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Pourquoi faudrait-il que nous soyons ennemis ? [PV Belâam]

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MessageSujet: Pourquoi faudrait-il que nous soyons ennemis ? [PV Belâam] Pourquoi faudrait-il que nous soyons ennemis ? [PV Belâam] EmptyLun 30 Juin - 21:28













Pourquoi faudrait-il que nous soyons ennemis ?
♦ Belâam ♦












J'étais revenue une fois de plus au cirque. J'espérais voir Zick tout en me demandant si ce ne serait pas la dernière fois que je le verrais. La guerre couvait sur Neverland et je savais que si elle éclatais, elle nous séparerai. Or je ne le voulais pour rien au monde. J'avais besoin de lui et plus encore je devais veiller sur lui, le protéger. Il était tout pour moi, mais j'avais peur, parce que je savais que cela voudrait dire tourner le dos aux fées et aux enfants surement et c'était malgré tout chez moi. Que deviendrais-je en dehors de Neverland ? Je n'en avais pas la moindre idée. Je ne crois pas qu'une seule fée ait jamais pris la décision de devenir humaine totalement. Ou en tout cas, cela n'avait jamais été raconté.

Dans tous les cas, comme d'habitude, j'essayais de me faire discrète, les allées et venues étaient d'autant moins appréciées ces derniers temps. Chacun se préparait à la guerre ou tentait d'apaisait les esprits. Je ne savais pas qui gagnerait et je ne savais toujours pas quel serait mon avenir, notre avenir à tous dans tout cela. Neverland était censé être un endroit de paix, pas de guerre. Rien ne serait plus jamais pareil ! J'eus cependant l'occasion d'apercevoir Zick et mon coeur se calma, pour l'instant. Il allait bien et c'était l'essentiel. Je ne pouvais malheureusement pas rester trop longtemps. Mon absence serait remarquée, surtout ce soir lors du conseil de guerre auquel j'aurais aimé ne pas participer, si les enjeux n'étaient pas si grands. Je grimaçais, m'éloignant de ma cachette derrière un coin de maison. J'avais pris forme humaine, voulant passer inaperçue dans ce petit village.

J'aimais bien ce coin là malgré tout, même s'il n'y avait pas Zick, je pense que je pourrais y passer pas mal de temps. Les acrobates m'impressionnaient et depuis qu'il m'avait parlé de son métier, j'étais curieuse. Sauf qu'un détour n'était pas envisageable et après quelques pas proche de la forêt, je redevins fée pour revenir à tire d'elle au camp. Sauf qu'une présence se fit alors sentir et je me retournais. Un adulte ! C'était bien ma veine, autant de précautions pour que tout soit gâché au dernier moment. J'hésitais entre voler le plus loin possible ou rester et affronter ce qui m'attendait. Cependant, son visage me disait quelque chose... Je l'avais déjà vu et sachant que je venais souvent pour veiller sur Zick, il était possible qu'ils se connaissent.

- Vous êtes un ami de Zick non ? Je me repris alors, sachant qu'il ne s'appelait plus Zick maintenant. Ezechiel, pardon ! J'étais impressionnée par sa présence, j'avais décidé de rester, parce que dans mes souvenirs, Zick avait semblé apprécier sa présence et que j'avais envie d'en connaître plus sur sa vie maintenant. Moi c'est Lou. J'avais parlé aussi fort que possible pour être sure d'être entendue, tout en restant à bonne distance et sous forme de fée. On ne savait jamais.



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MessageSujet: Re: Pourquoi faudrait-il que nous soyons ennemis ? [PV Belâam] Pourquoi faudrait-il que nous soyons ennemis ? [PV Belâam] EmptyJeu 3 Juil - 10:12

Au milieu de ce conflit nauséabond, cette guerre obsédante pour certain. Il les laissait aiguiser leurs couteaux alors qu’il s’isolait des autres. Déserta le cirque une après midi, déserta les conversations déraisonnables du genre humain. On lui avait demandé son avis ; il les observait avec dégout avant de se lever de disparaître. Que comptaient-ils faire ? Tuer des enfants ? Ce monde le rendait tout à coup nauséeux…

Il emprunta le sentier vers la forêt. Ne s’aventura cependant pas dans celle-ci. S’installa au pied d’un arbre et ouvrait son livre. Voila ce qu’il fit tandis que certains parlaient de s’entretuer, il se permettait une nouvelle évasion ; l’imagination d’avait nulle limite. Il s’évadait loin de la destruction de ce beau monde. Craignant de devoir retourner un jour à Londres. Son manteau froid. Il songeait qu’il préférait mourir. Ici c’était l’endroit de sa pénitence ; son exil. L’endroit où il pourrait se remettre des blessures de la guerre qui avait détruit sa vie et l’homme qu’il fut. L’enfant qu’il fut… Au front à peine vingt ans ; dans un avion et ses amis mourant. Il n’avait jamais voulu tout cela. Comment soulager sa conscience. Il était un héros pour beaucoup ; un vétéran. Mais qu’avait-il fait ? Tué d’autres jeunes ; des personnes qui comme lui étaient mortes de trouille le fusil en main.

C’est alors qu’elle passa près de lui. Elle ne semblait pas l’avoir vu. Son ombre sur son livre, il releva les yeux pour l’observer quand tout à coup. Pouf ! Il écarquilla ses yeux bleus ; sursauta légèrement. Claqua les pages de son roman avant de souffler « Décidément… Ça me surprendra toujours… » Cette créature fascinante le fixa alors. Du moins il en eut l’impression. Il restait assis. Il n’était pas bien gros ; cependant il l’était cent dix fois plus qu’elle. Elle finissait par voler vers lui ; il fut assez étonné qu’elle vienne s’adresser à lui. Elle l’interrogea avant de se présenter. Lui, la regardait tout simplement. Elle restait assez loin, méfiante. Quoi de plus normal. Quand l’on voyait ce que les adultes avaient fait à ce beau monde. Etait-il ingrat ? Après tout, c’était James qui l’avait fait grimper à bord de son bateau. Un homme presque attristé par les larmes d’un type en jupe sur le toit d’un immeuble. Une scène invraisemblable. Pourtant ce fut exactement ce qu’il s’était passé. Belâam portait une tenue masculine ce jour là malgré cette face plutôt androgyne bien que masculine. Il avait l’air d’un homme bien triste malgré ce tendre sourire qui ne le quittait donc jamais.

