« I love you and I promise you I will hate the one who hurts you. » [Alice.]
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Jesse Miller
❝ lost in neverland
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Sujet: « I love you and I promise you I will hate the one who hurts you. » [Alice.] Sam 29 Mar - 18:34
Alice ∞ Jesse
Il était tard. En réalité, il faisait nuit noire. Le ciel était à peine visible, la lune totalement enfouie sous les nuages, et aucune étoile ne brillait. Autant dire que l’atmosphère était plus celle d’un film d’angoisse que celle d’une nuit d’amour. Quoiqu’il en soit, le Neptune s’était arrêté au port de Neverland, et le navire reposait paisiblement, tout comme ses occupants. Tout semblait calme, il était l’heure de se reposer.
Mais tout le monde ne l’entendait pas de la même façon. Le Capitaine ne réfléchissait jamais mieux que lorsque tout le navire était endormi. Allant et venant entre sa cabine et le quai, il était perturbé. Perturbé par ce pays, perturbé par sa folie, perturbé par cette nuit trop calme, perturbé par des millions de choses. Mais plus que tout en ce moment, il était perturbé parce qu’un membre de son équipage n’était pas dans son lit, ou nulle part autre sur le navire. Non pas que ce soit inhabituel chez les pirates, visiter les bordels ou vaquer à ses occupations la nuit tombée, mais le cas était inhabituel. Le membre manquant à l’appel était Alice Campbell. Et il était rare qu’Alice quitte le navire au milieu de la nuit sans prévenir son Capitaine.
Jesse rageait intérieurement. Où pouvait-elle bien être ? Tous les scénarios lui passèrent par la tête. Était-elle avec quelqu’un, partageant une nuit passionnée ? Pas vraiment le genre d’Alice. Elle était trop blessée par son histoire passée avec Candice pour faire cela. Ces derniers jours, elle semblait perturbée par quelque chose. Et elle ne l’avait pas dit à son ami. Jesse détestait de ne pas savoir ce qui rongeait la jeune fille, qu’il considérait pourtant comme une amie relativement proche de lui. Il lui en avait déjà dit tellement, et elle avait fait de même. Ils se faisaient pourtant confiance. Que pouvait-il se tramer pour qu’elle parte sans rien dire ?
Et si elle était en danger ? Si quelque chose de grave était arrivé ? Jesse se mordit les lèvres. Il pourrait tuer la personne qui lui faisait du mal si elle le lui demandait. Ruminant de plus en plus, il envisagea de parcourir Neverland à se recherche. Soupirant, il se dit que dans tous les cas, elle finirait bien par revenir, et qu’il n’avait qu’à attendre. L’île était bien trop grande pour qu’il la trouve avant le lever du soleil de toute façon. Il partit prendre une bouteille de rhum dans la cale et revint sur le quai. Assis, il but en songeant au magnifique sourire de son amie et à l’adorable façon qu’elle avait de lui raconter des histoires avec entrain, telle une aventurière en manque de frissons. Il adorait sa manière de le faire rire, peu importe les conditions, peu importe les évènements. Si le sourire jovial d’Alice devait disparaître à jamais, le monde s’assombrirait éternellement.
Jesse ferma fort les yeux, tentant de ne pas prêter attention aux voix murmurant derrière son oreille. Ces derniers temps, même si elles restaient indistinctes, il lui arrivait de différencier des tons. Il était effrayé par ce qu’il pourrait se passer le jour où il comprendrait ce qu’elles disaient. Déglutissant, il réorienta son esprit et ses préoccupations vers la pirate. Il ne fallait pas penser à sa propre descente aux Enfers, elle arriverait quoiqu’il veuille, peu importait le peur qu’elle lui inspirait. L’important, c’était Alice. Un bruit retentit derrière lui. « Alice ? » Jesse se leva et se retourna. Elle était là, dans l’ombre. Il n’arrivait pas à voir son visage. Soupirant, rassuré, il s’approcha. « J’ai imaginé de ces choses, heureusement que tu es rentrée, j’étais prêt à parcourir Neverland pour … » Il s’arrêta, abasourdi à la vue de son visage. Ses poings se serrèrent et sa voix se durcit. « Qu’est ce qui t’es arrivé ? »
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Alice Campbell
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Sujet: Re: « I love you and I promise you I will hate the one who hurts you. » [Alice.] Dim 30 Mar - 2:16
Jessie & Alice
You gonna feel it, love.
Après la soirée plutôt intense que j'avais passée, j'étais épuisée! La prise de bec avec Candice avait été vraiment violente. Heureusement, j'étais passée après chez Espérance et elle avait commencé les soins. La douleur était toujours intense, mais j'avais pu parler avec elle et prévoir une vengeance terrible. Pourquoi encore une vengeance? Simplement parce que la colère me tenait au chaud et m'évitait de finir en dépression. C'était la seule solution que j'avais! Je devais survivre et je connaissais l'amour, les arnaques et la colère. Alors dans le cas présent, l'amour était clairement hors de propos, les arnaques n'étaient pas envisageables... il me restait donc que la colère. Ça m'avait fait un bien fou de voir Espérance, même si j'avais eu un mal fou à l'empêcher de partir en furie casser la gueule à ma Candice. Malgré le fait je m'étais fait tabassée, je l'aimais encore à la folie, la preuve était dans ma poche droite, deux anneaux. C'était les bagues qu'on s'était échangées lors de nos fiançailles. Je gardais d'ailleurs ma main au fond de ma poche et je jouais avec ces bagues. Je voyais encore le visage de Candice quand elle avait jeté ce symbole de notre amour dans les flammes et ça faisait toujours aussi mal. Je marchais dans les rues de Rivebois après avoir décidé de ne pas passer la nuit chez Espérance, il fallait que je rentre sur le Neptune. Je n'avais prévenu personne de mon départ et je voulais pas que Jesse se rende compte de mon absence. C'était pas mon genre de disparaître comme ça. Depuis les habitations, je me rendais directement au port. J'essayais d'être discrète parce que je ne voulais pas réveiller tout le navire.
