Espérance marchait rapidement se retournant quelque fois pour être sûr qu'elles n'étaient pas vraiment suivies, il était tard, très tard, la nuit était déjà tombée depuis quelques heures déjà et comme d'habitude Espérance commençait à faire de la psychose comme à chaque fois. Toujours la même silhouette, toujours la même distance, toujours le même but mais, cette fois-ci pas avec la même fréquence d'apparition. D'habitude il ne la lâchait pas mais, cette fois-ci il semblait juste apparaître soudainement comme un flash rapide et ça elle était clairement consciente que c'était grâce à la présence de la jolie fille de joie à côté d'elle qui apaisait un minimum sa psychose.


La jeune fille se souvenait encore lorsqu'elle avait rencontrait la blondinette, elle se souvenait encore de l'émerveillement qu'elle avait provoqué lorsqu'elle l'avait emmené au cirque pour ce qui semblait être ma première fois de sa vie. Etonnamment malgré qu'elles ne se connaissaient pas depuis longtemps, la traqueuse c'était rapidement attaché à Elle, peut-être était-ce sa douceur qui l'avait craqué ? Ou bien sa bouille angélique ? Elle ne savait pas vraiment mais, elle avait vite ressentie le besoin de protéger cette fille et d'être là pour elle. C'était assez étrange lorsqu'elle y penser, elle ne comprenait pourquoi elle était autant attachée à cette fille, pourquoi elle avait ce besoin presque vital de l'aider, de la sauver. Pour se racheter une conduite ? Ou tout simplement parce qu'elle appréciait beaucoup la fille de joie ? Elle l'ignorait et ça la frustrée énormément de ne pas savoir.


Depuis qu'elle avait fait la connaissance d'Elle, Espérance c'était mis en tête de la sortir du bordel qui la retenait, elle voulait lui offrir la liberté, celle qu'elle-même rêvait atrocement. Évidemment lui rendre sa liberté n'était pas une chose simple, elles avaient cocotté un plan complètement farfelu ensemble, tout à la dernière minute bien sûre. Comme à son habitude deux fois par semaine, la traqueuse rendait visite à Elle au bordel, Pas pour passer du bon temps avec elle non, juste pour parler, évidemment elle payait à chaque fois et de toute manière elle était toujours satisfaite en sortant, elle savait que les quelques heures passer avec elle à discuter lui avait évité de vendre son corps au premier rustre qui passer. Espérance considérait souvent ,dans ses pensées les plus profondes, Elle comme une princesse ou bien à un petit diamant qu'elle devait prendre soin avec toute la délicatesse du monde. La jeune fille évitait toujours de se mettre en colère devant la blondinette, de peur qu'elle l'effraie ou bien la blesse parce que n'importe qui, qui connaissait un minimum Espérance savait que lorsque la jeune fille était en colère ses mots, ses paroles et ses gestes était aussi blessant qu'une lame mal aiguisé. Et dieu sait à quel point elle avait peur de blessé Elle.


Ainsi la première partie de leur plan loufoque était en exécution, comme à son habitude la traqueuse avait rendu visite à son amie, était rester une ou deux heures puis paya et repartait hors, cette fois-ci c'était différent. Elle ne repartait pas seule mais , accompagnait cette fois-ci et pas accompagné de n'importe qui, accompagné d'Elle. Bien sûr sortir à deux du bordel n'avait pas était facile, Elle avait dû être terriblement discrète, Espérance avait plusieurs faits diversion pour que la blondinette puisse passer rapidement sans être vue et par miracle elles avaient réussi à sortir ensemble alors, qu'il faisait nuit depuis un bon moment. Et tout le monde savait à Neverland que les filles du bordel avaient interdiction de sortir la nuit alors, elle ne préférait même pas imaginé ce qu'il arriverait à sa princesse si on l'attrapait dehors en pleine nuit.


C'est ainsi qu'elles se dirigeaient ensemble vers la maison d'Espérance, la main d'Elle doucement serrée dans la sienne la jeune fille marchait rapidement dans les rues de Rivebois, la tirant un peu pour qu'elle avance aussi vite qu'elle alors qu'elle était envahie par l'angoisse d'être attrapé et par le soulagement de voir qu'elle était bientôt chez elle.


