Is you ?

I didn't see you again one day

Des cris, des rires, et des épées qui s'entrechoque. Azuria ouvre les yeux sur une nouvelle matinée, une matinée comme les autres pour elle en réalité. Aujourd'hui encore les enfants perdus s'amusent, ils sont tous en temps de guerre et pourtant son groupe arrive encore à trouver un peu de joie pour jouer, contrairement à cela, Azuria elle n'a pas le coeur à la fête. Elle n'a plus envie de se mélanger à cette bande d'enfant qui aime faire semblant que la vie est belle quand tout est faux. Elle n'avait jamais voulu tout ça, et encore plus chaque jours. Oh elle appréciait leur joie de vivre, mais elle avait perdu cette joie de vivre elle, son insouciance ne lui permettait plus d'oublier dans quel monde elle vivait. Elle aimerait seulement refermer les yeux et s'endormir, dormir encore quelque heures mas apparemment ce n'était pas possible, trop de bruit. La voilà qui était de mauvaise humeur.

Elle se leva alors et partie se préparer, mangeant un peu, elle regarda autour d'elle, pas de Peter, pas de clochette, ni de aenor. en clair personne pour lui poser mille question si elle disparaissait encore, personne pour lui demander où elle va ? Parfait. Elle pris son arme au cas ou, ainsi que son arc et partit du camps, laissant ses pieds la guider sans se soucier de où elle allait. A cette pensée, elle se mit à sourire, se rappelant les mots de certaine personnes qui lui disait de faire attention, qu'un jour elle s'attirerait des ennuis, surtout quand elle arriva du côté des adultes. Elle devrait avoir peur non ? Pourtant non, ici elle se sentait à sa place. Ici elle était bien et elle ne voulait pas partir. Ce n'était pas si rare de la voir trainer dans les parages de toute façon, elle faisait maintenant partit du décor, ce n'était plus surprenant de la voir par la. Et encore, quand elle arriva à rivebois, même pas les regard se retournait sur son passage. Rester calme, ne pas porter l'attention sur elle et c'était bon, après tout, elle était peut être une enfant, mais elle s'était rendu compte que beaucoup la prenait pour une adulte. Une chose qui ne lui déplaisait absolument pas.

Que pouvait elle faire ici ? Pas grand chose en fait, mise à part marcher , elle n'avait certainement pas l'âge pour trainer dans la taverne et aller sur le port était une mauvaise idée, elle n'avait vraiment pas envie de croiser un des capitaine qu'elle connaissait. Se faire humilier par son propre père avait finir par prendre sur son morale quand à Jesse, elle ne l'avait plus vu depuis la dernière fois. Pourquoi ? Elle avait faillit mourir et donc elle essayait maintenant de faire un peu plus attention, enfin pour le moment. Elle soupira alors marchant réfléchissant à ce qu'elle pourrait faire, peut être repartir et aller se poser dans une crique prêt de l'eau, où alors elle pouvait chercher dans la ville si elle venait à croiser Candice, après tout elle aussi ça faisait un moment qu'elle ne l'avait pas vu ? Elle s'arrêta un moment avant de finalement opter par partir d'ici, mais quand elle se retourna, elle devint aussi pâle qu'un linge blanc... Était elle en train de rêver ?

Lord, I miss you child

I won't miss you child but I guess I'm lying to myself

C'est toujours la même chose, "Edward, occupe toi de ça. Edward, va faire ça…", comme si je me devais d'être leur chien lors du peu de temps libre que je peux avoir. Je demande pas non plus d'être traité comme un roi, quoique ce serait plutôt agréable je dois avouer, mais au moins de pouvoir profiter des rares moments qui s'offrent à moi pour être tranquille. Mais non, faut qu'en plus on m'exploite. Qu'on me charge de corvées ou qu'on m'envoie chercher je ne sais trop quoi en ville. Non mais la prochaine fois, je peux aussi me charger de raccommoder toutes les robes déchirées des filles… Eh mais attends, c'est déjà le cas. Ok il est temps que j'obtienne une augmentation. Même si je pense que tout ce que je vais obtenir, c'est un bon revers dans la mâchoire et un déluge d'insultes. Pays libre à la con. Y'a que les enfants qui en profitent réellement en fait, eux j'suis sûr qu'ils peuvent bouffer des sucreries toutes la journée sans avoir le moindre adulte sur le dos. Y'a des jours je les envies ces petits malins.

Il n'empêche qu'au lieu de profiter de la journée qui semble me tendre les bras, je me retrouve à déambuler dans Rivebois, une liste dans la poche arrière de mon pantalon et l'ordre d'aller récupérer tout ce qu'il se trouve dessus. Pourquoi moi ? Oh bah… Tout simplement parce qu'il sait que si j'essaye de m'échapper, cela va mal se finir pour moi. Entre l'équipage du Neptune, et plus particulièrement leur Capitaine, qui veulent ma peau, les enfants qui ne veulent pas de moi parce que je suis un adulte et le reste de la population de l'île qui m'aime bien tant que je ne porte pas mon existence à leur attention, il est raisonnable de penser que finalement, mon meilleur refuge c'est cette maison de passe. C'est un peu triste de penser que c'est ma seule solution. Enfin "un peu", non c'est même carrément désespérant. Je pourrais, et je devrais, me laisser abattre et tomber dans les affres déprimante de la dépression, perdre tout espoir, mais plutôt que de pleurer sur mon sort, je préfère défier la fatalité et continuer de croire qu'un jour, tout va finir par s'arranger. Mais revenons-en à mes déambulations. Je flâne au milieu de la foule de Rivebois, ne faisant pas plus attention que cela aux visages des passants, préférant éviter leur regards. Non pas que je les crains, au contraire, aucun ne serait capable de me reconnaître, puisque de toute façon, aux yeux de beaucoup, je ne suis personne. Comme quoi parfois… L'anonymat a du bon. Seulement, quelque chose, ou plutôt quelqu'un attire mon regard. Un visage au milieu de la foule qui semble ressortir au milieu des autres faciès fades et inconnus. Et là mon coeur s'arrête. Voilà que se tient devant moi la seule personne que je pensais ne jamais revoir, et surtout pas ici.

