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Annabeth & Tempo "L'amitié ne rend pas le malheur plus léger... Mais en se faisant présence et dévouement, elle permet d'en partager le poids et ouvre les portes de l'apaisement."

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MessageSujet: Annabeth & Tempo "L'amitié ne rend pas le malheur plus léger... Mais en se faisant présence et dévouement, elle permet d'en partager le poids et ouvre les portes de l'apaisement." Annabeth & Tempo "L'amitié ne rend pas le malheur plus léger... Mais en se faisant présence et dévouement, elle permet d'en partager le poids et ouvre les portes de l'apaisement." EmptyMar 15 Juil - 9:41

Je serai là. Hier, aujourd'hui, demain. Toujours.
annabeth ∞ tempo
Son intervention était presque terminée ; un petit interlude entre un numéro de jonglage et un numéro de tissu aérien. Juste ce qu’il fallait pour pouvoir réinstaller un nouveau décor tout en faisant en sorte de concentrer l’attention des spectateurs sur autre chose. Sur elle. Tempo avait composé une nouvelle chanson, plus rythmée peut-être que ce qu’elle avait l’habitude de composer. Plus profonde. Elle avait couché sur le papier les notes avec son cœur, avec son âme. Telles qu’elle les avait ressenties. Rien de très compliqué, finalement. Juste assez pour captiver l’attention des spectateurs qui restaient figés sur les gestes experts de la violoniste. Elle était incapable de rester stoïque ; ça lui avait valu quelques soucis au Conservatoire. Mais ici, sa manie de bouger au rythme des mélodies qu’elle jouait semblait fasciner le public. Des murmures s’élevaient parfois lorsqu’elle s’amusait à marquer une note longue d’une pirouette, comme c’était le cas présentement. L’archer glissa sur deux notes, encore, avant qu’elle ne cesse de s’agiter, le souffle court et un sourire béat aux lèvres. Les applaudissements l’enveloppèrent toute entière, la noyèrent presque et elle savoura cette sensation. Ce sentiment de se sentir vivante. Presque heureuse. Simplement à sa place. Et c'était bien, trouvait-elle, qu'en ces temps troublés les gens prennent tout de même le temps de venir au cirque.

Tempo n’avait jamais été aussi bien que sur scène, face à un public. Elle n’avait jamais été aussi bien que sous le feu des projecteurs, même si elle avait joué pendant trop longtemps sous les ordres d’un chef d’orchestre dont la vieillerie pouvait concurrencer celle de n’importe quel résident de maison de retraite. Aujourd’hui, elle était libre. Libre de jouer ce qu’elle voulait jouer. Libre de danser en maitrisant son instrument. Libre, simplement, de donner ce qu’elle voulait exactement donner à un public. Elle avait toujours été douée avec un violon ; les numéros qu’elle offrait au sein du cirque ne faisaient que mettre en évidence cette vérité. Elle reprit son souffle, tranquillement, en attendant que les applaudissements se calment. Puis elle s’avança jusqu’au milieu de la scène ; elle avait parfois ce privilège de pouvoir annoncer un numéro. Pour gagner du temps, encore un peu, juste grappiller quelques précieuses secondes pour que les tissus soient correctement accrochés. « Mesdames et Messieurs, pour votre plus grand plaisir, pour le régal de vos yeux, laissez-moi vous présenter le prochain numéro. Un des plus beaux que ce cirque puisse vous offrir !! Je vous demande un tonnerre d’applaudissement pour accueillir l’artiste qui vous emmènera au dessus du vide… Pour vous, maintenant, un numéro de tissu aérien !!! » De nouveaux applaudissements accompagnèrent la sortie de Tempo, qui retrouva les coulisses au moment où le numéro de sa collègue commençait.