« - Tu sais qu'à partir de maintenant on ne peut plus retourner en arrière , Princesse ? Déclara-t-elle en apercevant sa maison au loin. »


Même avant d'être dans la rue, à peine avait-elles franchi ensemble le pas de la porte du bordel c'était impossible qu'il retourne en arrière, tout ce qu'elles pouvaient faire maintenant était avancé et surtout fuir. Parce que c'était obligé qu'il n'allait pas perdre une fille sans rien faire, lorsqu'ils s'apercevront de sa disparition ils se lanceraient sûrement à sa recherche mais, à ce moment-là elles seraient déjà en sécurité chez la traqueuse. Malgré qu'Espérance était au final une cliente régulière du bordel, il n'y avait aucune raison pour qu'ils sachent quoi que ce soit sur elle, donc elle estimait que chez elle, Elle serait en sécurité.


La jeune fille fît rapidement rentré la blondinette chez elle avant de refermer la porte et de coincé la poignée avec une chaise, on ne sait jamais au cas où Espérance ce trompait et qu'ils iraient directement chercher la fille de joïe chez elle. N'étant pas parano à moitié, elle ferma également les rideaux brusquement puis s'arrêta pour souffler de soulagement, elle fît craquer son cou et son dos qui était douloureusement tendu depuis plusieurs minutes avant de se diriger vers la cuisine. Elle avait besoin d'un remontant pour se calmer, elle sortit deux bouteilles de Rhum puis deux verres avant de se diriger vers le salon.


« - Un petit remontant ça te dit ? Questionna-t-elle en agitant doucement les verres entres ses doigts, Oh et fait comme chez toi ici princesse ! Déclara-t-elle en ouvrant la bouteille. »


Espérance ne buvait pas énormément mais, en ce moment, avec ses fréquentations elle se mettait doucement à boire régulièrement avec eux enfin surtout avec Edan, elle avait de la chance qu'elle ne soit pas vraiment accro, elle pouvait s'en passait sans difficulté puis, de toute manière elles avaient bien le droit de fêter leur victoire non ?

Espérance & Elle

La vie ne t'apprend pas à être forte, elle t'y obliges.

La nuit qui était en train de se dérouler était des plus particulière, ça ne faisait plus aucun doute moi. J'étais dans la rue en pleine nuit en train de m'enfuir de ma prison. Marchant en silence, je revivais cette soirée unique. Évidemment, c'était prévu, mais entre prévoir une évasion et se retrouver dehors pour de vrai, il y avait un monde. En fait, je n'y avais pas cru jusqu'au moment où nous nous étions retrouvée dehors. Jetant un coup d’œil à Espérance qui marchait à mes côtés en serrant doucement ma main, je souris. Ce petit bout de femme était étonnant. On s'était rencontrée lors d'une de mes premières sorties autorisées, sans gêne comme je suis, je lui suis tombée dessus pour lui demander mon chemin et ce qu'il pouvait bien y avoir à découvrir dans le coin. Elle m'avait emmenée au cirque et j'avais tout de suite adoré. Ça avait été la première fois que je voyais un spectacle... j'avais vu une fois un chapiteau de cirque de loin quand j'étais enfant et puis après j'avais été vendue, emmenée et vécu enfermée. Depuis ce fameux jours, nous étions devenue assez proche, je l'appréciais beaucoup et puis elle me faisait rire. J'avais toujours l'impression avec elle d'être une petite chose fragile... elle m'appelait princesse... C'était vraiment étrange. Je n'avais pas vraiment l'habitude qu'on me manifeste de la tendresse ou qu'on veuille me protéger. En principe, ça ne dérangeait personne qu'on me malmène ou qu'on me frappe... tant que le client en question ne laisse pas trop de marques pour que je puisse continuer à travailler. Ce qu'Espérance avait du mal à appréhender, c'était que j'étais bien plus forte que ce que mon apparence pouvait laisser suggérer et que j'avais un certain cynisme au fond des yeux... je m'étais échappée et une partie de moi s'en réjouissait, tandis qu'une autre partie se disait que j'allais me faire attraper d'ici quelques jours au maximum et que ça barderait sévèrement pour moi. Il nous restait au moins deux heures avant que les filles ne se rendent compte de ma disparition et si elle restait discrète, il en faudrait certainement une de plus pour que notre maquerelle ne s'en rende compte, donc ça me laissait entre deux et trois heures de liberté totale... avant que je ne sois prise en chasse. Bien décidée à en profiter malgré tout, je suivais avec plaisir Espérance, je serais en sécurité chez elle pour la nuit, les malabars engagés parfois par le bordel me recherchait à l'extérieur certains que je ne pouvais pas me faire accueillir chez quelqu'un et puis j'avais été assez discrète sur mes sorties pour que personne ne sache dire exactement ce que je faisais durant mes journées de libre et avec qui j'étais. Le secret devenait vite une nécessité vitale dans un endroit comme celui où je vivais. J'étais un peu perdue dans mes pensées quand mon amie me tira un peu plus fort, je souris en accélérant le pas. Une fois sa maison en vue, elle me demanda si j'étais bien consciente qu'il n'y avait plus de retour possible. Oh si seulement elle savait... j'en étais entièrement consciente et pour rien au monde je ne ferais marche arrière, mais j'étais aussi consciente qu'il y avait environ 80% de chances que je sois reprise par mes ''propriétaires''... Je n'étais pas sûre qu'Espérance se rende compte que ce n'était pas vraiment un métier, mais purement et simplement une forme d'esclavagisme... et puis on était si bien formatée depuis toutes jeunes, qu'aucune velléité de rébellion ne devait en principe apparaître. Dans le fond, ils avaient fait une erreur en nous laissant sortir... ils avaient laissé les rêves nous envahir à nouveau. Oh oui, je sais. Tu ne peux savoir à quel point j'en suis consciente! On va croiser les doigts pour que je n'aille plus à y retourner.

