Sujet: Feelings are so strange (Peter) Lun 24 Mar - 20:22
Peter & Tinkerbell
▲ Feelings are so strange
L’arbre des fées s’élevait dans toute sa splendeur, trônant fièrement au centre du pays imaginaire, s’élevant de la terre et y puisant la force et la magie nécessaire à l’entretient des fées. Ses larges et puissantes branches formaient un étrange réseau où vivaient les fées, toujours plus nombreuses avec l’arrivée massive des enfants et la nécessité de les protéger. Au sommet du puissant végétal, sur la plus haute branche, se trouvait la résidence royale qui dominait l’ensemble, riche demeure de la famille qui comprenait le roi et la reine des fées ainsi moi-même, la princesse héritière. Cloitrée dans ma chambre je faisais les cent pas, parcourant la pièce de long en large d’un pas lourd de colère. Ce courroux qui m’animait, j’en étais la seule responsable et ce simple constat me faisait bouillir de rage. Un cercle infernal de colère qui ne pourrait décidément pas se dissiper si je restais cloitré au palais. J’étais terriblement en colère contre la vie, la situation à Neverland et moi-même. Cette situation qui m’avait forcée à ramener Wendy et à mettre une barrière supplémentaire entre Peter et moi. J’en voulais à la vie et à ma morale, mon attachement envers les enfants et mon amour pour ma communauté. Tous ces faits qui ne m’avaient pas laissé le choix, le choix de ne plus jamais revoir Wendy. J’avais envie de hurler et de déverser toute cette frustration que j’accumulais depuis le retour de ma rivale. Je voulais tellement croire en la capacité de Wendy d’améliorer les choses mais pourquoi fallait-il que ce soit son rôle à elle ? La vie était profondément injuste.
Je me rendais bien compte que je devenais folle et je ne pouvais pas laisser mes sentiments et ma passion l’emporter sur ma raison. Ce n’était pas digne d’une princesse ni même de Peter. Je le savais perturbé en ce moment par la situation plus que problématique de Neverland et je me devais de tenir le coup à sa place. Malgré ses bonnes pensées je doutais être capable de maitriser mes émotions mais je me devais néanmoins de faire l’effort d’essayer. Un tantinet calmée, je m’évadai discrètement du palais, tentant de ne croiser aucunes de mes consoeurs. Je n’avais pas la tête à discuter. Rapidement j’atteignis le camp du jeune garçon que je protégeais. J’arrivais prudemment, volant à vitesse plutôt lente de façon à avoir tout le loisir d’observer la zone des enfants perdus. A peine arrivée dans le camp je percevais l’effusion qui régnait. Les cris jaillissaient de tous les coins ce qui me mit du baume au cœur. Les enfants courraient à droite à gauche, jouant et s’attelant à leurs activités quotidiennes. J’effectuai un vol panoramique autour du camp et aperçu vaguement Peter. Le voir me ferait peut-être du bien et plus que jamais je voulais lui apporter mon soutient. Je me posai doucement sur le sol avant de prendre une taille humaine, capacité inhérente aux fées, de façon à me « fondre » un temps soit peu dans la masse.
Ayant pressé le pas j’arrivais bien vite près de Peter avant de me figée sur place ; la mine déconfite. Il riait aux éclats, Wendy près de lui. Mes épaules s’affaissèrent et la réalité me frappa de plein de fouet. Evidemment, maintenant elle serait là sans cesse et c’était le difficile prix de mon héroïsme. Peinée, je repris ma forme ordinaire, m’apprêtant à m’enfuir pour retrouver la solitude de ma chambre au palais.