Elle s’étira, à la manière d’un félin sortant tout juste de sa sieste, et posa son instrument contre un meuble. Elle avait terminé pour aujourd’hui ; d’autres artistes prendraient le relai des interludes. Il lui restait quelques heures à tuer avant que la nuit ne tombe… Elle termina ses quelques étirements – plus habituels que nécessaires – et salua d’un sourire quelques uns de ses collègues qui se préparaient à assurer le show. Le cirque. Elle n’aurait jamais cru pouvoir trouver sa place dans cet univers. Et pourtant… Ici, elle avait pu recommencer à zéro. Fuir Londres, et sa police qui devait actuellement s’arracher les cheveux et chercher le moindre renseignement susceptible de la conduire jusqu’à elle. Elle avait eu le nez creux, et prenant le large. Et elle n’était pas assez idiote pour s’étaler sur ses exploits passés par ici. Non, elle se faisait discrète. Elle essayait, tout du moins. Les secrets ne restent secret qu’un temps... Et son admiration pour Jesse Miller – et pour son acte que la plupart des gens qualifiaient d’impardonnable et d’horrifique – commençait à être connue, ici et là. Elle ne pouvait pas changer la personne qu’elle était ; elle haïssait les enfants. Et savoir le « chef » de cet endroit diminué dans sa forme physique lui plaisait bien plus que ce qu’elle n’aurait jamais pu avouer. Elle voyait là sa chance de pouvoir reprendre tranquillement les activités qui l’avaient poussée à quitter Londres. Cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas touché à un enfant ; cela lui manquait… Elle sortit par derrière, son violon dans une main, et prit directement la direction de chez elle. Juste pour prendre le temps de prendre une douche, de nettoyer le maquillage de scène qui lui couvrait le visage et de mettre une robe moins voyante que celle qu’elle portait au cirque. Quant à savoir ce qu’elle comptait faire ensuite, elle avait une réponse toute trouvée ; elle irait voir Annabeth.

Elle ne tarda d’ailleurs pas. A peine fut-elle prête qu’elle quitta son logement pour se rendre directement à la boutique de celle qu’elle considérait comme une amie désormais. Elle poussa la porte de l’endroit. Le « Carrie’s »… Elle avança, et lorsqu’elle aperçu enfin la frimousse de la patronne du lieu, un immense sourire étira ses lèvres. « Buongiorno ! » lança-t-elle joyeusement, avant de s’approcher définitivement de la jeune femme pour lui dire sur le ton de la plaisanterie ; « Je me suis dit que tu allais t’ennuyer de moi si je ne venais pas t’embêter aujourd’hui… Alors, me voici ! Tu as beaucoup de travail, ou tu as le temps pour aller prendre un café ? »  Comme à son habitude, Tempo n’avait pas parlé très fort, juste suffisamment pour être entendue sans agresser les tympans de son interlocutrice. Sa voix, déjà douce naturellement, n’était que plus adoucie encore par ces précautions qu’elle prenait sans même s’en rendre compte. « Comment vas-tu aujourd’hui, Annabeth ? » Tempo avait beau être un monstre sous un visage d’ange, elle se souciait réellement des autres. Surtout de ceux qui comptaient un minimum pour elle. Seulement de ceux-là, en réalité…



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Annabeth Darnell

Annabeth Darnell
❝ lost in neverland

› arrivée : 30/04/2014
› gallions : 85
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MessageSujet: Re: Annabeth & Tempo "L'amitié ne rend pas le malheur plus léger... Mais en se faisant présence et dévouement, elle permet d'en partager le poids et ouvre les portes de l'apaisement." Annabeth & Tempo "L'amitié ne rend pas le malheur plus léger... Mais en se faisant présence et dévouement, elle permet d'en partager le poids et ouvre les portes de l'apaisement." EmptyLun 21 Juil - 20:59

One loyal friend is worth ten thousand relatives.
tempo ∞ annabeth
La bougie, qu'elle avait allumée quelques minutes plus tôt, éclairait avec peine le comptoir, mais rendait l'atmosphère nettement plus chaleureuse en ce début de soirée. La flamme vacillait doucement, lentement, laissant à Annabeth le temps de divaguer pendant son observation. Les pensées se bousculaient dans sa tête, certaines étaient joyeuses, d'autres mélancoliques. Son passé faisait souvent surface en ces heures bien trop calmes pour une commerçante et même si elle commençait enfin à se sentir chez elle à Rivebois, elle ne pouvait nier qu'elle éprouvait quelques moments de solitudes. La blondinette chassa bien vite ses idées noires et se remit en activité. Elle fit le tour du comptoir d'un pas gracieux et alluma les lampes à huile, réveillant ainsi ce lieu pleins de couleurs qui commençait à s'assombrir avec l'arrivée de la nuit. Elle sourit en remarquant qu'un bon nombre de ses gilets étaient partis aujourd'hui, les femmes d'une nature frileuse semblaient en raffoler depuis l'apparition de la tempête. Annabeth se déplaça rapidement jusqu'à son arrière boutique et en attrapa d'autres, un, bleu aux reflets verts et un, rouge sang. Elle les pendit à un cintre et les fixa sans aucune difficulté. Elle devrait consacrer une bonne partie de la matinée du lendemain à en confectionner d'autres si toute sa marchandise partait aussi vite et prit soin de le noter, pour être certaine de s'en souvenir. Elle prit ensuite le temps de ranger les vêtements et les bijoux qui avaient été déplacés maladroitement par les clients. Lançant un regard circulaire à l'ensemble de sa boutique, elle constata que tout était fin prêt pour le lendemain et décida de fermer boutique lorsqu'elle entendit le petit tintement de la clochette accrochée à la porte d'entrée. «Je suis désolée, mais j'allais fermer...» Sa voix avait nettement diminuée d'intensité quand elle s'était rendue compte que c'était Tempo qui venait d'entrer, à la place un énorme sourire s'afficha sur son visage. « Buongiorno ! » Elle s'approcha de sa nouvelle amie et la salua chaleureusement. Il était rare qu'Annabeth agisse de telle sorte, mais c'était devenue une habitude concernant la jolie brune. Depuis que leurs chemins s'étaient croisés et qu'à travers leurs passés elles avaient trouvé du réconfort, la blondinette se sentait indéfinissablement liée à Tempo.