Reprenant mes esprits, je vis quelqu'un assis près du navire et je dus faire du bruit car il se leva et se retourna en appelant mon prénom. Je souris légèrement, arrêtant presque immédiatement sous la douleur qui irradiait. Oui, c'est moi. Je restais sans bouger, dans l'ombre. Je n'avais pas vraiment envie qu'il me voit dans cet état... mais en même temps, je n'avais pas vraiment le choix. Il s'approcherait et s'il l'avait pas découvert ce soir, il l'aurait vu demain. Il s'approcha de moi et me dit qu'il s'était fait des films et qu'il était mort d'inquiétude. Ça faisait du bien d'entendre ça, il était adorable. C'était mon capitaine et je n'avais pas décidé pour rien de rester sur le Neptune, c'était en grande partie grâce à lui et pour lui aussi. Il avait été prêt à partir à ma recherche, c'était un ami. Et puis quand il fut assez proche, il vit mon visage et s'arrêta net. Je vis son expression changer, ses poings se serrer et sa voix se durcir. Il voulait savoir ce qui m'était arrivé. Comment lui dire? Ooh rien, j'ai juste pris rendez-vous avec mon ex, lui ai tout balancé à la gueule et là, elle m'a mis sur le carreaux en me brisant le coeur en menu morceau, encore une fois. Soupirant doucement, je posai une main sur son bras. Rien de grave... Et si tu m'invitais dans ta cabine et m'offrait un verre d'un excellent whisky? J'ai besoin d'un remontant... et je te raconterais. Je lui fis un petit sourire qui ressemblait plus à une grimace. Je sais pas comment j'allais faire pour tout raconter une fois encore, ça faisait un mal de chien. Ma voix était légèrement rauque et pas comme d'habitude... sûrement le fait que j'ouvrais peu la bouche pour parler, essayant d'éviter la douleur le plus possible.
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Jesse Miller
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Sujet: Re: « I love you and I promise you I will hate the one who hurts you. » [Alice.] Dim 30 Mar - 13:07
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Alice ∞ Jesse
Jesse déglutit. Boire un verre, vraiment ? C’était la seule chose à laquelle elle pensait ? Il ne se sentait pas vraiment d’humeur à s’asseoir autour d’une table et parler tranquillement de ce qu’il s’était passé en buvant un verre de whisky. A vrai dire, il était plutôt d’humeur à partir tuer à coups de hache la personne qui avait blessé sa chère Alice. Son visage était en piteux état, et on pouvait apercevoir des marques de coups sur ses bras et le reste de son corps. Quelqu’un l’avait tabassée. Et encore, le mot était faible.
Il aperçut la marque de douleur dans son regard lorsqu’elle parlait. Apparemment, même parler n’était pas évident pour elle ce soir. Le Capitaine reprit doucement son calme. Si Alice ne voulait faire que s’asseoir, un verre à la main, pour en parler, très bien. Il aviserait après. Après tout, ce n’était pas son histoire, il devait faire plus attention aux sentiments de son amie qu’à son envie irrépressible de tuer son tortionnaire. Et puis de toute façon, il n’avait aucune idée de qui c’était, alors sans le récit des évènements, il ne pouvait rien faire. Soupirant, il lui prit doucement la main et l’entraîna avec lui dans sa cabine. Il servit deux verres de whisky, comme elle le lui avait demandé, et prit place en face d’elle. Ses mains étaient légèrement tremblantes à cause de la colère contenue, mais il avait réussi à se maîtriser. Déglutissant à nouveau, il prit la parole. « Tu es plutôt en piteux état. » Oui, décidément, ça sonnait mieux dans sa tête.
Jesse détestait ne pas savoir quoi faire. Il détestait se trouver impuissant et inutile devant des choses graves. Mais plus que tout, il détestait voir les personnes proches de lui souffrir. Pourtant, une fois de plus, il se retrouvait en face de quelqu’un qui souffrait, les bras ballants, incapable de dire quoique ce soit. Ah, bravo, vraiment, bravo. Voilà à quel point il était un bon ami pour Alice ; incapable de trouver quoi dire. Il balança sa chaise en arrière et décida une fois pour toutes de ne pas réfléchir avant de parler. « Bon, qu’est-ce qu’il s’est passé ? Et ne me dis pas que tu t’es retrouvée dans une bataille de taverne, parce que je ne te croirais pas. » Il se leva, et fit des va-et-vient dans sa cabine. Son amie souffrait. Sans réfléchir, il s’approcha d’elle et la prit dans ses bras. Il n’était pas vraiment à l’aise, n’étant pas quelqu’un de très tactile, et la promiscuité d’une femme le rendant inconfortable, mais il sentait que c’était ce qu’il y avait de mieux à faire. Enfin, peut-être. « Alice, tu sais que tu peux tout me dire. Dis-moi qui t’as fait du mal, et si tu le souhaites, je le tuerai, pour qu’il ne soit plus jamais capable de le faire. »
Se reculant, il prit son visage entre ses mains. Même battue et défigurée, elle était magnifique. Il fit un petit sourire et lui caressa la joue, sans arrière-pensée, à la manière d’un ami ou d’un membre de sa famille. C’est ce qui avait toujours été déconcertant dans leur relation : ils tenaient beaucoup l’un à l’autre, étaient très proches, mais il n’y avait jamais eu aucun désir entre eux, aucun amour. Ils étaient amis, et c’était ainsi et pas autrement qu’ils s’imaginaient. Jesse finit par tirer une chaise pour s’asseoir juste devant elle, et planta son regard sur son amie. « Si tu ne veux pas en parler, je comprends, mais il le faut. Je ne te laisserai pas repartir comme ça de toute façon. » Il faisait tourner son verre dans ses mains, écoutait le bruit des glaçons, en attendant qu’Alice trouve la force de parler. La colère avait diminuée. Maintenant, il ne restait plus en Jesse qu’une inquiétude fugace. Et si son amie était finalement plus blessée psychologiquement que physiquement ? Par réflexe, il posa doucement la main sur son propre bras, où se trouverait éternellement une cicatrice datant de l’époque où sa mère le torturait régulièrement. Et si Alice ressentait ça elle aussi ? Ce besoin de comprendre ce qu’il s’était passé ? Cet amour irrépressible envers son tortionnaire ? Et si les coups, au final, n’étaient pas importants, mais que l’acte lui-même, venant d’une personne proche d’elle, était un fardeau ? Le Capitaine déglutit à nouveau. Faites que ce ne soit pas le cas. Les blessures du cœur sont les seules qui ne se soignent jamais vraiment.
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Alice Campbell
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Sujet: Re: « I love you and I promise you I will hate the one who hurts you. » [Alice.] Dim 30 Mar - 18:15
Jessie & Alice
You gonna feel it, love.
