pensait, plus il se disait que le trou qu’elle laisserait dans sa vie lorsqu’il partirait, lorsqu’il sortirait du territoire des fées pour ne jamais la revoir, ne se refermerait jamais. Et c’était ça, sa punition pour avoir blessé Neverland. La pire punition qui puisse exister.

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Elizabeth Lewis

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MessageSujet: Re: « This is it. The apocalypse. » ▬ PERSIFLEUR. « This is it. The apocalypse. » ▬ PERSIFLEUR. EmptyMar 3 Juin - 9:33


This is it. The Apocalyspe.
« Personne ne sait combien de temps peut durer une seconde de souffrance. »


Elle n’avait jamais frappé qui que ce soit, avant aujourd’hui. Elle n’avait jamais été assez en colère pour simplement penser à cette façon de le montrer. Mais elle avait voulu le faire comprendre clairement à Jesse. Lui faire comprendre à quel point il l’avait déçue. A quel point il avait détruit une part d’elle. Elle voulait qu’il ait mal, comme elle avait mal au fond de son cœur. Qu’il sache. Qu’il devine simplement un quart de la souffrance qu’elle devait supporter depuis ce jour. Elle n’avait jamais été autant en colère de toute sa longue existence. Jamais. Elle comprenait une chose, une simple chose qui la faisait frissonner lorsqu’elle y songeait ; Jesse était le seul capable de la faire se sentir réellement heureuse et entière, mais il était également le seul à pouvoir tout briser en elle. Il était celui qui pouvait la faire pleurer. Et le seul qui pouvait sécher ses larmes. Parce qu’elle lui avait tout confié. Elle avait mis sa vie entre les mains du pirate. Son existence toute entière. Et que ça faisait mal, tellement mal de se sentir trahie par cette personne qui représentait tout. Elle voulait qu’il ressente tout ça, cette peine qui lui écrasait le cœur, qui l’étouffait. La colère qui obscurcissait son cœur pourtant si pur. Tout ce qu’il était capable de détruire, elle voulait qu’il y fasse face. Il ne la regardait plus, maintenant. Il baissait le regard. Il était pareil à un petit garçon qui aurait fait une faute bien trop grosse pour ses propres épaules. Perséphone ne savait pas si elle était satisfaite de voir qu’il avait toujours son cœur, et si elle était dévastée de le voir dans un tel état de détresse. A cet instant, elle aurait pu tout lui pardonner. Ses fautes, ses faux pas. Son erreur. Il s’était laissé tomber aux minuscules pieds de la fée. Il était prêt à pleurer. Sa voix qui s’était brisée l’avait indiquée à Perséphone. Elle ne voulait pas qu’il pleure. Elle ne voulait pas qu’il souffre. Elle ne voulait plus. Elle voulait simplement remonter le temps suffisamment loin pour que tout soit comme avant. Qu’ils se mettent à rire ensemble. Qu’il la prenne dans ses bras, et qu’il lui dise qu’il était heureux. Si seulement… « Frappe moi. Frappe moi jusqu’à n’en plus pouvoir. Traite moi de tous les noms. Déteste moi. Maudis moi. Mais pitié, ne pleure pas à cause de moi … Je supporterai toutes les souffrances pour toi, mais jamais je ne pourrais me pardonner de t’avoir fait du mal. » Elle le fixa, incapable de faire autre chose. Trop de choses se bousculaient en elle. Elle aurait voulu le toucher, le consoler. Elle aurait voulu pouvoir effacer la peine et la douleur qui étaient en train de détruire leur lien aussi sûrement qu’elles étaient en train de consumer Neverland.

La voix de Jesse s’envola à nouveau. Cette fois pour poignarder Perséphone. « Je ne vais pas te dire que je regrette, je mentirai. Je ne regrette pas d’avoir blessé Pan. » Comment pouvait-il dire ça ? Comment pouvait-il n’avoir aucun regret ? « Je ne regrette même pas d’avoir contribué si activement à la destruction de Neverland, ou à la mort de tous ces gens. Je me fiche totalement de tout ça. » Même si elle l’aurait voulu, elle aurait été totalement incapable de retenir les larmes et les sanglots douloureux qui s’échappèrent. Pas plus que le gémissement douloureux qu’elle ne pu s’empêcher de pousser, en se laissant glisser au sol pour se recroqueviller sur elle-même, les ailes rabattues dans son dos. Il ne regrettait rien. Il ne regrettait pas le mal qu’il avait fait. Il ne regrettait pas d’avoir tué. Il ne regrettait rien. « Mais je regrette, plus que tout au monde, ce que je t’ai fait, à toi. Je me fiche des autres, mais toi, je t’ai blessée. Je t’ai trahie. Je t’ai affaiblie. Et ça, ça, je le regrette comme je n’ai jamais rien regretté. J’aurais préféré mourir que de te faire autant de mal. Et par ma faute, on en est là. Par ma faute, tu es comme ça. » Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu’il était capable de regretter ça, et incapable de regretter le reste ? Pourquoi est-ce qu’il lui disait tout ça ? Pourquoi est-ce qu’il lui faisait autant de mal ? Elle entoura ses jambes de ses bras, logea sa tête entre ses genoux. Et elle pleura. Elle pleura en étant incapable de retenir les gémissements qui voulaient danser avec les sanglots. Le spectacle qui se jouait sous les yeux du pirate était la destruction pure et simple des rêves et des espoirs de Perséphone. La réalité qui était venue la gifler avec une violence inouïe. La douleur interne qui gisait de son petit corps. Elle était incapable de parler. Elle aurait voulu à la fois qu’il s’en aille et qu’il reste là. Qu’il disparaisse de sa mémoire et qu’il y reste profondément ancré. Elle aurait voulu le détester plus fort. Mais aussi l’aimer tout aussi fort pour lui prouver qu’il pouvait être autre chose que cette personne semant la douleur sans le regretter. « Je … J’ai quelque chose à avouer. Ce n’est pas une excuse, je te préviens. Mais t’as le droit de savoir. » Elle releva la tête, le visage baigné de larmes. Pourquoi est-ce qu’elle l’écoutait encore ? « Ce n’est pas vraiment moi qui ai attaqué Pan ce jour-là. Enfin, pas à proprement parler. Je suis … malade. » Elle cligna des yeux. Calma ses sanglots autant qu’elle le pouvait. Elle déplia ses jambes, et se releva doucement, pour s’approcher en marchant du visage de Jesse. La démence ? Elle fronça les sourcils, le visage encore marqué par la peine. Ce qu’elle avait vu, ça avait été le visage de la maladie ? Son menton trembla, et elle réprima un sanglot. « Et avec le temps, cette maladie grandit. Un jour, je disparaîtrais totalement par sa faute. Le Jesse que tu protèges n’existera plus. » Elle eut soudainement l’impression qu’on venait de lui planter un couteau dans le cœur, tellement profondément qu’il se serait également planté dans son âme. Elle ferma les yeux, essayant d’inspirer calmement sans réel succès. Elle n’était plus sûre de quoi que ce soit. Ni de vouloir continuer à le protéger, ni de vouloir arrêter. Elle ne savait pas si elle voulait lui pardonner, si elle pouvait lui pardonner. Elle ne savait plus ce qu’elle devait faire. Elle remonta ses bras contre elle, comme si elle voulait s’enlacer seule ou se réchauffer. Elle avait froid. Elle avait froid à l’intérieur. « Je comprends très bien que tu détestes cette partie de moi. Je la déteste aussi. Mais c’est ce que je suis. Et ça ne changera jamais. Alors, maintenant, je crois que je devrais partir. Tu connais la vérité, je n’ai plus aucune raison de rester. Et je ne te demande pas de me pardonner, je te demande juste de me croire. Parce que je ne supporterai pas de savoir que tu me hais, sans que tu saches pourquoi tu devrais me haïr. »

