Le danger était excitant, l'interdit était excitant, tuer des gens était excitant et incroyablement stimulant. Pendant un instant lorsque vous ôtez la vie vous vous sentez puissant, plus puissant que n'importe qui, limite pendant un instant vous avez l'impression d'être un dieu. Espérance se sentait puissante, intouchable, indestructible lorsqu'on la suppliait alors qu'elle était sur le point d'ôté la vie, qu'est-ce que ça changeait de la supplié au final ? Rien, absolument rien. Elle ne ressentait aucune pitié, aucun remords, aucune culpabilité à tuer quelqu'un, peu importe si elle enlevait la vie d'un être cher qu'attendait patiemment sa famille le soir. Chose qu'au final elle ne comprenait pas, au final elle ne comprenait pas grand-chose à elle-même et encore moins à ce qu'il l'entourait, c'était complètement désarmant de vivre sans comprendre les choses, les choses qu'on vous avait jamais appris à comprendre. On avait essayé de lui apprendre que le meurtre était mal, qu'il était puni par le tout puissant mais, au final lorsque même au tout puissant nous n'y croyons pas, pouvont nous encore se soucier de son jugement ? Elle avait perdu la foi et ça bien avant d'arriver à Neverland, avait-elle au moins eu un jour ? Probablement lorsqu'elle était encore jeune et naïve et lorsqu'elle avait encore, même un minimum, la magie de l'enfance.


Aussi minime qu'elle avait était, la jeune fille avait eu sa magie de l'enfance, elle avait cru en un tas de choses, un tas d'histoires qu'à présent elle méprisait du plus profond de son être. Elle ne se souvenait plus quand exactement elle avait cessé de croire en toutes ses histoires, probablement lorsque sa mère lui faisait comprendre qu'elle n'était plus une enfant et que croire en toutes ses choses inutiles et probablement aussi lors de son internement. Pendant son internement où elle avait compris que rien ne pourrait là sauver, qu'on l'avait abandonné pour sa différence et malgré toutes les prières qu'elle avait faites. Elle avait cessé de croire en dieu, de croire en la magie, de croire en ses rêves, de croire en la liberté. Cet endroit l'avait détruit. Seule la haine, l'envie, la jalousie et la vengeance semblaient être maîtresses de son corps. C'est d'ailleurs après l'Asile que les meurtres de la jeune femme fist son apparition, si elle ne restait pas aussi obstinée elle enlèverait ce voile sur ses yeux et comprendrait enfin les vraies raisons de ses meurtres. Hunter. Sois la plus récurrente des raisons, on lui avait enlevé la personne qu'elle aimait le plus sans se soucier un seul instant qu'on lui retirer sa joie de vivre en même temps, cet air triste quel avait constamment lorsqu'elle regardait les plaques de son frère n'était pas là pour rien. Il est dans un endroit meilleur, ne t'en fait pas. Une bonne centaine de fois sa famille lui avait répété ses mots sans se douter un seul instant que le meilleur endroit pour Espérance était dans les bras de son frère.


Ses sur ses pensées assombries et à moitié consciente, qu'elle marchait dans les rues sombres de Rivebois, ne faisant pas vraiment attention aux gens qui l'entouraient ni aux regards effrayés qu'on lui lançait, peut-être à cause du fait qu'elle était couverte de sang ou bien à cause du couteau ensanglanté qu'elle tenait par la lame ? Ou probablement les deux. C'était toujours ainsi à chaque fois qu'elle tuait quelqu'un en compagnie de Jesse et Adriel, elle rentrait chez elle déconnectée, comme si elle n'était qu'une âme errante sur terre.


S'arrêtant subitement comme un rappel à la réalité, elle remarqua le couteau dans sa main, elle le balance un peu plus loin dans la forêt à l'orée de Rivebois puis elle continue nonchalamment son chemin décidé à rentrer chez elle et à se s'effondrait dans son lit.


« - HAAA ! Putain ! »


Ne s'attendant pas à ce qu'il y a quelqu'un la jeune femme hurle à son tours reculant de quelques pas en fixant la fée comme s'il était un monstre puis s'arrêtant de hurler elle pose une main sur son cœur, essayant de reprendre un rythme cardiaque normal.