Je voyais bien qu'aller tranquillement dans sa cabine pour boire un whisky n'était pas ce qu'il voulait faire en premier lieu! En fait, il avait l'air d'avoir le même genre de réaction qu'Espérance, il voulait aller fracasser la gueule de celui ou celle qui m'avait fait ça. Il me prit par la main et m'entraîna dans sa cabine. Je m'installais sur un banc et il se mit en face de moi sur une chaise. En piteux état? Oui, je m'en doutais fortement... J'avais vu ma tête dans un miroire et j'osais pas imaginer la gueule que j'aurais demain. Au moins la moitié de mon visage sera bleue, ça faisait aucun doute. Je sursautai alors qu'il balançait sa chaise en arrière, il voulait savoir ce qui s'était passé. Je souris doucement quand il me dit que je ne devais pas lui raconter des conneries. En fait, je comptais pas lui raconter des mensonges, à quoi ça servirait? J'étais sûre qu'il n'irait pas fracasser Candice si je le voulais pas, donc il n'y avait pas de problèmes. Au sujet d'Espérance, j'en étais moins sûre et j'avais un peu peur pour elle, mais je ne pouvais pas vraiment faire quelque chose. Soupirant je me calais dans ses bras quand il vint me prendre dans ses bras. Ça faisait vraiment du bien... mais je me taisais encore, j'avais besoin d'un peu de temps pour me remettre les idées en place et pour réussir à tout réexpliquer. Il me propose de tuer la personne qui m'a fait du mal, je l'adore vraiment cet homme-là! Je le regardai dans les yeux lorsqu'il prit son visage entre ses mains en caressant doucement ma joue. Je fermai les yeux, profitant de ce moment de tendresse si rare avec Jesse. C'était un ami cher, presque comme un frère. C'était agréable d'avoir un ami avec lequel il n'y avait aucune tension sexuelle. Il avait raison, je devais en parler avec lui. Il était mon capitaine et même plus que cela, j'avais une confiance totale en lui et un grand respect. Je vais te raconter... j'ai toute confiance en toi Jesse.
Je soupirai doucement, c'était dur d'en parler... parce que c'était Candice qui m'avait fait ça et que ça faisait mal rien que d'y penser. Il s'assit en face de moi à nouveau et attendit que je me décide enfin à parler. Et je me décidai enfin. Lâchant un long soupire, je me mis à parler. J'ai pris rendez-vous avec Candice ce soir et ça c'est plutôt mal terminé comme tu vois... On s'est balancé des atrocités au visage et elle a craqué et m'a frappé violemment au visage. Elle m'a dit que cela faisait 72 ans qu'elle couchait avec son capitaine, qu'elle tenait à lui plus que tout. Elle s'est même fait tatoué un H à coté du A... Un H pour Hook, un A pour Alice. Le A, elle l'avait avant qu'elle ne parte en mer... Ça m'a fait tellement mal, que je lui ai balancé au visage que j'avais couché avec une autre femme. Et à partir de là, elle a pété les plombs. Elle m'a frappé, balancé notre amour au feu, littéralement vu qu'elle y a jeté nos anneaux et puis s'est barrée tandis que je restais fièrement debout. Je n'ai pas répondu à la violence, je l'ai juste laissée faire... Ma voix était presque monocorde, dépourvue de sentiments, ils avaient trop joué au yoyo ce soir pour être encore de la partie. J'étais juste ereintée. Mais je ne veux pas qu'on lui fasse du mal. Je l'aime encore malgré tout. Et même si j'ai couché avec une femme en croyant que Candice était morte ou m'avait complètement rayé de sa vie... elle ne prendra jamais cela en compte, elle ne pourra pas le comprendre. Cette fois, je crois que c'est vraiment fini... et ça fait mal. Je soupirai encore une fois et but une longue gorgée du liquide ambré qui me brûlait agréablement la gorge. Je vais me venger...
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Jesse Miller
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Sujet: Re: « I love you and I promise you I will hate the one who hurts you. » [Alice.] Dim 30 Mar - 20:33
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Alice ∞ Jesse
Jesse sourit à ses mots. Elle avait toute confiance en lui … Bien sûr, c’était également le cas dans son sens, mais il était heureux de l’entendre. Il avait tendance à ne pas avoir confiance facilement, alors si Alice venait à ne pas croire en sa confiance, il ne s’en remettrait certainement jamais moralement parlant. Oui, en fait il ne réussirait certainement plus jamais à faire confiance en quelqu’un. Ce serait horrible. Agité, il écouta l’histoire tragique. Au fur et à mesure du récit, il était envahi de sentiments contradictoires. Rage. Chagrin. Peur. Dégoût. Choc. Sans qu’il ne s’en rende compte, une fois le récit terminé, une floppée d’injures sortit de sa bouche sans qu’il puisse les retenir.
« Putain. Mais … Comment elle peut te faire ça ? Je veux dire, quel genre de monstre est-elle pour te frapper alors que tu l’aimes ? Pour lancer vos alliances au feu comme si ce n’était rien ? Pour coucher avec cet abruti de Hook sans raison ? Comment tu peux encore l’aimer après ça ? Tu devrais avoir envie de lui arracher les yeux et de les donner à bouffer aux corbeaux, d’arracher son cœur de sa poitrine, si tant est qu’elle en ait un, pour le foutre au feu ! Tu devrais … » Jesse prit une grande inspiration. Il s’était levé sans le réaliser. Sa colère lui donnait mal au crâne. La voix d’Alice retentit, lointaine, froide, déterminée, proclamant vengeance. Le Capitaine du Neptune sourit et repartit s’asseoir en face d’elle. Elle était toujours là, la Alice forte et sûre d’elle qui avait quitté son navire sans qu’il ne le remarque. Elle était blessée, mais elle était intacte.
