We Gotta Get Out

You're the lady I've looked for, come with me and escape

Je tourne dans mon lit, enroulé dans mes draps fins, ne trouvant pas le sommeil. Le silence assourdissant semble m'oppresser tandis qu'incapable de trouver le repos du juste, je finis par sortir de mon lit pour repasser un vieux pull. Question de pudeur. Je trouve pas ça tellement correct de se promener en sous-vêtements dans les couloirs la nuit. Oui je sais où je me trouve, mais justement. C'est pas parce que c'est la débandade ici que je ne peux pas faire preuve d'un peu de pudeur. Non mais. Je me retrouve à déambuler dans les couloirs, à la recherche de sa porte, portant un pull trop grand pour moi, les manches cachant aisément mes mains. Je compte les portes, évitant de marcher sur les quelques planches susceptibles de grincer sous mes pas. Doucement, sans prendre la peine de toquer je pousse une porte du bout des doigts, me glissant comme une ombre dans la pièce, refermant sans un bruit celle-ci. Cela faisant un moment que je n'étais pas venu la voir ainsi. Quand je venais d'arriver, je dois avouer que je passais presque tout mes nuits avec Elle. C'est un peu elle qui m'a récupéré, elle est était là pour me rassurer et m'assurer que tout allait bien se passer, même si nous savions tout les deux que tout n'allait pas s'arranger avant bien longtemps. Je passais des nuits à dormir avec elle, essayant de me rassurer en écoutant son coeur me bercer pour la nuit. Mais ce temps me semble si loin… Je la regarde un instant dormir, un sourire tendre se dessinant sur mes lèvres. Je joue avec le bout de mes manches tandis que mon murmure délicat perce le voile de la nuit :

"Elle ? Tu dors…?"

Rien pas un bruit, pas un souffle. Je remonte mes manches jusqu'à mes poignets, histoire d'attraper avec délicatesse un coin de ses draps et de me glisser tout contre elle, me calant contre elle, passant un bras autour de sa taille tandis que de l'autre je dégage ses cheveux, histoire de ne pas les manger. Alors que je me blottis contre elle, j'essaye une fois de plus d'attirer son attention. Deuxième tentative.

"Elle ?"

Toujours rien. Hum. À croire qu'elle dort vraiment. Tant pis. Tout ce que je demande c'est de profiter du refuge de ses bras juste pour cette nuit. Et tant pis si le patron gueule demain au réveil. Alors que je ferme les yeux, me laissant bercer par les battements régulier de son coeur, voilà que je la sens remuer contre moi, sa petite voix entaillée par le sommeil me demandant ce que je fais là. Je lui adresse un grand sourire tandis je la relâche lui faisant mon plus beau regard de petit chat :

"J'arrivais pas à dormir… Du coup je me suis dis que je pouvais venir dormir avec toi, comme avant… Et puis surtout, j'ai envie de passer un peu de temps avec toi."

Pourquoi ? Bah parce qu'elle me manque. Quand je suis arrivé je n'avais qu'elle. Elle a du s'occuper de moi, me rassurer et surtout… me former. J'ai donc passé énormément de temps avec elle, et lorsque j'ai du plus ou moins me détacher d'elle, je dois avouer que ça été compliqué. C'est pour ça que régulièrement, je viens passer mes nuits avec elle, juste pour ne pas être seul. Juste pour me rassurer. Allongé en face d'elle je plonge mon regard dans le sien, traçant des cercles invisibles dans les draps, jouant avec les plis du tissu.

"Mais si je te dérange je peux aussi partir… C'est comme tu veux."

Même si j'aimerais rester avec elle. Juste pour ce soir. J'attends donc, ne lui imposant aucune étreinte, attendant qu'elle me dise si je peux rester ou non.