« - Oh seigneur. Je ne m'y habituerai jamais à ses trucs. Murmura-t-elle à elle-même alors qu'elle regardait le ciel d'un air désemparé »


Elle n'avait toujours pas s'habituer au fait qu'il y avait des fées à Neverland, en même temps elle n'en connaissait pas des masses, mise à part Perséphone mais, elle avait seulement entendu parler d'elle par Jesse et Luciole. Luciole la fée au caractère de chaton mal léché et qui depuis quelque temps passer plus son temps dans les tasses de la traqueuse qu'autre part. Et malgré tout Espérance ne pouvait pas s'empêchait de douter de l'existence de la fée, croyant qu'elle était seulement dans sa tête, c'était fou à quel point elle n'arrivait pas à faire la différence entre la réalité et l'imaginaire.


« - C'est moi que tu regardes ? »


A cet instant elle avait brutalement l'envie de l'étrangler, la seule fée qu'elle connaissait était la fée la plus agaçante de tout Neverland, toujours équipé de son regard acerbe et de ses répliques cinglantes. Combien de fois c'était-elle retenue de l'étrangler parce qu'elle tenait beaucoup trop à lui ? Elle les comptait même plus. C'était étrange parce que même avec son caractère de vieux aigri l'habitante de Rivebois ne pouvait pas s'empêcher de ressentir de l'affection pour la fée qui brillait autant qu'une étoile.


« - Eh ho t'enflammes pas avec moi, Grincheux ! Conseilla-t-elle les sourcils froncés, Raaah.. Putain ! Tu ne peux pas arrêter de gueuler comme un putois enragé ? Et qu'est-ce que tu fous à Rivebois ? Demanda-t-elle agacée »


Elle lui tendit la main comme une invitation pour qu'il vienne avec elle après tout elle n'avait pas vraiment envie de rester dans le froid de la nuit.

 ❝ You’ are trying to save me but it's too late, I'm a monster. And I could not change, I love being like this. ❞

feat. Luciole

Généralement la jeune femme n'était pas quelqu'un qui avait facilement peur, oui bon elle sursautait souvent mais, elle n'avait pas souvent de grosses frayeurs comme celle-ci. En même temps lorsque d'habitude elle rentrée chez elle, à cette heure, il n'y avait pas une fée surchargée de poussière qui se cacher dans des feuilles. Non d'habitude les rues étaient désertes et sombres. Les seuls courageux ou malheureux à sortir finissaient gisant dans leurs propres sangs sur les pavés de la ruelle. Alors bon, il était peut-être normal que la traqueuse soit facilement surprise, à cette heure, revenant d'un nouveau crime.


Les rumeurs des crimes s'étaient propagées comme une poignée de poudres. Il y avait des meurtres sanglants et horribles qui se passaient à Neverland, personne ne savaient concrètement qui était derrière les crimes, parfois c'était une seule personne puis deux et enfin trois. Toutes sortes de rumeurs couraient, toutes sortes d'accusation sur les différents habitants de l'île fusaient entre eux sans se soucier un seul instant que les véritables coupables étaient permis eux. Juste devant les yeux. Les « monstres » qui détruisaient la pureté de leur précieuse île, c'était eux. Jesse, Adriel et Espérance. Trois acolytes qui ne manquaient pas d'imagination pour commettre de nouveaux meurtres. Trois acolytes liés par la folie et le besoin presque vital, de détruire le monde autour d'eux. De faire souffrir comme ils ont souffert.


Au final c'était même plutôt rare les personnes qui ignoraient ce qui se passer mais, en même temps c'était assez compréhensible, c'était des histoires d'adultes, d'humain. À part défendre leur précieuse ile, les habitants « magiques » ne pouvaient pas faire grand-chose. Que pouvaient-ils faire face à des personnes ayant perdu tout foie et toute humanité ? Certes, ils pouvaient se battre contre eux, les menaçaient ou bien même les attaqués, quoi que beaucoup d'entre elles sont beaucoup trop gentilles pour ça, finalement qui souffriraient le plus ? Des personnes n'ayant plus rien à perdre ou bien des personnes ayant leurs innocences en jeu ?


Et c’était justement à cause de ça qu’Espérance ce sentait plus que dans la merdre.  Elle avait prévue de croisée personne ce soir, comment pouvait-elle avoir l’air un minimum innocente avec ses habits maculait de sang ?  Peut-être qu’avec un peu de chance la fée n’y ferait pas attention vue le petit accrochage qui venait de se passer.


La surprise et la peur passaient la traqueuse observa Luciole plaquait ses mains sur ses oreilles en grimaçant, elle était presque désolée pour lui. Juste presque hein parce que bon, elle avait eue aussi peur que lui après tout ! Puis remarquant sa mine qui se défait l’humaine haussa un sourcil perplexe attendant à chaque instant les répliques acerbes.