Je la suivis et nous voilà enfin arrivée chez elle. Une fois la porte refermée, je me permets enfin de lâcher un soupir de soulagement! Je ris en la voyant coincer la poignée de porte. Je la suivis ensuite et me retrouvai dans sa cuisine. Ce n'était pas la première fois que je débarquais chez elle, j'aimais bien cet endroit, en fait j'admirais toujours l'endroit où les gens vivaient. Je n'avais jamais eu plus qu'une chambre et encore ce n'était jamais vraiment la mienne car parfois on devait échanger avec les filles et puis nous devions emmener les clients dans ces chambres. Quand tu travailles dans la même pièce où tu vis, ce n'est plus vraiment un chez soi. Je la suivis après qu'elle ait sorti du rhum et des verres et m'installai dans son canapé. Avec plaisir et c'est gentil... comme chez moi, c'est noté! Je prends le verre et en boite une longue gorgée. C'est agréable! Je me penche pour poser un baiser sur sa joue. Merci... vraiment Espérance! Mais tu te rends bien compte qu'ils vont commencer à me chercher d'ici deux heures maximum? Ils me trouveront pas ce soir, c'est sûr, mais... ils vont me traquer. En fait, en y pensant, la seule vraie solution serait de quitter Neverland, mais comment pourrais-je? J'étais bien à Neverland, je connaissais enfin des gens autres que les clients et les filles de la maison close, j'avais des amis. C'était plus que je n'avais jamais eu. Mais je ne voulais pas retourner là-bas et pourtant je savais que les chances pour que je reste libre étaient minces, très minces en fait. Calant mon verre, je me resserre et sourit à Espérance. Mais je suis libre pour le moment! Voyons ce côté-ci et profitons!

Codes par Wild Hunger.

Espérance observait discrètement son amie, elle l'admirait sérieusement, Elle dégageait cette tendresse, cette douceur et cette innocente que rechercher n'importe qu'elle homme et malgré son apparence qu'on pourrait jugeait de bénin, la blondinette avait le courage et la force mentale de dix hommes dont elle faisait preuve face à la vie qui ne l'avait pas gâté. Son amie semblait presque avoir accepté sa condition de fille de joie, au début Espérance pensait qu'elle aimait ça, vu à quel point Elle semblait à l'aise avec ça. Puis peu à peu elle sut percer quelques mystères qui entouraient la belle, ainsi elle e rendit vite compte qu'elle n'aimait pas ça mais, après avoir passé sa vie entière à se vendre, elle n'avait pu qu'accepter sa condition. Se rendre compte de ça, avait littéralement brisé le cœur d'Espérance, lui prouvant qu'elle n'était pas aussi inhumaine qu'elle le pensait, la traqueuse ne comprenait pas comment Elle pouvait accepter le fait de se vendre mais, en même temps elle se doutait qu'elle n'eût pas trop le choix. Et finalement c'était assez contradictoire, elle la comprenait et à la fois elle ne la comprenait pas.


