Lorsque je serais mort je ne veux pas avoir le sentiment de ne pas avoir vécut... Ma vie, je la croque à pleine dent et il en a toujours été ainsi. Déjà jeune homme j'étais de ceux qui aiment découvrir le monde, voyager et rencontrer des gens, écouter leurs histoires et ainsi voyager encore et toujours à travers leurs récits. Je rêvais de moi aussi écrire le récit de ma vie plus tard, lorsque j'arriverais au crépuscule de ma vie. C'est dans cette optique la, et attiré par la poésie et les récits d'aventures que je me suis lancé dans des études littéraires. Ce fut un fiasco ! J'avais l'impression que mes professeurs ne comprenaient rien à l'essence même des livres et de la poésie. La poésie ça ne s'apprend pas comme on apprend à devenir mécanicien. C'est bien plus profond que ça. La poésie régit notre monde, notre univers. Un oiseau qui vole c'est de la poésie, un hibou qui hulule c'est de la poésie, une femme qui danse c'est de la poésie et même l'ivrogne qui insulte les passants c'est de la poésie. J'ai alors arrêté les études pour me tourner vers ma deuxième passion, le voyage. Mon père fut content de voir que j'optais pour un métier plus... utile selon lui. Je suis devenu marin. J'étais un très bon marin, obéissant et inflexible. Rapidement j'ai gravit les échelons et je suis même devenu capitaine de mon propre navire, un splendide trois mâts nommé le Vaillant. A terre j'ai épousé une très belle femme aux cheveux or. Nous nous aimions ou du moins nos familles s'aimaient. Mais elle fut la seule femme que j'aimais durant toute ma vie. Après notre nuit de noce je dus repartir en voyage, voguer à nouveau sur les flots. Neuf mois plus tard elle donna naissance à notre fille. Elle lui ressemblait comme une jumelle mais en plus jeune et plus petite. Héléna avait les yeux de sa mère, les cheveux de sa mère et par chance le visage de sa mère. C'était une merveille, un véritable bijou, un trésor dont les cheveux semblaient fait d'or et les yeux d'émeraude. Je ne l'ai pas souvent vu à cause de mon métier mais je l'ai autant aimé que ça mère, si pas plus. Puis, un beau jour le malheur arriva. Ma femme et ma fille furent tuées dans un incendie. Un accident semble-t-il, une cheminée laissée allumée la nuit et une fenêtre ouverte. Un coup de vent et un livre tomba devant les flammes, prit feu et enflamma bientôt toute la pièce puis toute la maison. Un véritable désastre, un malheur sans pareil. Lorsque je suis revenu à terre j'ai appris la nouvelle. Elles avaient été enterrées. Je n'ai put que poser des fleurs sur leur tombe.

Plus tard la compagnie pour qui nous voguions à fait faillite. Nous nous retrouvions sans rien. Le Vaillant je l'ai racheté avec la fortune de mes parents et nous avons décidés, l'équipage et moi de monter notre propre commerce. Un navire marchand, effectuant des transferts surs, parfois d'objets précieux. Nous avons également mit en place un trafique plus... sombre. Un trafique pur et simple, illégale mais indétectable. Nous sommes devenus des sortes de pirates modernes mon équipage et moi même. Le Vaillant n'a jamais cessé de voguer. Nous avons recueillit quelques âmes perdues sur le navire mais toujours avec une sélection fine. Parmi les personnes que nous avons aidés il y avait une jeune femme blonde et son fils. Elle ressemblait très fort à ma fille si elle avait put atteindre cet âge la. Ce fut sans doute ce qui me décida à l'emmener à bord du Vaillant et à prendre soin d'elle et de son fils. Alaric est devenu un membre à part entière du navire. Il s'avéra avoir le pied marin et exécuta les ordres sans rechigner. Que demander de plus ? Sa mère aussi était très douée, elle est devenue ma protégée et mon bras droit. Elle était et est toujours de bon conseil. Une femme réfléchie, une femme comme j'aurais aimé que ma fille devienne. Il m'est arrivé quelques fois de l’appeler maladroitement Héléna mais elle ne m'en a jamais tenu rigueur. Sûrement a-t-elle prit ça comme un compliment.

Un beau jour un homme étrange est venu me voir. J'aurais put le prendre pour un fou tout droit échapper de l'asile mais il avait un petit côté poète perdu avec sa longue veste noire et son crochet au bout du bras. Je n'ai pas tout de suite compris qu'il s'agissait de sa nouvelle main. J'ai d'abord cru à une fantaisie quelconque. Après tout tout le monde est libre de se vêtir comme il le souhaite. Il m'a alors proposé un marché. Il me promis de m'amener sur une île merveilleuse, isolée de tout gouvernement, une île et des mers où nous pourrions vivre comme nous l'avons toujours souhaiter. C'était alléchant et après consultation et vote avec mon équipage nous avons décidé de le suivre. C'est ainsi que le Vaillant est arrivé à Neverland, le Pays Imaginaire.

Cela fait à présent près de 7 ans que nous sommes arrivés la bas pour la première fois. J'y ais découvert des créatures que je croyais n'être que mythes. Des sirènes et des fées. Cette île est un véritable paradis, un havre de paix qui sent bon la poésie. Mais... parce que oui, il y a un mais. Il y a cette bande de sauvages, une alliance entre un groupe de gamins prépuberts et des amérindiens qui ne cesse d'attaquer les pirates et donc mon navire et mon équipage. Je ne peux me résigner à nous laisser faire. Ils pilleraient nos richesses et blesseraient les miens si ce n'est les tueraient. Je me dois de défendre mon navire, mon chez-moi et ça, l'équipage l'a bien comprit. Le Capitaine Carpediem n'est pas un homme facile, il n'est pas de ceux qui se laissent marcher sur les pieds mais plutôt de ceux qui foulent les visages ensanglantés de leurs ennemis. Je suis le Capitaine Carpediem nom d'un chien ! Argh !!!