Alors que je me plonge dans se regard bien trop familier et depuis trop longtemps oublié, je suis ramené quelques années en arrière, me retrouvant de nouveau dans ma chère Londres natale. Je me souviens d'une journée des plus maussades, je travaillais tranquillement, lorsqu'elle est apparue. Une gamine pensais-je, mais ce qui m'intriguait le plus c'était sa présence ici. Je ne m'occupais pas vraiment des enfants… Déjà qu'il était plutôt rare que j'ai des clientes… Alors une enfant. J'avais à peine eu le temps de lui demander ce qu'elle voulait, que la petite me demandait de lui raccommoder sa veste fraîchement déchirée visiblement. J'aurais pu lui dire que je n'étais pas n'importe quelle couturière et encore moins sa mère, mais j'étais et je suis toujours loin d'être le genre à être désagréable avec les gosses. C'est donc sans hésiter un seul instant que je me suis occupé de son cardigan. Je crois que c'est à partir d'un simple accro sur une manche que j'ai appris à la connaître. À partir de ce jour, elle est revenue me voir souvent, à tel point que malgré notre différence d'âge, nous étions très proche. Il faut dire que c'est comme si nous nous comprenions tout les deux : elle se rebellait contre ses parents, et de mon côté je ne demandais qu'à faire de même, tout envoyer en l'air et partir pour tout recommencer. Et c'est ce qu'un jour, elle a fait. Elle a disparue de ma vie, d'un coup. Je pourrais mentir en disant que cela ne m'a procuré qu'un vague pincement au coeur, mais se serait mentir. J'ai eu l'impression de perdre quelqu'un de ma famille. Je partageais presque tout avec elle, cette "gamine" était plus qu'une amie proche, une confidente. Il y avait cette complicité entre nous, un sens du partage, qui était plus précieuse à mes yeux que tout les diamants que peu compter l'univers. Et un jour, elle a fait comme tout le monde, elle m'a laissé derrière. Tu es partie Azuria. Et pourtant, après des années sans aucune nouvelles de toi, voilà que je te retrouve ici, à Neverland.

Elle semble plus âgée que dans mes souvenirs, normal vu le temps qui a coulé depuis, mais ça n'a pas d'importance. Parce qu'elle reste à mes yeux la jeune fille rebelle qui voulait s'enfuir pour parcourir le monde. Immobile, laissant les passants m'effleurer et s'affairer autour de moi, je la regarde, tandis qu'une nostalgie teintée de tristesse me serre lentement le coeur. Te revoilà, enfin. Toi aussi tu as tout laissé pour cette île ? En es-tu aussi déçu que moi ? Mille questions rongent mon coeur tandis que ma respiration se fait plus compliqué. Que faire ? La question me semble évidente.

"Azuria…"

C'est tout ce qui franchit mes lèvres avant que je ne me décide à faire un pas, puis un autre vers elle. Ce n'est qu'un murmure articulé, à peine esquissé par mes lèvres, mais qu'elle m'est entendue ou pas, je m'en fous. Tout ce que je veux, c'est être sûr qu'elle est réelle. Si tout ceci s'avère n'être qu'un rêve, le réveil risque d'être dur. Mais là, c'est pas important. Je m'approche d'elle, en marchant au début, avant de courir pour tenter de la serrer tout contre moi. Je n'y crois pas jusqu'au moment où mes bras se referment autour d'elle. Merde, c'est bien elle. Et elle est réelle.

Is you ?

I didn't see you again one day

Elle avait l'impression de rêver. Après tout ça ne pouvait qu'être un rêve, pourquoi il serait là face à elle , maintenant ? Cela faisait quoi.. 3 ans? 3 ans qu'elle ne l'avait pas vu, pourquoi aujourd'hui il serait face à elle. Elle devait surement trop se sentir seule. Faut dire qu'en ce moment c'était un peu le cas, elle se sentait seule et pourtant elle était entourée, mais elle ne trouvait pas sa place chez les enfants et pas encore sa place chez les pirates, du coup oui elle pouvait être entourée et sentir la solitude la ronger. Elle passait ses journée à réfléchir, sans parler à personne. Depuis qu'elle était sur cette îles personne connaissait sa vie et encore moins son passé, elle avait besoin de se confier, peut être même dire à quelqu'un pourquoi elle essayait à chaque fois d'aller plus loin dans ses limite, qu'est ce qu'elle voulait pas dessus tout, et elle avait du dans ce cas pensait à lui, il n'était que le fruit de son imagination qui le réclamait. Oui, il n'y avait pas d'autre explication. Enfin ça c'était ça avant qu'elle entende dans un murmure, l’homme assez loin d'elle encore dire son prénom. a cette instant elle pensait que son imagination y allait quand même un peu fort, et elle ne pouvait plus laissait passer. Elle devait encore en avoir le coeur net, décidement depuis trois ans, tout les jours elle avait une nouvelle surprise.

Toujours aussi pâle, que même le blanc paraissait une couleur à côté d'elle, elle décida de se rapprocher, mais se stoppa quand elle vit qu'elle n'était pas le seul à le faire. Elle avait envie de demander à un passant si la personne qui s'approchait d'elle était réelle ou si elle devenait folle ? Bien que si elle faisait ça, il était sur et certain qu'on la traiterait de folle pour réagir de cette façon. Même sur une île comme ça il était certain, que si on voyait des fantômes du passé les gens se demanderait si on était sein d'esprit. Enfin c'est ce qu'elle pensée. A-t-elle eu le temps de sortir de cette reflexion qu'elle sent deux bras l'encercler d'un coup. Elle ne rêvait pas. Si d'ordinaire elle aurait eu le reflexe de repousser la personne, elle n'en avait aucune envie, non il lui fallait déjà lui laissait le temps de réaliser ce qu'il se passait. C'est pas tous les jours que la personne que vous regrettait le plus d'avoir quitté se retrouve dans vos bras dans un endroit où jamais vous aurez imaginé le retrouver. Au bout de quelque seconde, elle lui rendit son étreinte voulant ne pas imaginer qu'il allait.

« C'est bien toi ... » Non, ce n'était pas une question mais bien une affirmation murmurer dans les bras de la personne tant attendue. Sauf que la réalité venait en même temps de la rattraper. Que faisait il ici ? Pourquoi ici ? Pourquoi ne l'avait elle pas vu avant ? Venait il d'arriver ? Et surtout elle se rappela qu'elle l'avait abandonné, sans un mot ni rien. Une nuit elle était partit tout simplement et la un poids immense la prit. Elle n’avait rien dit, comment avait il réagis ?  Elle avait quelque circonstance atténuante à son départ, encore plus aujourd'hui. Après tout elle s'était cru orpheline et avait finis par se rendre compte qu'ici , non elle ne l'était pas mais lui ne le savait pas. Elle aurait pu trouver le temps de lui dire non ? Mais la colère ne lui avait pas laissé faire. Elle n'avait tout simplement pensée qu'à elle et aujourd'hui, en l'ayant contre elle, elle se sentit coupable avec un million de question en tête et peut être encore un peu la peur au ventre qu'il disparaisse d'un coup.

Elle ferma un peu les yeux avant de laisser quelque mots franchirent la paroi de ses lèvres. « Je suis désolé .. » Désolé de quoi ? Pour tout.. même si dans son fort intérieur, ça ne lui suffisait pas, non pour elle les excuses n'allaient pas l'aider et elle se doutait bien qu'elle allait au moins devoir répondre à tout autant de questions qu'elle avait envie de lui poser.

Lord, I miss you child

I won't miss you child but I guess I'm lying to myself

C'est elle. Je ne rêve pas, je ne délire pas, ceci est bien la réalité. Douloureuse mais réelle. Je suis réellement en train de tenir dans mes bras Azuria, l'étrange petite rebelle qui avait su me sortir de la morosité de mon quotidien avant de disparaître comme les étoiles face au soleil. Et c'est ici, à Neverland que je la retrouve, l'endroit où le temps cesse de filer, où les enfants sont rois et où tout est possible. Mon petit bout d'enfer aux allures de paradis sur terre. Alors que je la serre tout contre mon coeur, j'essaye de refouler la tristesse, les larmes et les millions de questions qui envahissent mon coeur à la vitesse d'une mer déchaînée. Oui c'est moi. Je ne suis pas un simple rêve, une apparition née de tes souvenirs, l'être que tu tiens dans tes bras est bien fait de chair et de sang.

