Sujet: Ta perte fera la joie de Neverland [Jesse] Ven 30 Mai - 19:33
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C'était désormais l'heure. Un léger sourire illumina le visage de Nightingale alors qu'il passait la sangle de sa longue vue en travers de son torse. Il lui en avait fallu du temps pour capter ne serait-ce que quelques habitudes de cet infâme capitaine Miller. Connaître quelques bribes de son emploi du temps, mais aussi savoir lorsqu'il était censé se trouver seul avait été un travail de longue haleine. Et en cet instant allait naître sa récompense. En cet instant, il l'espérait par dessus tout, prendrait vie cette vengeance qu'il nourrissait depuis des jours aussi longs que les nuits nouvelles du Pays Imaginaire.
Sortant des buissons dans lesquels il s'était caché, il s'approcha avec lenteur, mais le pas sûr, du capitaine Miller qui lui faisait dos. Ce dernier se tenait dans l'eau près de la baie des pirates. Se lavait-il, prenait-il du bon temps, Nightingale n'en avait aucune idée mais n'en avait cure. Voilà ce qui lui importait : que l'énergumène qui avait blessé Peter fut seul. Entouré d'autres pirates, le garçon perdu n'aurait pas pris la peine de se déplacer. Certainement pas en arborant un tel masque d'assurance. L'arrogance et la vengeance lui laissaient croire qu'il était capable de tout, et donc à fortiori, de se débarrasser de celui qui avait plongé Neverland dans les ténèbres.
Il poussa un sifflement aigüe pour signaler sa présence. Troubler le capitaine du Neptune lors de sa baignade ne lui faisant aucunement honte, bien au contraire. Il s'amusait de cette possible position de faiblesse. Miller n'avait laissé aucune chance à Peter. Le garçon lui ferait subir le même sort. Il le hala d'un ton on ne pouvait plus sarcastique ''On tente de se dégager de la merde ambiante dans laquelle on vit capitaine Miller ? Frottez donc bien fort !''
Le sourire clownesque qui lui traversait le visage laissa promptement place à un regard noir de mépris. Les sourcils froncés, une moue à la limite du dégoût, Nightingale semblait prêt à cracher tout son venin. La mâchoire serrée, il se forçait à ne pas se ruer sur l'homme. Il s'était répété plus d'une fois la stratégie à opter. Ne pas foncer tête baisser, faire preuve de patience, de prudence et de réflexion. Et puis, il ne pouvait pas lui mettre le couteau sous l'aorte sans avoir tenté de le faire culpabiliser auparavant. Il avait tant rêvé de cette discussion qu'il souhaitait avoir qu'il ne pouvait passer à côté. Il s'approcha doucement de l'eau, aux aguets, mais pris la précaution de toujours garder une distance vitale. Il ne voyait que la partie supérieure du corps de Miller, et ne savait s'il était en possession d'une quelconque arme. Selon toute logique, il devait toujours en garder une sur lui.
'' Vous vous doutez qu'après ce que vous avez fait, pas mal de monde aimerait vous voir mort et enterré. A commencer par moi.'' Il avait tant attendu cet instant qu'il en jubilait presque. Son rythme cardiaque s'était soudainement accéléré. Face à celui qui avait voulu causer la perte de son meilleur ami. Face à celui qui avait sans nul doute détruit beaucoup de vies. La sienne en était un parfait exemple. '' Il aurait suffit d'un rien pour que tout disparaisse par votre faute. Neverland ne peut se passer de Peter Pan. Vous avez du remarquer comme tout devient fou depuis cette journée là. Moi en revanche, j'ai remarqué quelque chose, vous savez. Neverland peut tout à fait se passer de vous !''
La colère lui dictait à présent ses paroles qu'il avait presque hurlées. Il se calma cependant rapidement, sachant qu'il ne pouvait pas se permettre d'alerter qui que ce soit par son inattention. Il s'agissait de ne pas gâcher sa chance. Il lui était difficile de retenir cette main qui n'aspirait qu'à poignarder le pirate. Sa vue seule secouait en lui des pensées plutôt monstrueuses qu'il tentait d'enfouir au plus profond de lui-même. Gardant plus qu'un œil sur Jesse Miller - il tentait aussi de scruter de temps à autre les alentours - , il prit un ton plus posé, mais ses mots sonnèrent comme une sommation. '' Personne ne vous aime. Je sais que vous êtes un pirate, mais si vous avez jamais eu un tant soit peu d'honneur dans votre vie, vous feriez mieux de l'abréger vous même dans les plus brefs délais. '' Il humidifia ses lèvres, prenant un peu plus d'assurance et sa voix se fit plus sèche, son ton aussi claquant qu'un fouet. ''Je ne me répèterai pas. Vous êtes prévenu''.