Passer quelques heures qu'elle payait avec la jeune fille donne l'illusion, à Espérance, qu'elle était en train de la sauver, elle avait toujours ça en tête lorsqu'elle pensait à Elle. La jeune femme ne comprenait pas pourquoi elle avait autant ce complexe du héros avec Elle, pourquoi était-elle obsédée que parce ça et surtout elle se demandait qu'est-ce que son inconscience voulait lui dire. Espérance était le genre à penser que les liens que nous formons avec les autres, n'étaient que des besoins inconscients ou des significations inconscientes et qu'au final tout avait un sens. Et malheureusement pour elle, la schizophrène ne comprenait pas son lien avec Elle et encore moins les autres liens qu'elle avait, en faîte c'était assez simple, elle ne savait pas ce que son inconscient voulait et même que finalement elle ne se comprenait pas elle-même.


Peut-être que sortir des bouteilles d'alcool et de proposer de faire la fête n'était pas une si bonne idée que ça, parce que malgré qu'elle avait était ivre dans ses moments-là, Espérance savait très bien qu'il lui était arrivé de coucher avec sa princesse, d'accord c'était arrivé rarement maximum deux fois mais, la schizophrène se sentait horriblement mal d'avoir profité de la jeune femme. Même si elle lui assurait qu'elle ne l'avait pas forcé les marques encore voyantes sur le corps de la jeune femme, lui informé qu'elle n'avait pas était d'une douceur ou d'une tendresse exemplaire. Ainsi elle se sentait sale, pas à cause d'Elle mais, bien à cause de ce qu'elle avait elle-même fait parce qu'elle était la première à critiquer ceux qui se payait les services de son amie et finalement elle n'était pas mieux. Elle se sentait coupable, affreusement coupable et quoi que dise la fille de joie.


Bien que la jeune Rosenbasch donnée l'impression qu'elle n'était pas inquiète et qu'elle gérait la situation, au fond d'elle-même la jeune fille appréhendait beaucoup la suite, elle ne savait pas ce qu'il allait se passer ou bien encore comment le bordel allait réagir en remarquant la disparition d'Elle. Et même si Espérance semblait n'avoir peur de personne, être une force de la nature aussi destructrice qu'une tempête, ce n'était évidemment que d'apparence. En réalité elle savait très bien que les personnes du bordel était tout de même des gens dangereux et elle s'en fichait plutôt d'avoir des problèmes, elle s'inquiétait beaucoup plus pour Elle, sachant très bien qu'ils n'allaient pas vraiment accepter le fait qu'une de leurs filles leur échappe ainsi. Espérance savait que leurs plans farfelus mettaient absolument Elle dans la merde et encore plus s'ils remettaient la main dessus et c'était pour ça qu'elle devait faire tout son possible pour protéger Elle. Hors, malgré toutes les illusions dans laquelle elle berçait, elle savait très bien qu'Elle ne pouvait pas éternellement fuir et qu'un moment où un autre, elle serait de nouveau dans sa prison et c'est pour cette raison qu'Espérance devait trouver rapidement un autre plan, une autre issue de sortie.


« -Oh oui, je sais. Tu ne peux savoir à quel point j'en suis consciente! On va croiser les doigts pour que je n'aille plus à y retourner. »


Oh oui Espérance croisait tous ses doigts, priait tous les dieux de l'univers, espérant qu'au moins l'un d'entre eux entendrait leurs prières mais, tout semblait être contre la traqueuse aussi bien les dieux que l'univers et avant tout la vie. Comme si rien n'était jamais assez suffisant pour lui pourrir un peu plus la vie, elle se demandait souvent ce qu'elle faisait pour mériter ça puis la réponse fusait toujours étonnamment vite dans sa tête. Tout simplement parce qu'elle était tous ce que les dieux maudissaient.