Elle rouvrit brusquement les yeux. Il se releva. Et Perséphone vit la larme qui s’écrasa sur le sol. C’était fini ? Les choses se terminaient comme ça, comme une fin mal travaillée ? Elle devrait vivre le reste de l’éternité avec ce goût de regret dans la bouche ? Si elle continuait à vivre, après ça… Elle ne pouvait pas. Elle était incapable de le regarder s’en aller, de le laisser partir, de l’abandonner. Elle avait besoin de lui, aussi sûrement qu’il avait besoin d’elle. Elle s’envola, aussi vite qu’elle le pouvait et attrapa un des doigts de Jesse pour le tirer vers elle avant de prendre taille humaine et de se serrer dans ses bras. « Ne m’abandonne pas. » Elle le serra si fort, s’agrippant à sa veste presque désespérément, que ses doigts lui firent mal d’être ainsi crispés. Elle fermait les yeux avec tellement de force qu’elle avait l’impression qu’elle ne pourrait jamais les rouvrir. « Ne me laisse pas toute seule… Ne pars pas… Jamais… Je t’en supplie, Jesse… Ne me laisse jamais. Je ne veux pas vivre une seule seconde en me disant que je ne te reverrai plus jamais. Je ne peux pas… Je ne veux pas d’une vie dans laquelle tu n’es pas… Je t’aime… Je suis désolée, je t’aime si fort… Je t’aime autant que je peux détester ce Monstre en toi… » De nouveaux sanglots s’emparèrent d’elle, alors qu’elle serrait Jesse de toutes ses forces, de plus en plus fort. Elle ne voulait pas, elle ne pouvait pas tout arrêter. Elle ne pouvait pas se passer de lui. Elle en était incapable. La colère était partie, sentant presque qu’elle n’était plus la bienvenue en ce lieu et en cette heure. Et la peine, le désespoir et l’amour seulement restaient en place. « Je te crois… » souffla-t-elle, « Je te crois… Et je te pardonne, Jesse. Je te pardonne ce que tu as fait, je te pardonne de ne pas être capable de regretter, je te pardonne de m’avoir fait du mal… Je te pardonne tout… Mais reste avec moi… Je t’en supplie… » Un nouveau sanglot « Je souffrirai milles fois pour toi. Je partagerai les conséquences de tes actes. Je me battrai pour que… pour que le Jesse que je protège ne disparaisse jamais… Je me fous de savoir si c’est possible ou non… Je m’en fous… Je me battrais pour ça… Et si je ne réussi pas, alors je disparaitrai avec toi… Mais jamais je n’abandonnerai. Jamais je ne te laisserai seul face à ça… J’aurais peur, et j’aurais mal, mais tu vaux milles de mes larmes et de mes cris, tu m’es si précieux… Tu es toute mon existence… Je suis désolée de ne pas avoir vu, de ne pas avoir senti avant que… que… que tu étais malade… Je te soignerai. Je soignerai chacun de tes maux… Je refermerai chacune de tes blessures, même celles que tu crois trop profondes pour être soignées. Je ferai vivre le Jesse que j’aime, celui qui me rend heureuse… Je t’en prie, laisse-moi juste essayer… Reste avec moi, pour toujours… S’il te plait… »

Elle était incapable de le lâcher, par peur qu’il ne la plante là et qu’il s’en aille sans un regard en arrière. Elle avait peur d’être abandonnée, de se retrouver seule, sans lui. Sans personne. Aux yeux des autres fées, elle devenait probablement peu à peu une traitre, et ce qu’elle faisait présentement n’allait pas arranger les choses… Mais tant pis. Tant pis, parce qu’elle était incapable de se dire qu’elle devait le laisser s’en aller. Elle n’en avait pas la force. Elle l’aimait trop, elle tenait beaucoup trop à lui, elle avait mis tellement de conviction à croire en lui, qu’elle ne pouvait pas laisser tout ça se détruire sans rien faire. Elle avait su à la minute où elle était devenue la gardienne d’un pirate que les choses seraient compliquées. Elle n’avait pas imaginé qu’elles seraient également douloureuses à ce point. Mais ce jour-là, elle avait promis de tout faire pour faire face aux difficultés. C’était le bon moment de le prouver. « Peu importe si les autres fées me détestent parce que j’aime celui qui a fait du mal à Peter Pan, je veux rester avec toi… Je ne veux pas te perdre… Ça me tuerait. Ça m’anéantirait de devoir vivre sans toi… »



mocking jay.
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Jesse Miller

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MessageSujet: Re: « This is it. The apocalypse. » ▬ PERSIFLEUR. « This is it. The apocalypse. » ▬ PERSIFLEUR. EmptyMar 10 Juin - 3:04

« This is it. The apocalypse. »
I didn’t even ask for your forgiveness, and it heal my heart to know that it still exist in the world person as perfect as you. You’re like a dream, like a bloody angel fallen from Heaven to Earth. And I still can’t be sure that I won’t wake up one day, noticing that I dreamed you. Oh, my sweet fairie, my fallen angel.


Au fur et à mesure de ses paroles, il voyait Presque le coeur de Perséphone se briser en mille morceaux. Il ne se rendait même pas compte de la cruauté de ses paroles. D’aussi loin qu’il se souvienne, la culpabilité n’avait jamais vraiment fait partie de lui. Il ne savait même pas s’il était né sans, ou si sa maladie l’en avait privé. A vrai dire, il n’avait aucun souvenir de culpabilité avant sa fée gardienne. Et c’était une expérience cuisante, violente, douloureuse. Beaucoup trop douloureuse. Mais il n’arrêta pas de parler. Il avoua sa folie, et il vit la petite chose dévastée se relever, et s’approcher de lui. Mais il était toujours incapable de la regarder en face. Il avait honte, il se sentait coupable, minable, et faible. Il ne voulait pas qu’elle ait pitié de lui. En fait, il ne voulait même pas qu’elle le pardonne. Pas à cause de ça. Il voulait qu’elle le haïsse, de tout son être, et qu’elle réalise une fois pour toutes à quel point il était monstrueux. Ainsi, lorsque la créature qui voyait la beauté en toute chose, qui gardait toujours espoir, peu importe la situation, lui aurait craché son venin au visage et l’aurait appelé une cause désespérée, il n’aurait plus jamais aucune raison de retenir sa folie, de se torturer lui-même pour ne pas blesser qui que ce soit, et il pourrait lâcher prise. Laisser aller. Laisser le monstre prendre le dessus, et ne plus jamais avoir à se battre. Ne plus jamais avoir à lutter contre les voix qui augmentaient chaque jour. Ne plus avoir à s’enfermer comme un animal sauvage, préférant se blesser lui-même que blesser ceux qu’il aimait. Plus il y réfléchissait, et plus cette idée devenait tentante.

Mais s’il arrêtait de lutter, il ne pourrait plus jamais approcher Perséphone. Il ne pourrait plus jamais entendre son rire, admirer ses yeux rieurs, la serrer dans ses bras et sentir sa merveilleuse odeur. Il avait mal au cœur rien que d’y penser. D’un autre côté, s’il ne pouvait plus s’approcher de Perséphone, si elle le rejetait, il lâcherait prise. Il arrêterait de lutter, parce qu’il n’aurait plus aucune raison de le faire. Il en était persuadé. Et lorsqu’il se leva pour partir, sa folie fêtait déjà sa libération proche. Les voix augmentaient à vive allure dans sa boîte crânienne, toujours confuses, mais si fortes qu’elles lui donnaient mal. Mal jusque dans son âme. Et le pire, c’était certainement de se demander s’il avait mal à cause de sa folie, ou s’il était rongé par la culpabilité. Parce que si c’était ça, le regret et la haine de soi-même, il aurait voulu ne jamais être venu au monde.