Au fond de lui, bien caché sous cet aspect d'une rudesse sans pareille, l'enfant ressentait toutefois de la peur. Se trouver seul à seul avec celui qui avait amoindrit les forces de Peter Pan était -impossible de le nier – plutôt effrayant.
Jesse Miller
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Sujet: Re: Ta perte fera la joie de Neverland [Jesse] Dim 1 Juin - 13:33
Oh Sweet, Sweet Little Boy …
Il était juste venu pour se laver. Non mais vraiment, imaginez la chose. Une journée comme toutes les autres, dans l’ambiance de plus en plus sombre de Neverland, et Jesse décide, comme tous les jours, de s’éloigner de son navire, seul, dans un endroit qu’il considère pourtant comme suffisamment sûr, pour se laver. Il n’aurait pas été jusqu’à dire que tout allait bien, puisque sa fée gardienne, sa douce Perséphone, refusait de lui adresser la parole, mais au moins, il était au calme. Au calme pour ruminer ses noires pensées. Au calme pour haïr Peter de ce qu’il lui avait fait faire. Au calme à penser à sa fée qui le haïssait certainement. Au calme pour contenir sa rage. Le calme était tout ce à quoi il aspirait. Mais sur cette île, rien ne se passait jamais comme prévu.
Alors imaginez la déception du pirate lorsqu’un sifflement agaçant retentit derrière lui. Prudemment, il posa sa main sur son pistolet et se retourna lentement. Ces derniers temps, sa paranoïa empirait, et à juste cause. La moitié de Neverland, si ce n’est plus, voulait sa mort depuis l’évènement tragique du couronnement d’Eriel. Et il ne pouvait pas vraiment leur en vouloir, leur monde s’effondrait par sa faute. Mais il n’en avait cure. Il avait blessé Pan. Peu importait qu’il ait également blessé l’île, peu importait qu’il ait également blessé tout ce qui y vivait. Il avait blessé l’être qu’il exécrait le plus au monde. Et même si le monde s’effondrait par sa faute, c’était suffisant pour le rendre apaisé.
''On tente de se dégager de la merde ambiante dans laquelle on vit capitaine Miller ? Frottez donc bien fort !''
Avec un rictus moqueur, Jesse se retourna pour enfin reconnaître son assaillant, et retira la main de son pistolet. Un gamin perdu, encore. Ils étaient décidément très énervants. Mais ce gamin était différent, il l’avait déjà vu aux côtés de Pan. C’était son bras droit. Nightingale, s’il se souvenait bien des informations qu’Hook et lui avaient échangées au sujet des Enfants Perdus. Il avait fini par désespérer de sa visite. Bien sûr, les personnes les plus proches de Peter seraient les premiers à vouloir le venger, et avec Tink affaiblie en même temps que son protégé, c’était donc son meilleur ami qui lui payait la première visite. Il ne répondit pas à la question, se contentant de rester planté devant lui, avec un rictus sur le visage, sans montrer aucune réaction à ses paroles. Le gosse avança doucement, et se plaça à une distance stratégique de lui, la colère sur ses traits. Le sourire du Capitaine n’en grandit que plus.
'' Vous vous doutez qu'après ce que vous avez fait, pas mal de monde aimerait vous voir mort et enterré. A commencer par moi.''
Haussement d’épaules et sourire amusé. Qu’il en vienne au fait.
'' Il aurait suffit d'un rien pour que tout disparaisse par votre faute. Neverland ne peut se passer de Peter Pan. Vous avez du remarquer comme tout devient fou depuis cette journée là. Moi en revanche, j'ai remarqué quelque chose, vous savez. Neverland peut tout à fait se passer de vous !''
Il avait presque crié les dernières paroles, et le pirate ne savait plus s’il devait en rire ou en avoir pitié. Il ne comprenait pas qu’on puisse être attaché à quelqu’un au point de venir devant un ennemi pour lui crier dessus, et il ne comprenait pas comment un enfant, un simple enfant, pouvait faire preuve d’autant d’amour et de loyauté. N’étais-ce pas des sentiments d’adultes ? Doucement, il fit quelques pas vers Nightingale, méfiant, car après tout, avec une colère comme la sienne, il ne devait pas le prendre à la légère.