«- Qui c'est qui gueule le plus entre toi et moi ?J'ai l'avantage d'avoir une voix plus petite que la tienne ! »


Se retenant de partir dans un éclat de rire elle se contentait seulement de pouffais de rire alors, que le chaton grincheux face à elle crachait son venin. C’étais fou à quel point Luciole pouvait rapidement monter sur ses grand-chevaux. Il suffisait d’un rien pour que celui-ci s’enflamme et se vexe. Peut-être à cause des différentes mauvaises expériences ? Ou peut-être pas. Après tout la traqueuse ne savait pas grand-chose sur la fée et elle doutait fortement que celui-ci lui fasse des confidences un jour.


« - Je gueule juste parce que tu gueules ! Oh arrête je gueule pas siiiiii fort, c’est juste que tu as de petites oreilles fragiles. Pauvre bébé.. Répondit-elle sans dissimuler son amusement  »


Se taquiner, se chercher, se foutre sur la gueule faisait partie de leur jeu quotidien. Un jeu qui avait coûté un nombre incalculable de foi à la pauvre fée, son cœur le menaçait trop souvent de le lâché lorsqu’elle était dans les parages. Mais, comme si c’était au-dessus de leur force de faire autre chose que de se hurler dessus, ils n’avaient jamais arrêté ce petit jeu dangereux. Et au final ça leur plaisait ce petit jeu.


« - J'te manque déjà ? T'as des preuves d'amour un peu violente »


Sentant le poids plume passant presque inaperçus au creux de sa main, la traqueuse reprit son chemin faisant attention à l’équilibre de la petite fée. Ca lui faisait toujours bizarre d’avoir ce « petit truc », comme elle l’aimait l’appelée, au creux de la main. Elle n’arrivait toujours pas à croire qu’elle tenait une fée dans sa main. Une créature magique et aussi minuscule qu’un insecte. C’était presque fou.. Ouais voilà, elle était carrément folle !


« - Ouais voilà ton absence me détruit amour. Que veux-tu j’suis une femme un peu sauvage. Répliqua-t-elle ironique »


Arrivant rapidement devant sa cabane, déverrouilla la porte d'entrée puis pénétra dans son domicile. Elle était tellement partagée entre l'envie de dormir et son agacement à ce moment-là. Espérance savait qu'avec la fée, à tout moment une violente dispute pouvait éclater entre eux. Comme à leurs habitudes certes, mais elle n'était pas d'humeur ce soir. La brunette venait de tué froidement quelqu'un pouvait-elle juste après se friter calmement avec une fée ? Il ne valait mieux pas essayer. Se laissant tomber sur le canapé, tout en prenant garde à la fée dans sa paume, elle ne vit pas arriver la question qu'elle redoutait le plus.


« - C'est quoi ça... ? »


Se mordant distraitement la lèvre inférieure, la jeune femme au regard troublé, chercha quoi répondre. Une esquive, une pirouette qui lui permettrait de s'en sortir sans dommage. Posant délicatement la fée sur l'accoudoir, elle se releva en étirant ses muscles endoloris. Se dirigeant vers la cuisine, elle évita le plus possible le regard inquisiteur du bouclé.


« - Des fringues ? Répondit-elle levant un sourcil perplexe en essayant d'avoir un minimum l'air naturel, De la confiture ? Ou peut-être du ketchup qui sait ? Se questionna-t-elle cherchant une tasse dans son placard, Non mais... Laisse tombé.. Je me suis juste battue, j'ai saigné du nez et voilà je me suis tâché.. »



Oui bon ça puait le mensonge à dix-mille kilomètres mais, c'était la seule chose qu'elle avait trouvée à dire, elle ne savait pas comment lui dire à une fée haute comme sa main qu'elle tuait dans gens avec la même main où il prenait ses aises. C'était délicat, beaucoup trop délicat pour une fée. Et elle tenait un minimum à Luciole pour qu'il risque un arrêt cardiaque qui lui serait cette fois-ci, fatal. Puis sa réaction faisait un peu peur à la jeune fille, elle n'avait pas vraiment peur de lui, même lorsqu'il était de taille humaine ses bras faisait ses cuisses mais, plutôt de sa réaction psychologique. À coup sûr en plus de manquait un arrêt cardiaque, il gueulerait comme un putois enragé. Il valait mieux qu'elle détourne l'attention. Se retournant enfin, elle se lava les mains et passa un coup sur la tasse avant de la remplir la tasse d'eau tiède. Jouant quelques secondes avec l'eau dans la tasse, elle releva son regard vers lui.


« - Roooh aller.. Ne te tracasse pas c’est rien. Je te le promets, continua-t-elle avant de passer une main dans ses propres cheveux, tu ne veux pas plutôt te relaxer calmement ? »