« - Elle.. Je te promets que je ferais tout pour que tu n'y retourner plus jamais. Répondit-elle en fixant son amie »


La jeune femme fixer la tête de la fille aux cheveux de blé d'un regard remplis à la fois de sincérité, de promesse et d'inquiétude. Et finalement c'était tout ce que pouvait faire la jeune femme, lui promettre, lui donnait l'espoir, lui montrer sa présence à ses côtés parce que malgré tout le désespoir de la jeune femme, elle ne pouvait pas lui garantir sa liberté mais, elle pouvait lui promettre qu'elle allait se battre à ses côtés pour qu'elle l'obtienne.Le rire qui lui parvient à l'oreille lui arracha un sourire attendri, elle aimerait tellement pouvoir l'entendre encore et encore rire sans cet éclat de cynisme qu'elle avait habituellement dans les yeux, elle aimerait tellement pouvoir faire le bonheur d'Elle chaque seconde, elle aimerait tellement qu'un sourire resplendissant flotte à chaque instant sur ses petites lèvres craquantes.

« -Avec plaisir et c'est gentil... comme chez moi, c'est noté! »

Revenant vers elle, Espérance lui souriait alors qu'elle se servait cette-fois-ci le verre à elle-même qu'elle ne perdit pas un instant pour le vider d'un seul trait avant de s'installer sur le canapé aux côtés d'Elle. L'observant une nouvelle fois, elle trouvait vraiment qu'Elle était d'une beauté rare, à vrai dire elle ressemblait à un ange, un ange torturé qui essayer de toutes ses forces de retrouver ses ailes perdus.


« - Ah ah ! Tu sais tu peux venir quand tu veux ici, même si je ne suis pas là hein ! Ca ne me gêne pas, je te fais confiance. Déclara-t-elle un sourire amusé scotché aux lèvres alors, que sa main s'aventurer dans les cheveux de blés de la jeune femme.»


Elle n'avait pas l'habitude de se montrer tendre ou bien affectueuse mais, avec Elle c'était différent, elle ne cessait pas d'avoir envie de la choyer, de la dorlotait ou bien de la câliner, c'était étrange et c'était encore plus étrange que finalement ça ne gêne pas Espérance d'être ainsi avec elle. Lorsqu'elle sent les lèvres de la jeune fille contre sa joue, sans qu'elle puisse y faire quelque chose, ses joues s'enflamment, son cœur tambourine dans sa poitrine et son corps est pris d'un long frisson alors, que sa tête lui rappel ses vagues souvenirs de leurs nuits passer ensembles.


« -Merci... vraiment Espérance! Mais tu te rends bien compte qu'ils vont commencer à me chercher d'ici deux heures maximum? Ils me trouveront pas ce soir, c'est sûr, mais... ils vont me traquer. »


Espérance se pinça les lèvres avec ses dents c'était un peu les mots qu'elle redoutait d'entendre dans la bouche de sa princesse malgré qu'elle en était consciente, elle ne voulait pas qu'elle s'inquiète. Mais au final elle ne pouvait pas l'empêcher de s'inquiéter puisqu'elle les connaissait beaucoup mieux qu'elle, elle posa sa main d'un geste rassurant elle attrapa la main de la jeune femme, comme pour lui faire comprendre qu'elle n'était pas seule.


« - Il y a pas de quoi ! C'est normal entre amies. Je m'en rends compte mais, je fais de mon mieux pour l'oublier et juste te faire passer un bon moment hors de ta prison. Répliqua-t-elle avant de continuer, ils vont te traquer et je suis une traqueuse, pas aussi douée qu'évidemment mais, je pense que leurs actions vont être assez prévisibles et de toute manière même si je ne suis pas d'une force inouïe ou bien que je ne sois pas un maître du karaté, je te protégerai coûte que coûte ! Expliqua-t-elle avant de porter la main douce à ses lèvres pour y déposer un baiser. »


Il fallait vraiment qu'elle arrête de trop passer son temps avec la blonde, elle devenait beaucoup trop affectueuse presque niaise mais, ce n'était pas de sa faute ! C'était Elle qui était trop mignonne ! Oui bon.. En faîte elle n'avouerait jamais qu'elle aime être ainsi avec la fille de joie. Espérance avait remarqué que depuis son arrivée à Neverland et le retour d'Eden, la jeune femme semblait changeait peu à peu, un coup en bien puis, d'un coup en mal. Et du coup la traqueuse ne savait pas si elle devait s'inquiétait ou pas, c'était assez désarmant comme situation pour elle.