Il lui prit la main et plongea son regard dans le sien avec un sourire tendant vers le sadisme. La vengeance. Un mot bien doux à son oreille. La vengeance était certainement la plus belle des actions stupides proclamées par les Hommes. Un mot qui avait fait se lever des millions de personnes, des armées, engendré des guerres, prit des vies, mais qui continuait, toujours, incompréhensiblement, à utiliser son pouvoir attractif sur tous ceux qui l’entendait. La vengeance était le plus doux des vices. Le plus jouissif. Une bonne vengeance ne vous décevait jamais. Voir la douleur dans les yeux de ceux qui vous avaient blessé, cette même douleur que vous-même aviez ressentie par leur faute, voilà le sentiment le plus enivrant de ce monde. Le sentiment de puissance face à un ancien agresseur. « Laisse-moi t’aider. »
Un air enfantin apparut sur le visage de Jesse. L’immaturité à l’état le plus pur. Se venger était un de ses jeux favoris. Et il voulait aider Alice, plus que tout au monde en cet instant précis. Mais c’était sa vengeance, c’était à elle de définir les règles du jeu. Attrapant la bouteille de whisky en faisant balancer sa chaise en arrière, il les resservit et but une gorgée. Le liquide brûla sa gorge, comme à chaque fois, et comme à chaque fois, réussit à lui tirer un sourire de bien-être. « Tu as une idée précise de ce que tu vas faire ? »
Le Capitaine plongea à nouveau ses yeux dans le regard triste de son amie. Il devait l’aider à faire disparaître cette tristesse et lui rendre son magnifique sourire. Bien sûr, il savait qu’elle ne serait jamais totalement heureuse sans Candice, dévorée sans cesse par cet amour débordant. On dit qu’on meurt d’aimer trop fort. Au moins, lui, il ne risquait rien, mais ce proverbe l’inquiétait quand il pensait à Alice. Toutefois, il savait qu’elle ne ferait jamais quelque chose de stupide. Alice était une jeune femme très intelligente. Trop intelligente pour se laisser aller à la dépression en tout cas, et bien assez forte pour faire payer ses erreurs à la femme qu’elle aimait le plus au monde. Dans ces moments-là, Jesse ne pouvait s’empêcher d’admirer son amie, si forte et si courageuse. Elle était capable de prendre en main n’importe quelle situation sans s’apitoyer sur son sort une seule seconde, et méritait le respect pour cela.
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Alice Campbell
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Sujet: Re: « I love you and I promise you I will hate the one who hurts you. » [Alice.] Mar 1 Avr - 11:42
Jessie & Alice
You gonna feel it, love.
J'avais longuement hésité avant de revenir au navire, Espérance m'avait proposé de dormir chez elle parce que je paraissais un peu faible pour marcher jusqu'au port. J'avais pourtant insisté et j'étais contente de l'avoir fait. Maintenant que je me retrouvais bien au chaud dans la cabine de mon capitaine en sécurité et en présence amie, j'étais contente d'être rentré. Je ne sais pas vraiment comment on en était venu à avoir une relation aussi proche, mais c'était un fait et cela malgré sa peur de la gente féminine en général. Plus je parlais, plus j'en disais sur ce qui s'était passé ce soir, plus je le voyais s'agiter. Mais perdue dans mes propres souvenirs, je ne savais pas bien ce qu'il ressentait. Lorsque j'eus tout dit de ma soirée et de mes découvertes et du fait que malgré tout ce bordel et cette douleur je l'aimais encore, j'entendis Jesse exploser littéralement. Une bordée de jurons fleuris sortit de sa bouche, ce qui m'arracha un léger sourire. Levant les yeux sur lui, je le vis se lever et faire les cent pas en grognant des insanités sur Candice. Je dois avouer qu'entendre vos amis crier du mal après une personne qui venait de vous blesser faisait un bien fou. Il ne comprenait pas comment elle avait pu faire tout ça... et puis il ne comprenait pas que je puisse encore l'aimer et ne pas lui vouloir du mal. Mais ces mots me donnèrent quelques idées, je dois bien l'avouer. Lui arracher les yeux pour les corbeaux, lui arracher le coeur pour le jeter au feu... Je ne peux pas vraiment dire que ces idées ne m'ont pas traversé l'esprit. Il est vrai que je ne lui veux aucun mal si j'écoute mon coeur, mais mon coeur est présentement aux abonnés absents, la douleur l'a comme anesthésié... Et plus j'en parle, plus mon esprit a manigancé une vengeance terrible! En fait, je l'ai mise au point chez Espérance et j'ai même eu sa bénédiction, enfin son accord serait plus exact... elle était pas franchement ravie de mon idée, d'ailleurs je pense bien mettre un de ces jours cette histoire au clair, je crois bien qu'il y a de l'amour dans l'air pour ma petite Espérance! J'annonçais donc mon intention de vengeance à mon capitaine. Une lueur vengeresse au fond de mes prunelles, je vis Jesse apprécier ma réaction. Ce n'est pas vraiment dans la logique de mon "Je ne veux pas lui faire de mal" d'il y a seulement quelques minutes, mais au fond... c'est la seule solution qui s'offre à moi pour rester debout et combative!
Il revint s'asseoir en face de moi, souriant, il prit ma main. Je connaissais bien cette expression, il était ravi que j'aie choisi cette solution! La vengeance est un plat, qui paraît-il, se mange froid. En l’occurrence, j'avais envie de le déguster bien chaud et au plus vite. Ce qui me poussait à la vengeance avait besoin d'une satisfaction immédiate. Ses mots me remirent un peu de baumes au coeur. Il voulait m'aider. Il avait la tête d'un gamin tout excité à l'idée de faire une mauvaise blague, et dans le fond, ce n'était pas si loin de la vérité... Je pris le verre qu'il me resservit et en but une longue gorgée, l'alcool avait l'avantage d'anesthésier légèrement la douleur, mais plus j'ingurgiterais d'alcool, moins la douleur se ferait sentir... par contre le lendemain serait peut-être pire. Je hoche la tête lorsqu'il me demande si j'ai une idée plus précise. Oui... ça sera à la fois une bonne vengeance et une manière de vérifier encore une fois si ses sentiments sont morts ou si elle était juste extrêmement en colère... Je fais tourner un instant l'alcool ambré dans mon verre, laissant le suspense s'installer. Je n'étais pas sûre que mon idée brillante allait plaire à mon capitaine, mais j'étais presque sûre qu'au final, il me soutiendrait quand même. Je vais m'incruster dans la salle du trésor de Hook, un soir où je serais sûre qu'il est sur l'île. Et puis je vais m'arranger pour le séduire. Ce qui devrait pas être trop difficile vu à quel point il aime les femmes... Quand j'y pensais trop longuement, mon idée ne me paraissait pas si bonne, mais je refusais d'y réfléchir plus que nécessaire! J'allais le faire...et advienne que pourra! Ça lui fera mal. Et puis je pourrais peut-être mettre un pied dans les bonnes grâces de Hook, du moins tant que Candice ne le saura pas... et puis je glânerais pt'être quelques infos... Je finis mon verre en regardant mon ami, je me demandais ce qu'il allait dire de mon plan foireux.