"Oui c'est bel et bien moi…"

Les excuses qui viennent traverser ses petites lèvres sonnent presque durement à mes oreilles. Seulement l'ivresse des retrouvailles engloutit tout cela tandis que je la relâche quelque peu, osant croiser de nouveau son regard. J'ai l'impression que cela fait des siècles que nous ne nous sommes séparés. Et pourtant, ce n'est pas si loin. Du moins j'ai l'impression… La notion de temps m'échappe depuis que je suis ici, tout n'est qu'une longue succession de jours, se ressemblant tous plus ou moins tandis que rien ne semble vouloir bouger. On m'avait prévenue que rien ici ne vieillissait, seulement je ne pensais pas que cela pourrait s'avérer aussi déstabilisant. Et encore, je ne suis ici que depuis deux ans… Je n'ose imaginer ceux qui sont là depuis bien plus longtemps. Un sourire triste se dessine doucement sur mes lèvres tandis que j'attrape son visage entre mes mains.

"C'est pas grave… L'important c'est que tu sois là, que je sois là, et que nous nous soyons retrouvés. Le reste, on s'en fout, parce que ce n'est pas important."

Je ne veux pas y repenser. Oui je lui en ai voulu lorsqu'elle a mystérieusement disparus du jour au lendemain. J'avais encore eu l'impression que l'on cherchait à m'abandonner. J'ai sûrement tort, elle avait certainement une très bonne raison de tout quitter pour venir ici, une raison plus noble que la mienne j'espère. Parce qu'à vouloir abandonner les siens pour vivre un rêve de gosse, on se retrouve à se vendre au premier venu. Pathétique ? Le mot est faible. Alors oui, qu'elle m'ai quitté tant pis, le plus important c'est que désormais je ne vais plus la laisser filer. Pas deux fois. Pas question que je te perde une fois de plus.

"C'est bien le dernier endroit où je pensais te retrouver… Qu'est-ce que tu peux bien faire ici ? Toi qui ne voulais pas que l'on te considère comme une enfant, voilà que tu viens à Neverland qui est tout de même le royaume des enfants perdus…. Qu'est-ce qui a bien pu t'amener à quitter Londres pour cette île pleine de pirates et de gamins ?"

La vrai question derrière tout cela c'est plutôt, pour quoi ou pour qui es-tu partie sans rien me dire ? J'attrape ses mains dans les miennes et la détaille de bas en haut, tandis qu'un sourire plus heureux se dessine sur mes lèvres. C'est elle, c'est bien elle. Séchons nos larmes et festoyons, je viens de retrouver un visage connu au milieu de cette foule hostile, un visage que date de mon ancienne vie, de celle où j'étais à peu près quelqu'un. Les souvenirs sont une drôle de chose, plus le temps avance, plus le passé semble lui lumineux. Et là actuellement, devant moi, la jeune Azuria me semble être un ange chatoyant tout droit sortie des méandres de mes souvenirs, alors que bon, je ne suis pas tellement sûr que tout était plus beau avant. De nombreuses questions tournent au sein de mon coeur, il y a tant de choses à rattraper, seulement je ne suis pas tellement sûr d'avoir envie de tout lui avouer. Quelle serait sa réaction si elle apprenait ce que je fais réellement ici ? Je ne préfère pas y penser… Mon regard ancré dans le sien je caresse doucement sa joue, n'arrivant toujours pas à croire que c'est bien elle. Sans quitter mon sourire de gamin heureux je la regarde, le coeur au bord de l'explosion.

Is you ?

I didn't see you again one day

Si il n'avait pas répondu ses cinq petits mots, des mots tout simple qui à cet instant pour la jeune fille était énorme, elle n'aurait vraiment pas cru à tout ça, et aurait vraiment penser qu'à force de réfléchir à ce qu'elle faisait ici, elle devenait petit à petit folle, mais sa voix lui était parvenue à ses oreilles comme une douce mélodie, une mélodie qu'elle n'avait pas entendue depuis des années, il n'avait pas vraiment changé, enfin si de quelque année mais il était toujours pareil pour elle et de le savoir si près la rendait heureuse, mais aussi tellement coupable, que ses yeux se remplissait d'eau malgré elle, non elle ne devait pas pleurer, pas ici, pas dans ce village, elle ne devait pas montrer une once de faiblesse si elle voulait obtenir ce qu'elle désirait, mais avec son interlocuteur c'était si dur de rester forte quand toutes les émotions si longtemps refoulées refaisaient surface.

Le contact, elle avait presque oubliée ce qu'il pouvait être, refusant même que quelqu'un la touche sur cette île si ce n'était par une épée. Rare était les personne qui avait le droit de l'approcher de trop prêt sans qu'elle sorte son armes automatiquement. Elle n'avait vraiment confiance en personne ici, ou du moins en pas assez de personne pour être obligé de rester sur ses gardes à tout moment. Mais lui, elle ne le repoussa même pas, le laissant faire, plongeant son regard légèrement humide par les larmes qui menaçaient de couler dans celui de son ami, le seul qu'elle ai vraiment eu, la seule personne en qui elle avait toujours eu confiance. Elle lui sourit timidement à ses mots. Oui il avait raison, le plus important c'est que même après tout ce temps, ils avaient finis par faire en sorte que leur chemin se croisent à nouveau. Oh elle l'avait regretté, les jours et nuit où elle s'était sentit seule se demandant où il était, ce qu'il faisait, à se demander aussi si elle lui manquait, oui elle avait regretté de l'avoir laissé là bas et n'arrivait pas à oublier cette culpabilité au fond d'elle, mais il avait toujours les mots pour l'apaiser un peu.

Le silence était présent entre eux, comme si, si il était brisé cette image risquait de s'envoler, Azuria était prudente de peur qu'une fois de plus elle le voit s'éloigner une nouvelle fois mais cette fois sans que se soit de sa faute, et puis elle avait peur qu'en ouvrant la bouche elle finit par se mettre véritablement à pleurer de bonheur, de culpabilité, de tristesse, un peu de tout mélangé quoi. Elle savait qu'Edward avait toujours voulu voyager mais jamais elle aurait pensé un jour le retrouver ici, sur cette île où le temps s'était arrêté. Si elle était resté à Londres, elle aurait quel âge désormais ? 20 ans. Elle ne serait absolument plus une enfant donc.. Mais c'était ça dans sa tête, elle n'avait jamais cessé de grandir, car elle avait vu que rester enfants n'était définitivement pas pour elle. Au final il avait raison, ce n'était pas le meilleur endroit pour elle, mais d'un côté elle n'était pas venu ici pour rien à l'origine. Elle avait surement agis sur un coup de tête, mais le mensonge de sa mère avait détruit quelque chose en elle ce jour là, et en y réfléchissant aujourd'hui, elle n'avait jamais était aussi proche de son père que depuis qu'elle était arrivé. Elle était venu en orpheline et avait retrouvé celui qu'elle avait toujours admiré sans le connaître. Elle le regarda un instant et sourit faiblement avant de prendre une grande inspiration pour prendre la parole, d'une voix légèrement cassé par ce trop plein d'émotion.