Mais une main, une minuscule main, le tira de ses sombres pensées. Une minuscule main qui lui agressait le pas, si petite et si faible qu’il n’aurait pas dû la sentir. Ce n’était pas la main qu’il sentait, à vrai dire. C’était l’aura positive, lumineuse, de sa fée. Et lorsqu’elle reprit forme humaine pour aussitôt le serrer dans ses bras, le vide qui avait commencé à s’installer dans son esprit se remplit d’amour. « Ne m’abandonne pas. » La gorge serrée par l’émotion, Jesse serra la taille de Perséphone, sentant ses mains s’agripper à sa chemise pour l’empêcher de s’en aller. Il se rendait bien compte que partir était la meilleure chose à faire ; partir de la vie de la jeune fée, lui laisser une chance d’être heureuse, une chance de croire en ses idéaux, une chance de vivre réellement. Mais il en était incapable. Dans son égoïsme, il s’était rendu compte qu’une vie sans elle était la pire vie au monde, et il n’était pas capable de supporter une vie comme celle qui s’offrait à lui s’il passait son chemin. Il ne voulait pas partir. Il le devait, mais il ne le voulait pas. Et tandis qu’il sentait son corps contre le sien, son visage humide contre sa poitrine, et sa respiration saccadée entre ses bras, il fit une nouvelle fois le mauvais choix. « Jamais je ne t’abandonnerai. »

« Ne me laisse pas toute seule… Ne pars pas… Jamais… Je t’en supplie, Jesse… Ne me laisse jamais. Je ne veux pas vivre une seule seconde en me disant que je ne te reverrai plus jamais. Je ne peux pas… Je ne veux pas d’une vie dans laquelle tu n’es pas… Je t’aime… Je suis désolée, je t’aime si fort… Je t’aime autant que je peux détester ce Monstre en toi… » Il ne parla pas, se contenta de la serrer un peu plus fort dans ses bras. Il ne pouvait pas la laisser partir. Il n’y arriverait pas. C’était impossible. Peu importait qu’elle déteste une partie de lui, elle aimait celui qu’il était vraiment. Celui qui l’aimait de tout son être, plus fort qu’il n’avait jamais aimé quiconque. Sa folie n’aimait pas. Sa folie détruisait. Sa folie se devait d’être haïe. Mais lui, lui, il aimait de tout son cœur. Autant qu’il en était capable. « Je te crois… Et je te pardonne, Jesse. Je te pardonne ce que tu as fait, je te pardonne de ne pas être capable de regretter, je te pardonne de m’avoir fait du mal… Je te pardonne tout… Mais reste avec moi… Je t’en supplie… » Une douce chaleur se répandit dans son être, et il sentit de nouveau son cœur s’emplir d’amour. Il ne s’était pas senti aussi heureux depuis l’accident. Au fond de lui, il sentait qu’il ne méritait pas son pardon, qu’il ne méritait pas d’être aimé si fort, mais il s’en fichait. En ce moment précis, tout ce à quoi il arrivait à penser, c’était au corps de Perséphone contre le sien, et aux millier de sentiments que chacune de ses paroles faisaient naître en lui. Alors il maintint sa prise sur sa taille et commença à la bercer, essayant en vain de calmer ses sanglots. Il n’avait jamais été tactile, et il savait bien que son corps, dans ces moments-là, indiquait clairement son malaise. Il détestait la sensation d’un corps contre le sien. Mais celui de la fée ne lui avait jamais procuré aucun mal-être. Rien que de l’amour et de la paix intérieure.

« Je souffrirai milles fois pour toi. Je partagerai les conséquences de tes actes. Je me battrai pour que… pour que le Jesse que je protège ne disparaisse jamais… Je me fous de savoir si c’est possible ou non… Je m’en fous… Je me battrais pour ça… Et si je ne réussi pas, alors je disparaitrai avec toi… Mais jamais je n’abandonnerai. Jamais je ne te laisserai seul face à ça… » Jesse fronça les sourcils et continua tout de même à la bercer. Décidément, sa fée avait des idées bien saugrenues. Se battre pour que la folie n’arrive jamais à son but ? Mais enfin, le propre de la folie, c’est d’arriver à son but. Que comptait-elle bien y faire ? Au fond, il était touché par ce qu’elle disait, par son désir de l’aider. Mais il savait aussi que son désenchantement serait douloureux. « Je suis désolée de ne pas avoir vu, de ne pas avoir senti avant que… que… que tu étais malade… » Le pirate ferma les yeux et sourit, avant de poser un tendre baiser sur sa joue. « Ce n’est pas de ta faute, j’ai pris soin de le cacher. » Plus à toi qu’à n’importe qui, il aurait voulu ajouter. Mais elle n’aurait pas compris, il en avait la certitude. Elle n’aurait pas compris qu’il avait fait ça pour ne pas qu’elle le déteste, pour ne pas qu’elle souffre à cause de la vérité. Elle n’aurait pas compris qu’il avait fait ça par amour. Elle était trop pure pour penser qu’une vérité cachée était un acte de bonté. Elle croyait bien trop fort en la sincérité pour cela. « Je te soignerai. Je soignerai chacun de tes maux… Je refermerai chacune de tes blessures, même celles que tu crois trop profondes pour être soignées. Je ferai vivre le Jesse que j’aime, celui qui me rend heureuse… Je t’en prie, laisse-moi juste essayer… Reste avec moi, pour toujours… S’il te plait… » Essayer ? Mais comment ça, essayer ? Jesse se recula de nouveau, et prit quelques secondes pour l’admirer. Il passa sa main sur la joue de la fée pour y recueillir les traces de larmes, et sourit. Sourit comme elle seule savait le faire sourire. Le bonheur commençait de nouveau à naître entre eux, et il espérait de toutes ses forces qu’il atteigne le cœur de Perséphone. Il ne supportait plus de la voir triste. « Tu ne peux pas me soigner, Persée, personne ne le peut. C’est incurable. Mais c’est pas grave, parce que quand tu es là, ça n’a plus aucune importance. Rien d’autre que toi n’a d’importance. Alors je resterai avec toi, aussi longtemps que tu me le permettras. Mais ça, cette idée que je pourrais guérir un jour, il vaut mieux que tu l’enlève de ta tête tout de suite, ou le désenchantement sera rude. » Il avait utilisé la voix la plus douce qu’il avait en réserve, mais ses paroles lui semblaient sonner durement. Alors il la prit de nouveau dans ses bras, et utilisa sa main libre pour lui caresser les cheveux. A ce moment, à cet instant précis, il était heureux. Et peu importait les récents évènements, peu importait la confession qu’il avait faite, peu importait le côté tactile, peu importait les trop grands idéaux de sa fée. Tout ce qui importait, c’était Perséphone, et le retour de son bonheur.

« Peu importe si les autres fées me détestent parce que j’aime celui qui a fait du mal à Peter Pan, je veux rester avec toi… Je ne veux pas te perdre… Ça me tuerait. Ça m’anéantirait de devoir vivre sans toi… » De l’amour, de nouveau. Il n’avait jamais ressenti autant d’amour avant de la rencontrer. Et désormais, il avait l’impression qu’il l’aimait si fort que ça commençait à lui donner mal au cœur. « Je ne te laisserai jamais partir. Je t’aime trop. Je t’aime tant. Je t’aime tellement que ça me fait mal, bordel ! … Pardon. » Il relâcha prise pour pouvoir la regarder dans les yeux. Il se fichait de faire le mauvais choix. Ces yeux encore tristes, cernés et abîmés, il aurait damné son âme pour les voir scintiller de nouveau. Mais il ne savait pas quoi faire. Il se sentait impuissant face à la détresse qui vivait en elle. Il passa doucement sa main sur sa joue, dans un signe maladroit d’affection, et soupira tristement. « Qu’est-ce que je peux faire ? Qu’est-ce que je peux faire pour que tu sois heureuse à nouveau ? Ne dis pas juste que je dois rester. Il doit bien y avoir quelque chose de plus à faire. De quel droit je pourrais te permettre de te battre à mes côtés sans rien te donner en retour ? Non, je ne veux pas. » Il s’éloigna d’elle. La seule chose qui les reliait désormais était leurs mains, qu’il tenait fermement liées. Il n’arrivait pas à la lâcher complètement. Il avait peur de se réveiller et de se rendre compte que Perséphone n’était qu’un doux rêve qu’il avait fait, le rêve de l’être parfait et miséricordieux. « Demande moi n’importe quoi. Absolument n’importe quoi. Je te jure que je le ferai. Demande-moi tout ce que tu désires. Dis-moi tout ce que je peux te donner. Avoue-moi ce que tu n’as jamais osé m’avouer, ce que tu désires de moi. N’importe quoi. Tout ce que je pourrais te donner, je te l’offrirai avec la plus grande joie du monde. » Il sourit. Elle n’imaginait pas à quel point il pouvait être honnête à ce moment précis. Combien il voulait lui donner quelque chose en échange de son amour. Et il se sentait capable de tout. Dans un soupir, il lâcha un « Je mourrais pour toi, Perséphone … » et posa sur elle un regard plein d’amour et de remerciements. C’était l’être le plus merveilleux du monde. Et jamais, oh non jamais plus il ne la trahirait ou lui ferait du mal ainsi. Il se le promettait à lui-même.