« Okay Lou, moi c’est Belâam. » Commençait-il d’abord ; il avait du mal à déterminer ses traits mais elle avait l’air très jolie. Quelle fée ne l’était pas ? Il se souvenait de sa première rencontre avec l’un d’entre eux ; cette bouille adorable et cette âme enfantine. « Nous sommes amis en effet. » Il tendit doucement la main, constata que celles-ci étaient encore pleine de paillettes ; il avait la sensation que tout ce qu’il touchait au cirque était couvert de paillettes « N’aie pas peur… » Il ne parlait pas trop fort contrairement à elle ; il ne tenait pas à la rendre complètement sourde. Il fut gracieux sans le vouloir dans son geste ; lui proposant de se poser là. Au creux de cette main aux doigts fins et long. Une cage parfaite. Mais il n’avait pas idée d’en faire sa prisonnière et il espérait bien le lui prouver. Ses grands yeux bleus ne la quittaient pas et Belâam ajouta bienveillant « N’est-ce pas épuisant de voler ? » Une question presque trop enfantine ; mais puisqu’il était épuisant de marcher ou de courir ; pourquoi ne le serait-ce pas de voler ?
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MessageSujet: Re: Pourquoi faudrait-il que nous soyons ennemis ? [PV Belâam] Pourquoi faudrait-il que nous soyons ennemis ? [PV Belâam] EmptyDim 6 Juil - 23:53













Pourquoi faudrait-il que nous soyons ennemis ?
♦ Belâam ♦












Curiosité et méfiance, un drôle de mélange que voilà. Mais il fallait avouer qu'il y avait de quoi. Je me méfiais des adultes en général pour ce qu'ils étaient capable de faire et en même temps je les admirais parce qu'ils faisaient des choses impressionnantes. Pour ce qui était de l'adulte en face de moi, je ne l'avais pas vu, il était juste là, en dessous de moi alors que j'allais regagner la forêt. J'aurais pu même ne pas le voir si je n'avais pas entendu son exclamation et le bruit de quelque chose que l'on claque. Je m'étais donc retournée, voyant un livre dans ses mains et lui assis à m'observer. J'aurais surement pris les ailes à mon cou si jamais il avait fait le moindre geste brusque, mais il s'était contenté de rester là. Et j'avais alors commencé à le reconnaître. Il fallait dire qu'à force de voir les mêmes visages, on finit par les reconnaître et c'était le cas avec lui. Une connaissance de mon Zick, ça ne faisait aucun doute et plutôt ami qu'ennemi, donc peu de raison de le craindre.

Comme je m'étais moi-même présentée, il le fit : Belle âme ? Drôle de nom ! J'espérais que cela correspondait à ce qu'il était. Il fallait se méfier des noms car ils ne correspondaient pas toujours à la personne qu'on avait en face de soi. Il me confirma alors connaître Zick et être son ami. Je n'étais pas forcément douée pour détecter les mensonges, mais il avait l'air sincère, donc je le crus. J'aurais toujours l'occasion de demander à Zick ce qu'il en était. Il bougea alors, si doucement et gracieusement que je n'eus même pas le temps d'avoir un mouvement de recul. Il me tendait quelque chose et ça brillait. Je mis une ou deux secondes à comprendre qu'il s'agissait seulement de sa main. Etrange comme elle brillait. Je ne compris pas tout de suite pourquoi, mais quand il me dit de ne pas avoir peur mon regard passa de son visage à sa main tendue. J'hésitais... En même temps, en un battement d'aile je pourrais être loin...

Je m'approchais doucement et me posais sur sa main. Un léger mouvement de sa part me fit sursauter et reprendre mon envol. Voyant que cela n'avait rien avoir avec une quelconque envie de me faire du mal, peu être un peu difficile de garder la main tendu, je me reposais doucement. Il n'y avait pas beaucoup de poids et voyant que cela ne déclenchait aucune réaction agressive, je m'assis sur sa main. Cela lui permettrait de bouger sans risquer de me faire tomber. Merci. Je lui offris un sourire qu'il pouvait surement voir maintenant que j'étais proche. Je remis en place ma robe et laissais des traces de paillettes. Je regardais mes mains couvertes de paillettes et me dis que je n'allais pas réussir à m'en débarrasser de sitôt et que j'allais aussi avoir les fesses pleines de paillette. Pourquoi tu es plein de paillettes ? Tu travailles dans quoi ?Automatiquement, j'étais passée du vous au tu, comme ça n'avait pas l'air de le déranger... D'aussi près, il avait beaucoup moins l'allure d'un colosse et je pouvais constater qu'il était très différents des autres adultes. Il était frêle, d'une grande minceur et ne semblait pas très musclé. Et ses cheveux longs me faisaient plus penser à une filles, malgré sa barbe. Pourquoi tu garde les cheveux longs ? Les enfants perdus avaient plutôt les cheveux courts, contrairement à certains indiens qui les avaient longs. Ça me faisait bizarre de voir un adulte avec les cheveux longs. Encore une fois je me basais uniquement sur les enfants pour imaginer les adultes. Mais d'autres différences sautaient aux yeux comme sa barbe. Certains pirates pouvaient aussi les porter long mais ça m'avait toujours intriguée, les cheveux longs c'était plutôt les filles...


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MessageSujet: Re: Pourquoi faudrait-il que nous soyons ennemis ? [PV Belâam] Pourquoi faudrait-il que nous soyons ennemis ? [PV Belâam] EmptyLun 7 Juil - 10:49


Elle fixait sa main, il la laissait faire. Il devait être curieux de voir la main d’un adulte briller de la sorte ; mais ce n’était là qu’artifice. De la poudre aux yeux.  Elle s’approchait avec lenteur et méfiance ; peut-être aurait-il pu la capturer et lui infliger on ne savait quelle torture dont les hommes sont capables. L’idée seule le répugnait. Elle avait posé ses pieds au creux de sa main et se fut à peine l’eut-il sentit. Il commença à replier de coude quand elle s’envola de nouveau. Quel idiot. Alors avec grâce posa son coude sur son genoux ; un appui confortable avant de la laisser revenir à lui sans dire un mot. Les secondes passaient ; elle se mit plus à son aise et il continuait de l’observer assez curieux il fallait bien l’avouer. Il souriait faiblement à ses remerciements. Il vit sur ses lèvres minuscules qu’elle lui en adressait un à son tour ; il fallait croire que ces jolis insectes lui faisaient facilement confiance. Il espérait que personne ne l’apprendrait parce qu’il ne désirait pas être utilisé dans cette guerre incohérente. Mais pouvait-il rester là ? Les bras croisés à observer son paradis devenir un enfer ? Voir tous ses rêves brulés par l’orgueil des hommes. Ce n’étaient que des enfants et il ferait tout ce qu’il pourrait empêcher une telle erreur.