'' Personne ne vous aime. Je sais que vous êtes un pirate, mais si vous avez jamais eu un tant soit peu d'honneur dans votre vie, vous feriez mieux de l'abréger vous même dans les plus brefs délais. Je ne me répèterai pas. Vous êtes prévenu''.
Jesse serra la mâchoire et ses dents crissèrent. Sa mauvaise humeur commençait doucement à laisser place à une colère intense. Pour qui se prenait-il, ce gamin, à venir l’interrompre au milieu de son unique moment de solitude, pour le menacer et l’insulter ? D’accord, il avait blessé son meilleur ami, mais étais-ce réellement une raison pour venir troubler son calme ? Avec un sourire mauvais, il s’approcha encore de lui, suffisamment proche pour pouvoir le blesser ou être blessé. Sa main se posa de nouveau sur son pistolet, par simple réflexe. Il n’allait pas se laisser tuer aujourd’hui.
« L’honneur, c’est un truc de gosses. Et il y a une chose, une simple petite chose que tu sembles ne pas avoir compris. » Sans cesser d’aborder un immense rictus, il sortit de son manteau une petite dague, qui pouvait tenir dans la main d’un enfant, avec quelques gouttes de sang incrustée dans sa lame. La dague de Pan, celle avec laquelle il l’avait poignardé. « Je ne regrette pas une seule seconde ce que j’ai fait. Pour tout t’avouer, j’y ai même pris du plaisir. » Il fit deux pas de plus, de façon à se retrouver nez à nez avec lui, et se pencha à son oreille pour murmurer, d’un ton bas et très calme « Tu aurais dû voir son visage déformé par la douleur. Le sang qui coulait rapidement. Ses yeux effrayés, quelques secondes. C’est à ça que tu as prêté serment ; un gosse qui se pisse dessus devant le premier danger. »
Bien entendu, il ne le pensait pas une seule seconde. Pour avoir eu plusieurs fois affaire à Pan, il connaissait son courage et son talent au combat. Mais il avait décidé de s’amuser de la situation. Et il savait, au fond de lui, que Nightingale devait être presque aussi dangereux que son maître. Mais même si c’était inconscient et destructeur, il voulait s’amuser avec lui. Il avait toujours adoré s’amuser à torturer des gamins, à voir la colère dans leurs yeux. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que celui-ci lui en offrait, de la haine. Il posa la pointe du poignard sur les côtes de Nightingale et la fit tourner, comme un jeu, sans jamais l’enfoncer. Ce n’était même pas une menace, il imitait juste doucement le mouvement que la dague avait faite dans les côtes de Peter, un sourire sadique sur les lèvres. Il n’attaquerait pas en premier ; il voulait jouer avec son esprit d’abord. Jouer avec sa colère. La voix rauque, il chuchota en chantonnant, comme un enfant pris dans un jeu « La prochaine fois, je le tuerai. Alors vas-y, empêche moi. »
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Sujet: Re: Ta perte fera la joie de Neverland [Jesse] Mer 4 Juin - 20:51
C'était les couleurs du ciel et de l'eau qui s'entremêlaient. C'était la silhouette qui ne se trouvait plus qu'à quelques centimètres de lui. C'était sa témérité qui mettait au monde une folie latente. C'était le reflet du couteau qui venait d'attirer son regard. C'était un tout qui lui faisait croire qu'il se trouvait dans un autre monde. Il était là, sans vraiment l'être. Il se sentait plus observateur qu'acteur. Les paroles de Miller lui apparaissaient lointaines. Nightingale errait dans une atmosphère sirupeuse, étouffante. Son sang tapait à ses tempes, ses oreilles bourdonnaient. En dehors de tout, tellement en dehors de tout. Dans un état semi léthargique auquel il ne s'était pas attendu. Son adversaire aurait pu l'éliminer en un rien de temps, englué qu'il était dans cet état proche de la semi conscience. Mais le capitaine Miller semblait ne s'être aperçu de rien. Mieux encore, il venait de réveiller la haine qui se cachait profondément en lui. Ironie du sort, en s'étant approché de son oreille pour y déverser la cruauté dont il était capable, il venait de lui sauver la vie, ou néanmoins, de lui donner un sursis supplémentaire.