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Elizabeth Lewis

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MessageSujet: Re: « This is it. The apocalypse. » ▬ PERSIFLEUR. « This is it. The apocalypse. » ▬ PERSIFLEUR. EmptyMar 10 Juin - 14:30


This is it. The Apocalyspe.

That trying not to love you only went so far, and trying not to need you was tearing me apart. Now I see the silver lining of what we're fighting for. If we just keep on trying we could be much more 'cause trying not to love you, only makes me love you more


« Jamais je ne t’abandonnerai. » Pourquoi étaient-ils autant liés ? Ils étaient si différents l’un de l’autre. A l’opposé l’un de l’autre. Lui était si profondément ancré dans la cruauté, dans la folie, si profondément mauvais que n’importe qui pouvait le voir au premier regard. Et elle, elle était si douce, si tendre, si à même de pouvoir donner un amour pur et infini à quelqu’un. Totalement incapable de faire du mal à qui que ce soit, totalement incapable de seulement penser à le faire. Et pourtant, ils étaient liés. Pour toujours. Est-ce qu’elle était née pour lui ? Elle avait entendu tellement d’histoires à propos de la naissance des fées… Elle avait entendu qu’une fée naissait à la naissance de celui qu’elle devait protéger, et que si ce dernier venait à Neverland, elle devenait automatiquement sa gardienne. Et elle savait par expérience qu’une fée n’abandonne pas son protégé, même si celui-ci devenait adulte ; sa meilleure amie en était la preuve vivante… Alors était-ce possible qu’elle soit née pour Jesse ? Si c’était le cas, ne serait-elle pas plus âgée ? Elle ne savait pas. Elle savait juste que les états de Jesse influençaient son état à elle. Que son malheur la rendait malheureuse, et que son bonheur la rendait heureuse. Que sa simple présence réussissait à l’apaiser, et qu’elle brillait plus fort à ses côtés. Ça semblait évident, qu’elle soit née pour lui. Elle l’avait aimé dès la première seconde où elle l’avait vu, et chaque journée loin de lui était une torture. Elle était née pour Jesse Miller ; plus elle y pensait, et plus ça devenait une certitude pour elle. Sinon, elle ne serait pas devenue sa gardienne. Sinon, leur lien ne serait pas aussi fort. Sinon, elle l’aurait laissé partir. C’était pour ça qu’ils étaient si différents ; parce que Perséphone était l’équilibre de Jesse, et inversement. Elle le rendait moins mauvais. Et il la rendait moins idéaliste. Elle était née ouverte d’esprit, parce que le Destin était un gamin qui jouait avec la vie des gens. Pendant longtemps, elle avait cru aux coïncidences ; ce n’était plus le cas aujourd’hui. Et si ça avait été prévu dès le départ ? Qu’elle naisse comme elle était, pour pouvoir un jour prendre soin de celui à qui tout le monde tournerait le dos ? Il se passait des choses absolument folles à Neverland. Celle-ci ne lui semblait pas moins probable que l’existence des fées ou des sirènes… Ou peut-être qu’elle commençait à dérailler assez sévèrement…

Mais plus il la serrait contre lui, plus il la berçait pour essayer de la calmer, et plus Perséphone était convaincue de ses pensées. Le bonheur, doucement, revenait en elle. Rien que parce qu’il s’occupait d’elle. Rien que parce qu’il n’était pas parti. Et qu’il lui avait dit qu’il ne l’abandonnerait jamais. C’était presque horrible d’aimer aussi fort. C’était salvateur et destructeur à la fois. C’était indescriptible. Doux et brutal. Doucement, Perséphone commença à se calmer. A ne plus pleurer. A ne plus le serrer aussi fort même si elle gardait les doigts crispés sur le tissu. « Ce n’est pas de ta faute, j’ai pris soin de le cacher. » Elle releva le visage vers celui de Jesse, pour le regarder, une lueur d'incompréhension au fond de l’œil. Le lui cacher ? Pourquoi ? Il n’avait rien besoin de lui cacher. Quoi qu’il fasse, quoi qu’il dise, quoi qu’il soit, elle savait maintenant qu’elle ne cesserait jamais de l’aimer. Qu’elle ne le jugerait pas, ou si peu, juste ce qu’il fallait pour essayer de le remettre sur le droit chemin. Ça, elle ne pourrait pas s’empêcher de le faire ; c’était dans sa nature. Elle ne comprenait pas, tout simplement, mais elle garda le silence. Il avait eu ses raisons de le lui cacher, probablement. Même s’il fallait qu’il apprenne à se confier à elle, sans avoir peur de ce qu’elle pourrait dire ou penser. Parce que, quoi qu’il pouvait se passer, elle serait toujours de son côté. Il fallait qu’il comprenne ça. C’était important pour la petite fée qui s’était remise à parler. Leurs corps se détachèrent, et Perséphone se fit violence pour ne pas tout simplement retourner se lover au creux des bras de Jesse. Pour ne pas tout simplement poser sa tête sur la poitrine du pirate et pour ne pas se laisser bercer par les battements de son cœur. Elle admira le sourire sur le visage de Jesse ; ce sourire qu’il n’avait qu’avec elle. Le bonheur, lui, se faisait plus grand encore. Il était engourdissant. Elle n’avait pas été heureuse comme ça depuis le couronnement, et elle avait l’agréable impression de redevenir elle-même. Elle savait que cette impression partirait lorsque Jesse s’en irait. Qu’elle replongerait dans la tristesse dès qu’il la laisserait seule. Mais la tristesse, sûrement, allait être moins difficile à supporter après ça…