« Je dois dire que moi non plus, je ne pensais pas un jour te voir ici... Ma mère est morte le jour où je suis parti... Je me suis retrouvé orpheline et j'ai appris qu'elle m'avait menti toute mon enfance sur mon père... en me disant qu'il était mort ce qui était faux... j'ai pas supporté cela, j'étais brisée, et Peter est venu me récupérer.. ce n'est qu'après être arrivé ici, que j'ai regretté mon geste. » Oui elle avait agis vraiment sur un coup de tête, mais elle se rendit compte qu'il était toujours aussi facile de lui parler à lui. Qui de l'île savait pourquoi elle était ici, hormis peter ou tink qui était venu la chercher ? Personne. Elle n'avait même jamais mentionné sa mère, la seule chose c'est qu'elle avait souvent grimacé à ce mot c'est tout. Et à lui elle lui disait encore tout, lui apprenant par la même occasion que son père qu'elle avait tant regretté de ne pas avoir connu était vivant. Se rappelait il de ce qu'elle avait dit à ce niveau là ? du métier qu'il faisait si on pouvait appelé ça un métier ? Sans s'en rendre compte elle s'était mise en danger vis à vis de ce secret, elle avait toujours tellement eu confiance en lui qu'elle ne se rendait pas compte qu'elle était comme un livre ouvert avec lui et qu'elle ne pouvait rien lui cacher, vu qu'elle lui parlait de tout. Par sa phrase elle essayé aussi de lui faire comprendre que c'était de l'avoir laissé qu'elle regrettait, elle aurait du avoir le reflex de faire comme à chaque fois, courir vers lui quand il y avait un problème mais cette fois elle n'avait même pas réussit à bouger de son lit. Elle était simplement partis et si à ce moment là il n'avait pas vu sur les lèvre d'Edward ce sourire qui lui remplissait le coeur de joie, elle n'aurait pas réussit à lui sourire, ni même à enlever cette culpabilité qui la rongeait au fond. Mais au final, il avait toujours ce pouvoir sur elle, de la rendre heureuse même dans les moments les plus durs. Mais ses questions à elle restait présente, comment était il arrivé ici, et depuis combien de temps? pourquoi elle ne l'avait pas vu avant... ? Elle pris son courage à deux mains, espérant avoir des réponses de sa part pour ne pas la laisser dans le floue total.

« Et toi ? Comment se fait il que je ne te vois que maintenant .. ? Comment est tu arrivé ici ? Ta soif d'aventure t'a amené ici ? » Doucement Azuria, laisse lui le temps de répondre, tu ne sait même pas si il en aura envie. Elle avait du temps à rattraper avec lui et elle voulait commencer au plus vite.  

Lord, I miss you child

I won't miss you child but I guess I'm lying to myself

Tu m'étonnes… Quelles étaient les probabilités pour que nous nous retrouvions ici ? Une sur un million ? Et encore. Je suis gentil avec l'Univers, d'habitude ce genre de chances, il préfère les garder pour d'autres. Mais là… Il semblerait que les chiffres soient avec nous. Une pointe de tristesse teinte mon regard, tandis que mon sourire se fane lentement sur mes lèvres. J'aimerais articuler une parole de réconfort, la prendre une fois de plus dans mes bras pour lui dire à quel point je suis heureux de la retrouver, la consoler, simplement lui faire comprendre à quel point elle m'avait manqué. Sa mère. C'est amusant de constater qu'elle a toujours cette même répugnance à aborder ce sujet. Mais le pire c'est quand il fallait qu'elle me parle de son géniteur. Cet homme qu'elle avait toujours voulu connaître, voilà qu'il était donc en vie, et ici. C'est donc pour ça qu'elle est partie ? Pour retrouver son père ? Je pourrais continuer à lui en vouloir, mais ce serait idiot, quoi de plus naturel que de vouloir retrouver son père depuis trop longtemps adulé ?

"Tu regrettes ? Je pensais que tu n'aspirais qu'à cela, retrouver ton père… Tout ne c'est pas passé comme tu l'espérais, pas vrai ?"

Oh pauvre enfant. Je pince les lèvres tandis qu'une tristesse envahissante engloutit le reste de mon être. Je déteste savoir que tu ne vas pas bien, je ne voulais qu'une chose pour toi : que tu sois heureuse. C'est assez incroyable de contacter à quel point j'aurais aimé être plus qu'un ami, est-ce que je sous-entends que j'aurais aimé être un père pour elle ? Peut-être bien. Mais le peu de fois où je pouvais capter chez elle un sourire me réchauffait doucement le coeur. Ouais c'est con à dire, même peut-être utopiste, mais bon sang, même au milieu de cette île de cinglé j'aimerais qu'elle soit heureuse. Et si possible avec son père. Alors imaginer l'idée même qu'elle pourrait être déçue, voir pire, qu'elle puisse regretter d'être venu jusqu'ici, me fends le coeur en deux. Tu ne peux pas être dans ma situation ma belle. Je te l'interdis. Tu dois être heureuse ici, je ne supporterais pas te savoir malheureuse. Dis moi que tout n'est pas si noir pour toi, s'il-te-plait. Pour accompagner cette prière silencieuse, je continue de caresser lentement sa joue du dos de la main.

Et là voilà qu'elle vient mettre sur la table le sujet de ma présence ici. Pourquoi je suis là ? Pour des raisons idiotes. Je ne devrais pas être là, j'aurais dû rester à Londres. Mais je ne peux évidemment pas répondre ça, pas vrai ? De quoi aurais-je l'air ? Alors comme neige au soleil, mon sourire disparait, laissant l'embarras s'emparer de moi. Comment formuler ça ? Par une esquive, un changement de sujet… ou pire un mensonge.

"Comment ? Oh tu sais, une chose en entraînant une autre… Je ne suis là que depuis deux ans après tout… Normal que tu ne m'ai pas croisé plus tôt. L'île est immense et vu le peu de fois où j'ai l'occasion de sortir…"

Oups. Immédiatement je me mordille la lèvre inférieure, conscient d'en avoir trop dit. Un jour j'apprendrais à me taire, vraiment. J'arrive à taire le fait que je suis venu ici grâce à un certain Capitaine, mais j'arrive pas à éviter le sujet de ce que je fais réellement ici. Ok il est temps de rattraper la boulette et vite. Je ne lui laisse pas le temps de répondre que d'un sourire faussement joyeux je reprends :

"Mais tu sais quoi ? On s'en fiche ! L'important c'est que l'on se soit retrouver ! Alors oublions toute cette histoire et allons fêter nos retrouvailles quelque part."

Ouais. Comme si c'était possible. Ce que je peux être naïf parfois.

Is you ?