« Merci à toi de me faire confiance. » Répondait-il simplement. Elle remarqua les paillettes qui collaient sur sa jolie robe ; il lui adressait un sourire désolé. Probablement avait-il l’air d’un fou à parler à sa main, mais il s’en foutait. D’ailleurs, personne n’était là pour le voir. Elle lui posa alors quelques questions quant aux paillettes ; probablement le sujet principal de conversation entre lui et les fées. Il fallait avouer que c’était bien plus leur domaine ce genre de chose. Mais les siennes étaient loin d’être magique et tant mieux ! Belâam songeait qu’il avait passé bien trop de temps dans les airs… A tuer…

Il chassa cette pensée de son esprit et répondait « Je ne travaille pas vraiment, je m’amuse beaucoup tu sais. La vie d’adulte est assez ennuyante ainsi. Alors ;  au crique je suis contorsionniste. Je ne sais pas si tu sais ce que c’est… Quoi qu’il en soit ; là bas il y a des paillettes partout. Les gens essaient d’encore de rêver, c’est pour cela qu’ils viennent me voir. Moi et bien d’autres.. » Il tendait alors son second bras très lentement et avec cette lenteur toujours désaxa son épaule de façon improbable puis avec élégance tendit le bras dans le sens inverse ; faisant danser ses articulations avant de reprendre une posture dite normale pour un corps humain. Lui adressant un clin d’œil amusé à sa réaction. Un numéro absolument basique qu’il pouvait faire des milliers de fois par jour. C’était sans douleur, mais énormément de travail ; une souplesse et peut-être un corps pas comme les autres. Comment pourrait-il le savoir ; il n’était pas docteur.

Il passa ses doigts dans ses longs cheveux ; l’observa avec un air amusé avant de répondre « Et que dirais-tu si je t’avouais… » Il approcha un peu plus comme s’il craignait que les arbres ne l’entendre ; baissant un peu plus encore la voix « Que parfois je porte des jupes ? Pourtant je suis un homme c’est certain. » Ses yeux rieurs la fixait amusé par ses réactions tellement naturelles ; il savait qu’il n’y avait nulle once de méchanceté en ces créatures. Il recula de nouveau le visage avant de dire pensif « Les femmes portent bien des pantalons de nos jours… Tu sais… La barbe des pirates est bien leur signe de bravoure ; les longs cheveux des dames soulignent leur sensibilité. Mais… Pourquoi est-ce que l’on ne pourrait pas être les deux ? Lou, tu m’as l’air brave et sensible comme fée. Pourquoi ton regard est si mélancolique ? » Il avait cette fâcheuse tendance à être un peu trop poétique ; mélomane dans l’âme ; un peu dans les nuages. Un rêveur ; celui qui croyait encore à la magie des cœurs.


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MessageSujet: Re: Pourquoi faudrait-il que nous soyons ennemis ? [PV Belâam] Pourquoi faudrait-il que nous soyons ennemis ? [PV Belâam] EmptyJeu 10 Juil - 18:33













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♦ Belâam ♦












Méfiance est mère de sûreté, mais je commençais à faire confiance à ce drôle d'adulte qui leur ressemblait mais était aussi tellement différent. J'avais l'impression qu'il voyait les choses d'une autre manière. Il avait trouvé une meilleur position que la main tendue et moi je m'étais installée confortablement dessus. J'avais l'habitude et c'était l'une des meilleurs parties du corps, avec le ventre où s'installer. Les épaules étaient assez dures, mais meilleures pour avoir une bonne vue, la tête quant à elle avait beaucoup trop de cheveux et on avait vite fait de s'y perdre. La main était donc pas mal mais la sienne était couverte de paillette et je captais son regard désolé. Je haussais les épaules en lui souriant. Ce n'était pas la première fois que j'étais couverte de paillette, enfin de poussière de fée, mais visuellement c'était la même chose. Alors je ne lui en voulais pas du tout.

Il n'avait montré aucune volonté de me faire mal, alors la confiance s'était installée normalement, comme si nous nous connaissions. Je lui posais alors une questions sur ces paillettes qui, je le voyais maintenant, étaient partout sur lui. Il m'expliqua alors ce qu'il faisait : contorsionniste. J'étais allée quelques fois au cirque et le tout m'avait impressionnée, mais le mot en lui-même. Il me fit alors une démonstration. J'en restais bouche-bée et eus une légère grimace en imaginant quelqu'un d'autre faire ça. Les seules fois où j'avais eu l'occasion de voir un tel angle, ben c'était avec des articulations déboitées. Les enfants étaient vraiment casse-cous. Sauf que ça ne semblait étonnement pas lui faire mal. Il remit son bras dans un état "normal" comme si de rien était. Mes ailes battirent d'incrédulité et par envie aussi d'aller vérifier qu'il ne s'était pas fait mal. J'avais un peu de poussière de fée sur moi et j'aurais pu le soigner, mais il avait l'air de se porter comme un charme.

- Et ça te fait pas du tout mal ? J'en eus la confirmation et vu comment lui réagissait à mon étonnement, ça devait arriver souvent que les gens réagissent comme ça. Ça ne m'étonne pas que tu fasses rêver les gens, tu es capable de faire quelque chose que la majorité ne peut pas faire. En tout cas, sans se faire mal ! Je réussis à lâcher des yeux son épaule pour me recentrer sur son visage. Je suis allée quelque fois au cirque et la première fois je me suis demandée si vous aussi vous aviez de la poussière de fée, avec toutes ces paillettes. Je crois que j'ai enfin une réponse un peu complète : en quelque sorte. Je voyais qu'il ne suivait pas forcément. Comme pour nous, vos paillettes sont un peu magiques. Elles permettent d'emmener les spectateurs dans un autre monde, un monde de rêve et de "magie", de choses impossibles qui deviennent possible.