« Je me suis dit que tu allais t’ennuyer de moi si je ne venais pas t’embêter aujourd’hui… Alors, me voici ! Tu as beaucoup de travail, ou tu as le temps pour aller prendre un café ? » Effectivement, Annabeth se sentait souvent seule en soirée et la venue d'une amie était toujours très appréciée, surtout lorsqu'il s'agissait de la violoniste. « Je suis toute à toi ! J'allais justement fermer au moment où tu es entrée, peu de personnes sortent le soir ces derniers temps. » Annabeth s'empressa d'aller chercher le châle qu'elle avait posée sur l'un des fauteuils et le noua à son cou. « On peut y aller ! »

Elle était heureuse de ne pas avoir à fermer la boutique seule, l'air de rien, le souvenir de son agression marquait encore son esprit, même si finalement, il y avait eu plus de peur que de mal. Après avoir affiché le panneau qui indiquait la fermeture du magasin, Annabeth ferma la porte à double-tour et invita Tempo à sortir par l'arrière boutique. « Comment vas-tu aujourd’hui, Annabeth ? » Ses yeux bleus se posèrent sur le visage si doux de son amie, elle était heureuse d'enfin avoir quelqu'un qui se souciait un tant soit peu de ses états d'âmes. « Assez bien je dois dire. J'ai fais pas mal de ventes. Et toi, comment vas-tu ? Et ta représentation, aussi extraordinaire que d'habitude ? » Elle avait eu l'occasion de l’apercevoir de nombreuses fois et il était clair,  pour Annabeth, que Tempo se sentait parfaitement dans son élément munie d'un violon et entourée d'un public. « D'ailleurs, je fermerai boutique plus tôt demain pour venir te voir. Ça m’apaise tellement que ça me manque ! » Elle lui offrit son plus beau sourire et ensemble, elles avancèrent dans les rues faiblement éclairées de Rivebois.
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Je serai là. Hier, aujourd'hui, demain. Toujours.
annabeth ∞ tempo

« Je suis désolée, mais j'allais fermer...» Tempo adorait le petit changement de ton qui avait fait doucement vibrer la voix de son amie et le grand – que disait-elle, l’énorme – sourire qui avait étirer les traits de son visage, lorsque celle-ci l’avait reconnue. Et un rire, même, lui échappa alors qu’elle la saluait de sa seconde langue natale, avant de venir près d’elle. Tempo n’avait jamais eu beaucoup d’amis. Non, à vrai dire, la seule véritable amie qu’elle ai jamais eu de toute son existence avait été sa regrettée, sa tendre, sa merveilleuse sœur. Son reflet, son double, son tout. Celle qu’elle avait perdue, en même temps qu’elle avait totalement perdu la boule… Mais Annabeth s’était vite imposée ; surtout dans son cœur. Avec elle, Tempo avait la sensation de retrouver un peu de Primo, de se sentir entière à nouveau. Et cette sensation lui faisait un bien fou. Comme si tout le reste, toutes les épreuves qu’elle avait pu vivre, disparaissaient doucement lorsqu’elle se trouvait avec elle. On dit souvent que l’amitié ne rend certes pas le malheur plus léger, mais qu’à force de présence et de dévouement, le poids en est partagé et permet d’être apaisée. C’était vrai, pour la violoniste, lorsqu’elle se trouvait en présence d’Annabeth. Elle ne souffrait plus comme elle souffrait d’ordinaire. Elle ne se sentait plus vide, comme c’était le cas d’habitude. En réalité, elle redevenait celle qu’elle avait été avant « l’accident » qui n’en était pas un. Tempo posa à la joaillère une question plus rhétorique qu’autre chose ; qu’importe la réponse, l’artiste était bien décidée à trainer son amie hors de la boutique. « Je suis toute à toi ! J'allais justement fermer au moment où tu es entrée, peu de personnes sortent le soir ces derniers temps. » Tempo eut du mal à cacher sa joie. Non, en fait, elle ne la cacha pas du tout, souriant à pleine dent en regardant Annabeth s’emparer d’un châle et lui dire qu’elles pouvaient y aller.