« Tu aurais dû voir son visage déformé par la douleur. Le sang qui coulait rapidement. Ses yeux effrayés, quelques secondes. C’est à ça que tu as prêté serment ; un gosse qui se pisse dessus devant le premier danger. » Il cligna des yeux, interloqué par ce rapprochement soudain de la part de l'adulte. Le pirate jouait cette carte odieuse dans l'espoir de toucher là où ça faisait mal, de laisser une trace, un souvenir indélébile dans l'esprit du garçon perdu. Et il avait réussi. Ces calomnies à l'encontre de Peter rendaient Nightingale fou furieux, et cette rage nouvelle qui s'était emparée de lui lui faisait oublier le danger. Ce ne fut, encore une fois, que grâce au capitaine du Neptune qu'il ne finit pas une dague enfoncée dans le corps. Ses yeux quittèrent les iris bleus et s'accrochèrent sur l'arme que l'on s'amusait à faire pivoter sur elle-même, la pointe contre ses côtes. Miller rejouait pour le garçon cette scène qu'il avait tant appréciée. Il lui offrait une place d'honneur, celle de se trouver aux premières loges. Les prunelles de Nightingale s'encrèrent dans le regard dément de l'homme. Oui, dément il l'était. L'enfant pouvait lire en lui une folie dévastatrice, le plaisir de la souffrance donnée à autrui. La mâchoire crispée il attendait le bon moment. « La prochaine fois, je le tuerai. Alors vas-y, empêche moi. »
Un cri de rage surgit de la gorge de Nightingale qui attrapa fermement le poignet de Miller pour l'écarter de son corps à lui. Il passa rapidement derrière l'homme, lui faisant une clé de bras dans l'espoir de lui faire perdre son poignard et passa son bras libre sous sa gorge, le tenant tout contre lui. Il avait à présent l'avantage. Il ne regrettait plus ce corps auquel il avait fait enduré des heures d’entraînement physique intensif. Il lui était d'une utilité sans égal et était certain qu'il n'aurait pu immobiliser le pirate ainsi. Certes, il avait perdu en vélocité, déplacer ce poids de muscles supplémentaire avait freiné sa vitesse, aptitude qu'il n'était pas encore parvenue à maîtriser. Mais peu lui importait. Il tenait la main armé de Miller de façon à ce que la pointe de la lame épouse la colonne vertébrale de ce dernier. A son tour, il approcha ses lèvres de l'oreille de son ennemi, mais parla d'une voix haute et extrêmement sèche. ''Tu n'imagines pas à quel point j'ai rêvé de cet instant. Celui où je te ferai face et te tuerai. J'ai entraîné mon corps, lui ai fait subir des efforts durant un nombre d'heures incalculables pour être à la hauteur. Tu t'attendais certainement à tomber sur un corps de gosse gringalet. Tu es à moi, Miller. Tu ne toucheras plus jamais à un seul cheveux de Pan, ni à qui que ce soit d'autre d'ailleurs''
A son tour il était passé au tutoiement. Il se sentait maintenant tellement proche de celui à qui il allait donner la mort que ce ton employé lui paraissait être une évidence. Il avait étouffé un début de rire sarcastique lorsqu'il lui avait révélé qu'il n'était pas comme n'importe lequel des garçons perdus. Chétif, malingre, ou bouboule. Ses habits larges cachaient les formes nouvelles de ce corps et il était certain que le capitaine ne s'était pas attendu à un tel revirement de situation. Il resserra sa prise autour de la gorge de Miller pour lui faire comprendre qu'il était désormais bel et bien sous son joug. ''Alors, dis moi. Comment veux-tu mourir, capitaine ?''
HS : J'ai fait plus court pour privilégier le côté rapide de l'action. J'espère que ce post te plaira quand même. N'hésite pas à m'envoyer un mp si tu veux que je modifie des choses.
Jesse Miller
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Sujet: Re: Ta perte fera la joie de Neverland [Jesse] Lun 9 Juin - 0:48
Oh Sweet, Sweet Little Boy …
La surprise remplaça très vite l’amusement dans l’esprit et sur le visage du pirate. Il s’était amusé à torturer psychologiquement un petit garçon chétif et stupide, et il se retrouvait sans rien y comprendre sous la prise d’un adolescent fort et agile. Réaliser que les deux étaient une seule et même personne et qu’il s’était lamentablement trompé sur son compte fut plus difficile. Il se retrouva, si vite qu’il ne s’en rendit compte qu’une fois cela fait, bloqué par Nightingale, son bras autour de son cou et sa propre main armée épousant sa colonne vertébrale. Il était coincé, comme un débutant. Les dents serrées, il évitait de bouger, courbé de façon à s’éloigner le plus possible du couteau, mais fermement retenu par le garçon. S’il bougeait, il était mort. L’humiliation qu’il ressentait à ce moment avait peu de précédent. Il s’était fait piéger par un gamin, et se retrouvait totalement à sa merci, incapable de se libérer. Dieu que c’était énervant.