Dernière édition par Tinkerbell le Mar 25 Mar - 9:48, édité 1 fois
Peter Pan
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Sujet: Re: Feelings are so strange (Peter) Lun 24 Mar - 21:52
∞ feelings are so strange
Un après-midi comme un autre. Trop normal même, pour être réel. Tous riaient et jouaient comme si de rien n'était, à tel point que, plus que jamais, Peter avait l'impression que cela sonnait faux. Cependant, pour rien au monde il n'aurait gâché cette douce tentative de maintenir un équilibre précaire chez les Enfants Perdus et il se contentait de rire avec Wendy et ses frères sans quitter des yeux sa petite tribu. Si Peter n'avait pas été aussi anxieux à l'idée qu'il puisse arriver n'importe quoi alors que chacun avait enfin baissé la garde, sans doute aurait-il pu participer pleinement aux festivités. Une présence le troubla, présence qu'il ne connaissait que trop bien et qu'il ressentait même lorsque ladite personne n'était pas dans son champ de vision. Sa plus précieuse alliée, sa plus grande amie, la seule en qui il ait une confiance aveugle. Il releva les yeux à temps pour voir la jolie Tinkerbell faire demi-tour et s'éloigner, sans même s'approcher davantage du camp dans lequel elle venait pourtant traîner bien souvent. Que lui prenait-il ? « Excusez-moi. » dit-il en se levant, à l'adresse des Darling. Peter s'élança et attrapa sa fée dans sa main avec délicatesse avant qu'elle ne soit trop haut pour qu'il puisse l'atteindre. « Hop hop hop, toi ! Où tu vas comme ça ? » demanda-t-il en lui lançant un regard faussement sévère. « Depuis quand est-ce que tu fais demi-tour avant même d'être venue me voir ? Je suis vexé. » Peter rouvrit alors la main et la releva au niveau de ses yeux, observant la petite fée blonde avec un sourire doux. « Je n'aime pas passer des journées entières sans te voir. Est-ce que tu es en colère contre moi ? » Depuis leur dernière grande dispute, soixante-dix ans plus tôt, le garçon s'inquiétait sans cesse de savoir si Tinkerbell était heureuse ou non. Il la posa délicatement sur une branche et croisa les bras sur sa poitrine sans la quitter des yeux, de peur qu'elle ne s'éloigne avant de lui répondre. Souvent, Peter se demandait si il n'aurait pas mieux fait de rester seul pour l'éternité avec elle, les sirènes et les indiens. Cela aurait évité bien des problèmes, et de nombreuses disputes. Chaque fois qu'il se querellait avec sa gardienne, Peter était malheureux. Mais plus encore, il ne cessait de se rappeler qu'il l'avait un jour bannie du Pays Imaginaire à cause de son comportement envers Wendy, et qu'elle l'avait trahi pour aider Hook et Smee. Et ça, le garçon n'arrivait pas à le pardonner. Peter jeta un coup d'oeil en arrière pour observer le camp etfit un signe de tête en direction de la forêt. « On va se promener un moment, ou tu as à faire ? » Cela faisait quelques temps que tous deux ne s'étaient pas retrouvés seuls, ou en tout cas partiellement seuls. Il était si occupé par les siens qu'il ne savait même pas réellement ou en était le peuple des fées, qui craignaient de voir les leur disparaître si la magie.
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Sujet: Re: Feelings are so strange (Peter) Mar 8 Avr - 20:48
Peter & Tinkerbell
▲ Feelings are so strange
Je pris mon envol avec rage, les larmes coulant déjà à flot le long de mes petites joues, larmes que seul le vent s’assurait de disperser. Je me sentais si ridicule, bercée de tellement d’illusions. Pourtant au fin fond de mon cœur je savais pertinemment que le retour de Wendy serait la cause de souffrances. Je l’avais encouragée avec hardeur à revenir à Neverland pour sauver Peter et en le voyant avec un air si heureux je me rendais compte qu’elle y parviendrait peut-être ou du moins beaucoup mieux que moi. C’était le but de la manœuvre mais dans le même temps m’imaginer qu’elle puisse réussir mieux que moi m’effrayait. Et si je perdais Peter ? S’il m’oubliait ? Seulement je risquais d’avantage de le perdre si la situation au Pays Imaginaire ne s’améliorait pas. C’était à s’en arracher les cheveux… Alors que je m’apitoyais intérieurement sur mon sort, une main interrompit mon vol et m’enferma en elle. J’atterris un peu violemment, mon chignon s’étant à moitié défait. Je m’apprêtais à rouspéter contre l’importun qui avait osé capturer la princesse des fées lorsque je reconnus cette peau. Cette douceur, cette sensation, je l’aurais reconnue entre mille… Peter. Sa malicieuse voix confirma cette certitude. « Hop hop hop, toi ! Où tu vas comme ça ? » Je baissais la tête honteuse, une mèche de cheveux blonds pendant sur le devant de mon front. « Depuis quand est-ce que tu fais demi-tour avant même d'être venue me voir ? Je suis vexé. » Sa main s’ouvrit, laissant apparaître son regard sévère. Je relevai la tête tout en fuyant son regard. Le ton de sa voix se révéla emplit de douceur. « Je n'aime pas passer des journées entières sans te voir. Est-ce que tu es en colère contre moi ? ».Il m’était juste impossible de rester en colère contre Peter quand il prenait un ton si adorable et puis je n’était qu’une fée et l’on disait bien que seul un sentiment à la fois pouvait m’abriter. La colère laissa place à l’amour. Je soupirai avant de remettre mes cheveux en place puis levai la tête vers Peter. « Je ne voulais juste pas te déranger pendant que tu riais aux éclats avec Wendy. Tu avais l’air si… heureux. » Je retins un soupir de dégout. Mon ton laissait aisément percevoir ma jalousie malgré toute la bonne foi que je tentais d’y mettre. Je me devais de prendre sur moi où Peter, lasse, finirait un jour par se détourner de moi.« Mais je suis là maintenant et je suis parfaitement libre. Tu sais qu’une fée gardienne n’est jamais occupée quand il s’agit de son enfant. ». lançais-je tout en m’envolant avant de recouvrir Peter de pixie dust. « J’en ai marre d’être plus rapide que toi !» dis-je soudainement pleine d’entrain. « Le dernier qui arrive au grand arbre là-bas a en gage ! ». Sur ces mots je m’élançai, prenant ainsi une longueur d’avance sur Peter. Que voulez-vous, je n’aime pas perdre. Mais je savais que ce petit jeu enfantin saurait satisfaire Peter. Avant ce genre d’amusements rythmait nos vies et tout était beaucoup plus simple….