« - Mais je suis libre pour le moment! Voyons ce côté-ci et profitons! »


Cette fois-ci ce fut Espérance qui ria amusé, elle aimait ce côté-là de son amie, même dans ce qu'on pouvait qualifier de pires moments, Elle gardait toujours sa bonne humeur et son optimiste, à vrai dire il y avait tellement de chose qu'elle appréciait chez l'habitante forcée du bordel qu'elle avait vraiment beaucoup de mal à lui trouvait le moindre défaut, ou peut-être le fait qu'elle offre son corps un peu trop facilement ? Possible. Elle se souviendrait toujours de sa première visite de courtoisie au bordel, Elle, sûrement qu'elle n'avait pas compris son attention, avait commencé à se déshabiller devant Espérance.


« - Oui pour le moment profite de ta liberté, ne commence pas à repenser à tout ça. Aller vient ! Je vais te faire passer la meilleure soirée de toute ta vie Princesse ! S'exclama-t-elle tout d'un coup tout excité »


Ayant toujours la main de la fille de joie dans sa propre main, elle la força doucement à se lever et à se déhancher. Se déhanchant elle-même, la jeune femme la fit tourner plusieurs fois sur elle-même, alors qu'elle se mit à chantonner une chanson qu'elle entendait souvent les ivrognes du village chanté. Espérance était bien décidée à faire goûter à Elle les joie de la liberté même si au final, elle ne les connaissait pas totalement elle-même mais, pour l'instant tout ce qui était important pour la jeune femme, était la fugitive. Délaissant quelques secondes son amie, elle attrapa la bouteille de rhum, n'ayant pas, à ses yeux, le temps de prendre son verre elle but directement à la bouteille une longue gorgée d'alcool. Reposant doucement la bouteille sur la table, Espérance se remit à danser et chantonner, agitant ses bras, sautillant joyeusement en tournant sur elle-même et par moment elle s'amusait à effleurer ou attiré la magnifique fille vers elle.


« - Du rhum, des femmes c'est ça qui rend heureux, le diable nous emporte on n'a rien trouvé de mieux ooh oooh ooh Chantonna-t-elle amusé »

Espérance & Elle

La vie ne t'apprend pas à être forte, elle t'y obliges.

Espérance était adorable avec moi, elle voulait tellement être capable de me protéger, de me sortir de l'enfer qu'était le bordel... Elle me fit la promesse de faire tout son possible pour que je n'aie pas besoin d'y retourner. C'était gentil et naïf dans un sens. J'étais certaine qu'un jour je pourrais me libérer de cette vie que je voulais fuir absolument, mais j'étais aussi parfaitement consciente que le plan que nous avions mis au point avec mon amie avait environ 80% de chances de foirer. J'en étais consciente et malgré tout, j'allais profiter de ces instants de liberté volés. Elle voulait que je fasse comme chez moi, ce qu'elle ne savait pas, c'était que je ne savais pas vraiment ce que ça voulait dire. Faire comme au bordel? Je n'avais pas le droit d'y faire grand chose, même la nourriture était contrôlée et distribuée au compte-goutte et oui, on nous punissait parfois en nous privant de nourriture. Mais je la remerciai tout simplement, sans rien ajouter. Nous buvions toutes les deux du rhum et elle m'annonça que je pouvais venir ici même si elle n'était pas là. Je lui souris et sa main s'aventura dans mes cheveux. Je ne sais pas ce que les gens avaient avec mes cheveux, mais tout le monde adorait glisser ses doigts dedans... un mystère que je ne résoudrais sûrement jamais. Je hochais la tête sans rien dire. Je savais que jamais je ne viendrais ici si elle n'était pas là, mais je ne lui répondis rien, me contentant de sourire. Je me penchais pour poser un baiser sur sa joue et sourit doucement en me rendant compte du frisson qui la prend. Puis je veux nous remettre un peu les pieds sur terre en lui disant qu'ils vont me rechercher. Je pense même qu'ils me retrouveront malheureusement. Ils traquaient leurs filles si c'était nécessaire et le plus souvent, ils les ramenaient à la maison. Elle prit ma main dans la sienne puis essaya de me rassurer. Espérance me dit qu'elle me protégera et puis que tout cela était normal entre amies. Je la regardai poser un baiser sur ma main. Et puis un grand sourire aux lèvres, je lui dis que j'étais libre présentement et qu'il fallait donc en profiter! Quand on se savait pas combien de temps durait les moments de liberté et de bonheur, on apprenait à en profiter à fond.