Je commençais à cerner de mieux en mieux les adultes. Ils avaient été et restaient de grands enfants, à la recherche de cette magie en laquelle ils croyaient enfant et qui leur faisaient voir les choses meilleures qu'elles ne l'étaient en réalité. Ils étaient comme les enfants perdus à la recherche d'un monde meilleur. Ils n'étaient pas si différents... Alors pourquoi tout cela ? Je repris pied quand il répondit à ma deuxième question sur ses cheveux et je restais totalement interloquée d'apprendre qu'il lui arrivait de porter de jupes : comme les filles ! Mes ailles se remirent à battre plus fort sous mon étonnement, me soulevant presque involontairement de sa main. Je laissais échapper un léger : Non ! totalement incrédule. Ses explications étaient totalement logiques quand on y pensait, de même pour ses cheveux et sa barbe et j'acquiesçais. Cependant sa remarque suivante me pris totalement au dépourvue et je laissais transparaître ce que j'essayais au mieux de cacher : ma peur, ma mélancolie des jours passés... Mes ailes se rabattirent dans mon dos tandis que je ramenais mes jambes sous moi et baissais la tête.

- C'est cette histoire de guerre... J'ai l'impression que peu de choix se présentent : la guerre ou le départ des adultes. C'est les seuls choses qui pourront apaiser les plus belliqueux. Et pourtant je ne veux ni l'un ni l'autre. Plusieurs pensent que c'est le seul moyen pour que Neverland retrouve son équilibre. Sauf que vous êtes tous venus pour la même raison que les enfants perdus à Neverland. Alors pourquoi n'y aurait-il pas une petite place pour vous aussi ? Je ne voulais pas la guerre, car cela voudrait dire prendre position contre les adultes, me battre contre eux... contre Zick, contre ceux qui pourtant n'avaient que demandé un refuge. Sauf qu'il y a eu Peter de blessé, un indien mort... Je ne pouvais m'empêcher de ressentir de la colère envers ceux qui avaient provoqué ça. Mais étaient-ils totalement à blâmer. Nous avions tout fait, tout le temps, pour faire fuir les adultes.

Je n'en revenais pas que j'étais là à en discuter avec un adulte. Je pensais que les adultes devaient se dire la même chose de nous tous. Sauf qu'ils étaient des adultes, les enfants perdus n'étaient que des enfants, même avec plusieurs décennies à leur actif, il n'avait pas grandi ni mentalement ni physiquement. Et puis ça nous mènerait à quoi ? Nous n'avons aucune raison d'être ennemis. Cet endroit pourrait si facilement être un havre de paix pour tous, il est assez grand !



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MessageSujet: Re: Pourquoi faudrait-il que nous soyons ennemis ? [PV Belâam] Pourquoi faudrait-il que nous soyons ennemis ? [PV Belâam] EmptyDim 13 Juil - 15:04

Elle le surprit par son raisonnement, non pas qu’il pensait que les fées étaient des idiotes. Mais très peu de personnes comprenaient le sens réel du cirque ; certains venaient pour se divertir mais s’ils croyaient s’être juste amusés un moment alors ils se trompaient. Elle était une fée très intelligente c’était une certitude, intéressante contrairement à ce que peuvent penser certains adultes à Rivebois. A la fin de son raisonnement sur les paillettes il lui accorda un clin d’œil complice qui voulait simplement dire qu’elle avait parfaitement raison. Les ignares ne sont que ceux qui se permettent de dire que les autres le sont. Il lui expliqua pour cette tendance qu’il avait de s’habiller comme une femme ; soit dit en passant, il avait toujours eu ce faciès même avec une barbe qui s’apprêtait quelque peu aux deux sexes. Il fut particulièrement amusé de la voir battre des ailes quand il lui confia mettre des jupes. Il aurait volontiers rit, mais il se souvenait qu’il n’y avait as si longtemps que cela il fut jugé par tout le monde, considéré comme un déviant par son propre père. - Tu es un homme et qui plus est un militaire ! Cesse donc tes enfantillages ! – Pourquoi devrait—il cesser si cela le rendait heureux ? Mais il n’avait jamais compris, il n’avait eu que cesse de le réprimander sur ses activités au cabaret. – Tu me fais honte… - Il fut assez triste d’y repenser ; mais comme tous les adultes il prenait sa peine sur lui et n’en montrait rien. Londres ne lui manquait pas, un monde où personne n’acceptait sa différence. Parce qu’il aimait les hommes et qu’il aimait parfois être une femme.

C’est alors qu’elle se recroquevillait doucement à sa question, il l’écouta attentivement parler de la guerre. Cette stupidité qui les rongeait tous ! Elle était contre la guerre et il en fut soulager. A la fin de ses mots ; il soupira faiblement. Attristé. « Tu sais Lou ; le propre de l’être humain est de vouloir ce qu’il n’a pas. Les enfants ont peur et je sais que nous ne faisons rien pour les rassurer par des agissements barbares. » Il se redressait quelque peu, il ne pouvait guère donner beaucoup de poids dans la balance de la paix parce qu’il n’était qu’un petit acrobate. Mais pouvait-il parler à cette fée et transmettre aux enfants les intentions de certains pirates ? Qu’avait-il à perdre après tout ? Il serait un traitre ; lui que l’on avait tant qualifié de héros. « Mais je sais une chose ; si la guerre arrive. Les enfants perdront beaucoup. Qu’importe l’issue. Nous souffrirons tous. Et les enfants vont devenir ce qu’ils redoutent le plus : des adultes. » La nouvelle sembla effrayer la petite fée ; il n’avait pas l’intention. Belâam avait cette expérience de la guerre mondiale pour en savoir plus que les autres sur ce qui les attendait. Et même s’il n’y aura ni d’aviation, ni de mitrailleuses dans ce pays. Le désastre serait le même. Pour la rassurer, peut être un peu maladroitement, caressait son dos avec son index ; juste une fois. « Tu n’es jamais allée à Londres n’est-ce pas ? Là bas, il n’y a pas vraiment d’âge pour devenir un adulte. L’on est libre de le rester aussi longtemps qu’on le souhaite même si l’on est grand ; mais un jour il se produit quelque chose en nous et l’on grandit spirituellement. » De sa seconde main désigna le cerveau et d’un geste vague et gracieux symbolisait l’esprit. Des notions abstraites qu’il était difficile à cerner quel que soit son âge. « C’est beaucoup plus rapide qu’ici ; parce qu’ils se passent beaucoup de choses à Londres qui nous font grandir. Ici, je suppose que c’est quand l’esprit grandi que le corps en fait de même. » Sa déduction demeurait des plus logique en soit, bien que difficile à saisir il en avait conscience.