Pour une fois, j'ai pu aller me coucher tôt. J'ai changé mes draps, parce que je refuse de dormir dans les draps dans lesquels j'ai travaillé toute la soirée... Je me suis nettoyée au mieux et puis j'ai enfilé une chemise d'homme avant de me couler entre mes draps. Quelque chose de rare encore, je n'ai pas trop cogité et je suis vite tombé entre les bras rassurants de Morphée. Une nuit sans rêves, une nuit sans cauchemars. Je n'ai pas entendu que quelqu'un pénétrait dans ma chambre, ni sa voix raisonné doucement dans la pièce. Et puis mon lit bouge tandis qu'une masse chaude se coule contre moi, dans mon dos. Ça, ça me réveille, je n'ai plus vraiment l'habitude de dormir avec quelqu'un depuis qu'Edward vient moins souvent dans ma chambre. Je cligne doucement des yeux et me retourne pour voir qui est l'intrus dans mon lit. Oh, j'espère que c'est mon petit protégé. Ed? C'est toi? Qu'est-ce que tu fais ici? Ma voix est altérée par le sommeil et je reste à moitié endormie. Edward n'est pas un danger, c'est un amour et c'est toujours avec bonheur que je l'accueille dans mon lit... que ce soit pour le sexe ou juste pour dormir avec moi. Il me fait un de ces plus beaux sourires et ses yeux de chat. Je me frotte doucement les yeux tandis qu'il m'explique qu'il n'arrivait pas à dormir et donc qu'il s'était dit qu'il pouvait venir squatter mon lit et puis il avait envie de passer du temps avec moi. Je lève les yeux au ciel en souriant. Et puis il ajoute que s'il dérange, il peut partir, que c'est moi qui décide. Je secoue la tête et vient me blottir entre ses bras, la tête nichée dans le creux de son cou. Edward est bien plus grand que moi et c'est une des raisons pour lesquelles j'adore me blottir dans ses bras. Ah non, tu restes maintenant. Je referme les yeux un instant, inspirant son odeur.

Cet homme-là, je l'adore vraiment. Je l'ai pris sous mon aile quand il est arrivé parce que ça a tout de suite bien marché entre nous et aussi parce qu'après avoir vu que ça fonctionnait, la patronne m'a chargé de sa formation. J'ai fait tout ce que j'ai pu pour lui, je l'ai rassuré au mieux, formé au mieux aussi. On a souvent couché ensemble pour la formation et puis juste pour le plaisir aussi. Oh il n'était pas innocent en arrivant ici, il avait déjà couché avec des femmes mais ça demande un certain... doigté pour être prostitué. Il faut savoir faire jouir ces dames à coups sûr et puis il faut pouvoir satisfaire ces messieurs aussi. Autant dire qu'il avait eu quand même pas mal à apprendre. On avait bien ri durant son apprentissage et puis j'avais su le mettre en confiance, ce qui avait bien facilité les choses. Il avait appris ce qu'aime les femmes avec moi, enfin sur moi pour être plus exact. Et puis ce qui est des hommes, et puis il avait appris une partie avec moi aussi et le reste avec un client qui aimaient les hommes et qui était assez doux aussi et qui avait été plus que ravi d'en avoir deux pour le prix d'un... Il faut dire qu'on avait eu du bon temps tous les deux, et puis on avait du se détacher un peu l'un de l'autre... Il me manquait, surtout la nuit. J'avais pris l'habitude qu'il me rejoigne. Prends moi dans tes bras, idiot! Je pose une main sur son torse et je souris. Je rouvre les yeux et je me recule un tout petit peu pour le regarder. Alors mon Ed... quelles pensées t'empêchent de dormir? Je chuchotais, les chambres étaient relativement bien isolée mais on était aussi bien de pas se faire attraper. La patronne n'aimait pas spécialement quand on partageait nos couches avec les autres employés.