I didn't see you again one day

"Tu regrettes ? Je pensais que tu n'aspirais qu'à cela, retrouver ton père… Tout ne c'est pas passé comme tu l'espérais, pas vrai ?" Dire que tout cela ne s'était pas passé comme elle l'espérait était un euphémisme, c'était bien pire que cela. Oh elle ne s'était jamais imaginé revoir son père ici en réalité, mais quand elle avait finit par croiser son regard, c'était devenue une évidence pour elle, qu'elle ferait tout pour faire partie de sa vie. Mais le fait est qu'il fallait déjà qu'il veuille d'elle, et il ne la connaissait pas, a part comme une gamine qu'il ne pouvait pas s'encadrer. Chose qu'elle ne supportait pas, ou du moins de moins en moins. Elle aurait aimé qu'il la voit comme elle était, mais là aussi c'était pas gagné. Elle soupira alors et roula des yeux à cette idée avant que celui ci s'assombrit légèrement. Non en effet tout cela ne s'était pas passé comme prévu.

« Disons que je n'avait jamais imaginé que le père que j'ai toujours idéalisé me voit comme une moins que rien... J'ai l'impression que chaque fois que je fais un pas c'est dans le vent... » Oui elle ne supportait pas cela, et encore elle n'avait certainement pas dit qui était cet homme et elle n'était pas spécialement prête à dire qui il était, on ne savait jamais qui écoutait autour d'elle, et elle ne voulait pas devenir la cible de ses ennemis, surtout que forcément et bien cela ne servirait à rien car il pouvait clairement ne pas la voir. Enfin elle ne voulait pas non plus briser ses retrouvailles en parlant de choses qui ne lui plaisait pas, car oui elle pouvait le dire, si les mots des autres ne la touchait pas, et bien ceux de ce pirate la touchait et elle n'aimait pas ça du tout, se sentant faible. Et puis elle n'était pas aveugle, ne pouvant le quitter de ses yeux pour profiter de la presence d'Edward, elle n'avait pas pu manquer son air de tristesse à cette nouvelle, elle ne disait pas qu'elle n'allait pas reussir, quiconque connaissait Azuria savait qu'elle ne se laissait pas abattre et allait jusqu'au bout coûte que coûte, et c'est déjà ce qu'elle faisait, tout faire devenir pirate était presque du suicide ses derniers temps mais elle ne lacherait pas l'affaire tant qu'elle puisse avoir ce qu'elle voulait.

Peut être qu'elle n'aurait pas du poser la question, s'abstenir une fois dans sa vie, mais dire ce qu'elle pensait était une habitude chez elle et savoir tout ça était presque vital, elle avait besoin de savoir pourquoi lui, il était là. Oh elle savait qu'il avait besoin d'aventure, mais ici ce n'était pas vraiment l'aventure que l'on trouvait surtout si on était adulte, enfin c'est ce qu'elle imaginait à cause de la guerre qui faisait rage, et puis elle se demandait bien comment il avait pu venir, consciente que cela ne pouvait être Peter qui était venu le chercher lui. "Comment ? Oh tu sais, une chose en entraînant une autre… Je ne suis là que depuis deux ans après tout… Normal que tu ne m'ai pas croisé plus tôt. L'île est immense et vu le peu de fois où j'ai l'occasion de sortir…" Pour une enfant perdue, oui ça aurait était normal qu'elle ne l'ai pas croisé, mais pour elle c'était plus difficile à concevoir passant le plus clair de son temps ici, parmi les adultes ou du moins du côté des adultes, parce qu'au moins ici, elle se sentait à sa place et puis elle avait bien plus d'"amis" ici, qu'ailleurs. Soudain la phrase "j'ai peu l'occasion de sortir" lui revint en mémoire . Pourquoi ? Que voulait il dire ? Elle fronça un peu les sourcils allant dire quelque chose, mais il la devança d'un peu. "Mais tu sais quoi ? On s'en fiche ! L'important c'est que l'on se soit retrouver ! Alors oublions toute cette histoire et allons fêter nos retrouvailles quelque part." Au final il n'avait pas vraiment répondu à sa question, et elle s'en sentait frustré comprenant alors qu'il lui cachait quelque chose, qu'est ce qu'il lui cachait, oh elle finirait par le découvrir, ce n'était pas qu'elle était réellement curieuse mais elle n'aimait pas être dans le flou total. La seule chose, elle préférerait etre au courant par lui, plutôt que par quelqu'un d'autre donc elle espérait finir par le faire se confier.. Elle lui sourit tendrement et hocha un peu la tête, son regard légèrement malicieux posé sur lui, qui promettait qu'elle ne laisserait pas tomber.

« Oui allons fêter ça ou tu veux, mais je ne lâcherai pas l'affaire Edward... Je suis sûr que tu me cache quelque chose. » C'était sur un ton bien à elle, comme on la connaissait. Oui elle voulait savoir surtout venant de la personne en qui elle avait certainement le plus confiance aujourd'hui sur l'île, une personne qu'elle n'avait pas peur qu'il la trahisse. Une personne qui aujourd'hui en connaissait plus sur ses intentions que personne d'autre

Lord, I miss you child

I won't miss you child but I guess I'm lying to myself

Ok j'ai réussis à esquiver avec plus ou moins de subtilité le sujet. Pour l'instant je suis tranquille, suffit de lui faire oublier ça et hop, elle ne saura jamais ce que je fais ici. Attends… C'est un peu stupide comme raisonnement, elle va forcément finir par l'apprendre. Tout finis par ce savoir sur cette île. Tout. Alors il vaut peut-être mieux qu'elle l'apprenne de ma bouche plutôt que de celle de quelqu'un d'autre. Seulement, je suis incapable de lui avouer ça. Cela m'est physiquement impossible. J'ai bien trop honte. Les mots restent bloqués dans ma gorge, refusant de traverser mes lèvres. Il suffirait d'une phrase, juste une et elle saurait tout. Mais non, j'ai bien trop peur de voir sa réaction, peur qu'elle me méprise de la même façon que tout les autres. Et la dernière chose que je veux voir dans son regard, c'est du mépris. Alors c'est moche, mais tout ce que je suis capable de faire, c'est d'esquiver la dure réalité et de lui mentir. Pathétique. Je me déteste pour ça, je viens à peine de la retrouver et déjà je commence à lui cacher des choses. Je me rattraperais. Promis. Mais ça c'est trop dur pour moi. Je ne peux pas tout simplement lui avouer ce que je suis désormais.

Je lui adresse un sourire faussement joyeux, passant une main dans mes cheveux, passant rapidement ma langue sur mes lèvres. Bien maintenant un autre problème se pose à moi. Où aller fêter ça ? Certainement pas dans une taverne. De un parce que bon, c'est encore une gamine et deux… Je suis pas tellement autorisé à y aller. Enfin techniquement je devrais d'ailleurs être de retour au boulot… Bah de toute façon je suis déjà en retard. Du coup, autant traîner un peu avec elle… Mais où aller ?

"On pourrait aller fêter ça… Euh… En fait je ne sais pas où l'on pourrait aller."