''Tu n'imagines pas à quel point j'ai rêvé de cet instant. Celui où je te ferai face et te tuerai. J'ai entraîné mon corps, lui ai fait subir des efforts durant un nombre d'heures incalculables pour être à la hauteur. Tu t'attendais certainement à tomber sur un corps de gosse gringalet. Tu es à moi, Miller. Tu ne toucheras plus jamais à un seul cheveux de Pan, ni à qui que ce soit d'autre d'ailleurs'' La prise autour de son cou se resserra, et Jesse commença à ressentir des difficultés à respirer convenablement. Ironiquement, son envie de calme avait laissé place à une colère gigantesque. Il n’allait tout de même pas se laisser maîtriser par un gamin, entraîné ou non ! Et ce « Tu es à moi, Miller » … Décidément, ce gosse avait le talent de toucher là où ça énervait, là où ça humiliait. ''Alors, dis moi. Comment veux-tu mourir, capitaine ?'' Serrer les dents, arrêter d’essayer stupidement de se libérer, et utiliser sa tête. Non, décidément non, il préférait agir à l’impulsion.
D’un mouvement brusque, il lança son pied dans les jambes de son assaillant, suffisamment proche pour le toucher, et lorsqu’il fut déséquilibré, se délivra tant bien que mal de son emprise. Il s’était presque tordu le bras en faisant cela, et la pointe du poignard avait éraflé sa peau, mais il n’en laissa rien paraître. Sauver le peu de dignité qu’il lui restait encore, c’était important. Et ce qui était important aussi, c’était d’évacuer sa colère. Sans lui laisser le temps de réagir, il balança son poing dans la joue de Nightingale en criant. Ce que ça pouvait faire du bien. Le Capitaine posa de nouveau son regard sur le meilleur ami de Pan, et un rictus narquois vint se poser sur ses lèvres. Mimant la flatterie, il posa sa main sur sa poitrine et cligna des yeux. « Tout cet entraînement, juste pour moi ? Je suis touché. » Il rit doucement et posa un baiser sur ses lèvres. En ce moment précis, Jesse savait que jouer sur la provocation était le meilleur moyen d’énerver Nightingale un peu plus. Et il adorait la colère dans les yeux de cet enfant ; elle enlevait toute trace de pureté en lui.
Il cessa de sourire et lui sauta dessus, comme un animal enragé, puis dégaina son pistolet et posa son canon sur le cœur du garçon. Troubler son calme, c’était une chose qu’il supportait. Le menacer, l’insulter, il pouvait passer outre. Mais l’humilier comme il l’avait fait ne pouvait pas rester impuni. Sa voix se fit plus grave, plus dure. Malgré le coup qu’avait pris l’égo du pirate, il ne pouvait pas s’empêcher de menacer son attaquant. Mais cette fois, il savait qu’il avait trouvé un adversaire de taille, et il ne le prenait plus à la légère. « Vouloir me tuer, c’est une chose. T’entraîner pour cela, c’est bien. Mais ce n’est pas ta colère qui te permettra de le faire. Il y a une grande différence entre vouloir et pouvoir, petit. »
De nouveau, il rit et se pencha au-dessus de son oreille, la main toujours fermement serrée sur son pistolet, et sa voix devenant presque un murmure. « Tuer, ça change un homme. Tu n’as jamais tué personne, et tu ne pourras pas faire illusion. Tu es juste un petit garçon qui a écouté trop d’histoires. » Il retira la sécurité de son pistolet et actionna la gâchette. Le gosse était bloqué sous lui, et s’il tirait, il était mort. Jesse lui offrit un sourire plein de compassion, et ses yeux devinrent attendris. C’était un de ses jeux, jouer l’adulte plein d’amour pour les enfants juste avant de leur tirer une balle dans la tête … ou dans le cœur. « Allez, disons que c’était juste une stupide action héroïque de gamin. Si tu veux vivre, pars maintenant. »
Il avait failli ajouter « Tuer les enfants, c’est pas mon truc. », mais il n’était pas sûr de réussir à jouer la comédie au point de mentir à ce sujet. Tuer les enfants, c’était définitivement un de ses jeux préférés.
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Sujet: Re: Ta perte fera la joie de Neverland [Jesse]