Elle confirma qu'il fallait qu'on en profite! Elle paraissait soudain tout excitée, elle allait me faire passer la meilleure soirée de ma vie. Elle était drôle! Elle me força à me relever et m'entraîna dans une danse endiablée. Riant, je suivis ses mouvements. J'adorais danser, c'était une de seules activités que nous pouvions faire au bordel et qui me plaisait vraiment! Je suivais les mouvements de la jolie brune. Après qu'elle ait bu un peu de rhum, je pris la bouteille à mon tour pour en boire une longue gorgée. J'avais envie de m'enivrer! Gardant la bouteille dans une main, je dansais avec Espé en m'amusant comme une folle. On se rapprochait, s'éloignait, tournoyait dans la pièce. Et puis elle se mit à changer une chanson de vieil alcoolique, je me mis à rire puis la suivait dans sa chanson. Je l'avais entendue une ou deux fois depuis que j'étais à Neverland, les marins... enfin plutôt les pirates... la chantaient parfois en buvant de l'alcool à la maison close. Hello cap'tain fais briller tes galons. Et reste bien au chaud. Quand on gèle sur le pont... lalalala lala lalala. Je me mets à rire, je ne me souviens plus du reste des paroles et je continue à danser. Je bois encore une longue gorgée d'alcool. Je n'ai pas vraiment beaucoup l'habitude de boire et je me sens déjà un peu grise. Je connais plus les paroles!!! Je bois encore un peu puis vais poser la bouteille sur la table. Après cela, je prends les mains d'Espérance et la fait danser avec moi. Ce moment est agréable, je ne pense plus à rien à part nous faire bouger et nous amuser. Et puis finalement, je la prends dans mes bras et danse tout prêt d'elle et vient poser un baiser sur ses lèvres. Dans tous les cas, cette soirée serait unique et c'était tout ce qui comptait. Enfin, je dis cette soirée, mais c'est plutôt cette nuit...

Codes par Wild Hunger.

Le « fait comme chez toi » était sorti tellement naturellement de la bouche d'Espérance qu'elle n'avait même pas fait attention à la véritable signification de chez soi pour la blondinette. Il était sûr qu'il y avait une énorme différence entre l'habitation de la traqueuse et le bordel ou travaillait sa protégée. Et sur le coup la jeune femme n'avait même pas pensé à rattraper son erreur, à vrai dire, est-ce qu'Elle  savait vraiment ce que signifiait avoir un chez-soi ? Espérance savait que la jeune femme face à elle c'était rapidement retrouvé dans le bordel importé à Neverland, donc ça signifiait que malgré elle la blondinette ne savait pas ce que c'était de vivre seule ? Pendant un instant la brune se permit d'imaginé ce que c'était vivre toujours entouré de personne, oui bon, pas dans les mêmes circonstances que la prostituée. Pour une personne comme la traqueuse qui avait dû accepter la solitude qui c'était imposé à elle, elle aurait appréciée avoir quelqu'un avec elle, autre que les voix qui la torturée. Mais, pour quelqu'un comme Elle , la jeune femme se douter que vivre seule devait faire partie de l'une de ses principales envies. Plus de clients, plus d'ordre, plus de responsabilités, la liberté. La liberté si difficile à acquérir mais, pourtant si simple à perdre. Que ça soit à cause d'un désastre naturel ou bien d'une personne mal intentionné ou bien même à cause de nos propres actions, notre liberté était toujours en suspens.


Et pendant au moins quelques heures, la brune voulait montrer à sa princesse ce que c'était la liberté. Une liberté pour laquelle la traqueuse était prête à se battre pour lui offrir. Chantonnant joyeusement et dansant rythmé par leurs propres voix, Espérance se laissa aller tout simplement. Ses yeux se fermant doucement alors, qu'elle tournoyée sur elle-même, la traqueuse avait l'impression que les souvenirs joyeux de son enfance refaisaient surface. Elle se revoyait elle-même avec son frère alors qu'ils entamaient à peine leurs dixièmes années.