Elle sautilla presque sur place, pendant que son amie fermait correctement boutique. Un panneau et un tour de clefs plus tard, cette dernière invitait Tempo à sortir par l’arrière-boutique, et la violoniste l’attrapa par la main, comme elle l’avait fait de si nombreuses fois avec Primo. Tactile ? Oui, dans un sens, elle l’était. Surtout avec les personne qu’elle aimait ou celles, malheureuses, qu’elle se décidait à prendre comme jouets. Annabeth faisait partie de la première catégorie et pour rien – absolument rien – au monde, elle ne lui aurait fait du mal. Tout au contraire ; elle aurait détruit n’importe quelle personne assez stupidement folle pour s’en prendre à elle. Avec un véritable intérêt, la violoniste s’inquiéta de savoir si celle qui avait probablement la plus grande place dans son cœur allait bien. « Assez bien je dois dire. J'ai fais pas mal de ventes. Et toi, comment vas-tu ? Et ta représentation, aussi extraordinaire que d'habitude ? » Tempo lui serra un peu plus étroitement la main, un sourire ravi au visage et l’obscurité cachant le rougissement dont elle était victime. « Je crois que le public a apprécié ma prestation. Demain, j’aurais un numéro presque pour moi toute seule. J’accompagnerai le numéro d’un dresseur de cheval, moi au centre, lui en train de faire ses petites acrobaties sur sa monture. Je crois que ça ravira le public ! Le directeur du cirque me fait de plus en plus confiance, je ne pourrais pas être plus heureuse ! » Qu’elle croyait, car les mots qu’ajouta Annabeth suffirent à la détromper presque immédiatement ; « D'ailleurs, je fermerai boutique plus tôt demain pour venir te voir. Ça m’apaise tellement que ça me manque ! » Le regard de Tempo s’illumina, tandis qu’elle le posait sur le visage de son amie. La savoir parmi les spectateurs lui donnait toujours envie de donner plus que le meilleur d’elle-même. « Je chercherai ton visage dans la foule, alors, quitte à me faire mal aux yeux avec les lumières ! Et je jouerai spécialement pour toi ! »

Elles continuèrent d’avancer, Tempo guidant sans trop s’en rendre compte Annabeth jusqu’à une taverne pas trop mal fréquentée. Quasiment déserte, en réalité, si ce n’était quelques hommes venus là pour boire et chanter. Mais personne n’était encore assez ivre pour faire des choses déplacées ; ce qui était parfait. « Thé ? Café ? Rhum ? » plaisanta-t-elle avec un petit rire en jetant un regard malicieux à son amie, tout en s’approchant du comptoir avant de s'adresser à ce qui semblait être le gérant du lieu ; « Vous savez faire les cappuccino ? » L’homme arqua un sourcil en regardant l’italienne, et secoua négativement la tête « Alors du café, coupé avec du lait, s’il vous plait. C’est ce qui y ressemble le plus. Annabeth ? Choisi ce qui te fait plaisir, c’est moi qui offre. Et on ne discute pas, ça me fait plaisir. » Une fois leur commande bien en main, l’artiste entraina son amie jusqu’à une table, un peu à l’écart des autres. Elle n’avait aucun problème avec la foule, mais elle voulait un peu de tranquillité pour simplement profiter des moments qu’elle passait avec la jolie blonde. Et, n’y tenant plus, elle lui annonça avec une fierté non dissimulée ; « Il y a un tatoueur qui s’est installé à Rivebois. Je n’ai jamais osé entrer dans ce genre d’endroit, il faut dire que c’était à l’opposé de mon univers à Londres et que les tatouages ne sont pas vraiment bien vus… Mais, j’ai envie d’un tatouage. Pour ne pas oublier. Je vais me faire tatouer « Tempo » à l’intérieur du poignet gauche. Et « Primo » à l’intérieur du poignet droit. Tu crois que ce sera joli ? »

Tempo ne parlait de sa sœur à personne. Sauf à Annabeth. Parce qu’Annabeth avait totalement gagné la confiance de la brune. Et parce qu’elle avait trouvé en la blonde un moyen d’apaiser les tourments que lui causait son passé. Et elle ne pouvait pas s’empêcher de penser que Primo l’aurait adorée. Qu’elle l’aurait aimée dès la première seconde...


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