Surtout qu'il faut encore que j'aille récupérer les quelques trucs pour le patron. Et si j'arrive les mains vides, en retard, il va me tuer. Littéralement. Je me mâchonne la lèvre nerveusement, réfléchissant. Que faire ? Et alors que je réfléchis, cherchant encore une réponse à ce problème voilà que j'étends une voix désagréablement familière résonner jusqu'à mes oreilles. Merde. Regardez qui commence déjà à me chercher. Je sais que j'aurais dû faire ça en moins de vingt minutes… Mais oh tu vois pas que… Oh bon sang je crois qu'il m'a vu. D'un coup j'attrape la main d'Azuria et commence à l'entraîner au milieu de la foule, essayant de disparaître du champ de vision de mon tortionnaire. J'entraîne la petite dans un coin perdus du la petite ville, me cachant avec elle dans un coin de porte tandis que j'attends le coeur battant que l'infâme homme se décide à me laisser tranquille. T'inquiète, tu sais bien que je reviens toujours. T'auras le droit de me coller une correction exemplaire à mon retour ce soir, alors pas de panique. Je pousse un soupir de soulagement lorsque je finis par ne plus rien entendre.

"Ouf. Je dois avouer que c'est pas passé loin… Un peu plus et il nous tombait dessus… Je te raconte pas ce que j'aurais entendu…. Quelque chose ne va pas ? Pourquoi ce regard ?"

Oh, oh je crois que je ne vais pas y échapper cette fois-ci. Elle va vouloir des explications et pour être franc, je n'ai pas envie de lui en fournir. Je t'en prie, j'ai pas envie de te décevoir toi aussi. N'en parlons pas.

Is you ?

I didn't see you again one day

"On pourrait aller fêter ça… Euh… En fait je ne sais pas où l'on pourrait aller." Aie, voilà un problème, où aller et puis c'est pas comme si elle était désiré dans cette vile, si on savait qu'elle était une enfant perdue elle aurait des problème et pas des petit problème de rien du tout. elle n'avait pas envie de sortir les armes, elle n'avait pas envie de devoir se battre devant qui que se soit. Fort heureusement elle avait de bon reflex, mais à quoi ça servait quand notre cerveau refusait de coopérer, elle l'avait dit, elle ne blesserai certainement pas un adulte et encore moins un pirate même en temps de guerre, et puis elle n'avait pas non plus envie d'être tuer, après tout elle n'avait pas peur de la mort pour rien. Donc valait mieux pas qu'elle attire 'attention sur elle, en plein milieu des gens ça va, il la calcule pas, mais si elle commençait à se retirer, il ne serait pas difficile de se rendre compte qu'elle n'était pas d'ici, bien que Rivebois est quand même un village assez grand.

Elle allait répondre d'aller quand même se mettre dans un coin, près du port pourquoi pas, de toute façon elle ne se doutait pas que c'était aussi dangereux pour lui d'être découvert de tout le monde quand elle ne pu dire sa phrase car elle fut entrainé assez rapidement parmi la foule. Après s'être pris plusieurs personne n'ayant pas le temps de leur demander de se pousser ou de s'excuser , elle se retrouva dans un coin avec Edward. Elle lacha sa main essoufflée, elle avait quand même était prise de court elle avait besoin de souffler un peu. La dernière fois qu'elle avait couru comme ça, et bien elle ne s'en rappeler plus, peut être quand elle était à Londres et qu'elle essayait de fuir les personne engagées par sa mère pour la surveiller, autant dire que c'était parce qu'elle ne voulait pas les voir, elle fronça alors ses sourcils, pourquoi Edward cherchait à fuir quelqu'un.

"Ouf. Je dois avouer que c'est pas passé loin… Un peu plus et il nous tombait dessus… Je te raconte pas ce que j'aurais entendu…. Quelque chose ne va pas ? Pourquoi ce regard ?" Et sa phrase ne fit que la faire douter un peu plus; Qui était il en train de fuir comme ça, qu'est ce qu'il craignait comme ça; Depuis qu'elle le connaissait elle ne l'avait jamais vu comme ça et elle n'aimait pas ça. Qu'est ce qu'il lui cachait et là elle ne lacherait pas le morceau. Elle releva son regard interrogateur et légèrement accusateur, accusateur car elle savait que quelque chose clochait et à sa question elle souffla doucement, mais d'une voix déterminé, parce que oui, ici, Azuria avait pris bien plus d'assurance qu'avant quand même.

« Que s'est il passé à cet instant là ? Qui était tu en train de fuir..? s'il te plait Edward, ne fuit pas le sujet, dis moi qui il était et pourquoi tu ne voulais pas le voir ? » elle commençait en avoir marre des surprise, il devrait savoir que quoi qu'il arrive elle a confiance en lui plus qu'en quiconque alors pourquoi lui cacher une chose qui avait l'air importante. La jeune fille s'imaginait tous les scénarios inimaginable dans la tête, elle avait besoin de savoir se qu'il se passait, et surtout par lui.

Lord, I miss you child

I won't miss you child but I guess I'm lying to myself

Ne pas fuir ? Facile à dire. Depuis que j'ai quitté Londres, je ne fais que ça, fuir. J'ai fuis de chez moi, abandonnant ma famille, mon travail pour ce rêve infantile que je voulais absolument réaliser. Ensuite j'ai fuis les pirates qui m'ont emmenés jusqu'ici et désormais je n'essaye que de fuir la travail que l'on me force à faire. Tout ce que je voulais c'était gagner de quoi rembourser mes dettes, racheter ma liberté et fuir une fois de plus. Je crois que ma vie entière se résume à une immense et perpétuelle fuite. La preuve il y a encore un instant, je fuyais une fois de plus le tenancier du bordel, ne faisant que repousser l'inévitable. Je fais un pas en arrière, m'éloignant quelque peu d'elle. Tu vois, même dans mon comportement je ne fais qu'essayer de fuir. Mais comprends moi ma belle, je n'ai pas envie de répondre à cette question, je ne veux pas avoir à t'avouer que je suis passé de tailleur à simple objet que l'on paie pour satisfaire quelques pulsions plus ou moins avouable. Elle doit être sur cette île une des seules personne qui devait me connaître avant Neverland. Azuria sait qui j'étais à une époque : ce jeune homme avec six adorables grandes soeurs qui prenaient soin de lui, le tailleur qu'il devait être pour rendre ses parents fiers de lui. Contrairement à tout les autres, elle sait qui j'étais et qui je suis réellement. Je peux toujours mentir aux autres, leur raconter ce que je veux; mais elle je ne peux pas lui cacher quoi que ce soit. Elle me connait trop bien. Et c'est pourquoi il m'est encore plus douloureux de lui mentir, de lui cacher ça. Mais suis-je réellement obligé de la décevoir elle aussi ? Est-ce que je dois vraiment voir le mépris, la déception et la honte se dessiner dans ses yeux ? J'aimerais une fois de plus pouvoir fuir, lui dissimuler encore un peu la dure vérité, rester à ses yeux l'Edward qu'elle connaissait. Je ne veux pas qu'elle finisse à son tour par me regarder comme une pute. Alors oui techniquement c'est ce que je suis, mais je reste un être humain, j'apprécie que l'on puisse avoir un minimum de respect pour ma personne. Seulement c'est largement trop demandé pour quelqu'un qui vend son corps histoire de survivre. Plus je ne cesse de fixer ses prunelles, plus la culpabilité me ronge, me poussant à tout lui avouer. Mais c'est trop dur. C'est au-dessus de mes forces, je ne peux pas. Je ne veux pas qu'elle sache. Fuir serait idiot, puisqu'elle finira forcément par l'apprendre de la bouche de quelqu'un d'autre. L'île n'est pas si grande que ça et tout finit par se savoir. Absolument tout. Alors il vaut peut-être mieux qu'elle l'apprenne de ma bouche plutôt que de celle d'un inconnu. Je mordille ma lèvre jusqu'au point de la meurtrir avant de commencer d'une voix hésitante :

"J'essayais d'échapper à mon patron… Je devais aller faire quelques achats pour lui, et je devrais déjà être de retour… Seulement je dois avouer que je n'ai pas tellement envie d'y retourner, puis bon, il commence à avoir l'habitude avec moi. Il sait que je m'enfuis régulièrement, mais que je finis toujours par rentrer, juste pour prendre une correction."