Il savait ce qu’il lui restait à faire pour qu’elle puisse comprendre pourquoi les enfants vont grandir, bien plu qu’ils ne le faisaient déjà. Car il avait rencontré Jenny Red et c’était bien la peine qui la faisait grandir. Le monde d’adultes en regorgeait de peines et de désolations. « Il y avait la guerre à Londres quand j’étais un grand enfant ; Oui j’ai été enfant, il y a bien longtemps tu t’en doute. Un jour ils sont venus me chercher chez moi, je me suis retrouvé avec un fusil dans les bras et j’étais mort de trouille. » Il se tut un moment, il se sentait en fait incapable d’en reparler ; des images vives dans sa mémoire qui lui torturaient l’esprit. Mais il se masquait une fois de plus ; parfait petit soldat. Ne pas montrer sa peur au front et pourtant ; il hurlait dans son avion. Hurlait à chaque tir. L’on disait que c’était pour se donner du courage ; c’était pour se donner la force de ne pas pleurer. Il n’avait pas le droit de fuir, il serait exécuté. C’était son devoir de protéger son pays. Il soupira « Quoi qu’il en soit ; quand la guerre fut finie. Quand mon pays fut vainqueur ; alors ce fut l’euphorie la plus totale. Mais pas pour ceux qui avaient combattu. Je ne voyais… Qu’un champ de ruines et de misères ; je ne voyais que des mères qui avaient perdu leurs fils et leurs époux… Des petites sœurs sans grands frères et des enfants sans papa… Je ne respirais… Que l’odeur de la poudre et de la mort ; j’asphyxiais. Je me voyais seul ; mes amis sont morts. Tu sais ce que j’ai fait alors ? Devant tous ces gens qui applaudissaient alors que nous descendions les rues pour nous faire décorer par la reine. J’ai pleuré. Avoir gagné, n’était pas une consolation. Plus rien n'était comme avant dans mon coeur, j'ai grandi. C'est sans retour. » C’était douloureux de remuer de tels souvenirs, il avait été bien trop fragile pour la guerre ; bien trop… Lui. Les morts sur sa conscience, le sang et la douleur. Les avions en feu, putain de guerre. Un poison mortel.

« Je n’ai pas eu le choix ; personne ne l’a eut à Londres. Mais cette fois nous l’avons. Nous pouvons trouver une autre solution. Je crois que je préfère m’en aller que de connaître une nouvelle guerre. Je préfère me noyer s’il n’y a nulle place pour mes rêves nulle part. J’espère que le genre humain saura cesser d’être à ce point idiot. » Il avait été bien assez malheureux dans sa vie. Il ne se battrait jamais contre des enfants. Jamais. Il refusait de se comporter comme un pirate. Mais il ne voulait pas retourner à Londres, là où personne ne pouvait le comprendre. Il soupirait encore une fois ; l’avenir était nuageux. Quel sera le souffle de l’espoir ? « Je crains que cela dépasse la volonté d’un simple petit acrobate, même si celui-ci fut militaire autrefois. Je suis faible et sans importance. » Il avait été un pion à Londres ; un militaire ou de la chair à canon. Ici, sa petite vie au cirque lui suffisait ; il ne supporterait pas une autre guerre aussi puérils soit-elle. Il avait vu les plus jeunes enfants perdus avec des épées de bois… C’était du délire. De la pure folie.
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MessageSujet: Re: Pourquoi faudrait-il que nous soyons ennemis ? [PV Belâam] Pourquoi faudrait-il que nous soyons ennemis ? [PV Belâam] EmptyDim 27 Juil - 18:57













Pourquoi faudrait-il que nous soyons ennemis ?
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Il sembla étonné par mon raisonnement sur le cirque et les paillettes. Peut être que parce que nous faisions la même chose, j'arrivais à comprendre et appréhender ce monde, mieux que d'autres personnes. Ou peut être aussi parce que j'essayais de comprendre par delà l'émerveillement. Un mélange d'un peu tout certainement. Un bon mélange pour moi, j'étais à la fois curieuse, ouverte et enfantine. Parce que ce n'était pas parce que je cherchais à comprendre ou à voir les choses derrière les apparences que je ne m'en émerveillais pas, bien au contraire, cela les rendait plus magique encore à mes yeux. L'explication les sublimait, sublimait encore le travail effectué et l'habileté de celui qui le fait à cacher cette explication. Enfin, pour ce qui était de son habilité à bouger son corps dans des positions à faire peur à n'importe qui, je crois qu'il n'y avait pas de réelle explication. Lui en était capable, point. Cela le rendait, à sa manière, un peu magique, un peu différent. En plus de celui qu'il était. Mes réflexions me valurent d'ailleurs un clin d’œil de la part de mon interlocuteur qui eut pour effet de me faire rougir. Complices, nous le devenions sans aucun doute et lui voir à la fois apprécier et approuver mes jugements me faisait plaisir. Je l'appréciais, il montrait le meilleur des adultes. Si seulement il pouvait y en avoir beaucoup plus comme lui...

Quand il m'avoua porter des jupes, j'en fus des plus surprises, mais dans un sens il avait raison, pourquoi ne pourrait-il pas en porter alors que nous les femmes nous portions des vêtements masculins ? Aucun sens ! Donc j'acceptais cet état de fait et lui souris tandis que je voyais aussi son regard s'assombrir quelque peu, renforçant mon sourire à moi pour lui montrer que je ne le jugeais pas et que je l'acceptais pour ce qu'il était, avec ses manies et ses envies. Enfin tant qu'il ne lui prenait pas l'envie de me faire du mal ou à ceux à qui je tenais, mais je sentais qu'avec lui je n'avais pas à m'en faire de ce côté là. Il semblait beaucoup plus... sensible que les autres, beaucoup plus ouvert et en même temps il se protégeait, comme beaucoup.