We Gotta Get Out

You're the lady I've looked for, come with me and escape

Un immense sourire se dessine sur mes lèvres lorsqu'elle vient d'elle-même se blottir dans mes bras, m'interdisant presque de la quitter. Je me retient de rigoler, plus de peur d'attirer l'attention qu'autre chose. Faudrait pas se faire attraper, la direction n'aime pas trop que leurs "marchandises" comme ils aiment à nous appeler, passent des nuits ensemble. Comme si en plus de devoir se soumettre à la volonté de personnes qui paient pour nous posséder, nous n'avions même pas le droit de nous voir. Qu'ils aillent mourir. De toute façon… C'est pas comme si je ne l'avais jamais touché. Et puis si j'ai envie de me rouler avec elle dans ses draps, je le fait. Non mais. Le temps d'un instant nous restons l'un contre l'autre, les yeux fermés, appréciant mutuellement la présence de l'autre. J'aurais du venir plus souvent, comme je le faisais avant. Tout contre elle, je profite de son odeur, enivrant mes sens de sa présence, trouvant le contact de son corps contre le mien des plus rassurants. J'aime la savoir contre moi, ce contact m'apaisant, calmant toute les angoisse qui peuvent me saisir. C'est comme si au creux de ses bras, tout ne pouvait qu'aller bien. Et j'ai envie de le croire, que tout va s'arranger parce qu'on le mérite. Vous trouvez ça idiot ? Au moins j'arrive encore à me lever et à trouver la force de me battre, même si je refuse de voir la vérité. Et vous ?

Je me laisse doucement bercer par les battements de son coeur, la serrant contre moi, caressant distraitement son dos, laissant mes doigts effleurer sa peau avec une certaine tendresse. Étrangement j'aimerais revenir à l'époque où je passais tout mon temps avec elle, celle où je pouvais dormir à ses côtés et la toucher comme bon me semble. Maintenant c'est comme si tout cela m'était interdit. Ce qui est paradoxal vu le nombre de fois où j'ai eu le plaisir de passer des nuits au creux de ses bras. Et depuis, chaque nuits, elle me manque et je me rêve à retourner auprès d'elle. Mais c'est un luxe que je ne peux m'offrir. Je rigole doucement lorsqu'elle me traite gentiment d'idiot, posant sa main sur mon coeur tandis qu'elle s'éloigne légèrement pour venir poser son regard dans le mien. Qu'est-ce qui m'empêche de dormir ? Des projets, des envies, des angoisses… Trop de choses m'empêchent de trouver le sommeil. Lentement je viens jouer avec une mèche de ses cheveux, me mordillant doucement les lèvres.

"C'est idiot… Tu vas certainement te foutre de moi…. Mais j'ai peur de passer ma vie ici. De ne rien connaître que cet endroit sordide… J'ai envie de fuir Elle, de partir loin d'ici et de tout recommencer ailleurs. Des fois j'en viens à penser que l'on pourrait s'enfuir tout les deux…"

Je détourne le regard, tout en continuant d'enrouler une mèche de ses cheveux autour des mes doigts. Je veux partir. Et je veux que tu viennes avec moi. Mon sourire se fane sur mes lèvres tandis que je viens me réfugier au creux de ses bras, dissimulant mon visage dans son cou.

"J'ai vraiment peur Elle. Je ne veux plus être ici. C'est décidé. Je vais fuir. Et je veux que tu viennes avec moi."

Je la serre un peu plus, serrant les dents tandis qu'un frisson d'angoisse court le long de mon échine. J'ai peur. Je ne veux pas finir ici. Je veux partir. Avant qu'il ne soit trop tard. Avant que je finisse par être complètement brisé. Je veux qu'on s'en sorte tout les deux. Parce que nous méritons d'être heureux.