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Jesse Miller
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Sujet: Re: « I love you and I promise you I will hate the one who hurts you. » [Alice.] Dim 6 Avr - 19:32
Alice ∞ Jesse
Des sentiments. Jesse retint un soupir. Elle profitait d’une vengeance, chose la plus naturelle et humaine du monde, pour savoir si Candice avait encore des sentiments pour elle. Décidément, il n’arriverait jamais à comprendre vraiment les autres êtres vivants. Comment pouvait-elle penser à cela alors qu’elle devrait la haïr, souhaiter sa mort, sa souffrance, ou tout au moins la briser ? Elle aurait dû cesser de penser à l’amour au moment même où celle qui comptait tant avait voulu lever la main sur elle. Quand on aime, on ne devrait pas blesser, n’est-ce-pas ? Et puis, l’amour, vraiment ? Rien de plus qu’une illusion trop forte, une aliénation à quelqu’un d’autre. Rien de plus que renoncer à sa liberté pour connaître passion, jalousie et douleur. Le Capitaine du Neptune n’avait jamais connu l’amour. On dit que l’amour que l’on reçoit étant enfants est celui qu’on ressentira plus tard pour d’autre. Si c’était vrai, alors il n’aimerait jamais, et il ne s’en trouvait que plus heureux.
Quand il regardait Alice, il voyait le visage de l’amour. Blessé, torturé par des émotions conflictuelles, perdu, triste, et pourtant plein de détermination. En quoi l’amour pouvait-il être un bon sentiment ? Pourquoi tant de gens le désirait ? Ce n’était que douleur et peine. Jesse n’arrivait pas à comprendre son amie dans ces moments. De plus, comment pouvait-elle être tombée amoureuse de ce pirate, de cette femme froide et sadique ? Un frisson lui parcourut le dos en pensant à Candice. Il y avait quelque chose de vraiment étrange, de vraiment tordu chez cette femme. Elle était mauvaise, il en était persuadé. Mauvaise jusqu’à la moelle. Elle n’était que violence et mépris, et il ne lui semblait pas qu’elle soit capable d’aimer qui que ce soit. Évidemment, elle l’effrayait à un point dont il n’oserait jamais parler, et son jugement était donc obscurci, mais tout de même, il avait du mal à imaginer sa douce Alice heureuse avec ce monstre.
S’incruster dans la salle du trésor et le séduire. C’était donc ça son plan ? Le capitaine fronça les sourcils. Eh bien oui, elle arriverait sans aucun doute à le séduire. Après tout, c’était une femme magnifique, et le Capitaine du Jolly Rogers était le coureur de jupon le plus connu de Neverland. Mais tout de même, quelque chose sonnait mal dans ce plan. Elle continua. C’est vrai, ça allait lui faire mal. Se retrouver trompée par son propre capitaine, ça ne plaisait jamais. Mais la suite était moins certaine pourtant.
Tomber dans les bonnes grâces de Hook et glaner quelques informations ? Évidemment, dit comme ça, c’était plutôt positif. Après tout, Alice pourrait être plus qu’utile pour savoir ce que son camarade capitaine mijotait sur son navire. Avec le but de James Hook de devenir maître des Océans, on ne peut pas vraiment dire que Jesse avait confiance en l’avenir. Pour l’instant, ils étaient en bons termes, ou du moins le prétendait, mais quand son plan de soudaine montée en puissance se mettra en marche, ça ne sentirait pas bon pour les autres pirates, lui compris. Alors bien sûr il ne voulait pas le laisser faire. Et bien sûr un mouchard sur son navire serait plus que positif pour prévenir ses actions. Mais s’il y avait bien une chose qu’il pouvait reconnaître à l’homme au crochet, c’est qu’il ne fallait pas le sous-estimer. Hook était très intelligent, et il trouverait sans aucun doute un moyen, qui deviendrait négatif pour Alice, de détourner la situation à son avantage. Il est vrai que si ça avait été n’importe qui qui lui avait proposé cela, Jesse aurait certainement accepté, se contrefichant de ce qui lui arriverait. Mais il s’agissait de son amie. Alors il parla tout de suite, tournant son verre dans sa main, les yeux fixés sur les glaçons qui dansaient. « Je ne sais pas Alice, il ne faut pas sous-estimer Hook. Il est loin d’être stupide, il trouvera un plan A, un plan B, et un plan C. Il a peut-être déjà un coup d’avance. »
Quand il réfléchissait, l’homme avait tendance à bouger ses lèvres en une sorte de moue. C’était exactement ce qu’il se passait en ce moment, arrêtant uniquement pour boire de temps en temps, et posant ses yeux sur Alice. Il ne savait pas si c’était une bonne idée. Il pourrait l’apprendre et lui faire du mal. Ou elle pourrait ne pas blesser Candice et ruiner sa vengeance. Elle risquait même de se faire prendre à son propre jeu, et de se retrouver bloquée. « Tu as bien réfléchi ? Tu as pensé qu’il pourrait te faire prisonnière, ou te faire chanter pour je ne sais quoi ? Et tu as pensé au fait que tu pourrais te sentir sale après ça ? » Pourquoi ne pouvait-elle pas simplement frapper Candice en retour ? Cela aurait été tellement plus simple. Jesse but une nouvelle gorgée d’alcool et sourit à la jeune femme en face de lui, si belle malgré ses blessures, si forte malgré sa douleur, si assurée malgré sa peur de perdre celle qu’elle aimait. « Je dis ça pour toi Alice, je ne veux pas que tu regrettes ou que tu te retrouves dans une embuscade. Une fois sur le Jolly Rogers, je ne pourrais plus rien faire pour toi. Si je viens te sauver là-bas, ça pourrait déclencher une guerre de pirates. Est-ce-que tu imagines la chose ? »
A l’image des navires côtes à côtes, se livrant coups de canons sur coups de canons, l’adulte eut un sourire. Ils auraient été bien stupides, à se tirer dessus en coulant. Enlevant cette idée idiote de sa tête d’un mouvement léger de la main, il attrapa celle d’Alice et lui sourit de nouveau. Il n’était pas vraiment quelqu’un de tactile ou de démonstratif normalement, mais il sentait que son amie avait besoin d’être soutenue. « Écoute, quoique tu décides, je te suis. Dis-moi juste ce que je peux faire pour t’aider, et tant que ça ne déclenche pas de guerre, je le ferai sans hésiter. »
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Sujet: Re: « I love you and I promise you I will hate the one who hurts you. » [Alice.] Ven 11 Avr - 15:17
Jessie & Alice
You gonna feel it, love.