Nous nous mîmes alors à parler de la guerre. Une chose horrible qui menaçait tout Neverland et qui menaçait de le détruire. Car oui, il s'agissait bien de ça : détruire Neverland tel que nous le connaissions. J'écoutais alors ses paroles. J'essayais de comprendre ce qu'il me disait. Je n'étais pas à proprement parler humaine, j'étais une fée et il m'arrivait de ne pas comprendre tout ce qui concernait les êtres humains, adultes ou enfants. Alors je l'écoutais et j'essayais de comprendre. Les hommes veulent ce qu'ils n'ont pas : ok. Mais que vouliez-vous en venant ici ? N'était-ce pas la même chose que les enfants perdus ? Si oui... alors pourquoi ? Oui j'essayais de comprendre et je n'y arrivais pas, pas totalement. J'avais pourtant l'impression que beaucoup cherchaient la même chose que les enfants perdus que Peter Pan ramenait, mais alors pourquoi vouloir tout détruire ? Je n'arrivais pas à comprendre. Il continua alors sur sa lancée et parla de la guerre et ses propos me terrifièrent. A mes yeux, il n'y avait qu'un seul moyen de devenir adulte : vieillir, grandir et laisser passer les années. Pourtant apparemment ce n'était pas le cas et la guerre provoquerait cela. Comment ? Ma voix n'avait été qu'un souffle en posant cette question qui me terrifiait. Il commença alors doucement ses explications, tellement doucement que je ne vis tout d'abord pas où il voulait en venir. A sa question sur Londres, je hochais négativement la tête, je n'y étais jamais allée. J'en avais entendu parler, certains des enfants perdus venaient de cette... ville ? Oui je crois que c'était comme ça qu'ils l'appelaient. J'avais du mal avec les concepts qui géraient leur monde tout simplement parce qu'ici il n'y avait que Neverland et les différents endroits. Je continuais à écouter et avait bien du mal à comprendre. Devenir adulte n'était pas seulement physique ? Tout le monde devenait un jour physiquement adulte, mais pouvait rester mentalement enfant autant qu'il le souhaitait ? Je ne l'interrompais cependant pas, préférant connaître tout avant de poser des questions qui trouveront peut être réponse par la suite. Sauf que certains événements peuvent faire devenir adultes mentalement ! D'accord, jusque là je suivais... je ne comprenais pas tout, mais je suivais. Je réfléchis ensuite à sa question sur comment les enfants grandissaient ici... Je n'y avais jamais réellement réfléchis et la question me laissait perplexe. Peut-être avait-il raison... D'une certaine façon le temps passe aussi ici, mais tu dois avoir raison, on grandit quand notre esprit grandi ou veut grandir... Je ne suis pas la mieux placée pour expliquer : je suis adulte, mais je ne suis pas vraiment humaine. Zick pourrait peut être avoir quelques réponses là-dessus, l'enfant qui avait choisi de grandir au sein même de Neverland.

J'attendis donc la suite, puisqu'il n'avait toujours pas expliqué pourquoi les enfants grandiraient dans la guerre. Et je crois que j'aurais préféré ne pas obtenir de réponse à cette question. J'eus un léger sourire amusé quand il parla de son âge. Oui il y avait surement très longtemps en effet... mais je n'offris pas plus grand sourire, son ton était grave et un tel sourire aurait été déplacé en la circonstance. Et je l'écoutais, attendais tout en sentant mon cœur se serrer en le voyant revivre des événements que je sentais douloureux sans rien pouvoir dire ou faire pour y changer quoi que ce soit. Alors j'attendais, passant doucement ma main minuscule sur la sienne en guise de piètre réconfort. Serrant parfois un peu un doigt, du mieux que je pouvais, ne prononçant pas un mot, ne voulant pas le briser dans ses souvenirs. Je n'avais pas vraiment de mal à l'imaginer enfant, mais plus avec des armes ? Je n'arrivais pas à mettre une image sur le mot fusil, mais je devinais qu'il s'agissait d'une arme. Je serrais une fois de plus sa main pour lui donner un peu de courage, le courage de continuer, tout en sachant qu'il en souffrirait... Mais peut être que d'en parler lui permettrait de faire un peu la paix avec ce passé douloureux. Il n'en dit rien, de ce qu'il avait vécu, mais il n'en avait pas besoin pour que je me sente l'envie de le prendre dans mes bras. Mais il reprit la parole et le moment passa. Alors je compris... Je compris que la guerre n'était pas une solution, je la compris d'autant plus que j'en comprenais totalement les conséquences maintenant. Il n'y avait aucune victoire, seulement la mort et son ombre sur les vivants. La vie, elle seule valait la peine, pas par la guerre, la vie en elle même. Pourquoi voulaient-il à ce point venger, se venger, venger les morts. Ils sont morts, ils ne revivront pas pour ça. Une larme coula de la perte qu'il avait subit, des pertes que la guerre avaient créé. Je suis désolée... Ma voix avait été à peine plus forte que le bruissement des arbres qui étaient près de nous, pas plus forte de peur de le briser.

Les larmes se mirent à couler quand il parla de choix, de possibilité de faire marcher arrière de ne pas tout détruire tant qu'il en est encore temps. Etait-il encore temps ? Je n'aurais su le dire. Aussi quand il parla de repartir, de briser ses rêves ou de mourir plutôt que de connaître la guerre, c'en était trop pour moi. Je décollais de sa main, pour me laisser tomber au sol. Peut être penserait-il que je m'éloignais à tire d'aile de son chagrin de ses présages et de sa douleur, mais il n'en était rien. Je m'agenouillais au sol et repris taille humain. Les larmes coulaient sur mes joues sans que je ne cherche à les cacher, à les faire cesser. Je ne pouvais rien dire, qu'y aurait-il eu à dire face à ça ? Les mots ne remplaceront jamais ce qu'il avait perdu et les mots ne pourront jamais effacer ce qu'il avait vécu. Alors je le pris dans mes bras, l'entourant de mon amour et partageant sa douleur. Je ne voulais plus le voir pleurer, il n'aurait pas dû vivre tout cela. Il n'avait pas à vivre tout cela encore et à voir tous ses rêves se briser. Non, Neverland avait été créé pour être la terre des rêves et elle se transformait peu à peu en terre des cauchemars. Ils n'avaient pas le droit de faire ça. Ils n'avaient pas le droit de transformer nos enfants comme ça ! Ils n'avaient pas le droit de nous tuer et de tuer tout ça ! Non.