Comme d'habitude leur mère avait organisé une réception, une réception où elle avait invité les membres de leurs familles pour fêter tous ensemble la dixième année de ses enfants. Et comme d'habitude entre les repas, il y avait toujours ce petit moment que préféré la jeune fille, ce moment où tout le monde se lever pour danser. Elle se revoyait avec son frère alors qu'ils tournaient joyeusement ensemble sans se lâcher ni du regard ni des mains. Espérance pouvait nettement revoir le sourire éclatant de son frère encore perdu dans l'innocence. Oh seigneur qu'est-ce qu'elle aimerait pouvoir une nouvelle fois revoir ce sourire qu'elle bénissait jadis secrètement. C'était sans doute cet anniversaire qui avait marqué le plus la traqueuse. Elle avait peu de souvenirs de sa vie d'avant mais, celui-ci ne semblait ne pas vouloir s'échapper de sa tête. Peut-être parce que c'était le bon vieux temps ? Cette époque encore bénie où Eden et les problèmes psychologiques d'Espérance n'étaient pas encore de ce monde ? Cette période où elle se sentait tout simplement bien, entourée de sa famille pas encore brisée et de son bien-aimé frère.


C'est sans aucun doute la voix chantonnant de la jolie blonde qui fit ouvrir les yeux et revenir brutalement sur terre la brunette. Laissant un grand sourire idiot fleurir sur ses lèvres Espérance sentit la puissance de l'émotion l'envahir. Ça lui faisait tellement plaisir de voir sa petite protégée s'amuser ainsi. Elle aurait vraiment aimé avoir quelque chose sur la main pour pouvoir immortalisé ce moment privilégié.


« - Hello cap'tain fais briller tes galons. Et reste bien au chaud. Quand on gèle sur le pont... lalalala lala lalala. »


Riant aux éclats la traqueuse continua de danser joyeusement puis lorsqu'Elle  but un peu de la liqueur magique, celle-ci lui prit la bouteille avant de boire dans quelques grandes gorgées. Remettant la bouteille dans la main de la prostituée et l'attirant vers elle pour danser au corps-à-corps, Espérance semblait se lâchait complétement. Sûrement grâce à l'alcool qu'elle ne supportait pas des masses.


« - Ca fait une paye qu'on a pas touchée terre nananaanaaaa... Et tant pis pour celle qui s'pointera la première ! J'lui démonte la pass'relle ! Continua-t-elle sentant de plus en plus une douce chaleur l'envahir. »


Alors qu'elle maintenait toujours la prostituée contre elle pour continuait leur dance endiablée, la brunette laissa sa tête qui tournée se posait contre l'épaule de la blonde. Sentant le parfum d'Elle lui remplir les narines, elle frotta doucement la pointe de son nez contre la peau douce et d'une couleur presque pure. Se laissant guider par ses instincts primaires, elle planta ses dents dans la chaire tentatrice, mordant juste assez fort pour laisser une jolie marque. Un sourire idiot elle observa son œuvre avant de se rendre compte de ce qu'elle faisait. Reculant brutalement en essayant d'avoir l'air naturel, Espérance pria pour qu'Elle trop prise par l'alcool n'eût rien remarqué.


« - Je connais plus les paroles!!! »


Perdant une nouvelle fois dans un éclat de rire la jeune femme lui fit signe du non-importance de la chose d'un haussement d'épaule. Continuant néanmoins à chantonnait l'air, Espérance remarquant la soudainement disparaissions de sa double personnalité. C'était bien son truc à elle ça, apparaître puis disparaître tout aussi rapidement sans qu'elle ne puisse y faire quelque chose. Soudainement un mouvement attira son attention, tout d'abord pensant que c'était sa double personnalité qui lui jouait des tours, elle fut surprise de voir la petite blonde reposait la bouteille presque vide sur la table basse. Se laissant malgré tout emporté par une nouvelle dance, la jeune traqueuse faisait tout son possible pour oublier la chaleur qui semblait de plus en plus gagnée son bas-ventre. Au moment même où Elle la prise dans ses bras, elle savait très bien que son arrêt de mort venait d'être signé. La blonde allait provoquer son décès à coup sûr. Sentant les lèvres de la jeune femme contre les siennes et malgré toute la bonne volonté du monde Espérance ne put s'empêcher de répondre au baiser offert. Encore mieux. Elle ne pouvait pas s'empêcher de parcourir le corps fragile de ses mains avide de douceur corporelle, finalement l'une de ses mains vient se poser fermement sur la nuque délicate. Collant d'avantage la jeune fille contre ses lèvres, la traqueuse approfondis la baiser, désireuse de plus de sensations.