« Tu ne peux pas me soigner, Persée, personne ne le peut. C’est incurable. Mais c’est pas grave, parce que quand tu es là, ça n’a plus aucune importance. Rien d’autre que toi n’a d’importance. Alors je resterai avec toi, aussi longtemps que tu me le permettras. Mais ça, cette idée que je pourrais guérir un jour, il vaut mieux que tu l’enlève de ta tête tout de suite, ou le désenchantement sera rude. » Elle secoua doucement la tête. Il avait parlé doucement, mais la fée avait senti une certaine rudesse dans son discours. Pour autant, elle ne voulait pas se décourager. Et elle refusait de croire qu’une guérison n’était pas possible. Les maladies étaient rares au pays imaginaire, tout comme la mort, les blessures, le chagrin… Cet endroit était une terre d’espoir, un refuge. Tout y était possible. Il suffisait simplement d’y croire assez fort. Et si Jesse n’y croyait pas, la fée était prête à croire assez fort pour deux. Ignorant volontairement les mots de son adulte, Perséphone continua à parler. Encore. Et encore. « Je ne te laisserai jamais partir. Je t’aime trop. Je t’aime tant. Je t’aime tellement que ça me fait mal, bordel ! … Pardon. » Elle se surprit à sourire. Un sourire presque amusé. Depuis combien de temps n’avait-elle pas sourit comme ça ? Il lui semblait que ça faisait une éternité. Elle avait presque eu peur d’oublier comment faire. Mais ça revenait, naturellement, doucement. Et l’amour de Jesse réchauffait ce froid qui s’était installé en elle… Il n’avait pas l’habitude d’aimer ; ça se sentait, ça se voyait, c’était une évidence. Et pourtant, il l’aimait sincèrement. Elle ne savait pas d’où lui venait cette certitude… Peut-être du fait qu’elle ressentait la même chose, que tout cet amour qu’elle portait à l’adulte lui tordait parfois les boyaux, lui donnait parfois envie de hurler lorsqu’il devenait trop fort. Après le couronnement, elle avait essayé de ne plus aimer Jesse. Mais plus elle avait essayé de ne plus l’aimer, plus elle l’avait aimé. Elle ne s’en rendait compte que maintenant. Et pourtant, ça semblait tellement évident… Se hissant sur la pointe des pieds, ses lèvres déposèrent un baiser sur la joue de Jesse. Un simple baiser, mais emprunt de tellement d’amour et de sincérité qu’il valait à lui seul tous les mots du monde. « Qu’est-ce que je peux faire ? Qu’est-ce que je peux faire pour que tu sois heureuse à nouveau ? Ne dis pas juste que je dois rester. Il doit bien y avoir quelque chose de plus à faire. De quel droit je pourrais te permettre de te battre à mes côtés sans rien te donner en retour ? Non, je ne veux pas. » Il s’éloigna d’elle, sans pour autant couper totalement leur contact physique. Leurs mains se tenaient toujours, refusant de se lâcher. Doucement, la fée entrelaça ses doigts à ceux de l’adulte. Par impulsion, par envie, parce que c’était précisément ce qu’elle pensait judicieux de faire. « Demande moi n’importe quoi. Absolument n’importe quoi. Je te jure que je le ferai. Demande-moi tout ce que tu désires. Dis-moi tout ce que je peux te donner. Avoue-moi ce que tu n’as jamais osé m’avouer, ce que tu désires de moi. N’importe quoi. Tout ce que je pourrais te donner, je te l’offrirai avec la plus grande joie du monde. » Ce qu’elle désirait de lui ? Elle n’en était pas sûre. Qu’il soit heureux… Mais ce n’était pas ça qu’il lui demandait… Il lui demandait comment il pouvait faire pour la rendre heureuse, elle. Et elle était certaine que répondre qu’elle le serait s’il restait avec elle et s’il était heureux n’allait pas être une réponse satisfaisante pour lui… Elle se remémorait sa conversation avec Lou. Celle où elle avait avoué à demi-mots qu’elle était certainement amoureuse de son protégé. Et elle se sentit rougir, essayant de cacher son visage avec ses cheveux. « Je mourrais pour toi, Perséphone … »

Elle inspira profondément. Ce qu’elle allait dire, elle ne l’avait jamais dit à personne. Et elle ne le dirait à personne d’autre. Elle le savait. Ça lui faisait déjà assez peur comme ça pour qu’elle ne ressente pas ce qu’elle ressentait pour personne d’autre que pour Jesse. « Tu veux savoir ce que je n’ai jamais osé avouer à personne… » répéta-t-elle pour être certaine de ce qu’elle allait faire. Elle ne savait pas d’où lui venait son angoisse, mais elle était bien là, présente dans chaque vibre de son corps. « Je… » Les mots ne voulaient pas sortir, restant bloqués tout au fond de sa gorge. Alors, puisque les mots ne voulaient pas sortir de ses lèvres, Perséphone se rapprocha de Jesse. Si prêt qu’elle ne pouvait plus reculer. Se hissant à nouveau sur la pointe des pieds, son cœur battant à une vitesse incroyablement folle, elle se lança à l’eau… Et ses lèvres rencontrèrent celles de Jesse, la laissant électrisée, étrangement agitée intérieurement, totalement surprise de sa propre audace. Le baiser ne dura que quelques secondes, avant qu’elle ne se recule en baissant le regard, lâchant même les mains du pirate. Ça avait été le premier baiser de Perséphone. La première fois qu’elle avait osé embrasser un homme. La première qu’elle avait voulu embrasser un homme. Et il avait fallu que ce soit un pirate, son pirate. « Je… Je… » Cherchant ses mots avec une certaine fébrilité, elle ferma les yeux si forts que son nez se fronça. « Je suis amoureuse de toi. Je… Je… Je ne sais pas ce que j’attends, ou ce que j’espère, ou ce que je dois faire, ou pourquoi je te l’avoue. Je… Je suis juste amoureuse de toi. » Ça ne répondait en rien aux questions du pirate, mais la fée était incapable d’ajouter quoi que ce soit. Elle l’avait giflé, elle l’avait pardonné et elle l’avait embrassé. Tout ça en si peu de temps… Elle était chamboulée. Totalement et complètement chamboulée.



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Jesse Miller

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MessageSujet: Re: « This is it. The apocalypse. » ▬ PERSIFLEUR. « This is it. The apocalypse. » ▬ PERSIFLEUR. EmptyVen 13 Juin - 0:38

This is it. The apocalypse.
What did you say ? Did you just confess your love, or am I mistaken ? Oh please, my sweet fairie, tell me more words about love, and learn me how to seem like you.


Il n’y avait rien au monde que Jesse détestait plus que de se sentir inutile. Et lorsque Perséphone lui pardonnait ses erreurs, lui promettait des jours meilleurs, et l’aimait malgré tout ce qu’il pouvait lui faire endurer, il y avait toujours cette petite voix, au fond de son crâne, qui lui criait qu’il ne le méritait pas. Et c’était certainement vrai d’ailleurs, il ne méritait pas cette bonté, cette bienveillance, ou cet amour indescriptible. Il ne méritait pas sa fée gardienne. Mais puisqu’ils n’arrivaient visiblement pas à se passer l’un de l’autre, il voulait au moins être utile  quelque chose. N’importe quoi. Il se doutait bien que la situation dans laquelle il mettait la jeune fée était délicate ; loin d’être matérialiste, elle ne désirait certainement pas quelque chose de tangible, ça aurait été bien trop simple. Mais elle savait également que lui demander d’être heureux ou de rester avec elle ne serait pas suffisant pour Jesse. Il le ferait, bien sûr, mais parce qu’il ressentait le besoin de rester à ses côtés, et que cela le rendait indubitablement heureux. Il aurait pu donner sa vie pour elle, mais elle ne lui demandait jamais quoique ce soit. Alors il parla. Il parla, parla, jusqu’à ne plus savoir quoi dire.

Et ses mots restèrent coincés dans sa gorge. Tout s’était passé extrêmement vite. En quelques secondes, la relation de Perséphone et Jesse avait changée. La fée rougit, soudainement mal à l’aise, et le pirate se retrouva très vite dans ce qui semblait une autre dimension. Elle s’était approchée doucement, pendant qu’il la regardait sans comprendre, puis l’avait embrassé. Ce n’était rien qu’un baiser, un minuscule et ridicule baiser, mais il avait perturbé le Capitaine plus qu’il ne l’aurait jamais avoué. Au moment même où les lèvres de la personne qu’il aimait le plus au monde se posèrent sur les siennes, son cœur se serra si fort qu’il dut lutter pour ne pas montrer sa soudaine souffrance. Il crut au début que la cause de cette douleur était l’acte de sa gardienne. Il aurait voulu la repousser, gêné par ce soudain contact, gêné par ce corps féminin si proche de lui, gêné par l’idée de cette personne, cette précise personne, en train de l’embrasser, lui. Mais il ne pouvait pas se le permettre, justement parce que c’était elle, parce que c’était lui. Alors il resta là, les bras ballants, laissant sa fée s’exprimer. Il ne comprenait plus rien à rien. Qu’attendait-elle de lui ? Un baiser ? Mais pourquoi ? Que pouvait-il bien se passer dans la tête du bonheur lui-même pour le pousser à poser ses lèvres sur les siennes ? Jesse était totalement perdu.