- Tu n'es pas faible, ni sans importance. Aucune vie, ni aucun être n'est sans importance. Tu as ta place ici, comme chacun des enfants qui y vit. Même comme ces pirates... Chacun peut trouver sa place. Sans guerre, plus jamais la guerre pour personne. Il nous faudra montrer le chemin, leur montrer et leur montrer que c'est le seul qui vaille la peine qu'on se batte pour ! La paix ne doit pas passer par la tristesse et le chagrin. Elle ne doit pas et nous ne devons pas laisser cela arriver. Jamais ! Nous allons nous battre pour ça, mais pas avec des armes, pas en faisant couler le sang, mais avec des mots. Nous le devons ! Nous ne devons, ni ne pouvons pas abandonner. Ma voix s'était faite plus forte, tandis que mes larmes avaient cessées de couler et que mon visage était teinté d'une résolution sans faille. Je m'écartais, détaillant son visage, mais le serrant toujours dans mes bras. Il ne faut pas perdre espoir, jamais et encore moins ici ! Si nous perdons la foi, alors Neverland sera perdu sans même qu'une quelconque guerre éclate. Je lui souris doucement, contrastant avec mes paroles plutôt directe et me laissais aller en arrière, assise sur mes talons. J'ai foi en toi ! Et toi ? A nous deux, nous pouvons nous battre et faire changer les choses, des deux côtés ! Qu'en penses-tu ?




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Pourquoi faudrait-il que nous soyons ennemis ? [PV Belâam] Empty
MessageSujet: Re: Pourquoi faudrait-il que nous soyons ennemis ? [PV Belâam] Pourquoi faudrait-il que nous soyons ennemis ? [PV Belâam] EmptyMer 30 Juil - 22:08

Les adultes qui venaient ici avaient des motivations diverses et variées ; mais ils avaient tous une part commune : fuir. Si Belâam avait voulu fuir sa tristesse ; ce monde où personne ne voulait le comprendre. Un monde qui lui interdisait d’être lui-même ; de faire ce qui le rendait heureux ; qui l’obligeait à s’ennuyer derrière un bureau de banque à écouter les rêves des autres ; une monde où il avait du se cacher parce qu’il était une honte ; un paria ; un déviant. Il ne savait pas si ici, son homosexualité serait davantage acceptée ; il était bien trop réservé encore. Habitué à s’emprisonner ; il était jeune papillon qui sortait à peine de sa chrysalide. Mais d’autres étaient motivés de fuir parce que leur vie étaient en danger ; parce qu’ils voulaient une seconde chance. Mais ils étaient voleurs et manipulateurs. Il n’y avait pas de sélection dans leur paradis et le diable y mettait aisément les pieds. L’envers du décor ; les pirates faisaient monter à bord de leur navire qui bon leur semble et il n’y avait pas qu’honnêtes hommes faisant la croisière. Il est incapable de répondre à la jeune femme en ce qui concernait les motivations des autres ; donner une raison à leur folie. Comment le pourrait-il ? Il n’arrivait à les comprendre, toute cette haine ; cette façon de se comporter comme des bêtes ; des ivrognes. Tous autant qu’ils sont. Son paradis, Rivebois. Loin d’être aussi parfait qu’il l’eut rêvé, mais bien mieux que Londres ; alors le monde des rêves pouvait être aussi triste ? Comment l’envisager ? Il était venu ici, avec des espérances de gosse. « Je cherchais juste un endroit où être ce que je suis ; ne soit pas un crime… » Il se complaisait à ce que personne ne lui prête véritablement attention ici ; que personne ne s’inquiétait si ce qu’il faisait était mal ou non. L’on venait l’observer, rêver puis l’ignorait. C’était triste, mais c’était ce qu’il voulait. Il avait trouvé une famille au sein du cirque.

Il se met à parler ; explique la guerre et elle ne parle pas. C’est étrange d’en parler à quelqu’un. Il ne l’a jamais fait et elle l’encourage. Il sent qu’elle est douce ; mais il n’y arrivait pas. Pourtant, plus de dix années étaient passées ; mais les souvenirs étaient bien trop vifs. Les images de ses cauchemars. Elle comprenait ; il en était persuadé. Il se disait qu’un jour il trouverait ami suffisamment précieux pour se confier pleinement ; pour ne pas craindre de pleurer encore une fois cette époque de désolation, ou pouvoir pleurer sans honte. Les années vingt ; la joie dans les rue. Et lui ; qui les observait faire comme si rien ne c’était passé. Ils se mentent parce qu’il faut aller de l’avant. Mais il n’avait su se sentir vivant, aimé comme il était. Les femmes s’étaient accrochées à son cou ; mais c’était les hommes qui lui plaisaient. C’était plus fort que lui ; et il avait eu beau se forcer à entrainer quelque jolis minois dans son lit. Il en fut écœuré à chaque fois. Pourtant, il les trouvait belle de leurs formes gracieuses qui lui arrivait de jalouser. Mais Belâam cherchait juste l’homme de sa vie, celui qui saurait le protéger de ses peines. L’homme de sa vie ; il n’y croyait plus vraiment. Probablement était-il trop vieux pour cela. Qui peut-on trouver à quarante ans, sans quoi pourquoi son père aurait-il eu tant honte de lui ? Alors il n’y aurait pas de descendance ? Quelle humiliation. A quoi bon faire un enfant ? Un malheureux de plus.

Il confia choisir la mort à la guerre. Probablement était-ce lâche, mais il ignorait s’il supportera la vue d’un seul autre cadavre dans sa vie. Oui, il pensait qu’il deviendrait fou tout simplement. Elle s’envole. Il la perd des yeux ; il se pinçait doucement les lèvres. Puis elle apparut devant lui ; sa taille grandissant et il pu alors contempler sa beauté. Elle était magnifique, il ne l’avait qu’entrevue et sa version miniature ne lui avait que suggéré qu’elle l’était. Elle pleurait. Il s’en voulait alors d’avoir abattu un tel torrent sur son joli visage. Il se redressait ; décollant lentement le dos du tronc de son cher appui. Il s’apprêta à se confondre en excuses. Elle le prend de court. Il est dans ses bras ; elle le serrait contre sa poitrine. Il se sentait étrange alors. Il n’a jamais été câliné par une fée ; c’était étrange à dire n’est-ce pas ? La sensation est particulière. Comme si une douce chaleur venait le réchauffer ; c’est idiot mais il se sentait petit à cet instant. Il se sentait… Un petit garçon.