Mon idée était loin de l'idée du siècle, je le savais pertinemment... mais aveuglée par mon besoin de vengeance, je n'avais plus que cette idée en tête depuis qu'elle avait germé dans mon cerveau. Je savais parfaitement ce que je risquais ou en tout cas j'essayais de m'en convaincre. Je voyais sur le visage de Jesse qu'il ne comprenait pas ce que je voulais faire... son froncement de sourcil ne pouvait pas me tromper. C'est vrai qu'en théorie, mon plan était bon. Séduire le capitaine Hook ne devait pas être vraiment très compliqué. Et puis récupérer des infos sur les plans du capitaine pourrait être vraiment profitable au Neptune. Mais restait à découvrir si tout cela était possible. La première partie de mon plan ne me faisait pas peur! Une fois mon visage soigné, j'étais sûre de pouvoir l'amener à coucher avec moi. Pour le reste... c'était une autre affaire. Mais... qui ne tente rien, n'a rien! C'était pas ça l'adage? Il m'annonça qu'il était en effet pas sûre de mon plan. Je ne devais pas sous-estimer Hook qui était loin d'être stupide. Un léger soupir m'échappa et je bus encore un peu d'alcool. À force, je ne sentais presque plus la brûlure agréable de l'alcool. Et enfin, je sentais un peu l'ivresse que je souhaitais. J'avais besoin de m'anésthésier! Que ce soit ma douleur ou mon coeur. Quand je relève les yeux sur lui et qu'il me demande si j'ai vraiment réfléchi aux conséquences possibles, par exemple me faire emprisonner ou alors forcer à faire quelque chose. Je vois son inquiétude et cela me fait chaud au coeur! Et puis il avait peur que je me sente sale... l'expression m'arracha un sourire puis une grimace de douleur. Posant mes mains sur la table, je le regarde avec tendresse. Je suis consciente que si ça tourne mal et que je suis faite prisonnière, Jesse et le Neptune ne pourront rien faire ou presque pour me sortir de là sans déclencher une guerre sanglante que personne ne souhaite, du moins pour l'instant. Et puis contre toute attente, il vient poser sa main sur la mienne et m'apporte tout de même son soutien et qu'il ferait ce qu'il peut pour m'aider. Merci Jesse... tu ne sais pas à quel point ça compte pour moi.
Buvant une gorgée de plus, j'aurais envie de sourire mais je ne le fais pas pour ne pas empirer encore la douleur sourde qui pulse dans ma mâchoire. Qu'est-ce que mon capitaine pouvait m'apporter sur ce coup-là? Peut-être des informations... Je sais que des dizaines de choses peuvent mal tourner dans mon plan, mais je vais le faire quand même. Parce que si par hasard il fonctionne, nous pourrions avoir un joli avantage sur le Jolly Rogers! Et puis si ça tourne mal... je m'en sortirais quand même. Et oui, j'étais malgré tout confiante en l'avenir, j'avais foi. Même si ma bonne étoile avait l'air de m'avoir lâché il y a quelques temps déjà. Tu as déjà rencontré Hook plusieurs fois... tu peux peut-être me donner des infos qui me seront utiles... Je jouais un peu avec mon verre, faisant tournoyer le liquide ambré et la glace. En fait c'est comme un coup de bluff au poker... J'ai une chance sur deux d'avoir une meilleur main que mon adversaire...
Codes par Wild Hunger.
Jesse Miller
❝ lost in neverland
› arrivée : 23/03/2014
› gallions : 385
Sujet: Re: « I love you and I promise you I will hate the one who hurts you. » [Alice.] Mar 15 Avr - 1:34
Alice ∞ Jesse
Jesse espérait bien que ça compte pour elle. Après tout, à chaque fois que Candice était concernée, il se sentait totalement impuissant face à Alice. Et il aurait voulu lui faire comprendre que c’était un monstre, il aurait voulu aller la tuer pour qu’elle ne lui fasse plus jamais de mal, il aurait voulu attaquer le navire de Hook s’il prenait sa chère Alice en otage, sans craindre les représailles, … Mais il ne pouvait pas. Il devait être responsable, arrêter d’agir impulsivement, et réfléchir aux sentiments des autres et aux conséquences de ses actes. Il retint un soupir. Être adulte, parfois, c’était un fardeau de responsabilités. Il avait cru y échapper en devenant pirate, hors-la-loi, mais lorsqu’on était en âge, plus aucune occupation au monde ne vous dispensait de responsabilités. Pas même dans ce monde.
Je m’en sortirais quand même. Le Capitaine du Neptune sourit. Oui, elle s’en sortirait. Au fond, Alice n’avait besoin de personne. Elle était forte, indépendante, solitaire, quand il s’agissait de vengeance, ou de Candice. Mais pourtant, il ne pouvait s’empêcher de voir en elle une jeune femme, fragile, qu’il devait protéger. C’était une illusion, certes, mais il ne pouvait s’en détacher. Parfois, le jeune homme se demandait pourquoi elle ne lui inspirait pas la moindre crainte, alors que la plupart des femmes le faisait. Mais en fait, c’était évident. Il avait confiance en elle. Il avait plus confiance en elle qu’en « la plupart des femmes ». Parce qu’elle était différente. Parce qu’elle était à la fois douce et forte, bienveillante et vengeresse, blessée et rageante, heureuse et nostalgique. Parce qu’elle était Alice, tout simplement. « Je me doute … » Sa voix n’était qu’un murmure. Tout était si évident qu’il ne voyait pas l’utilité de le dire. Il avait confiance en elle, c’était tout ce qu’il avait besoin de dire, et il venait de le faire.