Je frissonne en repensant à la dernière "punition" que j'ai eu l'honneur de recevoir. J'en avais des bleus si hideux que nombres des clients se sont plaints, d'autres s'en servant comme moyen de me faire souffrir. Je reste volontairement vague dans ma réponse, jouant sur le fait qu'elle ne m'a pas demandé ce que je faisais mais uniquement qui je fuyais, avec un peu de chance elle n'insistera pas sur ce point. Après tout, beaucoup de gens doivent passer leur temps à fuir leurs patrons et le boulot. Même si eux ne doivent pas être complètement enchaînés à ce travail, obligés de faire des choses qui les répugne.

"Bref rien de bien méchant hein… Allez, oublions ça… C'est trois fois rien, changeons de sujet."

N'en parlons pas, je préfère repousser l'inévitable, tant pis si elle l'apprend de la bouche de quelqu'un d'autre. Je ne peux tout simplement pas lui avouer ça.

Is you ?

I didn't see you again one day

,"J'essayais d'échapper à mon patron… Je devais aller faire quelques achats pour lui, et je devrais déjà être de retour… Seulement je dois avouer que je n'ai pas tellement envie d'y retourner, puis bon, il commence à avoir l'habitude avec moi. Il sait que je m'enfuis régulièrement, mais que je finis toujours par rentrer, juste pour prendre une correction." Le mot correction eu son effet sur la jeune fille qui en frissonna à vu d'oeil. C'est peut être ce qu'elle avait toujours détesté chez les adultes après tout, combien de fois on l'avait réprimandé ou punis pour avoir fait tel ou tel chose, mais elle se doutait bien que se ne serait absolument pas la même chose pour son ami, il n'était plus un enfant, du moin physiquement, car elle avait toujours vu en lui un certain regard enfantin qui l'avait rendu encore plus proche de lui. Alors même les adultes en recevait, sauf que savoir qu'edward en recevait n'était pas là pour plaire à la brune qui refusait qu'on puise toucher les gens qu'elle appréciait, alors quelqu'un qui était surement la personne la plus proche d'elle, c'était presque inconcevable que la jeune fille accepte. Elle le scruta du regard, comme si elle attendait quelque chose d'autre, ou alors cherchait seulement elle une faille à ses explications. Il y avait un truc qui clochait vraiment, depuis quand un patron, quel qu'il soit corrigé ses employés, même pour quelque minute de retard ? Elle aurait pu penser qu'il s’agissait d'un pirate et elle avait en tête un pirate assez tyrannique mais elle avait vu l'homme et elle connaissait assez ce pirate pour savoir que ce n'était pas lui. Non en définitive quelque chose n'allait pas dans son explication, il manquait un sérieux détail. Elle allait ouvrir la bouche pour répondre, mais une fois de plus Edward fut plus rapide qu'elle.

"Bref rien de bien méchant hein… Allez, oublions ça… C'est trois fois rien, changeons de sujet." Elle écarquilla les yeux à sa phrase. Alors là, soit il repoussait quelque chose d'important et lui cachait quelque chose ce qu'elle n'aimait pas, soit il la prenait sérieusement pour une imbécile. Stop ! Elle était peut être une enfant, du moins physiquement, mais son cerveau lui avait évolué, et elle n'était pas stupide, elle côtoyait assez de personne pour savoir quand on lui cachait quelque chose. Et puis sincèrement, quand on lui mentait, elle savait parfaitement le desceller. Elle serra un peu les poings et le regarda.

« Rien de bien méchant ? On a pas la même définition de bonne correction Edward ! » Rare était le moment où elle prononçait son prénom. en réalité, elle n'avait jamais vraiment prononcé son prénom, car d'ordinaire elle avait juste besoin de le regarder pour qu'il se comprenne. ça montrait assez que tout ça la chamboulait. Elle n'était pas énervé contre lui, juste qu'elle n'aimait pas ne pas réussir à tout remettre dans l'ordre, elle n'aimait pas sentir qu'une chose capitale lui était caché, surtout venant de lui. « De plus, je suis certaine que tu me cache quelque chose, j'ai encore assez de souvenir de Londres pour savoir qu'un patron n'agit pas comme tu viens de me le décrire, à part peut être un pirate, mais lui c'est une autre histoire. Par pitié, avant que je devienne cinglée, dis moi ce que tu me cache ? » Elle le regarda presque suppliante avant de lui dire tout bas. « Je ne veux pas que ma recherche de réponse me fasse me tourner vers d'autre personne. »

C'était sa dernière tentative, elle connaissait du monde ici, bon même si elle n'avait absolument rien à faire ici mais si elle voulait vraiment en savoir plus sur l'homme, elle pourrait le savoir. Le hic, elle ne voulait pas apprendre quelque chose de grave de la part de quelqu'un d'autre. Et vu la réaction d'Edward, elle avait peur que quelque chose lui soit réellement arrivé, pour qu'à elle, il ne lui dise rien.

Lord, I miss you child

I won't miss you child but I guess I'm lying to myself

Entendre mon nom me fait presque sursauter. D'habitude elle ne le fait jamais, pas besoin, c'est uniquement dans les rares moments de désaccord qu'elle en venait généralement à m'interpeller par mon prénom. Je savais bien qu'il était idiot de penser que quelques réponses vagues suffiraient à détourner son attention. Quel con je fais parfois. Bien sûr que je te cache quelque chose. J'ai bien trop honte pour admettre l'horrible vérité, que je me refuse à t'énoncer. Je détourne une fois de plus le regard, perdant définitivement mon sourire, croisant les bras en un geste défensif, mes ongles s'enfonçant douloureusement dans ma chair.

"… Je ne le fais pas par plaisir Azuria, crois-moi. Ça me déchire de devoir te cacher quelque chose, mais la honte que je ressens à l'idée même de t'avouer ce que je suis devenue me dégoûte. J'ai honte de l'homme que je suis désormais et je préférais que jamais tu ne saches ce que je fais… Vraiment."