Elle rétorque ; elle n’est pas d’accord. Il n’était pas insignifiant à ses yeux et ce qu’elle lui disait lui donna un sens alors. Elle restait contre lui ; il aime bien ça. Il se sentait à l’aise ; il se sentait protégé. C’était probablement naïf de sa part ; mais cette sensation lui fit beaucoup de bien. Elle ne voulait pas la guerre ; elle le rassurait parce qu’elle le comprenait. Elle ne savait pas ce qu’il avait vécu, mais elle croyait en ses récits ; elle le pensait honnête. Elle lui donna un peu de courage. Il est paralysé ; il ne sait plus rien dire. Ce n’est pas l’effroi non. Il aurait presque soupiré de bien être. Les êtres magiques ; il ne les fréquentait que très peu. Il ne sortait pas beaucoup de Rivebois ; c’était déconseillé. Il avait peut-être eu tord de se méfier. Elle reculait doucement, mais il sentait toujours ses bras enrouler son torse. Elle est proche, très proche. Elle est très belle. Fascinante. Elle le fixait ; il se sentait scruté par son beau regard ; mais il se laissait faire. Il la croyait sans jugement. Son cœur était pur il le sentait ; l’intuition. Il ose alors. D’une main douce ; efface ses larmes et ne laisse sur son visage que cette certitude. Elle est le visage de l’espoir ; le visage qu’il avait eu besoin de voir. Il ne c’était pas trompé ; elle était brave et sensible.

Sa peau est douce ; elle brillait au soleil. Elle était d’une perfection déroutante. Aucune cicatrice ; aucun défaut. Sa peau est de porcelaine ; il avait presque peur de l’abimer. Elle souriait ; il ôtait ses doigts de ses joues. Elle se redresse ; lui fait face. Il l’observe alors qu’elle lui demandait de se joindre à elle pour lutter contre cette guerre. D’user des mots pour tout faire changer. Il ne savait pas si les mots auraient du pouvoir sur la folie des hommes. Qui voudrait l’écouter ? Mais elle avait raison. Cela valait la peine d’essayer. Il ne serait pas assez lâche pour baiser les bras sans lutter. S’il avait pu saigner pour défendre son pays, que ne ferait-il pas pour ses rêves ? Il esquissait un léger sourire ; son regard déviait un instant vers le ciel. Le pensif. Il l’observe ; il est bleu par ici. Il veut croire qu’il le restera.

Il contemplait de nouveau le bleu des yeux de Lou ; il prit doucement sa main. Il est gracieux ; peut-être trop efféminé. Il ne sait pas ce qu’elle pensait de lui ; ils se connaissaient à peine. Mais il veut croire qu’elle est incapable de le juger. Il tient sa main droite ; puis s’incline devant la dame. Ses lèvres effleuraient à peine cette main délicate ; ils ne sont pas nobles. Il était juste terriblement bien éduqué ; il savait donner tout son respect aux femmes de qualité. Elle était une fée exceptionnelle. Se baisemain s’acheva ; il se redressait et l’observait de ses yeux tout aussi bleu « Je serais honoré Lou, de défendre les rêves à tes cotés. » Il soupirait cependant, il savait que cela ne serait pas une tache aisée. Les obstacles se feront nombreux et coriaces, mais il saurait trouver des personnes pour se rallier à sa cause. Il en demeurait persuadé. Ils n’étaient donc pas tous fous ici. Il lui adressait alors un sourire ; léger mais sincère. Il a réveillé des souvenirs douloureux et cela hantait ses pensées de façon oppressante. « Parfois… J’ai peur de me réveiller ; d’avoir rêvé tout cela. Qu’est-ce qui peut nous certifier que tout est bien réel ? Alors… Ce serait devenir rationnel ; refuser de croire. Je ne l’ai jamais été. Je croyais être un oiseau. Je voulais juste être libre, mais l’on s’enferme dans nos pensées ; nos vie qui forgent les prisons de l’âme. » D’être mal dans sa peau tout simplement. Et s’il avait été une femme ? Alors, peut-être toute sa vie en aurait été autrement. Il n’aurait jamais combattu au front, il n’aurait jamais perdu ses amours… Mais aurait-il rencontré une fée un jour ? Il apprenait à être heureux avec ce qu’il avait. Cela prendrait du temps ; il le sait. Il divaguait probablement. C’était bien là l’inconvénient d’être un oiseau ; les pensées s’envolent. Il se sent bête ; sourit à la créature incroyable qui lui fait face.

« Beaucoup d’embûches se promettent à nous. Mais tu as raison ; nous n’avons rien à gagner à baisser les bras tout de suite alors que l’espoir vit encore. Ton cœur est si pur ; je jure de donner ma vie pour qu’il en demeure ainsi. » Cette promesse est bien plus que symbolique ; comment aurait-il pu savoir qu’il existait créature aussi vaillante et courageuse ? Sans pensées ombrageuse, nulle haine, nulle soif de vengeance. Elle était le genre de lumière qui valait la peine de défendre. Elle était son espoir à cet instant, il était donc vrai que les fées savent veiller sur les enfants ; mais qui serait là pour veiller sur elles ? Les belles âmes sont les victimes premières ; c’était triste à dire. Mais le mal conservait ; il donnait un tel instinct de survie que ça en donnait la nausée. Il était vrai que Belâam avait longtemps détesté les Allemands, il leur avait voulu d’avoir déclenché cette guerre qui avait tout prit. Mais c’était idiot… Idiot de croire que tous les Allemands étaient fautifs. Comme les Londoniens ; ils n’avaient eut le choix contre les tous puissants de leur gouvernement. Ceux qui possèdent des armes que l’on ne saurait imaginer dans ce pays. « Comment pourrais-je empêcher cette folie de se rependre ? » Il devait avouer se sentir particulièrement démunie ; mais elle était sa lumière.
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