« Je… Je… » Il cligna des yeux, revenant au moment présent. Il ne bougeait pas, la bouche encore entrouverte à cause du choc, et passa sa langue sur ses lèvres par pur réflexe. Perséphone avait un goût acidulé, comme un bonbon qui excite vos sens, vous laissant plein d’énergie et de tendresse, mais si doux, si bon, que vous ne pouvez vous résoudre à vous en passer. Exactement comme elle, en fait. « Je suis amoureuse de toi. Je… Je… Je ne sais pas ce que j’attends, ou ce que j’espère, ou ce que je dois faire, ou pourquoi je te l’avoue. Je… Je suis juste amoureuse de toi. » Et elle lâcha cette bombe, grosse comme le monde lui-même. Si tout avait été normal, s’ils avaient été normaux, Jesse l’aurait enlacée et embrassée avec tendresse, exprimant de ce fait tout son amour. Ils auraient été heureux ensemble, ils auraient passé de bons moments. Ils se seraient aidés, soutenus, disputés, réconciliés. Ils auraient vécu l’amour, la colère, la jalousie, la passion, la peine. Mais ils auraient été heureux. Aussi bien l’un que l’autre. Et ça aurait été fabuleux. Aussi bien pour l’un que pour l’autre.

Mais ils n’étaient pas comme les autres. Jesse Miller n’était pas comme les autres. Jesse Miller était malade. Son âme et son cœur étaient rongés par une noirceur qui le dépassait complètement, le rendant incapable de se comporter normalement. De ressentir normalement. Lui-même ne pourrait pas l’expliquer, mais les faits étaient là ; le sentiment le plus fort qu’il pouvait éprouver était bien moindre en comparaison de l’amour pur et dur que ressentait sa gardienne. Certains disent qu’on distribue l’amour que l’on a reçu ; peut-être que c’était tout le problème, alors. Le pirate n’avait pas la moindre idée de ce que pouvait bien être l’amour. Et une fois encore, il se sentait inutile. Une fois encore, il avait l’impression de blesser l’être le plus gentil du monde par son comportement idiot. Une fois encore, il était le monstre, et elle, la victime. Une fois encore, il avait l’impression que son cœur était arraché en petits morceaux. Ce cœur dont il aurait tellement besoin, en ce moment précis.

Il n’avait pas bougé d’un pouce. Mais ses pensées avaient évoluées jusqu’à une décision. Une décision ferme, radicale. Une décision qu’il n’aurait probablement jamais dû prendre. Peut-être même la pire décision qu’il n’ait jamais prise. Mais sur le moment, son désir de faire plaisir à Perséphone était plus fort que tout. Alors il prit son courage à deux mains, passa de nouveau la langue sur ses lèvres, et s’approcha de sa fée adorée. Il se pencha légèrement, levant le menton de la jeune fille tendrement, et déposa un baiser sur ses lèvres. On ne peut pas dire que ce fut un baiser tendre, pas plus qu’un baiser passionné. Ce fut un baiser qui lui tordit les entrailles, et s’imprima à jamais dans son âme. Certes, il fut plus qu’agréable. Mais la décision qu’avait prise le Capitaine était trop grave pour que ce baiser rattrape quoique ce soit.

Le baiser se termina, et il passa ses mains autour de la taille de la fée pour l’enlacer, avant de se pencher à son oreille pour murmurer avec le plus de tendresse possible : « Moi aussi je suis amoureux de toi, Perséphone. » La culpabilité n’avait jamais laissé un goût aussi amer sur ses lèvres. Mentir n’était certes jamais le bon choix, mais Jesse ne supportait plus l’idée de la vérité. Il ne voulait pas la blesser de nouveau. Il ne pouvait plus. Il préférait souffrir à sa place. Et puis, prétendre être amoureux pour ne pas faire de mal à l’autre, n’est-ce-pas une forme d’amour ? L’amour se base sur des sacrifices, après tout. Alors oui, si Perséphone comprenait, elle se sentirait encore plus blessée, trahie. Mais elle ne comprendrait pas. Personne ne connaissait le pirate mieux qu’elle, mais personne n’était capable de simuler un sentiment comme le pirate. Elle ne comprendrait pas. Ou du moins, c’est ce qu’il ne cessait de se répéter comme une litanie lorsqu’il recula légèrement pour voir le visage de sa pauvre gardienne, abordant sur ses lèvres le sourire le plus sincère et le plus amoureux qu’il pouvait donner. Oh, bien sûr, sa crédibilité n’était pas totale, mais il était possible de mettre cela sur le compte de son caractère, ou de sa gêne. « Mais je n’ai jamais été amoureux auparavant, et je … » Il cherchait ses mots. Tout homme amoureux cherche ses mots face à l’élue de son cœur, n’est-ce-pas ? « Je ne suis pas habitué. Alors, peut-être qu’on devrait y aller doucement, tu ne crois pas ? Parce que je ne veux pas que notre relation change du tout au tout. Et parce que l’amour est un sentiment si fort que j’ai mal au cœur. » Au moins, il pouvait se vanter d’avoir introduit une vérité dans son horrible mensonge. Il avait terriblement mal au cœur. Il avait terriblement mal à l’âme.

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Elizabeth Lewis

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MessageSujet: Re: « This is it. The apocalypse. » ▬ PERSIFLEUR. « This is it. The apocalypse. » ▬ PERSIFLEUR. EmptyVen 13 Juin - 17:55


This is it. The Apocalyspe.

You ever love somebody so much You can barely breathe when you're with 'em You meet and neither one of you even know what hit 'em Got that warm fuzzy feeling Yeah them chills used to get 'em Now you're getting fucking sick at lookin at 'em You swore you'd never hit 'em Never do nothing to hurt 'em


Elle connaissait Jesse. Mieux, certainement, que qui ce soit pouvait bien le connaitre. Elle savait probablement plus de choses sur lui que ce que le pirate pouvait seulement s’imaginer. Et le fait qu’elle avait des chances assez élevées de se faire repousser pendant le baiser qu’elle lui donna, ou de se faire demander de se taire pendant qu’elle balbutiait qu’elle était amoureuse de lui était un risque... Probablement. Probablement allait-elle avoir le cœur réduit en miettes. Et probablement devrait-elle cacher des larmes. Mais elle ne lui demandait rien en retour, réellement. Elle ne se sentait pas en droit d’attendre quoi que ce soit en retour, même si elle savait qu’elle souffrirait qu’il ne lui offre rien. Elle ne voulait pas penser égoïstement ; et on ne pouvait pas forcer quelqu’un à aimer quelqu’un d’autre. Alors, s’il lui disait que lui ne l’aimait pas – pas de le même façon, tout du moins – elle aurait mal, mais elle l’accepterait. Elle l’aimait, voilà tout. Elle était incapable de s’empêcher de ressentir ça, tous ces sentiments, pour lui. Elle était incapable de calmer les battements de son cœur lorsqu’ils étaient trop proches, de calmer les nœuds qui se formaient dans son ventre lorsqu’il la prenait dans ses bras malgré le fait qu’il ne soit pas un homme tactile. Elle ne pouvait pas se mentir à elle-même, encore moins mentir à Jesse. Elle était indéniablement, totalement, complètement, douloureusement amoureuse du pirate. Ça aurait pu être quelqu’un d’autre. Ça aurait pu être une fée, par exemple… Mais non, c’était le Capitaine du Neptune, celui qui avait blessé Peter Pan, celui qui avait fait du mal à Neverland lui-même, que la douce Perséphone avait dans le cœur et dans la tête à longueur de temps. Parce qu’elle avait peur de la réaction de son protégé, la fée baissa la tête sans voir ce qui se passait sur le visage de Jesse. Elle n’était pas assez forte pour regarder le rejet en face… Est-ce qu’elle s’attendait à ce qui allait se passer ? Pas le moins du monde. Elle s’attendait à tout, sauf à ça. Elle sentit la présence de Jesse juste devant elle avant de le voir. Et presque effrayée, presque certaine que son cœur allait se briser sur le champ, elle sentit le pirate faire preuve de plus de tendresse que jamais lorsqu’il lui fit relever le menton. Elle sursauta légèrement, juste légèrement, lorsqu’il posa ses lèvres sur les siennes.