Je fais une pause, me mordillant douloureusement la lèvre tandis qu'elle insiste une fois de plus, me menaçant passivement d'aller demander à d'autres. C'est bas jeune demoiselle. Peut-être qu'il est temps de tout lui avouer ? Juste pour avoir le déplaisir de voir le dégoût et le mépris dans ses yeux. De toute façon ce ne sera pas la première qui posera ce genre de regard sur ma personne. Je pousse un profond soupir résigné avant d'oser croiser à nouveau son regard :

"Tu veux donc tout savoir ? Très bien. Eh bien regarde, à ton avis qu'est-ce que je peux fuir à part un travail que l'on me force à faire et qui me dégoût au plus haut point ? Tu vas me dire que je n'aimais pas plus être un tailleur, mais je te répondrais qu'au moins j'avais un minimum de dignité, que j'étais encore un être humain. Parce qu'aujourd'hui… La personne qui se tient devant toi n'est plus rien, juste un objet que l'on peut acheter pour quelques pièces et dont on use à sa guise. Un objet voilà ce que je suis désormais."

C'est tout ce que j'arrive à dire avant de me renfermer dans mon mutisme, regardant à nouveau les murs, refoulant l'amertume qui me serre actuellement le coeur. La vérité est peut-être encore plus douloureuse à prononcer qu'à entendre. Car lorsque quelqu'un d'autre me l'énonce je peux toujours prétendre que c'est faux, qu'il ment et que je suis toujours libre de faire ce que je veux. Mais devoir le dire, c'est comme admettre qu'effectivement je ne suis plus rien. Juste une chose que l'on peut posséder à guise si on y met le prix demandé par le patron. Et ça me fait mal de devoir m'entendre prononcer cette vérité que je ne fais que réfuter à longueur de journée. Voilà, tu es heureuse maintenant ? Entendre la vérité te fais te sentir mieux ? Tu ne pouvais pas simplement te contenter de ce que je te disais ?

Is you ?

I didn't see you again one day

"… Je ne le fais pas par plaisir Azuria, crois-moi. Ça me déchire de devoir te cacher quelque chose, mais la honte que je ressens à l'idée même de t'avouer ce que je suis devenue me dégoûte. J'ai honte de l'homme que je suis désormais et je préférais que jamais tu ne saches ce que je fais… Vraiment." Azuria s’inquiétait pour son ami, qu'est ce qu'il pouvait faire pour réussir à se dégouter comme ça, non elle ne savait pas. Elle en avait vu des chose ici, elle avait vu des cadavres, des enfants qui pleuraient, des gens qui menaçait ou bien d'autre chose. Elle avait vécu la mort de ce jeune indien tué par la main de Jesse, oui elle avait vu assez d'horreur pour supporter ce secret qu'Edward essayait de lui cacher, et elle savait que quoi qu'il lui cachait, elle ne pourrait pas le voir avec dégout. Sincèrement, si elle avait quelqu'un à regarder comme ça, se serait pas lui. Même Jesse n'avait pas ce regard de la brune alors pourquoi lui ? Qu'avait il à cacher ? Rien ne pouvait être plus horrible que tuer de sang froid un enfant, et elle savait que son ami ne le ferait pas, du moins elle l'espérait. Après tout cela faisait trois ans qu'elle ne l'avait pas vu, c'est affreusement long et les choses peuvent changer tout comme les gens, mais non définitivement elle était sur que c'était quelque chose d'autre. Une chose qui ne changerait pas sa vision sur l'homme.

Voilà qu'elle en venait au menaces, mais avait elle le choix ? Elle avait besoin de savoir, c'était vital, surtout avec ce qu'il avait dit, elle avait peur de se tromper, elle n'aimait pas être dans l'ignorance et Edward aurait du le savoir, elle n'était plus cette fille fragile qu'il avait rencontré la première fois, elle était celle qu'il avait connu par la suite, forte et indépendante, donc elle se sentait perdu une fois que tout lui échappait, et là, la situation lui échappé, on s'en allait pas en courant comme ça si ce n'était rien de grave, et surtout on se dégoutait pas si c'était rien de grave. Elle attendait sa réponse, oui elle serait capable d'aller voir quelqu'un, elle connaissait du monde, Candice, Tempo, Jesse même.. Ou encore James ou pourquoi pas ce pirate qui lui avait sauvé la vie, ça lui donnerait une bonne occasion de le retrouver, mais elle voulait surtout l'entendre de la bouche de celui en qui elle avait toujours eu confiance, celui pour qui elle aurait donné sa vie, celui en qui elle mettrait sa propre vie, les yeux fermés.

"Tu veux donc tout savoir ? Très bien. Eh bien regarde, à ton avis qu'est-ce que je peux fuir à part un travail que l'on me force à faire et qui me dégoût au plus haut point ? Tu vas me dire que je n'aimais pas plus être un tailleur, mais je te répondrais qu'au moins j'avais un minimum de dignité, que j'étais encore un être humain. Parce qu'aujourd'hui… La personne qui se tient devant toi n'est plus rien, juste un objet que l'on peut acheter pour quelques pièces et dont on use à sa guise. Un objet voilà ce que je suis désormais." ça elle ne s'y était vraiment pas attendu, elle n'avait jamais imaginé que son ami puisse arriver là, alors c'était ça Neverland, si elle n'était pas là par desespoir peut être qu'au final elle ne serait jamais venu. Elle regardait son ami avec colère, pas parce qu'il était devenu comme ça, oh non elle savait très bien que ce n'était certainement pas de sa faute, mais surtout par ces mots. Jamais elle accepterait ce qu'il venait de dire. Jamais elle ne le verrait ainsi. Elle savait qui il était, elle le connaissait depuis longtemps maintenant, elle savait donc qu'il n'était pas seulement un objet, et ça elle ne le permettrait jamais qu'on lui dise ça à elle. Elle pouvait aimer les gens, les accepter mais certainement pas qu'on lui dicte ce qu'elle doit penser de quelqu'un surtout quand ce quelqu'un avait autant d'importance pour elle. Son regard était voilé par la colère et elle dit d'une voix un peu trop calme.

« Ce que tu fais ne définis absolument pas ce que tu es. Je sais qui tu es, et tu n'es certainement pas un objet. Ne te vois pas comme ceci, jamais tu sera un objet. On est tous pareil, tu vis, un objet ne vis pas. Ne te considère jamais comme ceci, surtout pas devant moi. » Une pointe de tristesse se lut soudain dans son regard, non pas devant elle, elle qui a toujours cru en lui. Soudain elle se demandait si il croyait vraiment en elle, pourquoi avoir voulu lui cacher, pensait il qu'elle le regarderait avec dégout elle ? Avait il oublié qu'elle ne jugeait pas quand elle tenait à une personne ? avait il oublier ce qu'il était pour elle ? Il avait était plus qu'un ami, il avait était un confident pour elle, elle lui avait tout confié, il avait était ce qu'il lui avait manqué toute ses années, presque une figure paternel, et aujourd'hui il venait à penser qu'elle l'aurait vu autrement. Elle se mordit légèrement la lèvre avant de lever son regard pour croiser les yeux de son ami.

« Jamais j'aurais penser que tu viendrais à douter de moi.. Je sais que j'ai fait des erreurs, mais je comprend pas comment tu peux penser que ce que tu fais aurait pu changer ma vision que j'ai de toi... » Si il avait perdu confiance, était ce à cause d'elle ? Avait il vraiment perdu confiance en ses propres jugements ? Elle ne savait plus vraiment..