Je suis bien dans cet instant, près de mon protégé. Il y a quelque chose qui s'est tout de suite passé entre nous, comme un lien qui s'est créé immédiatement. Bon et puis il faut avouer que quand tu vis ce que nous on vit entre ces quatres murs, et bien y'a des liens qui se forgent! Surtout quand deux rêveurs se rencontrent. Des rêves, on en avait tous les deux plein la tête, ça ne faisait aucun doute. Parfois, on quittait le bordel tous les deux pour quelques heures de congé et on découvrait Neverland de nos yeux émerveillés. Ça fait partie de mes beaux souvenirs, ceux que je chéris et que je refuse d'oublier... Les mauvais je les range dans des cases dans ma tête que je ferme à double tour en faisant tout pour les oublier. Je ne vis pas dans la réalité? Ça ne fait aucun doute, mais la réalité est moche, alors autant vivre dans ses rêves. C'est plus doux, plus coloré, plus joli et plus sucré...

Quand je me recule légèrement pour lui demander qu'est-ce qui l'empêche de trouver le sommeil, je vois bien dans ses yeux que des millions de choses tournent et se retournent dans sa caboche... des choses dangereuses et des choses plus douces. Je commence à le connaître mon Edward. Il vient jouer avec une mèche de mes cheveux et puis il se lance enfin après avoir hésité. Il me dit que je vais sûrement me fiche de lui, mais qu'il a peur de passer sa vie ici, de ne rien connaître d'autre... qu'il veut fuir loin et recommencer... qu'on pourrait s'enfuir tous les deux. Mon coeur se serre douloureusement. Je le comprends, mais lui a la chance d'avoir connu autre chose avant... Je me rends soudain compte à quel point ma vie a été horrible, à quel point je vis dans une prison depuis mon enfance. Il détourne les yeux et vient se blottir contre mon cou. Je souris tendrement tandis qu'une larme coule sur ma joue. Avoir de soudaines prises de conscience comme cela, ça fait horriblement mal. Je ne dis rien, pas encore. Il reprend la parole et m'annonce qu'il a vraiment peur, qu'il ne veut plus être ici et que tout est décidé, il va fuir. Et il veut que je viennes avec lui. Je ferme fort mes paupières en le serrant aussi fort que lui me serre. Ça serait génial de pouvoir le faire... ça serait tellement bien. Mais... et oui le problème c'est tous les mais et les dangers qu'il y a entre cette idée et la réalité.

Je le câline tendrement puis je glisse une main à l'arrière de sa nuque pour jouer avec ses cheveux. Je voudrais tellement pouvoir partir avec toi. M'enfuir de cet enfer. Enfin découvrir autre chose... parce que je ne connais rien d'autre, vraiment rien d'autre. Mais il faudrait pouvoir quitter cette île, s'enfuir à nouveau dans l'autre monde... parce que si on reste ici, ils nous rattraperont et nous feront comprendre qu'il ne faut pas s'enfuir... J'ai essayé de m'enfuir avec l'aide d'une amie... Ils m'ont rattrapé... J'ai passé une semaine dans la cave à être maltraitée et affamée... Je prends son visage entre mes mains pour le faire me regarder et je pose un baiser sur ses lèvres. On a fait de moi un exemple... je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose comme ça Ed... Il faut être prudent... Peur? Oui, j'ai peur pour lui, peur qu'il lui arrive quelque chose. Pour moi? Oui, un peu... je ne veux plus vivre l'enfer comme j'ai vécu dans cette cave, je ne veux plus jamais devoir y descendre. Jamais. Je veux partir d'ici... je le veux vraiment! Et je veux partir avec toi, ça fait aucun doute. Mais j'ai peur Edward, tellement peur... Après ma fuite, ils m'ont marqué... Tu sais la brûlure en forme de croix que j'ai au creux des reins? C'est eux...