Sujet: Re: Feelings are so strange (Peter) Dim 13 Avr - 23:19
∞ feelings are so strange
« Je ne voulais juste pas te déranger pendant que tu riais aux éclats avec Wendy. Tu avais l’air si… heureux. » Peter secoua la tête et leva les yeux au ciel. « Mais je suis là maintenant et je suis parfaitement libre. Tu sais qu’une fée gardienne n’est jamais occupée quand il s’agit de son enfant. » Peter croisa les bras et fronça les sourcils, l’air faussement sévère. « Et un enfant a toujours temps pour sa gardienne ! » rétorqua-t-il. A peine eut-il fini que Tinkerbell faisait tomber sur lui sa poudre de fée. Il rit un peu, éternua, « J’en ai marre d’être plus rapide que toi ! Le dernier qui arrive au grand arbre là-bas a en gage ! »[/color] Il grogna et s’élança à son tour. « Tricheuse, tu es partie avant ! » Avec toutes les meilleures volontés du monde, le garçon n’atteignit par l’arbre le premier, c’était perdu d’avance. Ses épaules s’affaissèrent et il éclata de rire avant de lancer, contrit : « Bon alors, qu’est-ce que je dois faire ? » Peter se laissa glisser le gond de l’arbre pour s’asseoir sur la souche. Ils s’étaient éloignés du camp et étaient maintenant seuls, ce qui rendit Peter heureux. Ces instants privilégiés entre un enfant perdu et sa gardienne étaient ce qu’il y avait de plus doux et de plus intime. Née de l’éclat de son premier rire, Tinkerbell était lui et il était elle. Une partie de son âme résidant dans cette minuscule fée, qu’il aimait plus qu’il ne s’aimait lui-même, plus qu’il n’aimait Neverland. Il tendit la main vers elle pour qu’elle s’asseye dessus et posa sa main sur ses genoux repliés contre son corps. Son sourire disparu et son regard se teinta d’un léger voile d’inquiétude, de tendresse et de fatigue. « Dis-moi Tink, tu penses vraiment que je puisse faire passer qui que ce soit avant toi ? Surtout depuis … La dernière fois. » Par la dernière fois, Peter entendait le dernier séjour des Darling à Neverland. Bien des choses avaient changé entre la fée et l’enfant, et il s’était rendu compte que personne ne lui avait jamais été aussi fidèle que Tinkerbell. A travers les siècles elle avait été présente, inlassablement, cédant à ses caprices comme il cédait aux siens. Ils avaient fait des erreurs, s’étaient haï, adoré, avaient ri et pleuré ensemble, s’étaient battus et réconciliés. Elle était restée à ses côtés, inconditionnellement. « Ce n’est pas parce que j’ai besoin de Wendy ou des autres enfants perdus que je n’ai pas besoin de toi plus encore. Nous avons toujours été ensemble, et c’est à tes côtés que je serai jusqu’à la fin. Non ? » A ces mots, il passa son doigt sur les cheveux blonds de Tinkerbell en riant de la voir décoiffée alors qu’elle cherchait toujours la perfection. La princesse avait un comportement des plus distrayants quand on la connaissait, tout autant qu’il était agaçant. On l’aimait ou on la détestait, rien n’était jamais dans la demi-mesure avec elle. C’était ce que Peter aimait particulièrement, chez elle. Cette entièreté, cette profondeur d’âme, qu’elle assume qui elle était et ne se laissait pas démonter, ne pliait pas sous l’autorité supérieure que représentaient les lois des Fées. « Je suis fier de toi tu sais. » conclue-t-il en esquissant un nouveau sourire, à la fois tendre et espiègle. On ne disait pas toujours à Tinkerbell qu’on était fier d’elle, pour la bonne raison qu’elle suivait ses propres règles et que ça ne plaisait pas toujours aux siens.
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