Il lui offrait un baiser. Un simple baiser, ni tendre, ni passionné, ni plein de toutes ces émotions qu’on avait peintes, repeintes et dépeintes à Perséphone pour lui parler d’amour. Juste un baiser agréable. Juste un baiser qui lui donna envie de sourire. Qui termina de ramener le bonheur dans ce petit bout de femme. C’était juste un baiser qu’elle n’oublierait jamais, le second de son existence. Ce fut un baiser qui termina de réchauffer la demoiselle. Elle était certaine qu’après ça, sa lueur redeviendrait précisément celle qu’elle avait eue avant toute cette histoire de couronnement et de blessure. Comme si Jesse lui avait restitué sa joie, et son bonheur, en lui prenant ce baiser. Elle resta sans bouger, sans avoir le réflexe de passer ses bras autour de la nuque du pirate, ou de lui prendre la main, ou aucunes de ces choses là. Ce n’était pas naturel pour elle, elle ne faisait pas ce genre de choses d’instinct. Elle n’avait jamais été amoureuse, elle n’avait jamais été dans cette situation, elle ne savait pas ce qu’elle devait faire. Alors, elle ne fit rien, si ce n’était répondre au baiser du pirate. Et fermer les yeux, presque automatiquement. Le baiser laissa sur les lèvres de la fée un sourire d’une sincérité éclatante et elle se laissa enlacer par Jesse en se blottissant tout contre lui. « Moi aussi je suis amoureux de toi, Perséphone. » Comment aurait-elle pu savoir qu’il lui mentait ? Qu’il était incapable de ressentir ça... Ni pour elle, ni pour personne. Elle souriait, elle. Elle souriait, autant qu’elle le pouvait. Et dans son regard, dans ce regard qui avait été éteins trop longtemps, la petite étincelle de vie, de douceur, de bonheur se ralluma doucement. C’était comme une caresse sur son âme, comme un baume sur son cœur. C’était tendre et beau. Et c’était un mensonge, mais ça… Même si elle l’avait vu, elle l’aurait occulté. Même si elle s’était aperçu qu’il ne disait pas la vérité, qu’il ne faisait ça que pour ne pas la blesser, elle se serait tut. Pour la première fois de son existence, elle aurait accepté un mensonge, si elle s’était rendue compte que ça en était un. Elle lui caressa la joue, sans cesser de sourire ou de le regarder avec ce regard plein d’amour. Elle, elle ne faisait pas semblant. L’éclat amoureux qui brillait dans ses yeux, qui flottait sur ses lèvres, qui guidait ses doigts tremblants était réel.

« Mais je n’ai jamais été amoureux auparavant, et je … » Elle le regarda chercher ses mots, elle le laissa faire. Elle n’était pas sûre, elle, de réussir à dire quoi que ce soit de cohérent si elle ouvrait la bouche. Elle avait envie de rire. Pas pour se moquer, mais parce qu’elle était heureuse. « Je ne suis pas habitué. Alors, peut-être qu’on devrait y aller doucement, tu ne crois pas ? Parce que je ne veux pas que notre relation change du tout au tout. Et parce que l’amour est un sentiment si fort que j’ai mal au cœur. » Elle aurait voulu l’embrasser, à ce moment précis, mais elle se contenta de poser ses lèvres sur la joue du pirate, comme si elle voulait l’apaiser, lui faire comprendre qu’ils avaient tout le temps qu’il fallait. Pour ne pas le brusquer, ou se brusquer elle-même… « Prendre mon temps, c’est un peu ma spécialité avec toi… » lâcha-t-elle dans un petit rire « Je ne veux pas qu’on aille vite, ou que ce ne soit pas naturel. Je ne veux pas qu’on se force à faire quoi que ce soit, si ça ne nous semble pas approprié… Et je ne veux pas que ça te fasse mal au cœur. Je ne sais même pas ce que c’est, d’être avec une autre personne. Je ne suis jamais tombée amoureuse non plus, avant, je ne suis pas plus habituée que toi. Et j’ai peur, parce que je ne sais pas ce qu’il faut faire, ou ce qu’il faut dire… Alors, ça me rassure que tu sois aussi largué que moi sur le sujet. » Elle avait des bases, comme tout le monde. Elle avait déjà vu des couples, elle en avait déjà discuté… Sur le principe, elle connaissait des choses. Sur la pratique, tout ça était terriblement flou dans son esprit. Elle n’avait jamais eu pour ambition de tomber amoureuse, ou quoi que ce soit de ce genre… Elle ne réalisait même pas ce qui allait changer entre elle et Jesse. Si ce n’était qu’ils avaient franchi une nouvelle ligne interdite, qu’ils avaient osé ce qu’aucune fée et aucun pirate n’avaient osé faire auparavant. Être ensemble. Ce devait être la première fois qu’une telle chose arrivait à Neverland… « Je ne suis pas du genre romantique, et je ne pense pas que tu le sois non plus. Enfin, de ça, j’en suis certaine... Je préfère qu’on s’amuse ensemble plutôt qu’on se regarde dans le blanc des yeux sans rien faire, juste à sourire comme des abrutis. Et je préfère que tu m’apprennes à naviguer plutôt que tu m’offres des fleurs. Je préfère aussi que tu regardes ton navire comme la huitième merveille du monde, plutôt que moi… En fait, je ne veux pas que les choses deviennent bizarres entre nous. On est pas faits pour être des amoureux transis, alors il ne faut pas qu’on se comporte comme ça. Je veux juste qu’on reste… nous. Je veux rester libre. Et je veux que tu le restes, toi aussi. » Avec tout ce que ça impliquait. « Par contre, j’aime l’idée de pouvoir dire qu’on est ensemble. Ça me rend… fière, en fait. » Oui, fière. Elle ne savait pas exactement pourquoi ça la rendait fière ainsi, mais c’était le cas. Fière, et heureuse. Elle n’en demandait pas plus… Elle n’en avait même pas demander autant…



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Jesse Miller

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MessageSujet: Re: « This is it. The apocalypse. » ▬ PERSIFLEUR. « This is it. The apocalypse. » ▬ PERSIFLEUR. EmptyLun 23 Juin - 0:05

This is it. The apocalypse.
I’ll love you with all my heart, my sweet fairy, no matter how hard the world will try to fight that. And this is a promise of suffering and sorrow I’m ready to make to myself, so that you can be happy the way you used to be.


Il était revenu. L’air en était de nouveau embaumé, et la nuit qui avait envahi l’île se faisait déjà plus douce. Il semblait que même Neverland allait mieux depuis. Depuis ce sourire. Depuis cette étincelle dans ses yeux. Le bonheur avait fait son grand retour. Et il semblait à Jesse qu’au moment même où la lueur de joie était reparue dans les pupilles de Perséphone, le monde entier devenait pur à nouveau. Il ne se rendait même pas compte que ce bien-être, cette merveille, n’était présente que chez sa fée, que le monde continuait de sombrer, que le soleil continuait de s’assombrir, que la nuit continuait de s’allonger, que Neverland continuait de souffrir. Là, à ce moment précis, il sentait le bonheur dans chaque fibre de son être, comme si l’aura de sa gardienne avait le pouvoir de guérir tous les maux. Au fond de lui, il en était même intimement persuadé. La moindre bouffée d’oxygène semblait une bénédiction, la couleur de tout ce qui les entourait semblait plus éclatante, et même la sensation du vent sur sa peau lui donnait envie de pleurer de bonheur. Tout cela, uniquement parce que Perséphone était heureuse de nouveau.