We Gotta Get Out

You're the lady I've looked for, come with me and escape

J'ai toujours aimé qu'elle vienne passer une main sur ma nuque, juste pour jouer avec mes cheveux. C'est une petite habitude qu'elle a lorsqu'elle me câline et qui, étrangement, me calme assez rapidement. Seulement ce qu'elle me réponds ne fait qu'attiser mes angoisses. Non ne me dit pas que nous devons rester ici, sous peine d'être blessé ou pire… Je ne veux pas rester. Je veux fuir. Avec toi. Ne m'annonce pas la dure vérité que je refuse d'entendre. Je ne veux pas être condamné à rester ici. Et pourtant si, c'est bien ce qu'elle me fait plus ou moins comprendre. Je secoue quelque peu la tête, refusant de l'écouter. Non, non. Nous allons nous en sortir. C'est obligatoire. Elle essaye bien de me calmer, allant jusqu'a m'embrasser, mais là, je ne sais pas si quoi que ce soit arrivera à m'apaiser. Ses mises en garde se poursuivent, tandis que la peur et l'angoisse rongent mon coeur, me laissant avec cet arrière goût amer en bouche. Je détourne le regard, m'éloignant un peu d'elle tandis que j'essaye de refouler les larmes qui veulent faire surface. Je me souviens de cette marque, je me souviens l'avoir caressé, mordillé et même embrassé. Je me doutais bien qu'elle n'était pas la marque d'un souvenir heureux, mais je ne pensais pas que cette petite croix gravée dans sa peau était en réalité le reste d'une punition cruelle. Elle avait fuit. Certes, mais n'est-ce pas un besoin vital que l'être humain cherche absolument à assouvir ? Ne sommes-nous donc que des objets, qui doivent accepter leur destins, et de vivre à jamais entre ses quatre murs, attendant avec crainte la délivrance de la mort. Non, je me refuse de passer ma vie ainsi, pire je refuse qu'Elle finisse ainsi. L'angoisse serre douloureusement mon coeur tandis que je prends une bonne grosse claque de retour à la réalité. Il n'y a rien que l'on puisse faire. Nous ne pouvons pas fuir, ni même esquiver notre destin. Et personne, ne viendra nous sauver. La panique vient serrer ma gorge d'un geste presque affectueux, tandis que je peine à respirer, le coeur comme sur le point d'exploser. Ce n'est pas ce que je voulais entendre, pas de sa bouche tout du moins. Le temps file et nous sommes toujours là, et même ici, il y a un jour où tout prends fin. Et ce jour là, je ne veux pas être encore ici.

"Alors quoi ? Ça veut donc dire que l'on va devoir passer notre vie ici ? Être les gentils objets dociles qu'ils veuillent que l'on soit ? Autant mourir alors. Je ne veux pas me voir dépérir entre ses quatre murs, et je refuse de leur laisser le plaisir de me briser. Alors je préfère tout tenter et essayer de m'enfuir, peu importe les risques."

J'ose alors de nouveau reposer mon regard sur elle, essayant de dissimuler la peur et les larmes qui m'étreignent actuellement. Peut-être que je suis désespéré au final, malgré les mises en garde d'Elle, voilà que je ne cesse de m'entêter. Je devrais l'écouter, je le sais, mais… Mais rien du tout. J'ai peur. C'est elle qui me force à vouloir fuir loin de tout ça. Mais le risque est peut-être trop grand. Alors que le doute s'installe en moi, je retourne enlacer cette femme qui semble être mon seul repère fixe en cet instant, la seule et unique personne qui semble être capable de me sauver. Je l'enlace, osant passer une main sous sa chemise pour venir caresser du bout des doigts la petite marque en forme de croix au creux de ses reins. Sentir sa peau sous mes doigts me rassure presque, je me souviens avoir passé des nuits entières, contre elle, juste à apprécier la douceur de sa peau contre la mienne.

"Je les hais. Pour t'avoir fait ça. Pour nous avoir fait ça. Personne ne devrait avoir le droit de souiller ainsi ta peau, personne ne devrait avoir le droit de te faire du mal. C'est pour ça que je veux que nous partions. Juste pour les empêcher de te faire du mal. Ça me ronge de te voir ainsi Elle."

C'est à mon tour de venir déposer un léger baiser sur ses lèvres, avant de venir en poser un autre dans son cou. Ni toi, ni moi, ne méritons d'être ici. Alors oui, on risque gros en essayant de fuir, mais je suis prêt à prendre le risque.