Tu peux peut-être me donner des infos qui me seront utiles … Jesse récupéra sa moue de concentration. Certes, il avait rencontré et côtoyé Hook à de nombreuses reprises. Mais les deux capitaines avaient dès le début conclu un accord tacite de respect prétendu mutuel, c’est-à-dire qu’ils étaient totalement faux l’un envers l’autre, prétendant être amis, et sachant parfaitement qu’à la moindre occasion, ils se trahiraient, autant l’un que l’autre. Autant dire que par conséquent, ils se montraient relativement prudents sur les informations qu’ils laissaient filer à l’autre. Et donc que Jesse ne savait pas grand-chose d’important sur le Capitaine du Jolly Rogers. « Oh, pas grand-chose que tu ne saurais pas déjà. Il a une faiblesse pour les femmes, et pour l’alcool. Il a beaucoup trop d’ambition. Et il se surestime sûrement beaucoup aussi. Tout ce que tout le monde sait. Il faut dire que nos rencontres ne sont jamais très animées. » Il sourit doucement. Un jour, elles le seront certainement beaucoup plus. « Désolé de ne pas pouvoir être d’une plus grande aide. »
Comme le bluff. Une chance sur deux hein ? On peut vraiment risquer sa liberté à ce point ? Jesse n’arrivait pas à comprendre comment un sentiment pouvait faire faire des choses aussi folles à quelqu’un. Aimer, c’est se priver de liberté, alors ? « Et l’ennemi, c’est Candice ? » L’adulte admira les traits de la pirate. Les traits de l’amour blessé, au sens propre comme au sens figuré. Il passa deux doigts sur une écorchure et les enleva tout de suite. Elle devait souffrir, mais les plaies avaient été soignées. Il n’y avait rien d’autre à faire qu’attendre qu’elles cicatrisent. « Je ne comprends pas. Pourquoi est-ce que tu l’aimes encore ? » Il but son verre d’une traire, finalement lassé du bruit des glaçons contre ses parois. « Non, plutôt ; comment est-ce que tu peux encore aimer ce mon… »
Il ne finit pas sa phrase. Il avait beau haïr Candice, la mépriser de tout son cœur, et souhaiter sa mort tous les soirs, il savait l’amour qu’Alice lui portait. Et en tant que son ami, malgré tout ce que ça lui demandait, il ne pouvait se permettre d’en dire du mal. Par respect. Et même si son amie savait les sentiments que le bras droit de Hook lui inspiraient, il ne lui ferait jamais de mal intentionnellement en prononçant des mots trop durs contre celle qu’elle aimait. « Désolé. Je sais pas ce qui m’a pris. »
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Alice Campbell
❝ lost in neverland
› arrivée : 09/03/2014
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Sujet: Re: « I love you and I promise you I will hate the one who hurts you. » [Alice.] Sam 19 Avr - 3:16
Jessie & Alice
You gonna feel it, love.
Je savais au fond que Jesse me soutiendrait quoi que je fasse, mais qu'il ne trouverait pas forcèment mes idées hyper malignes. J'étais parfaitement consciente que si les choses tournaient vraiment mal, Jesse ne pourrait pas faire grand chose pour me sortir du Jolly Rogers sans déclencher des hostilités gigantesques entre pirates. Et la guerre finirait peut-être par éclater, mais certainement pas à cause d'une connerie pareille et sûrement pas avant que les pirates aient foutu un peu le bordel. Enfin, même si je me faisais enlever, je deviendrais pas une pomme de discorde, je me ferais simplement exécuter et oui ça ferait chier mon capitaine... mais bon, qu'est-ce que je pouvais y faire? Dans le fond, j'étais déjà décidée, je le ferais. Et puis, j'arriverais à m'en sortir... une pirouette, quelques mensonges, j'étais sûre de pouvoir éviter la planche et la mort. Pour le reste, je verrais bien en temps voulu. J'étais contente d'être revenue sur le navire, j'étais bien auprès de lui. Il n'y avait pas de sexe entre nous mais il y avait une très forte amitié. J'avais entièrement confiance en lui et je savais que s'il pouvait faire quelque chose pour m'aider, il le ferait. Bon bien sûre, il le ferait uniquement si ça ne met pas en danger tout le monde. Mmh, en y réfléchissant bien, je risquais vraiment gros.
Je lui demandais s'il n'avait pas quelques infos utiles sur ce capitaine tant craint. Dans le fond, un accord avait été passé entre le Jolly et le Neptune. Bon okay, l'accord était principalement pour la galerie, mais peut-être qu'il avait quand même quelques petites choses qui pourraient m'être utile. Malheureusement, il n'avait pas grand chose à m'avouer autre que les rumeurs qui circulaient à travers Neverland. Une faiblesse pour les femmes, l'alcool, une ambition dévorante, un ego surdimensionné... C'est vrai que j'étais déjà au courant de tous ces points, mais c'était rassurant de voir qu'ils étaient tous certainement vrai à cent pour cent. Je lui souris quand il s'excuse de ne pas pouvoir m'aider plus. Je lui dis que de toute façon, c'est comme un bon bluff dans une partite de poker, une chance sur deux de tout gagner, mais une chance sur deux de tout perdre aussi. Je vois sur les traits de mon ami qu'il ne comprend pas pourquoi je veux faire une chose pareille. Il me demande si l'ennemi est Candice, en fait, j'aurais plutôt utilisé adversaire et puis contre toute attente... non, ce n'est pas Candice. Je hausse les épaules. Mon adversaire sur ce coup-là était Hook et uniquement lui. Oui, je voulais toucher Candice en faisant ça, mais je restais consciente qu'il me faudrait rester concentrée sur le capitaine dont je comptais me jouer. Jesse tendit une main vers moi et frôla une de mes blessures puis retira vite sa main comme s'il avait peur que ça me fasse mal. Oh oui, ça me faisait un mal de chien, mais c'était plutôt une douleur continue donc c'était supportable. Je fis un sourire désabusé quand il avoua qu'il ne comprenait pas comment je pouvais encore l'aimer.
Puis il se reprit, il ne pouvait pas comprendre comment je pouvais encore aimer ce monstre... il n'avait pas fini son mot, mais je savais pertinemment que c'était exactement ce qu'il voulait dire. Que répondre à ça? Je sais ce que pense Jesse de ma Candice... mais il ne connaît que la version de la Candice pirate et cruelle qu'elle est devenue après des années et des années de piraterie au contact de Hook. Moi, je l'ai connue alors qu'elle était douce et tendre... Elle était déjà sans pitié quand il s'agissait des arnaques ou de me protéger, mais c'était certain qu'elle s'était largement endurcie. Et puis il s'excuse de ses mots qui n'ont pas dépassé sa pensée mais qu'il aurait préféré ne pas dire devant moi. C'est rien Jesse, je sais ce que tu penses d'elle... comme beaucoup d'autres d'ailleurs. Est-ce que j'avais envie de m'expliquer? En fait oui. J'avais envie de parler d'elle, j'aurais voulu faire comprendre aux gens qui m'entouraient qu'elle n'était pas si monstrueuse que cela. J'avais vécu quatre années extraordinaires avec elle et elle était mon âme soeur, mon seul amour... En y repensant, je trouvais ça terriblement romantique et terriblement nunuche... Mais c'était la vérité. Je n'étais tombé qu'une seule fois amoureuse et je savais au fond de mon coeur que jamais je n'aimerais quelqu'un d'autre comme elle. Oh bien sûre, je pourrais me mettre en couple avec un homme et vivre avec lui, coucher avec lui... Mais jamais je ne pourrais l'aimer d'un amour absolu. Je pourrais le respecter, avoir plaisir à passer du temps avec lui, mais ça s'arrêterait malheureusement là et je ne voulais, ne pouvais pas vivre une vie comme celle-ci, pas après avoir vécu baigné dans cet amour si fort. Je l'aime plus que tout au monde et je sais au fond de mon coeur que jamais je ne pourrais aimer quelqu'un d'autre comme ça. Je l'ai connue avant Neverland, elle n'était pas comme ça... enfin moins en tout cas... Notre amour était absolu, intense. Nous nous protégions l'une l'autre. Tu ne connais que son côté sombre, mais j'ai connu son côté tendre et aimant. Candice a toujours eu une certaine duplicité, elle était dure avec les autres et tendres auprès de moi. C'est mon âme soeur. Je lui prends la main et la serre doucement. Candice est la femme de ma vie. Je pourrais vivre sans elle, mais jamais être complètement heureuse, il me manquerait une partie de moi. Je sais que tu ne peux pas comprendre Jesse... mais je ne sais pas s'il y a vraiment quelque chose à comprendre... Elle est une partie de moi que je ne peux pas ignorer indéfiniment. Elle a été le centre de ma vie durant quatre années tu sais. Et ce n'est pas faute d'avoir essayé de l'oublier et de la rayer définitivement de ma vie... j'en suisu juste incapable. Une lueur de tristesse brillait dans mes yeux, mais je n'allais pas pleurer, je me l'interdisais!
