Toutes les histoires commencent par « Il était une fois » et se terminent par «  Et ils vécurent heureux !».  La mienne ne se termine pas ainsi et elle est loin d’être belle. Pourquoi ? Tout simplement parce que je ne suis pas né d’un véritable amour mais d’un viol. Oui, un viol, commis par un ami de mon grand-père maternel sur ma mère qui avait à peine quinze ans et je n’ai jamais voulu connaître mon grand-père ni mon père car ils me dégoutent tous les deux. Heureusement, j’ai ma mère sur qui je pourrai toujours compter. Elle aurait pu m’abandonner, ou bien même avorter mais elle ne l’a pas fait. Elle m’a gardé auprès d’elle et m’a élevé du mieux qu’elle a pu.

Mais passons à la partie qui était pour moi un peu le bonheur. C’est vrai car après tout, j’avais ma mère pour moi tout seul. Quel enfant ne rêverait pas de ça ? En parlant de rêve, j’ai tendance à faire des rêves bizarres et ce depuis que je suis tout petit. Il m’arrivait de rêver d’une ile, celle dont me parlait souvent ma mère dans les histoires qu’elle me racontait au soir. Une ile fantastique où le temps s’était figé et où on était libre. Libre comme l’air, libre de mener sa vie sans être constamment jugé par les autres. Je me souviens surtout d’un petit garçon qui me faisait un peu penser à moi car il avait les mêmes traits que j’avais, et ceux de ma mère aussi. Comment il s’appelait ? Je ne sais plus ! Je ne pense même pas s'il me l'avait dit ou non ! Elle me raconta alors que depuis des générations, on rêvait souvent de cette mystérieuse île. Je n'ai jamais compris pourquoi. J'adore ma mère car elle m’aime et prend soin de moi, même si maintenant, elle me saoule plus qu’autre chose !

J’ai donc eu une enfance heureuse malgré que je n’ai pas connu mon père et que je veux pas connaitre mon grand-père. L’année de mes onze ans, un soir que ma mère et moi rentrions tard, deux hommes nous agressèrent. L’un d’eux me tenait pendant que l’autre tenta d’abuser de ma mère mais celle-ci de ne s’était pas laissée faire et en voulant me protéger, elle les tua tous les deux. Ce n’était que de la légitime défense mais pour la police, c’était un double meurtre et ma mère fut envoyée en prison. Quant à moi, on me plaça chez des gens pas très agréables bien qu’ils faisaient les tous gentils devant l’assistante sociale qui ne voyaient rien ou qui ne voulaient rien voir. Cette garce m’avait placé chez des pervers qui, un soir, avaient profité de moi et pendant pas mal d'années. Je n’entrerais pas dans les détails mais c’était dégoutant. Je ne voulais qu’une chose : que ma mère sorte et me ramène à la maison. Chez nous !

Je venais de fêter mon quinzième anniversaire quand elle vint enfin me chercher. Elle était accompagnée d'un homme plus âgé qu’elle. Le capitaine qu’il se faisait appeler. Les gens chez qui on m’avait placé ne voulait pas me laisser partir mais le capitaine s’était montré très convaincant quand il les menaça de les découper en rondelle ou les donner comme repas aux requins. Je compris par après qu’il était un pirate et ce dernier avait découvert ma mère dans un sale état. Elle lui avait raconté notre histoire et il l’avait aidée à me retrouver pour nous prendre par la suite sous son aile. Maman est devenue son bras-droit et je dois avouer que ça me plait de vivre avec des pirates. Surtout qu’ils ne sont pas si méchants que l’on raconte dans les livres.

Un jour, un homme du nom de Crochet vint faire une proposition à ma mère et au capitaine: le suivre jusqu’à un monde appelé … Le Pays Imaginaire ! Quand j’avais appris ça, je sautais de joie partout. Je ne pouvais plus rester en place.  J’avais tellement rêvé de ce monde étant plus petit que cela avait toujours été mon rêve d’y aller. Et puis, il y avait là-bas quelqu'un que j’avais toujours voulu rencontrer : ce mystérieux garçon qui s'avére s'appeler Peter Pan. Et puis, maman et moi, on serait heureux et ensemble, en famille mais cela eut des conséquences dés notre arrivée. Le temps a commencé à reprendre ses droits sur ce magnifique pays et ça ne me plaisait pas du tout. Ni aux Enfants Perdus et aux indiens. En parlant d’indiens, je sais pas pourquoi mais je crois que je suis littéralement tombé amoureux de la fille du chef indien, Tiger Lily. Elle avait l’air d’un air à la peau basanée quand je l’ai rencontré peu après mon arrivée à Neverland. Je n’en ai parlé à personne mais je sais bien que tous l’ont remarqué. Il suffit de voir la façon dont je la regarde quand je la vois. Contrairement à ce je pensais, j’ai tout de même grandi vu que tout est déréglé à présent. J’espère que l’on pourra retrouver le Pays Imaginaire qui hantait si souvent mon enfance. Dernièrement, le chef indien s’est mis en tête de marier sa fille avec Peter Pan, ce ne me plait pas du tout. Déjà de un, je vois pas du tout Peter se marier, c’est un enfant perdu et le marier le forcerait sans doute à grandir,  ce qui risque surement de créer encore plus des problèmes sur l’ile et de deux, le chef ne voit pas à quel point Lily malheureuse. Je le vois moi et je le sais car une fois, j’ai par curieux hasard surpris une conversation entre Lily et Jenny, le bras-droit version fille de Peter. Si ça continue, je vais aller le voir moi le chef et lui dire ce qu’il ne voit pas !