Et à ce moment précis, peu lui importait qu’elle le soit à ses dépens. Peu lui importait de devoir simuler jusqu’à le fin de sa vie un sentiment trop fort pour lui, peu lui importait de devoir sentir le goût amer de la culpabilité sur ses lèvres à chaque fois qu’il lui dirait qu’il l’aime, à chaque fois qu’il l’embrasserait, peut lui importait du dégoût de lui-même qu’il ressentirait à chaque fois qu’il poserait ses mains sur elle, peu lui importait de se sentir un peu plus brisé à chaque fois qu’elle lui offrirait ce regard plein d’amour qu’elle lui lançait en ce moment même. Rien de tout cela n’avait d’importance, parce que ce sui le faisait souffrir, c’était ce qui la rendait heureuse. Et pour une fois, il se sentait utile à sa fée, il sentait qu’il pouvait lui apporter quelque chose d’autre que de la souffrance. Alors oui, c’était horrible de sa part de lui mentir ainsi, mais il ne cesserait jamais, il ferait en sorte qu’elle ne découvre jamais la vérité, pour que plus jamais, plus jamais, l’étincelle de ses yeux, celle qui rendait le monde meilleur, ne s’éteigne. Même si ça voulait dire sacrifier son estime de lui, sacrifier sa paix intérieure, sacrifier un peu plus sa raison, sacrifier sa vie. Il sacrifierait tout ce qui était nécessaire pour la rendre heureuse. Absolument tout. Parce que ce rire, ce merveilleux rire, qu’elle émettait, lui semblait plus précieux et plus rare que n’importe quoi sur cette terre.

« Prendre mon temps, c’est un peu ma spécialité avec toi… » Il sourit. L’absurdité de la situation en était presque drôle. « Je ne veux pas qu’on aille vite, ou que ce ne soit pas naturel. Je ne veux pas qu’on se force à faire quoi que ce soit, si ça ne nous semble pas approprié… Et je ne veux pas que ça te fasse mal au cœur. Je ne sais même pas ce que c’est, d’être avec une autre personne. Je ne suis jamais tombée amoureuse non plus, avant, je ne suis pas plus habituée que toi. Et j’ai peur, parce que je ne sais pas ce qu’il faut faire, ou ce qu’il faut dire… Alors, ça me rassure que tu sois aussi largué que moi sur le sujet. » Le pirate sourit et enfouit son visage dans le creux de son cou. On aurait dit deux adolescents, enlacés ainsi, gênés, qui ne savaient même pas ce qu’ils devaient faire. Oh bien sûr, il avait connu des relations qui pouvaient se rapprocher d’une relation de couple, mais … Non, en fait non, il ne connaissait que ce qui avait un lien avec le désir ou le sexe. Il étouffa un rire nerveux. Voilà qu’il commençait presque à avoir peur maintenant. Il avait peur qu’ils ne réussissent pas à se comporter normalement l’un envers l’autre, qu’ils ne soient plus jamais ce qu’ils avaient l’habitude d’être. Et si elle demandait des choses qui le rendait mal à l’aise ? Après tout, les couples ont bien des habitudes, des manies, des choses à vivre ensemble, non ? Et si l’une d’entre elles se présentait comme problématique ? Après tout, les seules références de couple qu’il avait étaient celui de Hook et Eriel, et celui de Candice et Alice, … Autant dire, pas les meilleures. Tous les couples étaient-ils censés se détruire ? Heureusement, la fée apaisa ses peurs dès qu’elles commencèrent à se présenter à lui.

« Je ne suis pas du genre romantique, et je ne pense pas que tu le sois non plus. Enfin, de ça, j’en suis certaine... Il rit, cette fois sincèrement. Perséphone le connaissait décidément bien mieux qu’il ne le pensait. « Je préfère qu’on s’amuse ensemble plutôt qu’on se regarde dans le blanc des yeux sans rien faire, juste à sourire comme des abrutis. Et je préfère que tu m’apprennes à naviguer plutôt que tu m’offres des fleurs. Je préfère aussi que tu regardes ton navire comme la huitième merveille du monde, plutôt que moi… » Le Capitaine du Neptune redressa le visage vers sa gardienne et ne put s’empêcher de laisser un rictus amusé se former sur son visage. « En même temps, le Neptune est bien plus beau que tout ce qui a foulé cette terre, il faut l’avouer. » Riant doucement, il déposa un baiser sur la joue de Perséphone. Oui, il était intimement persuadé que son navire était une sorte de dieu tombé du ciel pour lui, et alors ? « En fait, je ne veux pas que les choses deviennent bizarres entre nous. On est pas faits pour être des amoureux transis, alors il ne faut pas qu’on se comporte comme ça. Je veux juste qu’on reste… nous. Je veux rester libre. Et je veux que tu le restes, toi aussi. » Jesse hocha la tête, parce qu’il savait qu’il n’avait pas besoin de parler. Il n’en avait pas envie. Il était rassuré, rien n’allait changer. Du moins, c’est ce dont il essayait de se persuader, à ce moment-là. Et bien sûr, il se trompait forcément. « Par contre, j’aime l’idée de pouvoir dire qu’on est ensemble. Ça me rend… fière, en fait. » Il déglutit discrètement, et sourit de nouveau. Oui, même si ça représentait une assez grande responsabilité, et même si ça rendait les choses dangereuses pour elle, il ne voyait pas comment il pourrait prétendre l’aimer et refuser de l’annoncer au monde. « Bien entendu, qu’on va le dire. Je ne vais pas m’empêcher de me vanter d’avoir à mes côtés l’être le plus merveilleux du monde, enfin. » Et il l’embrassa. Pas parce qu’il en avait spécialement envie, ou parce qu’il pensait qu’elle en avait envie, mais parce que ça semblait la chose la plus naturelle du monde. Et ce fut un baiser bien plus tendre, bien plus profond, bien plus plein de faux sentiments, que les autres. Et il lui fit bien plus mal. Alors lorsqu’il rompit le baiser pour parler, les mots eurent plus de mal à sortir de sa bouche qu’auparavant. Mettons donc ça sur le compte du trop-plein d’émotions, alors. « Mais il faudra faire attention alors. Comme tu le sais très bien, j’ai … quelques ennemis. Et certains seraient capables de s’en prendre à toi pour m’atteindre. Si on annonce qu’on est un couple, ils viendront, c’est sûr. » Il l’enlaça, et chuchota à son oreille. « Alors à partir de maintenant, j’exige de tes nouvelles plus souvent. Parce que je ne pourrais pas te protéger de loin. » Et il se recula de nouveau, caressa sa joue avec la main qui n’était pas autour de sa taille, et murmura en la regardant droit dans les yeux. « Tu es devenue ma faiblesse, Perséphone. »

Puis un bruit vint interrompre ce moment de paix, d’amour, de confidence. Un bruit qui venait de l’arbre des fées. Le pirate rompit le contact avec la fée et se recula du mieux qu’il put, de manière à être hors de vue. Il ne pouvait pas être vu si proche du territoire des fées, aucun pirate n’avait le droit d’y être vu, et lui moins que tout autre. Jetant un regard méfiant vers la source du bruit, il comprit que les habitants de l’endroit commençaient à sortir de chez eux. Il était donc temps de partir, apparemment. Le plus discrètement possible, il s’approcha, attrapa la main de sa nouvelle - amante ? Petite amie ? Aucun mot ne semblait bien sonner. – et la tira vers lui en riant doucement, loin des regards indiscrets. On aurait dit deux enfants qui ne devaient pas se voir, et qui transgressaient les règles en s’amusant. Jesse serra Perséphone dans ses bras, quelques minutes, profitant le plus possible de son odeur et du bonheur qu’elle transmettait, parce qu’il savait qu’une fois qu’il partirait, il ne resterait plus pour eux que la tristesse et le rejet. « Il est temps que je parte, je ne suis pas vraiment le bienvenu ici. Je t’aime, Persée, je t’aime plus que tout. » Et encore une fois, il l’embrassa, rapidement, sourit, et lui lâcha la main. Le plus dur était fait. Avec un sourire plein de promesse, il recula doucement, jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus le voir. C’était dur de partir, après ça. Mais d’un autre côté, il savait qu’ils se reverraient au plus tard jeudi prochain. Alors ça irait. Il supporterait la séparation, parce qu’il savait qu’il avait réussi à lui rendre son bonheur, et qu’à côté de ça, toutes les souffrances du monde valaient la peine d’être vécues. Et si sa souffrance ne s’arrêtait jamais, ça voudrait dire que le bonheur de sa fée ne s’arrêtait pas non plus, et il avait, de ce fait, la meilleure des raisons d’exister qu’il puisse avoir.

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