Codes par Wild Hunger.
Jesse Miller
❝ lost in neverland
› arrivée : 23/03/2014
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Sujet: Re: « I love you and I promise you I will hate the one who hurts you. » [Alice.] Ven 2 Mai - 0:18
Alice ∞ Jesse
Non, décidément, Jesse n’arrivait pas à comprendre. Il était incapable de comprendre Alice. Comment aimer quelqu’un qui nous faisait souffrir ? Pire, comment pouvait-on faire souffrir quelqu’un qu’on aimait ? La souffrance et l’amour n’étaient-ils pas censés être deux choses bien distinctes ? Il avait beau y réfléchir autant qu’il le pouvait, rien n’avait de sens. Et il savait qu’au fond, ce ne pouvait pas être uniquement parce qu’il ne pouvait pas aimer qu’il ne pouvait pas comprendre. C’était plus compliqué que cela, plus profond. Alors c’était ça, un amour absolu, peut-être ? Un amour qui se fichait de la souffrance qu’il causait. Un amour qui pouvait même être sali par la vengeance et la violence. Un amour qui, dans tous les cas, peu importe ce qu’elles se faisaient l’une à l’autre, ne s’éteindrait jamais.
Le pirate soupira après la tirade de son amie, et passa la main sur sa joue en un geste maladroit de réconfort. « Ne pleure pas … » Puis, haussant les épaules, il posa son verre sur la table et se pencha pour la serrer dans ses bras. Dieu qu’il détestait les contacts physiques. Mais c’était le seul moyen de lui apporter un peu de réconfort. Il se devait de lui apporter une présence rassurante, et il savait qu’Alice comprenait que lorsqu’il la serrait dans ses bras, il faisait un énorme effort. Caressant ses cheveux, il se contenta de rester ainsi, en silence, puis chuchota : « En fait, pleure si ça te fait du bien. Tu as été forte trop longtemps. Il est temps de relâcher la pression, tu ne crois pas ? Tu sais que tu n’as pas à te gêner devant moi. »
Sur ces mots, il caressa les cheveux de son amie sans s’éloigner d’elle, et attendit. Il ne saurait dire si elle avait pleuré, si elle avait simplement attendu, comme lui, ou ni même si ça lui avait fait du bien, mais il se sentait plus utile ainsi. Ainsi, il se sentait bien, serrant une des personnes qu’il aimait contre lui, comme coupé du temps, oubliant presque les circonstances dans lesquelles cette étreinte était arrivée, écoutant son cœur battre et tentant tant bien que mal de lui procurer le plus de réconfort possible. Puis le temps passant, il commença à être mal à l’aise. La proximité d’un corps féminin était quelque chose qu’il apprenait à supporter, mais pas si longtemps. Il se décolla donc doucement d’elle et lui sourit, gêné. Elle comprendrait très facilement, elle le connaissait trop bien pour ne pas se douter qu’il n’était pas à l’aise.
Les yeux du pirate parcoururent le visage d’Alice, s’arrêtant sur chaque blessure, chaque bosse, chaque éraflure, puis fit de même sur ses bras et ses jambes. Il ressentait toujours de la colère pour Candice lorsqu’il voyait ça, mais il savait qu’il ne ferait rien sans l’accord de son amie, et jamais elle ne le lui donnerait. Alors il fit la seule chose sensée qu’il pouvait faire. « Oh mais … Mais tu dois être épuisée ! Merde, je suis désolé, je te retiens ici pour rien. Va te coucher, le sommeil te fera du bien. » Il la raccompagna jusqu’à son propre lit et lui fit un baiser sur la joue pour lui souhaiter une bonne nuit. Avant de repartir, il se contenta de lui sourire et de murmurer « Tu sais où je suis si tu veux parler ou si tu as besoin d’aide, en tout cas. Dors bien. »
Et il repartit. Pour l’instant, tout ce que Jesse pouvait faire pour Alice, c’était de ne pas empêcher son plan. Et c’est bien ce qu’il faisait, même si ça lui coûtait beaucoup de savoir que son amie se mettait en danger ainsi. Il savait qu’elle se mettait elle-même dans d’énormes problèmes en tentant de manipuler Hook, et il savait aussi qu’elle n’en sortirait pas indemne. Mais il ne pouvait plus rien faire pour l’en dissuader désormais, étant donné l’envergure que ce plan avait pris dans son esprit. Comme elle l’avait dit, c’était comme le bluff. Elle avait une chance de gagner, une chance de perdre. Sauf que sa perte signifiait sa mort, ou pire encore, si c’était possible. Et à Neverland, jouer avec la chance, ce n’était jamais une très bonne idée. Les histoires d’amour ne semblaient pas avoir leur place sur cette île, et ainsi, le bluff d’Alice prenait un aspect assez pessimiste. Les pirates avaient trop souvent tendance à oublier qu’ils étaient dans un monde différent du leur. Et dans ce monde différent du leur, il ne semblait y avoir de place ni pour l’amour, ni pour la victoire.
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Sujet: Re: « I love you and I promise you I will hate the one who hurts you. » [Alice.]
« I love you and I promise you I will hate the one who hurts you. » [Alice.]